Velma Wallis

Velma Wallis

est née en 1960 dans un lieu réculé près de Fort Ykon, Alaska, dans une communauté d’environ 650 personnes. Née dans une fratrie de treize, Velma Wallis a été élevée de manière traditionnelle, dans le respect des aînés de la tribu. Son père est mort quand elle avait treize ans et elle restait à la maison pour aider sa mère et dans le ménage. Plus tard elle rattrapa l'école et obtenait un dipmlome.
Environs à douze miles du village son père avait construit une petite cabane étant chasseur et trapper. Quelques années après sa mort Velma surprenait tout le monde en quittant la maison et vivant dans la cabane pendant plusieurs années. Elle se perfectionna dans la chasse, la pêche etc, et vivait de ce qu'elle pouvait trouver et faire. Peut-être cette vie indépendante l'a marqué aussi pour écrire ce livre : En 1993, elle publie la première édition du Cadeau du froid qui devient aussitôt un best-seller international traduit en 17 langues, avec plus d’un million d’exemplaires vendus.

Velma Wallis a trois filles et un fils et divise son temps entre Fairbanks et Fort Yukon.

BIBLIOGRAPHIE :
Two Old Women: An Alaskan Legend Of Betrayal, Courage And Survival. HarperCollins. 2004. ISBN 978-0-06-072352-1.
Bird Girl and the Man Who Followed the Sun. Alaska Book Adventures. 1996. ISBN 978-0-945397-34-2.
Raising Ourselves: A Gwich'in Coming of Age Story from the Yukon River. Alaska Book Adventures. 2003. ISBN 978-0-9724944-7-2.

(Source: amazon.com - traduit de mes soins; infos du livre...)

Le cadeau du froid/Les deux anciennes

Originale : Two old woman (Englisch/Alaska, 1993)
Traduit de l’anglais par Gerald Messadié, 2009
Autre édition datant de 1997 sous le titre de «Les deux anciennes »

CONTENU :
Le Cadeau du froid relate une des légendes fondatrices des tribus d’Alaska. Elle convoque une époque où la culture occidentale était inconnue de ces peuples nomades.
Lors d’un hiver des plus rigoureux, une tribu vient à connaître la faim : plus de réserve de baies, la viande se fait rare et les hommes sont trop faibles pour chasser. Pour espérer survivre, ils doivent marcher, inlassablement, laissant derrière eux les plus anciens. Comme beaucoup avant elles, deux vieilles femmes sont abandonnées au beau milieu de la grande plaine blanchie par la neige, avec deux peaux de phoque pour leur tenir chaud.
Alors qu’elles s’apprêtent à s’endormir, l’une se rappelle un lieu de son enfance, où la rivière regorge de poissons, et les buissons de lapins. Luttant contre le froid qui les mord, le vent qui épuise leurs membres fatigués, elles avancent coûte que coûte dans la plaine, réapprenant petit à petit les gestes de leur jeunesse : entretenir le feu, poser les pièges pour se nourrir, creuser le sol pour trouver les racines comestibles…
Pendant ce temps, la tribu subit toujours les ravages de la faim , et chacun s’interroge en secret sur le destin des deux anciennes, sans savoir encore qu’ils leur devront la vie.
Sagesse venue d’Alaska, Le Cadeau du froid est un merveilleux conte de courage et de survie, qui nous rappelle la richesse de l’expérience, de l’entraide et de la volonté.
(http://www.editions-jclattes.fr/livre-le-cadeau-du-froid-velma-wallis-347505 )

REMARQUES :
Je n’aimerais même pas ajouter un tas de choses sur le contenu - voir en haut – qui parle de soi. Mais juste insister à deux, trois choses qui pourraient faciliter l’abordage de cette lecture et ne pas reveiller des fausses attentes.

Avant tout j’aimerais mettre l’accent sur ce qui est dit clairement dans la description du produit et aussi dans quelques remarques, introduisant le livre : il s’agit ici d’une légende, d’une forme de conte populaire qui fut transmise de génération en génération dans la tribu à laquelle appartient Velma Wallis. Elle a juste entrepris de la mettre par écrit, certainement en ses propres mots, mais se basant sur un récit oral. Donc : s’attendre ici à un roman fleuve de plusieurs centaines de pages, ou des analyses de personnages digne d’un roman psychologique du XXIème siècle n’est tout simplement pas approprié. Par contre tout amateur de ce genre de lectures, proche d’une sagesse, d’un savoir ancestrale, va trouver son compte. Est-il permis de songer à certains aspects des livres d'un Jörn Riehl ou d'un Aitmatov?

C’est donc une histoire d’accès « facile », dans une langue abordable qui justement brille par cette simplicité. Peut-être même la « morale » de l’histoire semble rapidemment assez clair? Deux anciennes qui auraient plus rien à donner, qui seraient un fardeau, mais qui développent une force de resistance inconnu. Mais il ne s’agit à mon avis pas juste de se justifier par des actions et une efficacité renouvellées, mais simplement aussi par la simple affirmation : « Nous aussi, on a le droit de vivre ! » Mine de rien – je n’ai pas besoin de devenir trop explicite – ce livre est beaucoup plus proche de certains dangers de nos societés d’aujourd’hui qu’on ne le croit. Oui, il sert à rien, dans un premier mouvement, de juger des pratiques sauvages anciennes (qui revêtaient même une certaine logique) si nous autres, on arrive dans notre vie de societé pas à un autre dégré d’accepter la faiblesse, la vieillesse, l’être sans défense.

Intéressant que la nature, si bien décrite dans ce roman-légende, n’est pas romantisée. Dans ces conditions extrêmes de froid elle peut apparaître comme un ennemi contre laquelle il faut livrer une bataille. Cela change un peu des images d’Epinal.

Le livre est court, consistant de huit chapitres. Dans mon édition allemande il y a en plus un avant-propos, une carte, des desseins, le remerciement de l’auteur, quelques infos, un épilogue, une dédicâce (cela fait beaucoup?).

Pour certain(e)s ce serait une bonne découverte, j’en suis assez sûr.

merci pour cette belle présentation
déjà lorsque tu en parlais sur le fil de nos lectures du mois, j'avais recherché un peu le contenu de ce livre et je l'ai mis tout de suite dans ma LAL, ton commentaire confirme mon envie de le lire

Je l'ai noté dans un coin.

Two old women

Tout comme Tom Léo l’a dit, faut approcher ce livre en tant que légende. Si c’est fait, on peut passer un très bon moment avec
(ce serait même un très beau livre pour la LC Noël)

Je pense que chaque lecteur peut se retrouver dans ce texte avec ses propres idées concernant le vieillissement et le comportement de la société envers nos ‘vieux’. En effet, ce n’est plus coutume de les laisser derrière nous en continuant notre chemin, mais les maisons de retraite font-elles la grande différence ?

Texte assez abordable et surtout un bel aspect aussi point de vue nature qui n’a rien de romantique comme le relève Tom Léo. Faut savoir comment s’y prendre pour survivre dans un endroit assez hostile.

Dans ma version anglaise il y a plusieurs illustrations de Jim Grant à travers le texte

Merci pour ton com!

kenavo a écrit:

Dans ma version anglaise il y a plusieurs illustrations de Jim Grant à travers le texte

Elles me plaisent, ces illustrations!

tom léo a écrit:

Elles me plaisent, ces illustrations!

oui, tout comme le style du livre, assez sobre... mais qui font un bel ajout au texte

Je crois que ce livre peut m'intéresser, je le note !