Patrick Sénécal

Un jeune auteur ayant commencé à écrire dans les années 90.

Un auteur qui raconte des histoires horribles, sanglantes, tortueuses, sans aucune censure que la critique se plait à comparer à Stephen King. Il a vraiment un style super intéressant ce bonhomme. Un style accrocheur, qui nous tient en haleine, qui nous fascine et qui nous stimule aussi énormément. Il y a un je ne sais quoi dans son style qui lui donne une touche saisissante. Il a étudié en littérature et cela paraît, par les références qu'il fait, tant au niveau des autres oeuvres, des théories et du vocabulaire.

Ce sont de mes élèves l'an dernier qui m'ont convaincue de lire ses romans. J'hésitais parce que je suis une fille franchement pissou, qui ne regarde pas de films d'horreur ou de suspense (sinon je ne dors pas!) et que, exceptionnellement, j'avais vu au cinéma l'adaptation de l'un de ses romans et que j'avais eu pas mal la chienne. J'avais même fermé mes yeux pendant toute une scène, je ne veux pas qu'on me la décrive et je ne veux pas revoir le film...

J'ai donc essayé de lire un de ces romans, pas celui que j'avais vu en film bien sûr! Dès le premier chapitre, j'avais été happée. Depuis ce temps j'en ai lus d'autres et voilà pourquoi je vous parle de cet auteur aujourd'hui.

La force de cet auteur réside dans le thrill qu'il donne aux lecteurs dès les premières lignes, l'absence de censure et surtout, surtout, ses personnages de freak, fous, malades, désiquilibrés qui font peur. mais qui ne sont pas caricaturaux au point d'être des monstres...

Son premier roman, celui que je viens de lire cet après-midi: 5150 rue des Ormes est excellent.



Je vous laisse son éditeur en faire le résumé:

Citation :

Illustration : Jacques Lamontagne Il s'appelle Yannick Bérubé, il a vingt-trois ans, il est séquestré au 5150, rue des Ormes, dans la ville de Montcharles, et c'est pourquoi il a décidé d'écrire son histoire.
Or, si son récit débute par une banale chute à bicyclette, la suite bascule rapidement dans l'horreur, car la famille qui le retient prisonnier est loin d'être normale : Jacques Beaulieu, le père, est un psychopathe qui ne jure que par le jeu d'échecs et qui se prend pour le dernier des Justes ; Michelle, l'adolescente, semble encore plus dangereuse que son père ; Maude, l'épouse et la mère, est obsédée par le Seigneur et elle obéit aveuglément à son mari. Quant à la petite Anne, elle est muette et ses grands yeux immobiles ressemblent à des puits de néant...
Pour Yannick Bérubé, l'enjeu est simple : il doit s'évader à tout prix de cette maison de fous, sinon il va y laisser sa peau ou sa raison !

Sénécal impose un rythme assez fou à ce récit, qu'il a composé avec 3 éléments majeurs qui alternent dans la structure: le récit de Yannick, le journal de Maude et une narration impersonnelle et extérieure. L'histoire est captivante et les personnages sont riches, nuancés et finement ciselés. Le style est toutefois assez simple, sans être simpliste, pour que la lecture se fasse aisément. Et avis aux fans de détails horribles et croustillants, vous en trouverez comme dans tous les romans de Sénécal.

Je vous laisse le lien vers le site de son éditeur qui est assez complet:
http://www.alire.com/Auteurs/Senecal.html

Et sur son site personnel:
http://www.patricksenecal.net/

Un autre livre que j'ai lu de Sénécal et que j'ai trouvé tout aussi fascinant dans sa description de l'angoisse et des personnages dérangés et dérangeants:

Aliss





Une relecture pour adultes avertis, pas pour les enfants en tout cas, du fameux conte de Lewis Carrol, Alice au pays des merveilles, on y retrouve des personnages équivalents et une structure qui peut rappeler par clin d'oeil celle de l'histoire originale. C'est un livre relativement plus gros que 5150 rue des Ormes, mais que j'ai préféré à ce dernier.

C'est un roman, paru en 2000, le quatrième en carrière de cet auteur.

En voici le résumé officiel:

Citation :

Il était une fois...


... Alice, une jeune fille curieuse, délurée, fonceuse et intelligente de Brossard. À dix-huit ans, poussée par son besoin d'affirmation de soi, elle décide qu'il est temps de quitter le cégep et le cocon familial pour aller vivre sa vie là où tout est possible, c'est-à-dire dans la métropole.
À la suite d'une rencontre fortuite dans le métro, Alice aboutit dans un quartier dont elle n'a jamais entendu parler et où les gens sont extrêmement bizarres. Mais c'est normal, non ? Elle est à Montréal et dans toute grande ville qui se respecte, il y a plein d'excentriques, comme Charles ou Verrue, d'illuminés, comme Andromaque ou Chess, et d'êtres encore plus inquiétants, comme Bone et Chair...
Alice s'installe donc et mord à pleines dents dans la vie, prête à tout pour se tailler une place. Or, elle ne peut savoir que là où elle a élu domicile, l'expression être « prêt à tout » revêt un sens très particulier...

C'est le premier de cet auteur que j'ai lu, conseillé par une élève qui s'habillerait probablement en gothique si elle n'avait pas eu à porter l'uniforme... Comme dans tout bon trhiller ou suspense qui se respecte, on est rapidement happé par l'histoire et on lit, même si ça nous glace parfois le sang.

Ce n'est quand même pas un roman empli de violence à en pu finir et de scènes sanglantes gratuites. Le sentiment vient plutôt de l'appréhension, de la crainte et des déductions. Soyez avertis qu'il y a des la sexualité assez crue par contre, mais qui s'intègre parfaitement au style, au personnage, à la situation et à l'ensemble.

La rage de vivre et de ne pas s'ancrer dans la conformité du personnage principal plaira aux ados rebelles. Les liens super intéressants à faire avec le conte original plaira aux autres.

Si vous voulez découvrir Sénécal, c'est un livre que je vous conseille fortement.

J'ai entendu que du bien sur cet auteur ce soir, le gardien de sécurité de l'hôpital de ma région a tous lu ses livres. Le 5150 rue des Ormes est assez effroyable. Je vais débuter avec passager pour débuter, ensuite suivra le 5150 qui est sorti en salle.

Queenie devrait aimé cet auteur selon moi.