Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Tamiki Hara

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coline
Parfum livresque
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MessageSujet: Tamiki Hara   Tamiki Hara EmptyJeu 1 Nov 2007 - 23:04

Tamiki Hara Harata10

eXPie a écrit:
Hara Tamiki : Hiroshima, 15/05/1905 - Tôkyô, 13/03/1953

Hara Tamiki a fait ses études à Tôkyô : il entre à l'Université Keiô, où il fait des études de lettres.
Il est timide, sensible.
Il écrit des poèmes, des nouvelles ; intéressé par le dadaïsme et le marxisme, il participe un moment à des mouvements de gauche. Il fait une tentative de suicide, se sentant trahi par une ancienne prostituée qu'il voulait sortir de son milieu.
1932 : il est diplômé de littérature anglaise.
1933 : il se marie.
1935 : il publie son premier recueil de nouvelles, Flammes.
Il enseigne l'anglais à partir de 1942 à Funabashi (préfecture de Chiba).
Sa femme meurt en 1944.
Il décide de retourner à Hiroshima en 1945 et s'y trouve lorsque la Bombe explose.

Il écrira par la suite nombre de nouvelles et poèmes sur le thème de la bombe atomique. "Le 6 août a été la révélation et même la réalisation de tout ce qu'il avait pressenti et de tout ce qui l'avait effrayé depuis longtemps. Dès ce moment, il a concentré toute son activité littéraire sur l'expression de ce qu'il a vu et sur la recherche de sa signification.") (Nagao Nishikawa, Le roman japonais depuis 1945, PUF, 1988, pages 78-79).

Dix mois après le début de la guerre de Corée, il se suicide en se jetant sous un train.
"Il était peut-être trop faible. Mais on peut tout de même se demander lequel est le plus normal en tant qu'être humain : celui qui est capable de recommencer la guerre même après l'expérience de Hiroshima ou celui qui se suicide dans la peur d'une guerre qui anéantirait le monde et l'humanité ?" (Nagao Nishikawa, Le roman japonais depuis 1945, PUF, 1988, page 86).


Il y a des coïncidences...

Hier, je me suis procuré le livre de Tamiki Hara, Hiroshima, fleurs d'été. J'avais appris qu'il venait de sortir en poche chez Babel.
Tamiki Hara 9782742769131ob5

Aujourd'hui, j'apprends ceci, par une dépêche de l'AFP dont je vous communique quelques extraits:CHICAGO (AFP) -
Paul Tibbets, le pilote américain qui largua la bombe atomique sur Hiroshima en août 1945, provoquant la mort instantanée de dizaines de milliers de personnes mais aussi permettant de hâter la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la reddition du Japon, est mort jeudi à l'âge de 92 ans.

Le 6 août 1945, alors jeune lieutenant-colonel de l'US Air Force, il était aux commandes du bombardier SuperFortress B-29 "Enola Gay" qui a largué, hors tests, la première bombe atomique de l'histoire de l'humanité.

"Si Dante s'était trouvé avec nous dans l'avion, il aurait été terrifié", a raconté des années plus tard Paul Tibbets. "La ville que nous avions vu si clairement dans la lumière du jour était maintenant recouverte d'une horrible salissure. Tout avait disparu sous cette effrayante couverture de fumée et de feu", avait-il ajouté.

Paul Tibbets n'avait que 30 ans lorsqu'il décolla aux commandes de son B-29 avec ses 11 membres d'équipage d'une base américaine dans les Iles Mariannes. Le bombardier avait été baptisé "Enola Gay", le prénom de la mère de Paul Tibbets.

Le 24 juillet, le président Harry Truman approuve la décision de mener une campagne de bombardements atomiques contre le Japon jusqu'à sa capitulation.
Le 31 juillet, Truman donne l'ordre de bombarder Hiroshima "dès que le temps le permet".
Tibbets choisit lui-même son équipage.

Les douze hommes triés sur le volet qui grimpent à bord de l'Enola Gay, à 02H45 le 6 août 1945, sont équipés d'un parachute, d'un pistolet et d'un gilet de protection. Au commandant de bord, le médecin de la base remet une petite boîte contenant douze pilules de cyanure. Puis le chapelain fait une prière, on prend des photos. L'Enola Gay décolle.

Lorsque l'avion arrive au-dessus d'Hiroshima, le temps est dégagé et l'équipage voit distinctement la côte et les bateaux ancrés dans le port, puis le pont qui constitue l'objectif. Il est 08H15 à Hiroshima lorsque la bombe est larguée. Tibbets bascule immédiatement son avion dans un virage sur l'aile droite à 155 degrés. Seul Bob Caron, qui se tient à la place du mitrailleur de queue, est capable d'apercevoir la gigantesque boule de feu, et de prendre des photos. L'avion est rattrapé par l'onde de choc, qui le secoue modérément. Puis tous voient le "champignon géant de couleur pourpre".
Paul Tibbets se retourne vers l'équipage: "Les gars, vous venez juste de larguer la première bombe atomique". De retour au sol, c'est l'enthousiasme général. Tibbets reçoit la Distinguished Service Cross.
Reçu bien plus tard à la Maison Blanche, Truman lui dira: "Ne perdez pas le sommeil parce que vous avez planifié et rempli cette mission. C'était ma décision. Vous n'aviez pas le choix".
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MessageSujet: Re: Tamiki Hara   Tamiki Hara EmptyVen 2 Nov 2007 - 0:27

Pour une nouvelle de cet auteur qui raconte son « expérience » de la bombe, cliquez ici.
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coline
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MessageSujet: Re: Tamiki Hara   Tamiki Hara EmptyVen 2 Nov 2007 - 16:23

Portouverte a écrit:
Pour une nouvelle de cet auteur qui raconte son « expérience » de la bombe, cliquez ici.

Merci Portouverte! :)
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MessageSujet: Re: Tamiki Hara   Tamiki Hara EmptyDim 2 Mar 2008 - 23:08

Hiroshima, fleurs d'été (Babel, 2007, 128 pages).
Contient trois récits, qui suit une famille à Hiroshima avant, pendant et après l'explosion de la Bombe A.

1/ Prélude à la destruction (janvier 1949, traduit par Rose-Marie Makino-Fayolle).
Un homme, Shôzo, revient à Hiroshima, où vivent ses deux frères et sa soeur.

Tension, alertes aériennes... Les habitants se préparent à des bombardements, à des incendies... Hiroshima est quasiment épargnée alors que les villes aux alentours sont détruites. Qu'est-ce que cela prépare ? Les habitants sont prêts à partir de jour comme de nuit.
On abat des maisons pour empêcher préventivement un futur incendie de tout ravager :
Citation :
"Et un jour, il crut voir au milieu de ce tableau un vol de mouettes immaculées. C'étaient des écolières en service bénévole. Elles étaient en train d'ouvrir leur boîte à déjeuner et leur veste blanche brillait au soleil au milieu des débris étincelants." (pages 27-28 ).
Dans une librairie d'occasion, un jeune homme demande un livre sur l'astrologie... Les temps sont incertains.

Le récit se finit par cette phrase : "Les chauds rayons du soleil illuminaient le ciel paisible au-dessus du lilas indien... Il restait une quarantaine d'heures avant que la bombe atomique ne fût lâchée sur la ville." (page 68).


2/ Fleurs d'été (juin 1947, traduit par Brigitte Allioux). Il s'agit, chronologiquement, du premier texte des trois récits que l'auteur a écrit.
On est le 6 août. Le récit précédent était à la troisième personne. Dans les deux récits suivants, c'est "je" qui est utilisé.

Le narrateur est aux toilettes quand la bombe explose.

Citation :
"Quelques secondes plus tard, je ne sais plus exactement, il y eut un grand coup au-dessus de moi et un voile noir tomba devant mes yeux. Instinctivement, je me mis à hurler et, prenant ma tête entre mes mains, je me levai. Je n'y voyais plus rien et n'avais conscience que du bruit : c'était comme si quelque chose telle une tornade s'était abattu sur nous." (page 70).

Dehors, c'est la désolation, et même pire. Quelques extraits :
Citation :
"C'est alors que, juste au milieu de la rivière, un peu plus bas, je vis se déplacer vers nous une énorme couche d'air, transparente, toute agitée d'oscillations. J'eus à peine le temps de penser à une tornade que déjà un vent d'une violence terrible passait au-dessus de ma tête. Toute la végétation alentour se mit à trembler et presque au même instant la plupart des arbres furent arrachés du sol et emportés en l'air. Dans leur folle danse aérienne ils allèrent se ficher comme des flèches dans le chaos ambiant." (page 79).

"Sur la grève, sur le talus au-dessus de la grève, partout les mêmes hommes et les mêmes femmes dont les ombres se reflétaient dans l'eau. Mais quels hommes, quelles femmes... ! Il était presque impossible de reconnaître un homme d'une femme tant les visages étaient tuméfiés, fripés. Les yeux amincis comme des fils, les lèvres, véritables plaies enflammées, le corps souffrant de partout, nus, tous respiraient d'une respiration d'insecte, étendus sur le sol, agonisant. A mesure que nous avancions, que nous passions devant eux, ces gens à l'aspect inexplicable quémandaient d'une petite voix douce : "De l'eau, s'il vous plaît, de l'eau...", ou encore nous suppliaient : "Faites quelques chose, sauvez-nous..." [...] Sur l'escalier de pierre, à un mètre à peine du cadavre, il y avait deux femmes accroupies. Leurs visages enflés, tordus, horribles à voir, avaient presque doublé de volume, et seuls leurs cheveux, emmêlés et brûlés, indiquaient qu'il s'agissait de femmes.".

Page 82 : "Un soldat accroupi au bord de l'eau suppliait qu'on lui fît boire de l'eau chaude : je l'emmenai accroché à mon épaule. Il avait l'air de souffrir beaucoup en avançant, chancelant sur le terrain sablonneux ; puis soudain, comme s'il vomissait, il dit d'une petite voix : "J'aurais mieux fait de mourir...." Alors moi, découragé, je l'approuvai en silence et ne pus prononcer aucun mot. C'était comme si la bêtise aveugle, une colère sans borne nous unissait."

Le narrateur voit nombre de gens dont "les cheveux étaient rasés en ligne droite, juste au niveau de l'oreille. (Plus tard, à force de voir des blessés avec cette coupe si particulière, je compris que c'était la marque du chapeau en dessous duquel les cheveux avaient été brûlés)." (page 82)

Citation :
"[...] l'expression humaine des cadavres avait fait place à une sorte de rictus mécanique de mannequin. Les corps, dans un ultime instant de lutte contre la souffrance, semblaient s'être raidis dans un rythme troublant. [...] Les trains qui paraissaient s'être renversés comme un rien, les chevaux à terre qui avaient laissé tomber leur immenses carcasses faisaient penser au monde de la peinture surréaliste. Les grands camphriers du temple Kokutaiji avaient été déracinés, les pierres tombales soufflées et éparpillées." (page 91)


3/ Ruines (novembre 1947, traduit par Karine Chesneau).
La radio annonce l'armistice.

Citation :
"Le soir, je pris à travers les rizières encore vertes pour descendre vers la digue de la rivière Yahata. C'était un petit cours d'eau peu profond, mais limpide, et sur les pierres se reposaient des libellules noires. En chemise, je me trempai dans l'eau, puis repris mon souffle dans une grande inspiration. Quand je tournai la tête, je vis la chaîne des montagnes de basse altitude qui absorbait doucement les teintes du crépuscule et au loin, un sommet touché par les rayons du soleil brillait d'un éclat éblouissant. Ce paysage était irréel. On n'avait plus à craindre de raids aériens et maintenant, le silence se propageait enfin dans la voûte céleste qui retrouvait la paix." (page 100).
La paix semble reprendre ses droits... mais l'horreur est toujours là.
"Il restait bien dix mille corps pnon identifiés." (page 100). Ceux qui mangent des poissons contaminés meurent.
"Et les gens que l'on avait vus à nos côtés en bonne santé à ce moment-là tombaient malades par la suite, atteints de septicémie ; une angoisse que l'on ne pouvait encore définir nous hantait cruellement." (page 100-101).
Après la tension de l'attente, l'horreur de la tragédie, l'angoisse.

La situation est difficile pour les vivants : "Le corps agité de frissons à cause de la faim, le fils de ma soeur cadette engloutissait des sauterelles." (page 122).
Nombreux sont les disparus, et les gens qui recherchent une personne...


Bien sûr, on a déjà vu de nombreuses fois l'horreur d'Hiroshima, que ce soit dans des documentaires ou en film (notamment dans La Pluie Noire, de Imamura Shohei d'après Ibuse Masuji), mais les textes de Hara Tamiki restent vraiment très forts.
Il ne cherche pas à faire de la littérature, il raconte ce qu'il a vu, et il était un vrai écrivain : ses textes dépassent largement le simple témoignage (comme on dit actuellement). Ca continue à faire mal.


On pourra trouver la majeure partie du deuxième récit, Fleurs d'été sur : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/59_aniv.html
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MessageSujet: Re: Tamiki Hara   Tamiki Hara EmptyLun 3 Mar 2008 - 7:30

Citation :
On pourra trouver la majeure partie du deuxième récit, Fleurs d'été sur : http://www.dissident-media.org/infonucleaire/59_aniv.html
j'ai lu, oui...

Citation :
j'emploierai une forme particulière de l'écriture japonaise. les katakana.
: qu'est ce que sont les katakana dans l'écriture japonaise?
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MessageSujet: Re: Tamiki Hara   Tamiki Hara EmptyLun 3 Mar 2008 - 15:41

Je ne suis pas spécialiste, mais les katakanas, c'est le syllabaire utilisé pour transcrire les mots d'origine étrangère (l'autre syllabaire étant les hiraganas).
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MessageSujet: Re: Tamiki Hara   Tamiki Hara EmptyLun 3 Mar 2008 - 19:21

Merci! Je ne trouve pas grand chose sur le net..
Est ce que dans les études sur la littérature japonaise que vous avez lues il existe une étude des suicides annoncés dans leurs livres comme cela a été fait pour la littérature française?
Là, il s'agit d'un suicide un peu comparable à celui de Primo Levi ( si Primo Levi s'est suicidé, ce qui n'est pas certain). Mais les autres?
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MessageSujet: Re: Tamiki Hara   Tamiki Hara EmptyLun 3 Mar 2008 - 21:27

Ah ! Les suicides des écrivains, un grand et beau sujet !
Kawabata, Mishima (si l'on veut), Osamu Dazai, Tristan Egolf, Sylvia Plath, Sarah Kane... et encore von Kleist, Dagerman, Zweig...
Alors, euh... Zweig entre sans doute dans la catégorie des gens horrifiés par le monde et ses horreurs, je suppose. Mais les autres, pas forcément. Entre la maladie et les problèmes psychologiques, il y a toutes sortes de motivations (sans ressortir mon Durkheim, avec la typologie des suicides : altruiste, égoïste, anomique et fataliste, qui alimente fort bien les discussions à table, j'ai déjà fait l'essai).
Mishima avait annoncé son suicide, en quelque sorte, dans la nouvelle Patriotisme.
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MessageSujet: Re: Tamiki Hara   Tamiki Hara EmptyMar 4 Mar 2008 - 0:46

Et Virginia Woolf. Et Celan. Et Gary, Montherlant...bon, on ne va pas faire une liste, mais le suicide chez les écrivains m'intéresse depuis longtemps. Pourtant on pourrait penser justement que pouvoir dire ( ce qui n'est pas donné à tout le monde, loin s'en faut) pouvait aider. Faut croire que non. Ou alors, faut faire comme Cioran, parler du suicide toutes les trois lignes, il ne s'est pas suicidé, lui.
En ce qui concerne les Japonais, j'ai vu qu'il existe une Histoire de la littérature japonaise sur la mort , par un critique littéraire et biographe de Malraux et Valéry, auteur également d'une biographie de Mishima ( Vie et mort de Mishima Yukio,1971) , Muramatsu Takeshi.
A suivre si je le trouve...
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