Le nouveau piano-bar - Index dans le premier message

Arabella a écrit:

Alors nous avons les mêmes préférences.

Je viens d'écouter ce morceau de Toru Takemitsu et je suis très surpris de son côté sériel et surtout de son intensité et de sa violence (les 3 dernières minutes!) alors que je le croyais plus onirique, éthéré, dans une mouvance post-Debussy/Messiaen (qui me plait beaucoup d'ailleurs).  C'est tiré d'un coffret de 10 CDs de "chefs-d'oeuvre du 20ème siècle".

Asterism (1967) pour piano et orchestre de Toru Takemitsu


Sinon je suis très déçu par l'album de Karol Beffa, malgré sa belle couverture. Ce que je connaissais de lui était plutôt séduisant dans un registre proche de Takemitsu d'ailleurs. Mais là il fait le choix d'une musique néo-romantique vaguement mélancolique et un peu lénifiante qui évoque de la musique de film. Lui qui est si prolixe pour défendre la liberté de style en opposition avec les avant-gardes traditionnelles, sa propre alternative n'est pas très convaincante... Facile à écouter mais peu de créativité.



Illustration...

De la musique un peu plus ancienne, Benedetto Ferrari :

Un Français, Lucas Debargue, a atteint la finale du Concours Tchaïkovski. Voici sa prestation au premier tour (Beethoven, sonate pour piano no. 7)


Article et palmarès : http://fr.rbth.com/art/2015/07/02/les_laureats_du_xve_concours_tchaikovski_devoiles_34131

Je suis tombé par hasard sur une transcription de la Moldau (de Smetana) à la harpe, je trouve ça bien sympa (d'accord, les effets de volume de l'original passent difficilement, mais la sonorité est bien belle).

C'est curieux...

Luigi Dallapiccola :Due Pezzi per orchestra (1947)

Merci Marko je viens de l’écouter et ça m’a bien plu. Tension sous-jacente qui explose par la suite. C’est terrible parfois ! Je vais écouter d'autres "choses" de lui.

pia a écrit:

Merci Marko je viens de l’écouter et ça m’a bien plu. Tension sous-jacente qui explose par la suite. C’est terrible parfois ! Je vais écouter d'autres "choses" de lui.

Il en vaut la peine. Un de ces compositeurs reconnus et qui resteront. Il prolonge le dodécaphonisme avec un univers symbolique souvent très beau. J'espère voir un jour son opéra Ulisse.

Ici sa réponse à la fameuse "question sans réponse" de Charles Ives: "3 questions avec 2 réponses"! On entend des échos de cette musique en forme de points de suspension mais comme revisitée et  déstructurée par l'approche sérielle. Il y a aussi plein de points de convergence avec Ulysse justement (composé en même temps). Ça rappelle un peu Berg aussi. J'aime beaucoup.



Les 3 questions: Qui suis-je? Qui es-tu? Qui sommes-nous?

Merci pour toutes tes explications. J’ai regardé un peu ce que tu voulais dire par le dodécaphonisme et la musique sérielle. C’est encore un peu vague pour moi. Mais j'ai compris que la piece est n'est donc pas d'avance sur le mode mineur ou majeur ce qui donne peut-être plus de liberté au compositeur? puisque le cadre n'est pas si défini d'avance....  
Ce compositeur est-il beaucoup joué ? Ou dois-tu attendre encore longtemps pour pouvoir voir, écouter Ulysse ?
Je vais écouter ton extrait, cela m’éclairera peut-être!

C'est un compositeur relativement connu, et dont on peut entendre des oeuvres dans des concerts assez régulièrement. Mais les opéras contemporains ne sont pas forcément souvent montés, cela coûte très cher, et n'attire pas obligatoirement le public habituel des opéras.

Arabella a écrit:

Mais les opéras contemporains ne sont pas forcément souvent montés, cela coûte très cher, et n'attire pas obligatoirement le public habituel des opéras.

Dommage pour les amateurs. Tu aimes bien ce compositeur aussi?

Sans doute moins que Marko, je ne le connais pas aussi bien que lui je pense. Dans le domaine de l'opéra, le seul que j'ai entendu, est Le prisonnier.

Marko a posté du Pärt il y a peu ; d'une compositrice islandaise contemporaine pas très connue chez nous : Anna Þorvaldsdóttir (née en 1977), voici Heyr þú oss himnum á (2005 ; écrit d'après un ancien psaume islandais) :

Merci pour la découverte Expie!

Retour au piano  avec quelques courtes compositions contemporaines (les 2 premières ont quand même presque 100 ans) méditatives interprétées par Hayk Melikyan qui explore un répertoire en dehors des sentiers battus.

György Kurtag: "Les adieux (à la manière de Janacek)" et "…feuilles mortes"





Michael Jarrell: "Stille"



Peter Eötvös: "Un taxi l'attend, mais Tchékhov préfère aller à pied"

De la mélodie et de la douceur. Deux nocturnes de Charles Koechlin.