monilet Sage de la littérature
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| Sujet: Georges André Quiniou Dim 1 Mar 2009 - 13:35 | |
| Licencié en Philosophie, agrégé de Lettres, qu'il a enseignées ainsi que le cinéma. Né en 1946. (voir son site). Ce livre Le Paradise est son 5 ème roman. 333 pages, autoédition, 15 euro port compris. extrait de la 4 ème de couverture : "Dans ce roman étrange et attachant dont la lucidité désespérée ne se départit jamais d'humour et d'ironie l'auteur nous fait partager le cheminement intérieur d'un homme à la recherche de sa vérité la plus profonde, celle qu'aucun d'entre nous ne veut connaître, la seule qui vaille la peine qu'on lui sacrifie tout." J'en ai dit ceci en tout début de lecture : j'ai été d'abord intrigué puis je suis à présent amusé et intéressé , j'aime ce genre de texte où la réalité apparaît comme décalée, donnant à réfléchir. Un gars creuse un trou, on ne sait pas pourquoi (le sait-il ?) et réfléchit à cette occasion sur pas mal d'actes que l'on accomplit d'ordinaire automatiquement, il brode sur eux , extrapole à l'envi. Ça me plaît. Parvenu à la fin , je constate que le ton d'humour décalé s'est maintenu tout au long, ce qui m'a fait lire le livre avec une sorte d'amusement procédant d'une "complicité intellectuelle" involontaire, forcée par l'art de l'auteur. Le final néanmoins vous fait quitter ce sourire pour refermer l'ouvrage avec la plus grande gravité, et la démonstration vous hante longtemps, signe que l'objectif est atteint. beaucoup de choses prennent alors sens et on est ébranlé, je dirais même piégé, tant la démonstration est forte. En dire plus déflorerait la lecture. De "la belle ouvrage" dirait-on dans mon pays. Je vous invite à lire ce livre qui bien sûr va très au-delà d'une histoire en apparence farfelue. Extrait au hasard : Que le temps passe, moi je n'en suis pas particulièrement affecté ; je dirais même que j'envisage avec horreur l'idée d'un temps qui ne passerait pas, figé dans une marmoréenne éternité. Mais j'aurais préféré qu'il ne passe pas de cette manière implacablement univoque et nous laisse, en quelque sorte, un éventail de plusieurs vies parallèles entre lesquelles il serait loisible de naviguer au gré de ses humeurs et de nos goûts du moment, sans qu'aucune d'elles n'exclue obligatoirement toutes les autres. C'est cela, de mon point de vue , qui constituerait un véritable exercice de notre liberté au lieu de ce concept de prétendu libre-arbitre. .... | |
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