Lecture en commun Alfred Jarry: Ubu

Tiens salut Bix, tu es de retour!

pia a écrit:

Tiens salut Bix, tu es de retour!

Je suis là, oui, mais absent aussi... meme quand je suis là !

Oh!!!

bix229 a écrit:

pia a écrit:

Tiens salut Bix, tu es de retour!

Je suis là, oui, mais absent aussi... meme quand je suis là !

 

Serais tu influencé par Lewis Carroll?  
Rassure toi, tu as l'esprit d'à propos.

Viens avec nous dans le monde d'Ubu, puisque tu le connais bien, pas besoin de le relire pour donner ton avis.

unmotbleu a écrit:

bix229 a écrit:

pia a écrit:

Tiens salut Bix, tu es de retour!

Je suis là, oui, mais absent aussi... meme quand je suis là !

 

Serais tu influencé par Lewis Carroll?  
Rassure toi, tu as l'esprit d'à propos.

Tu as raison, Pia, Lewis Carroll m' a beaucoup influencé et en effet, je ressemble de temps en temps
au chat de Cheshire !

Le message était destiné à Mot bleu ! ... Honteux et confit, je suis...  Rendons à Mot bleu... ce qui lui était destiné !

Il n'y a pas d'offense!  du Cheshire.

Mais oui Bix... même si tu n'as pas envie de relire Ubu (qui se lit et se relit pourtant sans fin), je pense que tu en conserves encore suffisamment de souvenirs pour nous en toucher quelques mots...

Merci pia pour cet extrait de L'onéisme. Je regrette aussi la disparition des personnages des frères religieux (le frère Primor) qui donne lieu à des scènes cocasses.

Chants religieux au-dehors de la cellule. Quand ils ont cessé, Frère Primor se lève et va mystérieusement retirer d'une armoire une pipe et une bouteille.

Citation :

"Il nous est recommandé par les lois de notre couvent de faire chaque chose en son lieu : il faut cracher au crachoir, dormir au dortoir, pisser au pissoir, et surtout copieusement se reficer au réfectoire. Je commets une petite infraction à cette règle en me soûlant hors du réfectoire. Mais le supérieur n'en saura rien. Buvons, et chantons pour nous désopiler la rate."

ou encore...

Citation :

FRERE PRIMOR
Je ne suis point soûl.

On entend sonner une cloche.

Voici les matines. Faisons nos oraisons.
Père Pouilloux,
Dormez-vous ?
Sonnez les matines,
Videz les latrines,
Je suis soûl.

Il roule sous la table. Priou prend les clés.

Il me semble que cet Ubu Cocu est surtout remarquable pour ses didascalies surréalisantes :

"On entend sonner comme pour annoncer un train, puis le Crocodile, soufflant, traverse la scène."

"PERE UBU, Sans mot dire, il prend siège. Tout s'effondre. Il ressort en vertu du principe d'Archimède. Alors, très simple et digne, en costume devenu plus sombre"

Je me demande comment il est possible de représenter sur scène cet assombrissement de costume...  

J’ai trouvé « Ubu cocu et l’Archéoptéryx ». Je l’avais.

On apprend donc que Mère Ubu a un fils, L’Archéoptéryx, une sorte d’oiseau qu’elle a eu avec Barbapoux ?

Je viens de finir « Ubu enchainé » et je n’ai pas été déçue. Les hommes libres m’ont bien fait rire. Ils sont libres. Et donc on ne leur impose rien ou alors, ils prennent la liberté de désobéir.


Et…


Je trouve que Mère Ubu qui avait une soif de pouvoir ubuesque dans "Ubu roi" et "Ubu cocu" s’assagit et qu’elle essaye même parfois de raisonner Père Ubu. De plus,  elle a l’air plus éprise de son mari, moins critique et le suit dans son esclavage voulu.  


Et…


Ubu ne veut plus être roi. Il veut être esclave. Et bien tout le monde le suivra ! Et tout le monde l'acclamera. Tout le monde veut un roi??

Et comme tu dis ce ne doit pas être facile de mettre les "Ubu" en scène. Le metteur en scène doit trouver des évocations pour simuler le découpage jusqu'à la ceinture, le broyage….par exemple... Mais en même temps, le metteur en scène peut laisser courir son imagination et tout est permis.

Toi aussi tu as aimé les hommes libres d'Ubu enchaîné ?
Ils sont géniaux ! J'aime cette conclusion : "La liberté, c'est l'esclavage!". Et le paradoxe du père Ubu, plus libre que les hommes libres car il prend la liberté d'obéir aux ordres qu'on lui donne :

Citation :

"LE CAPORAL : [...] Vous savez mieux que moi la théorie de la liberté. Vous prenez celle de faire même ce qui est ordonné."

Dans cette pièce, on apprend le prénom du Père Ubu et de la mère Ubu... on espère aussi apprendre l'âge du père Ubu, mais raté :

Citation :

"LE PRESIDENT: Prévenu, votre âge ?
PERE UBU: Je ne sais pas bien, je l'ai donné à garder à la Mère Ubu, et il y a si longtemps, elle a oublié même le sien."

Et j'ai eu une brève illumination en lisant ce texte. J. K. Toole se serait-il inspiré du père Ubu pour créer son Ignatius Reilly ? la ressemblance m'a paru frappante lorsque j'ai lu ce bref échange :

Citation :

"PISSEDOUX: Il y a de la besogne, si je veux lui battre dos et ventre. Quelle surface!
PERE UBU: Eh! Quelle gloire! Cette lanière obéit à toutes les courbes de ma gidouille. Je me fais l'effet d'un charmeur de serpents."

L'hénaurmité et la complaisance dans cette grosseur vulgaire et amplifiée...

Citation :

Et j'ai eu une brève illumination en lisant ce texte. J. K. Toole se serait-il inspiré du père Ubu pour créer son Ignatius Reilly ? la ressemblance m'a paru frappante lorsque j'ai lu ce bref échange :

Citation :

"PISSEDOUX: Il y a de la besogne, si je veux lui battre dos et ventre. Quelle surface!
PERE UBU: Eh! Quelle gloire! Cette lanière obéit à toutes les courbes de ma gidouille. Je me fais l'effet d'un charmeur de serpents."

L'hénaurmité et la complaisance dans cette grosseur vulgaire et amplifiée...

Ah oui, tiens ! Intéressant ! (et plausible)

Ah! Ignatius Reilly de J. K. Toole ? Je ne saurais pas...Je ne connais pas.   

pia a écrit:

Ah! Ignatius Reilly de J. K. Toole ? Je ne saurais pas...Je ne connais pas.   

Si tu as aimé le caractère d'Ubu, l'Ignatius pourrait te plaire.

As-tu commencé à lire Ubu sur la butte ? Je m'attendais à une nouvelle création... un peu déçue de découvrir qu'il s'agit d'une version abrégée d'Ubu roi.

Je dois dire que j’ai été un peu déçue aussi…..     En fait….Je n’ai pas commencé à le lire. Mais je m’y met!

 

Trouvé dans les notices à propos de cet Ubu sur la butte :

Citation :

"Cette "réduction en deux actes d'Ubu Roi" est bien une nouvelle version, pour Guignol, des cinq actes de 1896 puisque Jarry réemploie ici, avec de notables variantes, les scènes suivantes du texte complet d'Ubu Roi : I, VI; II, V; III, II et VIII, IV, III, IV, V et VI; V, I et IV."

Allez, en moins de dix minutes tu te le fais !