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| | Un dialogue qui vous a marqué ? | |
| | Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Un dialogue qui vous a marqué ? Lun 14 Nov 2011 - 22:07 | |
| UN dialogue c'est difficile à dire ou de se souvenir. Mais c'est vrai qu'il y a des auteurs qui utilisent particulièrement le dialogue. Tiens par exemple Malraux puisque Onuphrius s'y est mis : le filAprès il y a des genres qui favorisent le dialogue, un petit tour sur un fil comme celui de Tennessee Williams peut représenter une jolie idée. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Un dialogue qui vous a marqué ? Lun 14 Nov 2011 - 22:38 | |
| Cette notion de dialogue me fait d'avantage penser au théâtre qu'à des romans, je dirais Musset et Les caprices de Marianne en première réponse spontanée. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Un dialogue qui vous a marqué ? Lun 14 Nov 2011 - 22:44 | |
| En lisant le sujet, j'ai plus pensé à des répliques de films. Des dialogues de livres, ça ne me vient pas comme ça... Et pour le théâtre, ce serait plus des monologues que des dialogues... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Un dialogue qui vous a marqué ? Lun 14 Nov 2011 - 22:50 | |
| Extrait de la scène un, mais il y a d'autres passages
OCTAVE.— Comment se porte, mon bon Monsieur, cette gracieuse mélancolie ? COELIO.— Octave ! Ô fou que tu es ! Tu as un pied de rouge sur les joues ! - D’où te vient cet accoutrement ? N’as-tu pas de honte en plein jour ? OCTAVE.— Ô Coelio ! Fou que tu es ! Tu as un pied de blanc sur les joues ! - D’où te vient ce large habit noir ? N’as-tu pas de honte en plein carnaval ? COELIO.— Quelle vie que la tienne ! Ou tu es gris, ou je le suis moi-même. OCTAVE.— Ou tu es amoureux, ou je le suis moi-même. COELIO.— Plus que jamais de la belle Marianne. OCTAVE.— Plus que jamais de vin de Chypre. COELIO.— J’allais chez toi quand je t’ai rencontré. OCTAVE.— Et moi aussi j’allais chez moi. Comment se porte ma maison ? Il y a huit jours que je ne l’ai vue. COELIO.— J’ai un service à te demander. OCTAVE.— Parle, Coelio, mon cher enfant. Veux-tu de l’argent ? Je n’en ai plus. Veux-tu des conseils ? Je suis ivre. Veux-tu mon épée ? Voilà une batte d’arlequin. Parle, parle, dispose de moi. COELIO.— Combien de temps cela durera-t-il ? Huit jours hors de chez toi ! Tu te tueras, Octave. OCTAVE.— Jamais de ma propre main, mon ami, jamais ; j’aimerais mieux mourir que d’attenter à mes jours. COELIO.— Et n’est-ce pas un suicide comme un autre que la vie que tu mènes ? OCTAVE.— Figure-toi un danseur de corde, en brodequins d’argent, le balancier au poing, suspendu entre le ciel et la terre ; à droite et à gauche, de vieilles petites figures racornies, de maigres et pâles fantômes, des créanciers agiles, des parents et des courtisans ; toute une légion de monstres se suspendent à son manteau et le tiraillent de tous côtés pour lui faire perdre l’équilibre ; des phrases redondantes, de grands mots enchâssés cavalcadent autour de lui ; une nuée de prédictions sinistres l’aveugle de ses ailes noires. Il continue sa course légère de l’orient à l’occident. S’il regarde en bas, la tête lui tourne ; s’il regarde en haut, le pied lui manque. Il va plus vite que le vent, et toutes les mains tendues autour de lui ne lui feront pas renverser une goutte de la coupe joyeuse qu’il porte à la sienne, voilà ma vie, mon cher ami ; c’est ma fidèle image que tu vois. COELIO.— Que tu es heureux d’être fou ! OCTAVE.— Que tu es fou de ne pas être heureux ! Dis moi un peu, toi, qu’est-ce qui te manque ? COELIO.— Il me manque le repos, la douce insouciance qui fait de la vie un miroir où tous les objets se peignent un instant et sur lequel tout glisse. Une dette pour moi est un remords. L’amour, dont vous autres vous faites un passe-temps, trouble ma vie entière. Ô mon ami, tu ignoreras toujours ce que c’est qu’aimer comme moi ! Mon cabinet d’étude est désert ; depuis un mois j’erre autour de cette maison la nuit et le jour. Quel charme j’éprouve, au lever de la lune, à conduire sous ces petits arbres, au fond de cette place, mon chœur modeste de musiciens, à marquer moi-même la mesure, à les entendre chanter la beauté de Marianne ! Jamais elle n’a paru à sa fenêtre ; jamais elle n’est venue appuyer son front charmant sur sa jalousie. | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 42
| Sujet: Re: Un dialogue qui vous a marqué ? Mar 15 Nov 2011 - 7:57 | |
| Jacques le Fataliste, de Diderot... Ça, c'est quelque chose à voir. Pour le reste, je vous laisse découvrir ce qui autour peut... comment oublier Rabelais? | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 55 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Un dialogue qui vous a marqué ? Dim 1 Déc 2013 - 17:36 | |
| La Mère EB: Est-ce toi mon cher Barbapoux? Priou (à part) : j’ai entendu parler : ouou, Priou, ouou, je n’entends que ça. Je crois que c’est à moi que s’adresse cette jeune personne. On se croirait viâ Poulariaria. Au fait, avec un physique comme le mien, on peut s’attendre à tout. Je serai bientôt obligé de rester dans un tube fermé à la lampe, sous une couche d’huile, pour ne pas troubler toute la population féminine de l’univers. (Haut) Mais oui, me voilà à vos pieds. Descendez-moi un escalier par la fenêtre, et je monterai vers vous ; là vous offrant mon cœur sur un plateau d’argent, je pourrais vous dire qu’il vous est offert par la main des Grâce ? (A part) Suis-je galant ce soir ? La Mère EB : (à part) Il est enrhumé, ce pauvre ami ! Comme sa voix est changée ! Mais il est plus spirituel que jamais ! (Haut) Mon cher Barbapoux, mon cher Barbapoux ! Tu peux monter Barbapoux !
Onésime ou les tribulations de Priou, Alfred Jarry | |
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