Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Susan Sontag

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Marie
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MessageSujet: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 19:48

Susan Sontag
Susan Sontag Sontag10
New York 1933- New York 2004


Essayiste, romancière.
Elle entre à l'université à 16 ans.
A 17 ans, elle épouse un assistant d'université de 28 ans. Elle a un fils, David (voir ici le fil que Marie a consacré à David Rieff), l'année suivante. Ils divorceront huit ans plus tard.

A 26 ans, elle enseigne la philosophie des religions à l'Université de Columbia. Elle participe à plusieurs magazines (New Yorker…) Puis elle se consacre à l'écriture à plein temps.
Elle arrive à Paris en 1951 et est proche de Roland Barthes.
Bisexuelle, elle aura notamment pour compagnes Annie Leibovitz, Lucinda Childs, María Irene Fornés…


Elle écrit plusieurs essais. Sur la photographie est considéré comme un des plus importants ouvrages écrits sur ce sujet.

En 2000, elle reçoit le National Book Award pour son roman En Amérique.
2003 : Devant la douleur des autres.

Elle a été atteinte d'un cancer du sein dans les années 1970. Elle meurt d'une leucémie à New-York en 2004. Elle est enterrée au cimetière du Montparnasse.

Son œuvre n'est pas très importante en volume, mais elle la place comme une intellectuelle très importante (et parfois controversée).


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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 19:49

Sur la photographie. 280 pages.
6 essais, écrits entre 1973 et 1977.

Comme j'ai été bavard, je découpe le compte-rendu du livre en 6 posts.



1/ Dans la caverne de Platon.

Tout d'abord, Susan Sontag explicite les usages de l'appareil photo.

Il y a notamment un passage amusant, sur les touristes qui photographient :
"La plupart des touristes se sentent obligés d'interposer l'appareil photo entre eux et ce qu'ils peuvent rencontrer de remarquable. N'étant pas sûr de savoir comment réagir, ils prennent une photo. Cela donne forme au vécu : on s'arrête, on prend une photo et on repart. C'est une méthode qui exerce un attrait tout particulier sur ceux qui sont handicapés par une morale du travail impitoyable : Allemands, Japonais et Américains. L'utilisation d'un appareil photo apaise l'angoisse que ressentent ces bourreaux de travail quand ils sont en vacances et qu'ils sont censés s'amuser . Ils ont quelque chose à faire, une sorte de travail d'agrément : ils peuvent faire des photos." (page 25).

"Les photographies provoquent un choc dans la mesure où elles montrent du jamais vu. Malheureusement, la barre ne cesse d'être relevée, en partie à cause de la prolifération même de ces images de l'horreur. La première rencontre que l'on fait de l'inventaire photographique de l'horreur absolue est comme une révélation, le prototype moderne de la révélation : une épiphanie négative. Ce furent, pour moi, les photographies de Bergen-Belsen et de Dachau que je découvris par hasard chez un libraire de Santa Monica en juillet 1945. […]
Souffrir est une chose ; vivre avec les photographies de la souffrance en est une autre, et cela ne renforce pas nécessairement la conscience ni la capacité de compassion. Cela peut aussi les corrompre. […] Les images paralysent. Les images anesthésient. […]
A l'époque des premières photos des camps nazis, de telles images n'avaient rien de banal. Trente ans plus tard, un point de saturation a peut-être été atteint. Ces dernières décennies, la photographie «engagée» a au moins fait autant pour émousser la conscience que pour l'aiguiser."
(pages 37-39)

Une photographie, en soi, n'explique rien :
"Les photographies, qui ne peuvent rien expliquer par elles-mêmes, sont d'inépuisables incitations à déduire, à spéculer et à fantasmer.
Implicite dans la photographie est l'idée que connaître le monde, c'est l'accepter tel que la photographie le fixe. Mais c'est là l'opposé de la compréhension, qui commence précisément par le refus du monde tel qu'il apparaît. Toute possibilité de comprendre s'enracine dans la capacité de dire non. Rigoureusement parlant, on ne comprend jamais rien à partir d'une photographie. […] la compréhension est basée sur le fonctionnement. Et le fonctionnement a pour dimension le temps, qui est aussi la dimension nécessaire de l'explication qu'on en donne" (page 42)
La photographie apporte "un savoir au rabais : une apparence de savoir, une apparence de vérité. […] Les sociétés industrielles font de leurs membres des camés dont l'image est la drogue ; c'est la plus puissante forme de pollution mentale"
. (page 43).


La photo n'explique rien, mais est partout, et la surenchère de l'horreur anesthésie ceux qui la regardent, c'est-à-dire… tout le monde. Et le monde entier devient photo :
"Mallarmé, le plus cohérent des esthètes du XIX° siècle, déclarait que tout dans l'univers existe pour aboutir à un livre. Aujourd'hui, tout existe pour aboutir à la photographie." (page 44)
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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 19:49

2/ L'Amérique à travers le miroir obscur des photographies.

Dans cet partie, Susan Sontag met en lumière l'importance de Walt Whitman sur toute une période de la photographie américaine, qui se finit à la Seconde Guerre Mondiale.

"« Je suis convaincu que la majesté et la beauté du monde se trouvent, à l'état latent, dans la moindre de ses parcelles… Je suis convaincu qu'il y a dans les choses insignifiantes, les insectes, les gens vulgaires, les esclaves, les nains, les mauvaises herbes, le rebut, beaucoup plus que je ne croyais…»
Dans l'esprit de Whitman, il ne s'agissait pas d'abolir la beauté, mais de la généraliser. C'est ce que firent, pendant des générations, les plus doués des photographes américains, dans leur poursuite de l'insignifiant et du vulgaire."
(page 50).

Ceci, jusqu'à la seconde guerre mondiale, qui changea la donne : "Quand vous photographiez des nains, vous n'obtenez pas la majesté et la beauté. Vous obtenez des nains."

Susan Sontag parle de Stieglitz et de sa fameuse revue Camera Work, et de Walker Evans "le dernier grand photographe à travailler avec sérieux et assurance dans un état d'esprit issu de l'humanisme euphorique de Whitman […]" (page 50)
"L'appareil photo d'Evans dégageait la même beauté formelle des façades de demeures victoriennes de Boston au début des années 1930 que des bâtiments commerciaux de la grand-rue des villes d'Alabama en 1936. Mais c'était un nivellement par le haut, pas par le bas." (page 52).
"Le dernier soupir de l'étreinte whitmanienne, unissant l'artiste à la nation, se fit entendre sous une forme universalisée, dépouillée de toutes exigences, dans l'exposition « La Famille humaine », organisée en 1955 par Edward Steichen[…]" (page 53). Le but de cette exposition de 503 photographies dues à 273 photographes de 78 pays était de "prouver que l'humanité est « une » et que tous les êtres humains, malgré leurs failles et toutes leurs bassesses, sont beaux à voir." (page 53).

On pourra voir le fil consacré à cet exposition ici.

Susan Sontag Weugen10
Eugene Smith. The Walk to the Paradise garden. 1947

17 ans plus tard, les foules se pressent de nouveau au Musée d'Art Moderne de New-York. C'était en 1972, et l'exposition était une rétrospective Diane Arbus.
"L'œuvre d'Arbus n'invite pas les spectateurs à s'identifier avec les parias et les misérables qu'elle a photographiés. L'humanité n'est pas « une ».
Les photographies de Diane Arbus sont porteuses du message anti-humaniste par lequel les hommes et les femmes de bonne volonté des années soixante-dix veulent être dérangés, tout comme ils souhaitaient, dans les années cinquante, être consolés et distraits par un humanisme sentimental."
(page 54).
"L'exposition de Steichen était tonifiante et celle d'Arbus déprimante, mais toutes deux aboutissent avec autant de succès à empêcher que la réalité soir comprise d'un point de vue historique." (page 55).

L'exposition de Steichen "nie le poids déterminant de l'histoire, des différences, des injustices, des conflits authentiques et inscrits dans l'histoire. Les photographies d'Arbus court-circuitent tout aussi nettement la dimension politique en suggérant un monde où chacun est un étranger, où chacun est désespérément isolé, figé dans une identité et des relations infirmes, mécaniques."

Susan Sontag Arbus-11
Diane Arbus, Child with Toy Hand Grenade, Central Park, N.Y.C., 1962

"Pour autant que regarder les photographies d'Arbus soit une épreuve, et c'en est indéniablement une, elles sont représentatives du genre d'art en vogue de nos jours auprès d'un public cultivé : un art qui lui permet de contrôler sa propre solidité. Ses photos offrent une occasion de démontrer que l'on peut affronter sans frémir les horreurs de la vie. La photographe a dû se dire un jour « D'accord, je suis capable d'accepter cela. » Le spectateur est invité à faire la même déclaration.
L'oeuvre d'Arbus est un bon exemple d'une des grandes tendances de l'art des pays capitalistes : supprimer, ou du moins diminuer, la répugnance morale et sensorielle. Une grande partie de l'art moderne se consacre à abaisser le seuil de l'effroyable. […] Au fur et à mesure que notre délicatesse s'émousse, nous approchons d'une vérité assez pauvre : celle de l'arbitraire des tabous érigés par l'art et par la morale. Mais notre capacité à avaler des doses croissantes de grotesque, sous forme d'images (animées et fixes) et de texte, se paye cher. A la longue, ce n'est pas une libération qu'éprouve la personnalité, mais un amoindrissement : une pseudo-familiarité avec l'horreur renforce l'aliénation, en diminuant la capacité à réagir dans la vie réelle. […]
Ces photos donnent l'impression que la compassion est une réaction inappropriée. L'important est de ne pas être bouleversé, d'être capable de faire face à l'intolérable avec sérénité. Mais ce regard, où, pour l'essentiel, la compassion n'entre pas, est une construction éthique particulière, moderne : il n'est pas fait de dureté, certainement pas de cynisme, mais de simple (ou fausse) naïveté. Pour qualifier la réalité douloureuse et cauchemardesque du monde, Arbus utilisait des adjectifs comme « extraordinaire », « intéressante », « incroyable», « fantastique», « sensationnelle » : l'étonnement enfantin de la mentalité pop."
(pages 65-66).

Le photographe est un super-touriste qui rend visite aux gens sans intervenir dans leur vie. "Il ne cesse d'essayer de coloniser de nouvelles expériences ou de trouver des façons nouvelles de regarder des sujets familiers, afin de se battre contre l'ennui". (page 67).
"L'esthète, dans une subversion que les années soixante allaient s'approprier comme une de leurs caractéristiques, propose la définition de la vie comme parade monstrueuse pour servir d'antidote à la vie comme ennui." (page 70)
"Les modèles des photos d'Arbus ont tous un air de famille, sont des habitants d'un même village. Il se trouve seulement que ce village peuplé d'idiots, c'est l'Amérique. Au lieu de montrer l'identité de choses différentes (c'était la perspective démocratique de Whitman), elle montre que chacun ressemble à tous." (pages 73-74).
"Ce qui nous reste du rêve discrédité de la révolution culturelle whitmanienne, ce sont des fantômes de papier et un programme de désespérance au regard acéré." (page 75).

Les photos, visaient auparavant à être "savantes, définitives, transcendantes". "L'intention implicite de Frank et d'Arbus, et de bon nombre de leurs contemporains et de leurs cadets, est de montrer que l'Amérique est bien le tombeau de l'Occident." (page 75).


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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 19:50

3/ Objets mélancoliques

La photo et la mémoire, en quelque sorte.

"La photographie comme moyen de recueillir des informations sur la société a été au service de l'attitude typiquement bourgeoise, à la fois zélée et tolérante, curieuse et indifférente, que l'on appelle l'humanisme, et qui trouvait dans les taudis le plus fascinant des décors. […] La justification reste la même : la photographie remplit une mission élevée : elle dévoile une vérité cachée, elle préserve un passé en voie de disparition." (page 86).

A la fin du XIXème siècle, des association sont fondées pour photographier ce qui est sur le point de disparaître : vestiges du vieux Londres, cérémonies traditionnelles anglaises…
"De même que la fascination exercée par la photographie est un rappel de la mort, c'est également une invitation au sentimentalisme. Les photos transforment le passé en un objet de tendre attention, brouillant les distinctions morales et désarmant le jugement historique dans le sentiment de pathétique général suscité par tout regard sur le passé. […]
Réhabiliter d'anciennes photos en leur trouvant un nouveau contexte est devenu une des grandes activités de l'industrie du livre."
(page 106).

"Marx reprochait à la philosophie de se limiter à essayer de comprendre le monde, sans essayer de le changer. Les photographes, travaillant à l'intérieur du cadre de la sensibilité surréaliste, laissent entendre qu'essayer de comprendre le monde est déjà une entreprise vaine et nous proposent à la place de le collectionner." (page 120).

Une fois de plus, un constat sombre.
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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 19:50

4/ L'héroïsme de la vision.

Susan Sontag aborde la question délicate du point de vue de la photographie : objectif ou subjectif ?


"Une dizaine d'années après le remplacement du daguerréotype (premier procédé photographie utilisable) par le procédé négatif-positif de Talbot, au milieu des années 1840, un photographe allemand inventait la première technique de retouche des négatifs. Ses deux version d'un même portrait, l'un retouché, l'autre non, stupéfièrent les foules à l'Exposition Universelle de 1855 à Paris (la seconde du genre, et la première à présenter une exposition de photos). La nouvelle que l'appareil photo pouvait mentir fit augmenter le nombre de candidats à se faire photographier." (pages 124-125).

Le photographe était, à l'origine "un scribe, pas un poète" (page 128). Mais on se rendit compte rapidement que deux personnes font deux photos différentes… La photo témoigne donc de ce qui est là, mais aussi de ce que le photographe y voit. Il y a donc une notion de jugement.

"Depuis l'invention de l'appareil photo, il existe une forme particulière d'héroïsme : l'héroïsme de la vision. […] Les photographes se lancèrent dans leurs safaris culturels, sociaux et scientifiques, à la recherche d'images frappante. […] Alfred Stieglitz raconte avec fierté qu'il avait passé trois heures debout dans un blizzard, le 22 février 1893, « attendant le bon moment » pour prendre sa célèbre photo « Fifth Avenue, Winter». («La 5e Avenue en hiver »). Ce bon moment, c'est celui où l'on peut voir des choses surtout celles que tout le monde a vues) sous un jour nouveau. L'affût devint le trait caractéristique du photographe dans l'imagination populaire. (page 130).

Susan Sontag Stiegl10


Sontag aborde aussi l'influence de la photographie sur la peinture, notamment en ce qui concerne les cadrages, et les rapports d'ombre et de lumière.
"Mais bien que depuis les années 1840, les peintres et les photographes se soient mutuellement influencés et pillés de façons multiples, leurs méthodes sont fondamentalement opposées. Le peintre construit, le photographe révèle. En d'autres termes, notre perception d'une photographie est toujours dominée par l'identification de son sujet, ce qui n'est pas nécessairement le cas en peinture." (page 133). (à noter que ce n'est plus tout à fait vrai actuellement, avec l'intrusion du numérique et de photographes comme Gregory Crewdson).
Et de citer Weston. Sa photo de 1931, Cabbage Leaf "ressemble à un drapé : un titre est nécessaire pour l'identifier. Ainsi l'image atteint-elle son but de deux façons. La forme en est agréable et (surprise !) c'est celle d'une feuille de chou. Si c'était vraiment un drapé, cela ne serait pas aussi beau. […]
Ce qui a l'air d'une simple couronne (la célèbre photographie prise par Harold Edgerton en 1936) devient bien plus intéressante quand nous découvrons qu'il s'agit d'une goutte de lait."
(page 133).

Susan Sontag Edgert10 Susan Sontag Weston10

"Pour les photographes, il n'y a en fin de compte pas de différence, pas de supériorité esthétique, entre l'effort d'embellir le monde et l'effort inverse de lui arracher son masque." (Page 147).

Le sens d'une photo dépend évidemment du contexte.

"Et, en tant qu'images, certaines photos nous renvoient d'emblée à d'autres images autant qu'à la vie. Celle que les autorités boliviennes transmirent à la presse internationale en octobre 1967, montrant le corps de Che Guevara dans une écurie, étendu sur une civière posée sur une auge de ciment, et entouré d'un colonel bolivien, d'un agent des services de renseignements américains, et de quelques journalistes et soldats, non seulement résumait les amères réalités de l'Amérique Latine contemporaine, mais présentait quelques ressemblances de hasard, comme l'a fait remarquer John Berger, avec "le Christ mort" de Mantegna et La Leçon d'Anatomie de Rembrandt. La puissance de cette photo tient en partie à ce qu'elle a en commun, du point de vue de la composition, avec ces tableaux." (pages 151-152).

Susan Sontag Che10 Susan Sontag Rembt410


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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 19:51

5/ Evangiles photographiques.

Cette partie aborde plusieurs problèmes.

Tout d'abord, celui de la théorie photographique. Les photographes "produisent les analyses les plus contradictoires du type de connaissance qu'ils possèdent et du type d'art qu'ils pratiquent." (page 162).
"Cartier-Bresson s'est comparé à un archer zen qui doit devenir sa cible afin de pouvoir l'atteindre : « La pensée doit intervenir avant ou après, déclare-t-il, jamais au moment même où l'on prend une photo »" (page 163).
Les photographes devaient théoriser pour que l'on prenne leur travail au sérieux et que la photo soit définitivement considérée comme un art.

Mais le hasard occupe une place importante, et c'est un deuxième problème.
"Depuis peu, ce secret devient avouable." (page 164).
C'est ce qui explique (en partie) que certaines photos d'amateurs "sont tout aussi intéressantes, tout aussi complexes du point de vue formel, tout aussi représentatives des possibilités caractéristiques de la photographie qu'une œuvre de Stieglitz ou d'Evans" (page 183).

Et puis, quelle est la part de la personnalité de l'artiste dans une photo ? Il peut y avoir un problème de cohérence dans l'œuvre d'un photographe, que l'on ne trouve pas dans celle d'un peintre. Quel rapport entre une photo de paysage, une photo de guerre et une vue aérienne, prises par un même photographe ?

Quel est alors le critère de jugement d'une photo ? La seule technique ? Ce n'est plus le cas à notre époque.
De plus, le temps est un élément important.
"Car à la différence des tableaux ou des poèmes auxquels l'âge à lui seul ne confère aucune qualité, aucune séduction supplémentaire, toutes les photos sont intéressantes et émouvantes si elles sont suffisamment vieilles." (pages 194-195).
"Le cycle des redécouvertes est plus rapide en photographie que dans aucun autre art. Illustrant cette loi du goût, formulée par T.S.Eliot, selon laquelle toute nouvelle œuvre qui compte change notre façon de percevoir l'héritage du passé, les nouvelles photos changent notre façon de regarder les anciennes." (pages 195-196).

En 1930, Edward Weston écrivait "« La photographie a ou va aboutir à anéantir une grande partie de la peinture, ce dont le peintre devrait se montrer profondément reconnaissant. » Libérée par la photographie de l'esclavage de la représentation fidèle, la peinture pouvait se livrer à une tâche plus élevée : l'abstraction." (page 200)
Effectivement…
"L'appétit photographique des années soixante-dix "tire beaucoup de sa ferveur du désir de réaffirmer le refus de l'art abstrait, qui avait été l'un des éléments du goût pop des années soixante." (page 181).

On en arrive ensuite à l'art dont le but est d'être photographié : Christo, Walter de Maria et Robert Smithson.

"Bien qu'elle ne soit pas, par elle-même, une forme d'art, [la photographie] a ce pouvoir particulier de transformer en art tout ce qu'elle prend pour sujet." (page 204).


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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 19:51

6/ Le monde de l'image

C'est la partie qui me semble être la moins intéressante.

"Plus nous remontons dans l'histoire comme l'a fait remarquer E.H.Gombrich, moins la distinction entre les images et les choses réelles a de netteté ; dans les société primitives, la chose et son image étaient simplement deux manifestations différentes, c'est-à-dire physiquement distinctes, de la même énergie ou du même esprit." (pages 211-212).

"Comme on sait, les primitifs ont peur que l'appareil photo ne leur vole une part de leur être. Dans les mémoires qu'il publia en 1900, Nadar raconte que Balzac ressentait de même une « appréhension vague » quand il était photographié.

Susan Sontag Balzac10

"Avec tout ce que l'on sait sur ce que le monde renferme (art, catastrophes, beautés naturelles) par l'intermédiaire des photos, l'on est souvent déçu, surpris, insensible quand on voit la chose même." (page 228).
"Une société capitaliste exige une culture assise sur les images. Elle doit fournir de la distraction en grosse quantité afin de stimuler la consommation et d'« analgésier » les blessures de classe, de race et de sexe. […] L'appareil photo définit la réalité sur les deux modes qui sont essentiels au fonctionnement d'une société industrielle avancée : comme spectacle (pour les masses) et comme objet de surveillance (pour les dirigeants)." (pages 241-242).


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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 20:42

Merci eXPie, c'est passionnant!
J'ai à lire le dernier recueil d'essais et chroniques de Susan Sontag paru après sa mort, Garder le sens mais altérer la forme, elle a écrit jusqu'au bout de ses forces..
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Arabella
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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 21:40

Encore un auteur noté il y a peut être vingt ans et que je n'ai toujours pas eu le temps de lire jypeurien
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kenavo
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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 13 Avr 2009 - 21:59

Merci pour ce fil eXPie
J'ai adoré le livre de Roland Barthes La chambre claire - note sur la photographie - il semble qu'il me faut aussi lire ce que Susan Sontag a dit sur ce sujet Very Happy
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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyLun 20 Juil 2009 - 2:34

Garder le sens mais altérer la forme
traduit de l'anglais ( Etats-Unis) par Anne Wicke
Christian Bourgois

Le titre original de ce recueil des derniers textes sur lesquels Susan Sontag a travaillé a été choisi par ceux qui les ont rassemblés , c’est celui du dernier préparé , une conférence en l’honneur de Nadine Gordimer: En même temps, le romancier et le raisonnement moral.
Dans ce texte, Susan Sontag parle de sa vision de la littérature .
C'est dans ce chapitre que j'ai choisi des extraits , car Susan Sontag est avant tout un écrivain.




Citation :
Un grand écrivain de fiction tout à la fois crée-par des actes d’imagination, grâce à une langue qui paraît inévitable, grâce à des formes vivantes- un univers nouveau, un monde unique, individuel, et réagit à un monde, celui que cet écrivain partage avec d’autres personnes, mais qui est inconnu, ou mal connu de bien plus de personnes encore, enfermé dans leur monde à elles: appelez ça histoire, société, ou comme vous voudrez. …
Ecrire, c’est savoir quelque chose. .. La littérature, avancerais-je, c’est le savoir- même si ce savoir, aussi vaste qu’il puisse être ,reste toujours un savoir imparfait. Comme tout savoirs.
Il n’empêche, même aujourd’hui, la littérature reste un de nos principaux modes de compréhension.

Aide à la compréhension, donc, mais aussi éducation:

Citation :
Selon moi..un écrivain de fiction qui se consacre sérieusement à la littérature est, nécessairement, quelque un qui réfléchit aux problèmes moraux: à ce qui est juste et injuste, à ce qui est meilleur ou pire, à ce qui est repoussant ou admirable, à ce qui est lamentable, à ce qui inspire joie et approbation. Ce qui ne veut pas dire se montrer moralisateur, de façon directe ou grossière. Les écrivains de fiction sérieux pensent aux problèmes moraux de manière pratique. Ils racontent des histoires. Ils narrent. Ils évoquent notre humanité commune dans des récits avec lesquels nous pouvons nous identifier, même si les vies en question sont très loin des nôtres. Ils stimulent notre imagination. Les histoires qu’ils racontent développent et complexifient- et donc améliorent - nos sympathies. Elles éduquent notre capacité à formuler des jugements moraux.

Et qu’est-ce qu’un roman?
Citation :
Il en va ainsi: «  Le temps existe pour que tout ne se produise pas en même temps.. Et l’espace existe pour que tout ne vous arrive pas à vous. » Selon ce jugement, le roman est le véhicule idéal de l’espace comme du temps…
En d’autres termes, un roman n’est pas seulement la création d’une voix, c’est aussi la création d’un monde. Il imite les structures essentielles à partir desquelles nous faisons l’expérience de nous-mêmes comme vivant dans le temps, comme habitant dans un monde, comme tentant de donner un sens à cette expérience. Mais il fait aussi ce que les vies ( les vies vécues) ne peuvent offrir, sauf lorsqu’elles sont terminées. Il donne-ou enlève- du sens à une vie. Cela est possible parce que la narration est possible, parce qu’il y a des normes de narration qui sont constitutives du fait de penser, de ressentir ou de faire l’expérience, comme le sont dans le texte de Kant, les catégories du temps et de l’espace. ..
Le travail du romancier consiste à donner vie au temps, il consiste aussi à animer l’espace…
La compréhension du romancier est temporelle, plutôt que spatiale ou picturale. Son moyen d’expression est un sens restitué du temps- le temps vécu comme une arène de lutte, de conflit ou de choix. Toutes les histoires parlent de batailles, de luttes, d’une sorte ou d’une autre, qui se terminent en victoire ou défaite. Tout avance vers une fin qui donne à contrôle le dénouement..
Le plaisir de la fiction est précisément qu’elle avance vers une fin. Et une fin satisfaisante est une fin qui exclut. Tout ce qui ne parvient pas à se connecter au schéma final d’illumination, l’auteur peut penser qu’il n’y a aucun inconvénient à l’oublier.
Un roman est un monde avec des frontières. Pour qu’il y ait complétude, unité, cohérence, il faut qu’il y ait des frontières…Nous pourrions décrire la fin de l’histoire comme le point de convergence magique de visions préparatoires instables: une position fixe à partir de laquelle le lecteur voit combien des choses initialement si disparates vont au bout du compte bien ensemble.

Tous ces extraits de ce dernier chapitre ,car c’est aussi un de ceux qui m’ont le plus intéressée, il y a chez Susan Sontag une grande volonté d’être claire, elle recommence ses explications plusieurs fois, et c’est quelque chose que j’apprécie , voire même qui m’émeut. L’intensité qu’elle met dans tout ce qu’elle écrit. Le sérieux du choix de chaque mot. La passion de ses quêtes intellectuelles. On sent une lectrice - et un être humain- tellement passionnée..

Il y a trois parties dans ce livre, la première qu’elle a elle-même intitulé Transmettre commence par un texte intitulé De la beauté
Citation :
La beauté fait partie de l’histoire de l’idéalisation, qui fait elle-même partie de l’histoire de la consolation

Et notre besoin de consolation est impossible à rassasier, comme le dit Stig Dagerman..

Texte suivi par des introductions à des œuvres littéraires, j’ai déjà évoqué celle qui précède le livre de Leonid Tsypkin.

La deuxième partie est constituée de textes plus politiques, en réaction aux évènements du 11 septembre 2001, d’une part, puis des photos d’Abou Ghraib d’autre part.
Et enfin dans la troisième partie sont rassemblés des textes écrits en remerciement de prix reçus, ce sont plus des discours. Mais chacun est l’occasion d’explorer un peu plus un thème bien précis.

Et pourquoi ce titre français, Garder le sens mais altérer la forme, et pas En même temps, titre choisi aux Etats-Unis?
Il s’agit d’un extrait d’une lettre de St Jérôme écrite à Pammachius en 396, dans laquelle il cite Cicéron:
..
Citation :
garder le sens mais altérer la forme en adaptant à la fois les métaphores et les mots pour que cela convienne à notre propre langue.

Cité dans un texte intitulé Une Inde monde, Conférence de St Jérôme Saint Jérôme de Stridon- en latin Eusebius Sophronius Hieronymus Stridonensis (vers 340 - 30 septembre 420) surtout connu pour ses traductions en latin de la Bible à partir du grec et de l'hébreu,la Vulgate- St Jérôme, le saint patron des traducteurs .
Texte dédié à W.G. Sebald.
Qui est également passionnant, et un hommage aux traducteurs. Alors, un dernier extrait..
Citation :
C’est dans la nature même de la littérature, telle que nous la concevons aujourd’hui- et à bon escient, je le crois- que de circuler ,pour des raisons diverses et nécessairement impures. La traduction est le système circulatoire des littératures du monde. La traduction littéraire , me semble-t-li, est avant tout une tâche éthique, une tâche qui reflète et double le rôle même de la littérature, qui est d’étendre nos sympathies; d’éduquer le cœur et l’esprit; de créer de l’intériorité; de renforcer et d’approfondir la prise de conscience ( avec toutes les conséquences que cela entraîne) que d’autres peuples, des peuples différents de nous, existent vraiment.

Très belle lecture.
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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyMer 22 Juil 2009 - 22:26

En novembre 2009, sortie prévue en poche de :
- La maladie comme métaphore/Le sida et ses métaphores
- L'Ecriture même : à Propos de Roland Barthes
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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyJeu 10 Sep 2009 - 2:22

La maladie comme métaphore
traduit de l'anglais ( Etats-Unis) par Marie France Paloméra
Christian Bourgois

Pas assez de temps pour écrire quelque chose de construit sur cet essai court, mais dense et passionnant !
Voici la présentation de l'éditeur:

Citation :
Kafka pensait que la tuberculose était le " germe de la mort ", Georg Groddeck affirmait que " ce qui n'est pas fatal n'a rien à voir avec le cancer ". A partir des métaphores suscitées par le cancer, Susan Sontag analyse aussi bien les sources médicales et psychiatriques que les textes littéraires, de l'antiquité aux temps modernes, de Keats, Dickens, Baudelaire, James à Mann, Joyce, Mansfield et Auden. Battant en brèche la théorie du XIXe siècle qui suppose un type de personnalité prédisposé psychologiquement à la tuberculose, elle examine, et conteste les interprétations psychologiques de notre siècle qui ne sont qu'un spiritualisme sublimé. Elle démystifie les fantasmes idéologiques qui démonisent certaines maladies et, par extension, culpabilisent les malades. En observant la rhétorique qui s'inspire de l'art militaire dès que les théoriciens de la politique (de Machiavel à Hitler, en passant par Nietzsche, Marinetti, Gramsci et Trotski) emploient l'imagerie de la maladie, Susan Sontag dénonce dans un essai aussi vif qu'argumenté cet abus de langage qui ferait de la maladie une métaphore.

Je ne pouvais qu'être intéressée.. même si je n'ai pas encore lu Le sida comme métaphore , qui est venu actualiser- hélas- les images inconsciemment véhiculées des maladies,en particulier dans la littérature.
Juste un mot sur la justesse d'analyse de Susan Sontag à propos de la différence entre tuberculose ( à l'époque où la tuberculose tuait le plus souvent) et cancer. La tuberculose apparaissait comme une maladie "romantique". Presque à la mode.. La dame aux camélias toussotant dans un mouchoir immaculé, avec quelques petites taches rouges,voilà l'image de la tuberculose. Et presque son attrait:
Citation :

Dans la version romantique de la mort, les malades se singularisent par leur mal qui leur confère un attrait supplémentaire. "Je suis pâle",disait Byron devant son miroir. "J'aimerais mourir de consomption." Pourquoi? demanda un de ses amis qui lui rendait visite à Athènes en octobre 1810.
"Parce que toutes les dames de la société diraient: " Voyez ce pauvre Byron comme il a l'air intéressant en mourant."

Pour le cancer, Susan Sontag aborde longuement les fameuses théories du malade qui crée sa maladie. Rien de nouveau, dans l'Angleterre ravagée par la peste à la fin des XVIème et XVIIème siècles, il était communément admis que l'homme heureux n'attrapait pas la peste. Ben voyons..
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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptyJeu 10 Sep 2009 - 7:53

Marie a écrit:

Citation :

Dans la version romantique de la mort, les malades se singularisent par leur mal qui leur confère un attrait supplémentaire. "Je suis pâle",disait Byron devant son miroir. "J'aimerais mourir de consomption." Pourquoi? demanda un de ses amis qui lui rendait visite à Athènes en octobre 1810.
"Parce que toutes les dames de la société diraient: " Voyez ce pauvre Byron comme il a l'air intéressant en mourant."

Pour le cancer, Susan Sontag aborde longuement les fameuses théories du malade qui crée sa maladie. Rien de nouveau, dans l'Angleterre ravagée par la peste à la fin des XVIème et XVIIème siècles, il était communément admis que l'homme heureux n'attrapait pas la peste. Ben voyons..
Ha la la, ce Byron...
J'aime bien les croyances médicales des époques passées (comme certaines des nôtres paraîtront intéressantes dans les siècles à venir ?).
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MessageSujet: Re: Susan Sontag   Susan Sontag EmptySam 16 Jan 2010 - 16:06

sortie le 14 janvier:

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Renaître : Journaux et carnets (1947-1963)
Citation :
Résumé du livre
'Renaître' est le premier tome d'une sélection en trois volumes de journaux de Susan Sontag, tous inédits à ce jour. Dès son adolescence, et ce jusqu'aux dernières années de sa vie, Susan Sontag se livra dans ces carnets avec une grande régularité, d'autant plus librement qu'elle n'envisageait pas de les faire publier. 'Renaître' couvre la période 1947-1963 et met en lumière la trajectoire intellectuelle, humaine et créatrice de l'un des plus grands écrivains américains de sa génération. 'Renaître' met en scène une adolescente précoce, qui ne cesse de dresser des listes : les livres lus ou à lire impérativement, les films à voir, les musiques à écouter... Les principales caractéristiques qui définiront son moi intellectuel sont déjà évidentes : féroce acuité, incroyable ambition, légère tendance à la prétention et approche de la vie profondément honnête.
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