Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Robert Hasz [ex-Yougoslavie]

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AuteurMessage
Bellonzo
Sage de la littérature
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MessageSujet: Robert Hasz [ex-Yougoslavie]   Robert Hasz [ex-Yougoslavie] EmptyMer 23 Juil 2008 - 18:10

Robert Hasz [ex-Yougoslavie] 79_roi10
evene a écrit:

Né dans la communauté hongroise minoritaire dans le nord de l'ex-Yougoslavie, Robert Hasz connaît la dictature de Tito avant de se réfugier en Hongrie lorsque le conflit serbo-croate explose en 1991. En 2001, paraît 'Le Jardin de Diogène', dans lequel il raconte son exil. Dans 'Forteresse' (2002), Robert Hasz, en maître du fantastique, mêle réalité et hallucinations pour nous livrer une fable politique, métaphore d'un univers absurde en perte de repères, celui de l'ex-Yougoslavie. 'Le Prince et le moine' sort en 2007, alors Robert Hasz vit à Szeged, en Hongrie, où il est rédacteur dans un journal local.
lien

Magyar,vous avez dit Magyar(Le prince et le moine)

Le prince et le moine pourrait n'être qu'un bon roman historique sur le Moyen Age dans une Europe Centrale du X° Siècle où combattraient Magyars,Alamans,Moraves ou Bavarois.Avec force massacres, prisonniers,pillages et trahisons fraternelles.Normal quoi,un bon voyage en une lande barbare.Mais les landes barbares ont toujours été parcourues par quelques sages, érudits, lettrés, médecins.Stéphanus est détaché de son abbaye romande,messager pour les Magyars.Très vite prisonnier il apprendra à connaître ce peuple dont il se découvrira au fil de cette histoire de fer,de sang,et de foi,l'un des héritiers.

La construction de ce livre passe par trois versions assez différentes d'un même récit,de très inégale longueur.Ce n'est pas ce que je préfère mais on peut considérer que ces témoignages ainsi subjectivés enrichissent la mémoire d'un peuple,le parant ainsi de multiples contradictions.Il est vrai que dans ces régions d'Europe centrale le thème des minorités cest loin d'être réglé.Ainsi Robert Hasz est né en Voïvodine, c'est à dire en Yougoslavie,mais faisant partie de la communauté hungarophone.Il vit maintenant en Hongrie mais la Voïvodine fait partie de la Serbie.Enfin je crois. Infiniment complexe cet écheveau mais passionnant Le prince et le moine.Comme l'Histoire du monde est géniale avec ses alternatives et ses méandres, racontée par un conteur comme Robert Hasz.Et puis certaines critiques ont évoqué Gracq,Kafka et ...Buzzati,alors
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MessageSujet: Re: Robert Hasz [ex-Yougoslavie]   Robert Hasz [ex-Yougoslavie] EmptyJeu 24 Juil 2008 - 9:06

miammiam ça donne envie.
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coline
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MessageSujet: Re: Robert Hasz [ex-Yougoslavie]   Robert Hasz [ex-Yougoslavie] EmptyJeu 24 Juil 2008 - 12:18

Si on fait référence à Gracq, cela m'intéresse... content
Wink Je suis donc allé chercher quelques extraits:


". .. je me suis levé en pleine nuit, tandis que les âmes du monastère sont profondément endormies, et abusant coupablement, je l'avoue, de ce qu'on m'eût confié depuis quelques temps la clé du scriptorium... "

"Il m'expliqua que selon leurs croyances, le Cheval blanc emporte les défunts vers les Champs d'Eternité, où le soleil ne se couche jamais. Lorsque quelqu'un meurt, la coutume veut qu'on ne l'enterre pas avant le coucher du soleil suivant, car c'est le temps qu'il faut à son âme pour se préparer au voyage. Et le défunt, tout au moins son âme, reste parmi les vivants pendant ce temps. Il ne sait pas tout de suite qu'il n'est plus au nombre des vivants, il lui faut du temps pour le comprendre. Quand un homme meurt, dit Keve, il voit apparaître un enfant aux yeux infiniment tristes, qui se plaint d'avoir perdu son chemin ; l'enfant dit qu'il n'est pas de ce village et demande qu'on l'aide à rentrer chez lui."

"- Je voulais te voir, murmura-t-il.
J' approchai une escabelle et y pris place afin de mieux l'entendre.
-J'aimerais voir à quoi ressemble Csaba-ur, ajouta-t-il, et savoir quel est l'homme qui cause tant de soucis au prince.
- Eh bien regarde, si toutefois je suis Csaba-ur.
- Ne sais-tu pas qui tu es ?
- Il y a peu de choses dont je sois certain.
- Armand m'a dit ce que l'on raconte à ton sujet. Tu aurais été élevé en Occident comme un clerc. Est-ce vrai ?
- C'est vrai.
- Et tu serais le fils de Kurszan ?
- D'aucuns le croient."
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Le Bibliomane
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MessageSujet: Re: Robert Hasz [ex-Yougoslavie]   Robert Hasz [ex-Yougoslavie] EmptyJeu 24 Juil 2008 - 16:21

"Le Prince et le Moine"

L'an de grâce 973, Alberich de Langres, moine de l'abbaye de Saint-Gall se voit confier par l'abbé la tâche de rédiger la biographie et les tribulations du moine Stephanus de Pannonie en vue d'instruire le procès en canonisation de celui-ci, démarche qui pourrait apporter un surcroît de renom au monastère.

Stephanus fut désigné dix ans plus tôt par l'abbé Virgile d'Aquilée afin de se rendre vers les terres barbares occupées par les redoutables Magyars. Sa mission officielle était de convertir à la foi chrétienne ces peuplades rudes, païennes et sanguinaires. Officieusement, il devait faire parvenir au souverain des Magyars une proposition d'alliance du pape qui, fort de l'appui de ce peuple indomptable, pourrait ainsi résisiter à la menace que fait régner l'Empereur Othon 1er, maître de l'Empire germanique, qui ne rêve que de destituer Jean XII afin d'installer au Saint-Siège un pontife beaucoup moins réfractaire à ses ambitions. Alberich va donc se mettre au travail et relater le périple de Stephanus.
Mais parallèlement il va écrire dans le plus grand secret un autre texte – plus conforme à l'exacte réalité des faits – car à sa grande surprise, Alberich va découvrir que son ancien maître Stephanus n'est pas mort ni exilé pour avoir – paraît-il, apostasié la foi chrétienne lors de son expédition en terre païenne. Stephanus vit en fait non loin de l'abbaye, au coeur de la forêt, en ermite et c'est là qu'Alberich va le retrouver et apprendre de la bouche même de son maître ce qu'il lui est réellement advenu au pays des Magyars.
Stephanus va donc raconter à son disciple les faits troublants qui n'ont pas tardé à survenir lors de son arrivée en terre barbare. Très rapidement capturé, Stephanus va échapper de peu à une mort certaine. Dans ses habits, ses ravisseurs trouvent un objet qui s'avère pour eux d'une extrême importance. Cet objet, un médaillon en forme de rapace aux ailes déployées que lui a confié l'abbé Virgile au moment de son départ, est en fait le Togrul, l'insigne du Künde, chef spirituel du peuple Magyar. Car le pouvoir, au sein de ce peuple, n'échoit pas à un seul souverain. Le Künde, en charge du pouvoir spirituel, partage l'autorité sur les clans magyars avec le Gyula, qui dirige les armées.

Mais Stephanus apprend rapidement que ce pouvoir bicéphale n'existe plus depuis que le Gyula Arpad, quelques décennies auparavant, a fait traîtreusement assassiner le Künde afin de régner seul sur le peuple Magyar.
Mais comment expliquer que le Togrul, après tout ce temps, réapparaisse entre les mains d'un moine d'Occident ? Le porteur de cet insigne sacré serait-il l'héritier du Künde, son fils qui aurait échappé au massacre commandité par Arpad Gyula ? Stephanus ne peut y croire et se refuse même à envisager cette hypothèse car comment lui, qui est moine de la Sainte Ēglise catholique apostolique et romaine, pourrait accepter de renier sa foi pour devenir le représentant de divinités païennes ? Malheureusement pour lui, des circonstances dramatiques feront qu' il sera contraint de se proclamer Künde du peuple Magyar afin de sauver la vie d'un enfant.
A partir de ce moment, Stephanus va mettre le doigt dans un engrenage fatal. De nombreux clans sont restés fidèles à Arpad Gyula et à ses descendants Taksony et Gejüza-Ur. Ils ne veulent en aucun cas d'un retour du Künde, retour qui remettrait en cause les territoires qu'Arpad leur a octroyés après sa victoire sur les clans attachés au Künde. À cela viennent s'agglomérer les dissenssions entre ceux qui rejettent une alliance avec les chrétiens et ceux qui, au contraire, ne voient pas d'un mauvais oeil une alliance avec la chrétienté. Mais qui choisir, de Rome ou de Byzance, ces deux puissances antagonistes ? Tout cela sans compter sur les menaces que font peser sur les frontières les Bavarois, les Bulgares et les Varègues, peuples belliqueux et versatiles qui n'attendent que le moment propice pour s'emparer du territoire conquis par les Magyars.

Dans cette lutte de tous les instants, Stephanus devra faire preuve de courage, de diplomatie et de ténacité pour préserver sa foi, sa vie et ses convictions car – en sus des trahisons et des revirements de tous ordres – les personnages et les évenements auxquels il sera confonté vont se dévoiler peu à peu et lui présenter un tout autre visage que celui initialement prévu.

Il en sera de même pour lui-même et ce qu'il va découvrir sur son lointain ne manquera pas de le troubler. Car pourquoi a-t-il été désigné pour cette mission de confiance par l'abbé Virgile qui manifestement ne le porte pas dans son coeur ? Pourquoi son supérieur lui a-t-il remis l'insigne du Künde ? Et comment expliquer la présence du Togrul au sein de l'abbaye de Saint-Gall depuis tant d'années ? Comment est-il arrivé en terre chrétienne après l'assassinat du chef spirituel des Magyars ? Stephanus aura de nombreux mystères à éclaircir et celui qui recouvre ses origines ne sera pas des moindres.


Roman en forme d'épopée, « Le prince et le moine » nous entraîne dans une aventure aux multiples rebondissements dans l' Europe du haut moyen-âge, une Europe balbutiante, en butte aux derniers assauts des hordes barbares avant que celles-ci ne prennent racine dans leurs pays d'élection afin de créer ce qui donnera bien plus tard naissance à nos modernes nations. Roman d'aventures érudit et captivant, le récit de Robert Hasz , au travers des diverses interprétations que nous offrent les personnages principaux, nous entraîne dans une odyssée somptueuse et barbare, une formidable chevauchée où l'Histoire se mêle aux mythes et légendes fondateurs du peuple Magyar.
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MessageSujet: Re: Robert Hasz [ex-Yougoslavie]   Robert Hasz [ex-Yougoslavie] EmptyLun 2 Jan 2012 - 18:19

La forteresse


Maxim Livius est à l'armée, à 15 jours d'être libéré. Mais il est tout d'un coup muté dans une étrange forteresse, dans laquelle ni la discipline militaire, ni même le fonctionnement du temps ne semblent être ce qu'ils sont ailleurs. Chacun donne une interprétation différente de ce qui se passe. Et Maxim ne peut s'empêcher de sombrer dans un sommeil dans lequel il revit des épisodes marquants de son existence. Il essaie de comprendre et de briser les enchaînements des évènements.

C'est très bien écrit et construit, on retrouve un peu l'inspiration de Buzzati, Gracq, voire Lem, mais j'ai un peu la sensation que ce ne sont que des références assumées plus qu'un véritable désir de suivre ces écrivains sur leur terrain. D'autant plus que l'ensemble ne manque pas d'un humour au second degré subtil. Entre l'évocation émue de ses souvenirs, et l'absurdité des lois militaires, se dessine en arrière fond la partition de la Yougoslavie, dont l'auteur est originaire, et les affres de la guerre civile, c'est donc finalement bien plus ancré dans le réel et le présent que les auteurs précédemment cités. Ce que je trouve vraiment réussi, c'est la façon dont l'auteur arrive à jouer sur plusieurs registres, utiliser les influences sans les imiter, mais pour en faire quelques chose de personnel, parler de sa propre expérience. Une vraie inspiration et maîtrise qui me donnent envie de continuer à le lire.
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