Jay McInerney

Jay McInerney.

Comme quoi.
On peut avoir une tête issue du mélange improbable entre Pascal Fontaine, Denis Brognard et Poncherello... Et écrire vachement bien les choses de la vie.

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Jay, de son vrai nom John Barrett McInerney Jr, est né en 1955, aux States, dans le Connecticut. Il a étudié l’art d’écrire avec Raymond Carver (aucune idée de qui c'est) et a travaillé comme vérificateur au magazine The New Yorker (ceci est un pâle copié collé de Wikipedia)

Bref, bref, bref.

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Pour le situer littératurellement parlant, je le caserai bien entre Bret Easton Ellis et Hubert Shelby Jr.
Oui, peut-être bien.

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Je ne suis pas une experte.
Je n'ai lu que 2 livres de lui. Assez pour que je le consacre dans mes auteurs favoris.

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Quand je manque d'hurler à la fin d'un livre, je consacre l'auteur.

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La Belle Vie



Mon premier de lui.

New-York, bourgeoisie de Manhattan.
Corrine et Russel.
Luke et Sasha.
Paillettes et week-end à la campagne. Dîners entre Gens Biens.

Pis le 11 septembre arrive et leur explose tous à la gueule. "Oui allons à la campagne Chérie", vas-y que je te câline les cheveux alors qu'hier je me tapais la secrétaire contre la photocopieuse.

Pis Corrine et Luke se rencontrent et essayent d'aider autrement. Des autres gens.
Alors on y croit. Oui c'est possible.
Yes we can.

Vraiment ?

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Le dernier des Savage



Là on change complètement d'ambiance.
Entre Yale et Memphis.
Patrick raconte la vie de son meilleur ami Will.
Will le beau goss plein de thunes qui emmerde l'autorité rectale parentale et pique la voiture pour aller zoner dans les quarties blacks des années 60 pour écouter de La Vraie Musique.

Patrick avec son millieu modeste et son ambition de dingue suit Will dans ses folies. Will qui balaie tout avec son enthousiasme inébranlable. Patrick qui ne peut que rentrer dans le moule.

Will se lance dans sa folie musicale.
Patrick se met au chaud dans le droit.

Et ce dernier raconte les aventures de Will dans les années 60, 70, 80. Barroque et Décadence.

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Ah Jay McInerney... Quand j'étais ado, j'ai lu et relu sans me lasser Journal d'un oiseau de nuit (qui a été rebaptisé depuis Bright Lights, Big City, visiblement ).
Et puis plus rien. Il faudrait peut-être que je réessaie!

hé ! mais c'est tentant.... ça se situe où "cinique et corrompu" (comme le flic américain) et "l'auteur us qui sait tout trop bien de la vie de tout le monde" (pour carricaturer un peu ce que j'associe à TC Boyle ou Ph Roth, j'y connais pas grand chose en améwicains) ?

(cette description... )

Mordicus a écrit:

La Belle Vie

J'avais failli craquer pour la couv' : un petit air de Donnie Darko, de Petit Lapin Blanc Lynchien qui me plaisait bien.

Mais j'ai encore rien lu qui parle "directement" du 11 septembre. Toujours eut peur du "trop".

Mordicus a écrit:

Pour le situer littératurellement parlant, je le caserai bien entre Bret Easton Ellis et Hubert Shelby Jr.
Oui, peut-être bien.

C'est sûr ça me fera penser à le mettre dans ma poche la prochaine fois que je le verrais en rayon.

Mordicus a écrit:

Jay, de son vrai nom John Barrett McInerney Jr, est né en 1955, aux States, dans le Connecticut. Il a étudié l’art d’écrire avec Raymond Carver (aucune idée de qui c'est)

Un des meilleurs nouvellistes américains,je te le conseille. Fil ici.

La classe, avoir Carver en prof...

Nezumi a écrit:

Mordicus a écrit:

Jay, de son vrai nom John Barrett McInerney Jr, est né en 1955, aux States, dans le Connecticut. Il a étudié l’art d’écrire avec Raymond Carver (aucune idée de qui c'est)

Un des meilleurs nouvellistes américains,je te le conseille. Fil ici.

La classe, avoir Carver en prof...

Aux Etats-Unis c'est courant non ? d'avoir des supers écrivains comme prof.

C'est un pote de Bret Easton Ellis dont ce dernier parle dans Lunar Park. (ça c'est pour te motiver Mordicus!)

Rien lu de lui et je vais m'y mettre!

Queenie a écrit:

Aux Etats-Unis c'est courant non ? d'avoir des supers écrivains comme prof.

Oui, tout à fait, dans le monde anglo-saxon, prendre des cours d'écriture est presque un passage obligé pour les auteurs en herbe. Ce qui n'est pas le cas chez nous, où on considère que l'on "naît" écrivain, ou presque.

Et à mon avis, c'est ce qui rend les romanciers US si efficaces dans la construction d'une intrigue (et les auteurs français plutôt faiblards de ce côté là).

Queenie a écrit:

J'avais failli craquer pour la couv' : un petit air de Donnie Darko, de Petit Lapin Blanc Lynchien qui me plaisait bien.

Tout à fait
La couverture m'inspirait aussi mais on m'avait dit qu'il n'était pas terrible ..et voilà ce que c'est!
Il ne faut écouter que les parfumés, c'est dit

Carver comme prof..waaa!

Citation :

Et à mon avis, c'est ce qui rend les romanciers US si efficaces dans la construction d'une intrigue (et les auteurs français plutôt faiblards de ce côté là).

Oui pour l'intrigue, mais parfois cela leur enlève un peu de spontanéité et cela sent trop la construction apprise et mise en pratique (Chez Jonathan Franzen, ou Nathalie Krauss par exemple)

Juste un petit truc pour faire mon pinailleur... C'est Donnie Darko

En fait, c'est la suite de 30 ans et des poussières que j'avais beaucoup aimé. On retrouve les mêmes personnages.
J'ai été beaucoup moins convaincue par La belle vie, que j'ai trouvé un peu bavard. Conventionnel. Même si l'idée de fond est intéressante...

Citation :

Mais j'ai encore rien lu qui parle "directement" du 11 septembre. Toujours eut peur du "trop".

Alors là, pas grand chose à craindre! On passe directement du 10 au 12 septembre, et en fait, enfin d'après ce que j'en ai retenu ( Mordicus ne semble pas avoir eu la même lecture), c'est la base de ce roman, le zapping!
On balaie et on continue...

Quelle déception !
Je mets ça sur le fait que je n'ai pas lu celui d'avant (avec les mêmes personnages),
si bien que je suis sans doute passée à côté de la moitié du roman
(à savoir leur évolution/résignation ? ).

Marie a écrit:

En fait, c'est la suite de 30 ans et des poussières que j'avais beaucoup aimé. On retrouve les mêmes personnages.
J'ai été beaucoup moins convaincue par La belle vie, que j'ai trouvé un peu bavard. Conventionnel. Même si l'idée de fond est intéressante...

Je pense comme toi, mais en pire. Je suis restée très distante, avec la terrible impression de lire une fois encore les histoires de cul de petits bourgeois intellos...

Carver décrit des personnages de milieux sociaux bien plus variés…

Citation :

Je mets ça sur le fait que je n'ai pas lu celui d'avant (avec les mêmes personnages),
si bien que je suis sans doute passée à côté de la moitié du roman
(à savoir leur évolution/résignation ? ).]

Ni évolution, ni résignation, c'est bien là le problème et, je suppose, ce dont il veut parler! Tout s'écroule autour, mais rien ne change. Prévisible et assez ennuyeux.

Pour les fans; un recueil de nouvelles est sorti :

Citation :

Un politicien piégé par ses infidélités, un oiseau de nuit qui atterrit en cure de désintoxication, un serveur amoureux d'une fille trop riche pour lui. Chez Jay Mclnerney, la réussite est un paradis artificiel.