Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Tayeb Salih [Soudan]

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MessageSujet: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyLun 15 Sep 2008 - 23:32

Tayeb Salih
Né en 1929.
Tayeb Salih [Soudan] Salih10

Ecrivain soudanais, d'une famille de petits fermiers et de professeurs religieux, il a fait des études à luniversité de Khartoum avant de partir pour Londres.
Il connaît très bien les littératures et philosophies occidentale et arabe.
Journaliste, écrivain de nouvelles, il est surtout connu pour Saison de la migration vers le Nord, parfois considéré comme le roman en langue arabe le plus important du XX° siècle (Académie littéraire Arabe de Damas).
Il a notamment écrit trois autres romans, et un recueil de nouvelles.
Il a travaillé pour le service arabe de la BBC ainsi que pour l'Unesco…


Dernière édition par eXPie le Mar 16 Sep 2008 - 10:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyLun 15 Sep 2008 - 23:32

Saison de la Migration vers le Nord (1969). Traduit de l'arabe par Abdelwahab Meddeb et Fady Noun.Babel. 172 pages.

Citation :
"C'est à la suite d'une longue absence, messieurs, que je revins dans ma famille : sept années au cours desquelles j'étudiais en Europe. J'avais beaucoup appris, et bien des choses m'échappèrent. Mais cela est une autre histoire. L'essentiel, c'est que je fus de retour. Et c'est l'immense désir de revoir les miens qui m'avait reconduit dans mon village sur une courbe du Nil. L'absence, la nostalgie et les songes, tels que ce fut merveilleux de me trouver réellement parmi eux. Ils en firent un e fête d'interjections et m'entourèrent. […]" (page 9).
"A travers la fenêtre, j'aperçus dans la cour notre vieux palmier au tronc robuste, élancé, ses racines plongeant dans la glèbe et ses palmes nonchalantes dont le bouquet vert débordait la cime. Je fus pénétré d'une profonde sécurité. Ainsi ne suis-je pas plume au vent, mais créature, pareille à ce palmier, de haut lignage et de sûre destinée." (page 10).
"A Londres, en été, après l'orage, je pouvais sentir l'odeur de mon village. Dans des instants dérobés, juste avant le crépuscule, tel village s'imposait à ma vision. Des bruits étrangers, des voix, les soirs de fatigue ou bien au petit matin, me parvenaient comme des voix familières." (Pages 54-55)

Comme on peut le lire, le style est singulier, et souvent intéressant. Autres exemples :
Citation :
"La couleur de ses yeux était semblable à la couleur du Caire en pensée, cendrée et verte, se transformant la nuit en scintillement de luciole." (page 32).
"Soudain, le soleil couchant perdit son sang en ouest, on aurait dit le flot de victimes innombrables dans une guerre sans merci entre le ciel et la terre." (page 93).

Parfois, les traducteurs s'emportent. Ainsi, un paysan emploie un imparfait du subjonctif ("il eût été plus naturel qu'il accordât la tutelle à ton grand-père ou à moi-même" (page 106). Je ne suis pas sûr que les agrégés parlent ainsi dans la vie…

Mais revenons au roman.
Les choses ont changé dans le village, pendant que le narrateur était en Angleterre :
Citation :
"J'écoutais le grincement des roues à eau, le cri des hommes à travers champs, le mugissement d'un bœuf, le braiment d'un âne et, la chance aidant, le voyais parfois le vapeur qui remontait ou descendait le fleuve. Là, je perçus, à mesure, les transformations qui avaient affecté le village. Les nouvelles pompes électriques équivalaient chacune à une centaine des anciennes roues hydrauliques." (page 12).

Il y a un autre changement : un étranger est venu s'installer dans le village : Moustafa Saïd. Qui est cet homme mystérieux, qui semble cacher quelque chose, une culture venue d'ailleurs ?
Cet homme lui dit :"- Ton grand-père détient le secret" (page 18 ). Que veut-il dire ?

Moustafa Saïd se raconte. C'est l'avant-guerre, les années 20 et 30. Mais qu'omet-il ? A Londres, il drague les filles.
Citation :
"Je lui racontai des histoires invraisemblables de déserts aux sables d'or, de forêts vierges retentissant aux cris d'animaux imaginaires, de capitales fabuleuses dont les rues s'animaient au passage des lions et des éléphants et où les crocodiles sortaient à l'heure de la sieste. Elle m'écoutait à moitié crédule. Elle riait, fermait les yeux, les pommettes colorées." (page 44).
Mais il ne fait pas que draguer. Il est économiste, penseur… C'est un homme très intelligent, et très froid. Qui est-il exactement ?

Ce récit de Moustafa est en pointillés dans le livre. C'est parfois un peu agaçant : le narrateur nous délivre des bouts de l'histoire… pourquoi pas tout d'un coup ? Moustafa est un personnage mystérieux dont l'ombre surgit encore et encore dans le roman…
Les rapports du Nord et du Sud sont abordés, bien sûr, le colonialisme, l'apport des cultures. Mais aussi l'évolution des coutumes, des modes de pensées au Soudan. Les femmes, l'excision, les vieilles coutumes… La ville (Kartoum) et les campagnes, ce n'est pas toujours le même monde. Modernité et traditions…
"Ta tribu ne vaut rien. Vous êtes des hommes d'une seule femme. Seul ton oncle Abd el-Karim est un mâle véritable. "(page 83).
Le Soudan a-t-il évolué dans ses "traditions" ? Peut-il/Veut-il évoluer ?

On boit étonnamment beaucoup d'alcool, même les plus religieux."Nous avons appris à boire le whisky et la bière au lieu de l'arak et de la marissa." (page 103).

"Pourquoi es-tu revenu dans ce pays désolé ?" demande-t-on à un homme. "Mon désert est aussi beau qu'un pré de Syrie, dit la gazelle", répond-il (page 87).
J'aime bien.

Un livre intéressant, curieux de par la psychologie des personnages et sa construction, dans l'espace et le temps : on ne voit pas bien où l'on va. Parfois même, on a l'impression de lire une conclusion, comme page 73 :

Citation :
"Nombre de choses trouvent ici une origine et une fin. Une zone de vent humide et frais émane du fleuve comme une demi-vérité traversant la canicule du désert. Les bruits, les voix, les cris d'animaux, parviennent à l'oreille amortis comme des inquiétudes, et le cliquetis de la pompe à eau renforce l'irréalité. Et le fleuve, sans lequel il n'y aurait ni commencement ni fin, coule, invariable, vers le Nord ; et rien ne peut le dévier : une montagne le plie vers l'est, une dépression l'attire à l'ouest, mais, tôt ou tard, il est ramené à son irrévocable destinée, vers la mer, vers le Nord."

A noter, un personnage féminin rappelle, dans sa psychologie tordue, la Mala Nina de Mario Vargas Llosa.


Alors, est-ce vraiment un chef d'œuvre, un des plus grands livres en Arabe du XX° siècle ?
Qui suis-je pour en juger ? Il y a certainement des choses qui m'ont échappé, des profondeurs que je n'ai pas scrutées.
En tout cas, il a un intérêt indéniable, une étrangeté durable. Pas banal, donc.


Dernière édition par eXPie le Mar 16 Sep 2008 - 13:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyMar 16 Sep 2008 - 7:22

Même si je te sens mitigé, j'ai vraiment envie de le lire, ta présentation m'a intriqué.
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyMar 28 Oct 2008 - 22:31

Saison de la migration vers le Nord



Le roman s’ouvre sur le retour dans son village du narrateur, un Soudanais parti faire ses études en Europe, venu revoir sa famille, avant d’aller faire une carrière dans la capitale. Il rencontre et devient intrigué, voire fasciné par Moustafa, un étranger au village, venu s’y installer, marié à une femme de l’endroit. Cet homme semble cacher un secret, et le narrateur va essayer de le découvrir, de comprendre la vie de cet homme. Moustafa va finir par se livrer à celui qui a un certain nombre de points communs avec lui, et faire le récit d’événements marquants de sa vie, faire le narrateur dépositaire de son existence. Le récit est fait pour le lecteur par bribes, nous ne découvrirons les éléments signifiants de cette vie que petit à petit, jusqu’à la fin du roman. En même temps se mêlent à la vie de Moustafa des éléments de la vie du narrateur, qui d’observateur désincarné devient acteur, ressent et vit des choses importantes, qui font écho à la vie de Moustafa. Et se superposent à cela des descriptions des habitants du village, des morceaux de leurs vies, qui interfèrent avec les vies de nos deux personnages principaux.

Il s’agit d’un texte très dense, dans lequel les thèmes et les contenus abordés sont terriblement nombreux et complexes, impossible de tous les évoquer. La richesse de ce roman fait qu’il m’est difficile d’en parler sans avoir l’impression d’être très réductrice et ne pas rendre justice à ce livre.
L’un des éléments essentiel est l’écriture de Tayeb Salih, une écriture très travaillée, très poétique, précise et en même temps, laissant la place à l’imaginaire du lecteur. J’ai eu au début l’impression de quelque chose d’artificiel, d’autant plus que le récit nous révélait les choses très progressivement, mettait un certain temps à s’installer, avec des personnages abordés avec détachement par l’auteur, qui n’essaie pas de nous les rendre sympathiques ni attachants, à donner des justifications à leurs actes. Mais au fur et à mesure, les choses se mettent en place, et ce qui semblait les sujets du livre, rapport entre les ex-colonisés et les ex-colonisateurs, le choix entre la tradition et la modernité, se complexifiait et ces sujets n’étaient plus forcement les seuls importants, au lieu de se diriger vers une conclusion un peu attendue, le livre ouvrait presque à chaque page d’autres perspectives et approches, et j’ai été complètement happée.

J’ai été tout particulièrement émerveillée de la façon dont l’auteur avec son écriture précieuse et détachée rend compte de la passion amoureuse, une passion qui confère à la folie par son intensité et son masochisme. L’intrinsèque impossibilité des rapports hommes femmes est rendu d’une façon au combien subtile, j’ai été au combien admirative de la manière dont l’auteur rend cela, il évoque évidemment la violence faite aux femmes par les hommes, et sans prendre des gants, mais il suggère aussi que cela ne se réduit pas à cela.

Il rend sensible à quel point l’individu conscient n’a par réellement de marge de liberté, par rapport aux normes de la société dans laquelle il vit, par rapport à l’héritage de l’Histoire, et aussi de son histoire, forgée par les générations qui l’ont précédées ; ses héros qui ont confrontés à une autre culture, sont d’une certaine façon peut être plus sensibles à leurs déterminismes, mais ne peuvent s’en échapper pour autant, ce qui les rend profondément tragiques, et nous parle du tragique de la condition humaine.

Un livre qui a été marquant pour moi, et que je relirai très certainement car j’ai sais que je suis loin d’en avoir épuisé tous les sens et toutes les richesses.
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyMer 29 Oct 2008 - 13:47

J'ai l'impression que la "richesse" du livre vient aussi de ce que, à une première lecture, il manque des éléments de compréhension. Eléments que l'auteur a volontairement omis et donnés seulement au fil de l'ouvrage.
Pourquoi fait-il cela ? Rien de tel qu'un bon coup de flou pour faire s'interroger le lecteur, là où une construction logique lui aurait donné toutes les clefs de compréhension.

Pourquoi l'auteur nous livre-t-il le récit de Moustafa de manière si fragmentée dans le temps ? Moustafa a raconté au narrateur son histoire. Et le narrateur, lui, nous donne un bout d'histoire, puis parle de sa vie car du temps s'écoule (des semaines… des mois !), puis nous donne un peu de la suite de l'histoire, puis des mois s'écoulent à nouveau, etc.
Cela ne se justifie absolument pas, c'est totalement artificiel.
Alors, bien sûr, cela rend tout plus complexe, mais c'est un procédé vraiment facile.
Dans Memento, le film de Christopher Nolan, la forme avait sa justification dans le fond.
Ici, ce n'est pas le cas. Le découpage me paraît gratuit.

Il y a beaucoup de bonnes choses dans ce livre, de très beaux passages, une écriture originale, les thèmes abordés sont vastes, mais la structure est vraiment artificielle : ça m'a agacé. Outre le fait, bien sûr, que le narrateur se comporte comme s'il était parfois franchement benêt (par exemple, on voyait à des kilomètres qu'il allait arriver des bricoles à … ; évidemment, c'est un roman, on sait donc qu'il va se passer des choses, il y a en quelque sorte une logique interne, mais quand même).

Pas étonnant, donc, qu'on repense au livre : on tente de combler ce que l'on n'avait pas forcément saisi à la lumière de ce que l'on a appris par la suite. Mais j'ai l'impression d'un tour de passe-passe.
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyMer 29 Oct 2008 - 21:01

J'ai été aussi au début agacée par le fait que l'auteur ait interrompu l'histoire de Moustafa en plein milieu, alors que j'avais l'impression que ce dernier avait raconté toute sa vie au narrateur, et que nous lecteurs on nous laissait au milieu tout à fait gratuitement, que c'était une sorte de procédé artificiel.

Mais vers la fin du livre, j'ai eu la sensation que l'histoire de Moustafa et Jean ne prenait tout son sens qu'associée l'histoire de Hasna et de Wad Rayyès, ainsi que de celle de Hasna et du narrateur, qu'elles se complétaient, se répondaient comme dans une polyphonie, et donc que d'avoir différé de raconter cette partie de la vie de Moutafa, permattait de l'éclairer, de lui donner d'autres sens, avec ces autres histoires. De même la vie de Moustafa et celle du narrateur, prennent sens l'une par rapport à l'autre, elles ont une sorte de complémentarité.

En fin de compte, nous donner la vie de cet homme toute entière, en une soirée, aurait été un artifice de romancier, les choses ne se passent jamais ainsi, il y a des retours en arrière, des choses passés sous silence, ou qui apparaissent plus tard parce qu'elles prennent sens à un autre moment. Et l'interprétation des faits qui dépend de la personne qui regarde cette vie, et pour cet aspect, le narrateur qui nous rapporte la vie de Moustafa, n'est pas la même personne au début et la fin du livre, et c'est d'une certaine façon, il n'est vraiment capable de rapporter l'histoire de Moustafa et de Jean que lorsqu'il a lui même vécu son histoire avec
Hasna.

Mais je comprends que l'on puisse ne pas entrer dans la façon de l'auteur de construire son récit, qui peut sembler artificiel, trop pensé et non pas spontané.
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyJeu 26 Fév 2009 - 21:24

Tayeb Salih.
Mort à Londres dans la nuit de mardi 24 au mercredi 25 février 2009.
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyLun 27 Mai 2013 - 16:22

Le hors série du Nouvel observateur consacré aux chefs-d'œuvre du XIXe et XXe siècles a mis ce roman dans sa liste... De quoi avoir envie d'y jeter un œil... D'autant plus que vos commentaires donnent envie.
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyDim 23 Fév 2014 - 20:40

Les noces de Zeyn

Ce volume est composé d’un très court roman (ou longue nouvelle), suivi par deux nouvelles. Nous sommes dans la campagne soudanaise, dans des villages traditionnels.

Dans Les noces de Zeyn, le personnage titre est un peu le fou du village, un gars dont les gens se moquent, plus ou moins gentiment, tout en se demandant un peu s’il n’est pas l’élu de Dieu, car il entretient des relations privilégiées avec le saint homme du lieu. Son occupation principale est de tomber amoureux des plus belles filles, sans espoir évidement, jusqu’au jour où le village stupéfait apprend ses futures noces avec la fille la plus convoitée du village…

C’est un joli récit, presque un conte. Mais je crois que j’attendais quelque chose d’autre de Tayeb Salih, quelque chose de plus acéré et coupant peut être. Mais encore une fois, c’est une jolie histoire très plaisante à lire.

J’ai en revanche d’avantage retrouvé l’auteur dans les deux courtes nouvelles qui suivent, qui sont le modèle de ce qu’est une nouvelle à mon sens, tout un univers humain et social en quelque pages qui font mouche à chaque mot.
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] EmptyDim 4 Mai 2014 - 20:29

Bendarchâh

Nous sommes de retour au village des Noces de Zeyn, et retrouvons les mêmes personnages, mais quelques années plus tard. Le narrateur revient dans le village, après une vie à la ville qui l’a laissé insatisfait. Mais au village les choses aussi ont changé, ceux qui le dirigeait se sont fait dépossédé de leur pouvoir et un nouvel ordre se met en place. Les « anciens » remâchent leur rancœur et leurs souvenirs.

Je ne suis pas vraiment rentrée dans ce livre, je n’ai pas vraiment saisi ce que l’auteur essayait de nous dire. Même si le décor est le même que dans Les noces de Zeyn, l’état d’esprit s’est assombri et l’écriture s’est compliquée. Des rêves s’insèrent dans le récit, allégoriques sans doute, mais confus pour moi.
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MessageSujet: Re: Tayeb Salih [Soudan]   Tayeb Salih [Soudan] Empty

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