Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Jean Malaquais

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bertrand-môgendre
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MessageSujet: Jean Malaquais   Jean Malaquais EmptyDim 2 Mar 2008 - 21:16

Jean Malaquais Malaka10

Planète sans visa de Jean Malaquais.
Broché: 556 pages Editeur : Phébus (8 avril1999) ISBN-10: 2859405798

Quatrième de couverture
Jean Malaquais travailla jusqu'à sa mort en 1998 à la révision du texte de ce roman publié en 1947 dans l'indifférence totale - et que ses admirateurs considèrent clairement comme son plus grand livre. Norman Mailer, dans sa préface, insiste sur les raisons du malentendu : Malaquais s'est toujours arrangé pour avoir un demi-siècle d'avance sur la sensibilité de son temps. Conclusion : il est peut-être temps de le lire. Nous sommes à Marseille au début des années 40. Sale époque. Le grand port du mirage colonial, où naguère encore le Marius de Pagnol rêvait de brûlantes évasions, est devenu cette nasse où sont allés se prendre tous les indésirables pourchassés par Vichy, chacun d'eux rêvant de s'embarquer vers une improbable Amérique. Autour grouille la foule ordinaire des ports : marins en rade, flics en civil, mouchards avec qui l'on trinque au zinc sans méfiance. Et derrière ce petit monde qui se marche un peu sur les pieds, les tireurs de ficelles habituels : fonctionnaires en peine d'avancement, ambitieux de tout poil profitant de l'époque pour frayer d'audacieux raccourcis en eau trouble, délateurs à grande échelle ou à la petite semaine. En cherchant bien on trouve même dans les coins quelques héros, des vrais (pas beaucoup). Malaquais, sans rien perdre de sa verve mais en la jouant sur le registre grave, décide de prendre cette fourmillante matière à bras-le-corps, anges et salopards dans la même étreinte. Et c'est une humaine - trop humaine - comédie qu'il brosse là, avec férocité et pourtant compassion. Il ne juge pas, ou si peu, cherche surtout à comprendre, quitte à se glisser dans la peau du lâche, de tous ces " braves gens " qui furent complices d'un grand crime, le plus grand peut-être, et qui ont cru pouvoir s'en tirer ensuite en disant. " On ne savait pas. " On nous suggère aujourd'hui qu'il faut oublier tout ça, tourner la page. N'obtempéreront que ceux qui ont le secret désir d'amputer leur âme. Relisons plutôt Malaquais : il sait nous raconter des histoires qui ne sont rien d'autre que l'Histoire, quand elle ne ment pas. Car ce livre est d'abord une formidable brassée d'histoires follement emmêlées - où le lecteur est convié à chercher la sienne.



Mon commentaire :
Jean malaquais nous embarque dans un autre monde avec son écriture fine, précise.
Celui de la littérature provenant d'un laborieux petit artisan capable de réaliser un chef-d'oeuvre après avoir sur l'établi maintes fois paufiner son ouvrage.
Le texte sent le vieux, le texte fleure bon le papier jauni de ses livres oubliés qui n'ont d'existence que celle d'une tranche épaisse dont la reliure terni souligne à peine les caractères effacés d'un titre sans effets.
Planète sans visa écorne les boeufs rondouillards de nos contemporains enkilosant les têtes de gondoles des supermarchés de livres à succès.
Le jeu est stupide (c'est la guerre qui veut ça), la mise en scène , l'intrigue ennuyeuse, mais alors mes amis, question images, quelle force.
En lisant ce livre j'ai l'impression de visionner un grand du cinéma muet. Tout est dans la présence des personnages, le regard des acteurs qui transmettent leurs émotions avec un simple battement de cils.
Planète sans visa n'appartient pas aux classiques car inexixtant dans les références.
Planète sans visa ne ressemble pas non plus aux ouvrages modernes. C'est un lieu tenu secret, n'attendant plus rien des rares visiteurs sinon l'intérêt du moins la curiosité.

QUELQUES EXTRAITS et morceaux choisis:
Décharné, le teint hâve, macérant dans seshabits tel un achorète dans sa discipline, ...

...des lits jumaux confondent leurs bras...
...le téléphone sonna. Il le laissa sonner.
On frappa à la porte. Il la laissa frapper.
...J'ai passionement aimé enseigner la philosophie à mes élèves toutes ses années durant. Comme toutes choses, les passions s'éteigent, on change d'objet, d'autres accadémies me requièrent :celles des camps de réfugiés. Des classes, des cercles d'études y surgissent spontanément, que ce soit pour apprendre les tables de multiplication ou se faire expliquer le système des mondes engloutis. En sorte que la question de l'élève vêtu de tweed ou de celui qui grelotte dans sa veste en loques, lequel a le plus besoin que je lui parle du poids de la lune ? Cette question là se passe de réponse.


Et puis voilà, qu'au chapître VI Jean Malaquais l'artiste méthodique révèle une partie du tableau suite à un long travail de préparation multipliant les sous-couches aux apprêts indispensables pour une bonne accroche.
Entre en scène les époux Heanschel qui rapportent la première palme pour leur interprétation remarquable. Un bijoux théâtralisé. Merci monsieur Malaquais pour cette leçon d'écriture.
Vous me faites penser à ces chercheurs préoccupés à observer au microscope un monde non perceptible au commun des mortels, soucieux de retranscrire scrupuleusement chaque détails de leurs observations sur des liasses de papiers griffonnés qui ne seront probablement lues et relues que par vous même et les autres spécialistes en la matière.
Vous êtes ce type d'individu dont la science s'enorgueilli de posséder la matière grise de génies, post mortem.

Amis de la littérature, cet auteur est incontournable.
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MessageSujet: Les Javanais de Malaquais   Jean Malaquais EmptyLun 3 Nov 2008 - 17:48

Les Javanais de Malaquais
Broché: 238 pages Editeur : Phébus (28 septembre 1995)
ISBN: 2859403892

Ce roman paru en 1939 a obtenu le prix Renaudot.

Mon commentaire :
L'anglais manchot Théobald John Kérigan prend la place de directeur dans une mine argentifère du sud de la France à la tête de cette drôle d'équipée : chevrier turc, arménien en rut, nord africains portés sur le gros rouge dominical, musiciens polaques, docteur allemand, boulanger viennois, agronomes rouskis. Tous ont un point commun : le lieu "paradisiaque " sur lequel ils logent, un site entre terre et eau, un morceau d'humanité soudé par la promiscuité des cabanes assemblées de tôles et de planches récupérées pour y loger cette centaine de travailleurs apatride.

Sur cette ile, cachée dans les bois, on y accueille tout le monde, grands et petits, costauds et chétifs, chrétiens ou pas, à partir du moment ou le besoin de travailler permet de manger sans compter la sueur, la salissure outrager votre corps. En réponse au Gide de l'époque, cet écrivain aux doigts fragilisés par sa suffisance, Malaquais présente ses personnages qui lui ressemblent tant qu'une part de chacun est un peu de lui-même.

C'est à partir de ce campement, terrain d'une ancienne fonderie qu'un sinistre avait détruit, que les ouvriers tirent la force d'exploiter la mine vétuste. La dénommée Java se révèle être tantôt paradis ou havre de paix pour certains, terre d'exil ou jardin d'Éden pour d'autres. Confrontés au cauchemar de la dure réalité, la communauté se replie au creux des besoins d'évasion de tous évoqués ou non, favorisé par l'alcool, dernier refuge avant la tombée des corps dans l'oublience d'un repos réparateur.

Les Javanais vivent avec autant d'intrigues et d'originalité qu'une populace de quartier, de joie et de peine qu'au sein d'une équipe soudée pour un identique objectif, de mystère et d'amour qu'entre les habitants d'un village isolé qu'auraient inventé avant l'heure l'espéranto pour communiquer.
J'accuse les Javanais de me donner une grande leçon de français.
J'accuse Malaquais de ne pas s'en tenir aux mots de l'écriture imprimée, pour attaquer de front leur musicalité toute en quinte et demie-mesure appropriée, et leur poésie.
J'accuse l'auteur d'angoncer ses personnages de rêves momifiés, d'idéalisme cadavérique.

Cette condition n'est pas plus humaine qu'une autre, pas plus innocente non plus. Ces morts à crédits à lui semblent fondre leurs bons jours dans ces lingots de minerais argentifères. Il serait triste de ne pas rire de soi d'autant que Malaquais le fait sérieusement, car si c'est mieux qu'ailleurs la misère n'ote pas l'esprit de détente, les pointes d'humour, conditions requises pour avoir une bonne pêche.
De ce récit émane cette bonne tranche de l'art typique à Malaquais confirmé plus tard dans Planète sans visa.

Pas une phrase qui ne boitille, pas un mot qui n'inconvienne à ceux qui l'entourent. Quel travail d'artisan ! Quel talent !

Extrait dénotant l'intention franche de l'auteur : Magnus, un allemand qui travaille à la mine comme artificier, rencontre sur la route du village, deux individus égarés qui souhaitent être embauchés. L'un d'entre eux, allemand lui aussi, raconte son expérience de mineur en Tunisie :
... Dans la mine de phosphate où j'ai trimé, tu dérouilles ton bicot si sa caboche ne te revient pas.
— Tu exagères, réplique le javanais. Leur caboche est moins faite pour la dérouille que la tienne, toi qui est de Würzburg ! Le jeune blondinet fit entendre un semblant de rire et glissa la main sous le bras de Magnus.
— C'est qu'ils n'en foutent pas une. Ils te regardent bosser et n'en foutent pas une. Sont flemmards, tu sais, comme les youpins.
— La ferme ! dit Magnus dégageant son bras. L'allemand la ferma.
— Je suis un couillon dit le souabe. Magnus le laissa dire...


Lorsque Malaquais, ce polonais découvre avec allégresse à Paris la première partie de l'oeuvre de Céline (la plus remarquable à travers Mort à crédit), lorsque Malaquais, appuyé par Trotski approuve la position du docteur Destouches anti-communiste paru dans son Ferdinand au pays des Soviets, qu'elle pu bien être sa réaction de juif insulté par ledit auteur quand celui-ci s'acharnait à travers ces pamphlets antisémiques ? Question sans réponse.

Pour terminer sur une note plus enjouée, offrez ce livre à vos enfants, il a encore une grande place dans l'actualité de demain.
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MessageSujet: Le Gaffeur de Jean Malaquais   Jean Malaquais EmptyMer 21 Oct 2009 - 1:39

Le Gaffeur de Jean Malaquais
Paru le 07/02/2001
Préface de Mailer
roman
ISBN: 2859407073

Ce travail de fond pointe du doigt une société connaissant une croissance exponentielle. L'action n'est située ni dans le temps ni dans l'espace. Géographiquement, la Cité peut correspondre à une mégalopole de l'hémisphère nord à l'est comme à l'ouest.
Écrit en 1953, replacé dans son contexte historique, le roman eût pu tenir lieu d'ouvrage avangardiste plus proche de la science-fiction que d'un tableau visionnaire.
Malaquais extrapole les développements de l'époque, scrute l'avenir, imagine les dérives impensables, terrain privilégié pour les dadaïstes déjantés, puis les surréalistes, les utopistes riche terreau d'où émergea vingt ans plus tard les constituants du substrat de la beat-génération par vagues successives.

L'auteur connut différentes formes de sociétés, pays de l'Est, pays occidentaux, Amérique du Sud et du Nord, sources inépuisables pour élaborer l'environnement de ce gaffeur Pierre Javelin.
L'homme, vendeur d'articles de beauté payé au pourcentage de son chiffre d'affaires, évolue entre sa vie de famille, celle du bureau et de son travail de prospection. L'Institut National pour la Beauté et l'Esthétique lui demande de prospecter des nouvelles clientes tout en relançant les habituées.
Les femmes envahissent son univers. D'abord la sienne, sirène immaculée dans un corps qu'il idolâtre. Puis la représentation sévère de la droiture incarnée par sa responsable hiérarchique Mademoiselle Limbert qui lâche du lest de temps en temps. Et enfin les clientes susceptibles de tomber sous le charme de son pouvoir de séduction à seule fin de conclure une vente en moins de dix minutes, chronomètre en main.

Le gaffeur survit dans cet univers gris comme un lézard au milieu du désert. Incapable d'exprimer un sentiment profond, d'amour, de haine, de passion, il passe d'une oasis à l'autre, rassuré de retrouver ses repères. Le gaffeur est terne, se cogne contre un mur, s'excuse poursuit son chemin. Le gaffeur est poète en silence, rêveur à l'envie, idéaliste refoulé. Sa bête noire prend l'apparence de reine de la beauté superficielle. Le pouvoir zone grise dominant la multiplicité des portions de vie gardien des clefs des mécaniques infernales. Le personnage Pierre Javelin s'installait dans une routine légumière.

Jusqu'au jour où l’Institut de beauté devient pour lui Institut National d'Idiosyncrasie Appliquée.
Jusqu'au jour où sa routine est bousculée par une erreur de parcours. Jusqu'au jour où une déroute le conduise devant l'absurdité de la rigueur administrative se fendant de burlesque car désespérant de logique.
"j'y allais de ce pas avec une cage d'oiseaux en place de tête” il essaie d'expliquer sa situation absurde par un discours rationnel, le personnage n'y parvient pas, car l'absurde échappe à la logique.
Soupault le magnétise, Desnos l'amuse, Apollinaire idéalise un surréalisme que seul un facteur Cheval aurait pu concrétiser si Dali ou Magritte avaient décoré l'intérieur du palais idéal.
La complexité des rouages de l'organisation de la Cité donne un rôle minime à chacun où toute friction à la manière d'une onde diffuse, se répercute aussitôt dans la machine tout entière. La conscience collective remet aussitôt dans le rang l'élément perturbateur ou l'élimine s'il risque de perturber le bon fonctionnement du monstre.

Rouages, entrainement, modernité, il y a du Chaplin dans l'air.
Bourrage de crâne, uniformisation des esprits il y a du procès dans l'air.
Le gaffeur se débat dans un labyrinthe où seule la lumière d'un espoir rêvé le conduirait vers un monde meilleur.
Il n'y a pas de fin à ce livre, tout juste l'amorce d'un commencement.
Actualisé, Freud aurait pu écrire Malaise dans la civilisation.
Projeté dans l'avenir, Ivan Illich aurait eu du succès avec une société sans école.

Si la combinaison des richesses syntaxiques de la langue française permis à Malaquais de composer un roman emprunt de rigueur de multiplicité grammaticale généreuse, de trouvailles méticuleuses, l'écriture employée dans le Gaffeur a évolué depuis la parution en 1939 des Javanais et de Planète sans visa en 1947. Ce roman d'anticipation ressemble à un lacher de ballons gris bousculés par des courants divergeant et oscillant entre les appels d'air de la création libérée, que le vent des humeurs froides rabat sans ciller.

Dans son livre, Pédagogie des opprimés, Paulo Freire expose sociologiquement cette déshumanisation qui n'est pas une fatalité, ni une donnée d'ordre ontologique. Si cette injustice n'engendre pas pour le gaffeur de Malaquais, de la violence, c'est le « moins-être » qui prend une part importante dans la vie de Pierre Javelin. La situation d'oppression est une situation qui déshumanise oppresseurs et opprimés. C'est un processus qu'il aimerait pouvoir inverser. En effet, opprimé et oppresseur sont dans des modes d'être et des visions du monde et d'eux-mêmes dont ils n'ont pas forcément conscience. Ils sont "immergés" dans la situation et la vivent comme incontournable et inchangeable.

La prise de conscience de cette immersion , de cette "adhérence" à l’ordre injuste établi est le premier pas vers une libération et une transformation possibles. Elle nécessite un cheminement qui se révèle comme étant le premier acte de libération. Il est facile d'élargir la comparaison du récit avec le personnage de K dans le procès de Kafka.
Lorsqu'il déclare son innocence, on lui demande immédiatement « innocent de quoi ? ». En confessant sa culpabilité d'être humain, peut-être Joseph K aurait-il pu se libérer du procès. Ce thème de l'inhumanité, ou de l'inexistence de l'espèce humaine, est récurrent dans l'œuvre de Kafka tout comme j'ai pu le constater à travers les romans de Malaquais aussi bien dans Planète sans visa, et dans les Javanais. Les juifs chassés pourchassés sont le terreau de l'inhumanité de l'époque.

Le non-sens du monde qui l'entoure donne au personnage de Malaquais des sentiments mélancoliques et pessimistes tout comme dans la littérature absurde. Son discours rationnel pour essayer d'expliquer sa situation absurde l'entraine dans la spirale de l'incompréhension. Kafka a écrit dans son journal : « Je tente toujours de communiquer quelque chose qui n'est pas communicable, et d'expliquer quelque chose qui n'est pas explicable ». La poésie peut alors se révéler être un refuge.

Paul Taylor de l'université de Rennes m'offre le mot de la fin. Dans son discours hommage à Paulo Freire à l'occasion du Congrès international, expose à l'Université de Evora, au Portugal, en Septembre 2000, une parole juste adaptable à l'environnement poétique de Pierre Javelin :

... habiter le monde en poète fait référence à la vraie poiésis et veut dire être acteur et auteur de sa vie. Encore, ce n'est pas que le poète soit un être humain particulier, mais plutôt que chaque être humain est un poète particulier...

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