Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 James Ballard

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MessageSujet: James Ballard   James Ballard EmptyLun 3 Déc 2007 - 15:58

James Ballard Ballar10

James Ballard, le regard du clinicien

James G. Ballard, écrivain anglais né en 1930 à Shangaï, n'a pas la prose chaleureuse. Il ne faut pas compter sur lui pour se rassurer quant à l'état du monde dans lequel nous vivons. Je l'ai toujours vu comme une sorte d'entomologiste, un scientifique de la chose écrite, qui promène un regard froid et lucide, mais teinté d'une certaine malice, d'un humour pince-sans-rire (la british touch, bien sûr) qui l'empêche d'être antipathique. Un écrivain qui pratique des autopsies sur un monde dont il constate les signes de décrépitude.

Signe clinique s'il en est : notre homme a commencé sa carrière en écrivant quatre romans-cataclysmiques dans les années 60 : "Le monde englouti" (1962), "Le vent de nulle part" (1962), "Sécheresse" (1964) et "La forêt de cristal" (1966). D'une écriture très classique - et très inspirée par la peinture - Ballard imagine quatre scénarios de fin du monde (ou plutôt de fin d'un monde) sous un angle surtout esthétique et fantasmatique (ce qui lui permet des descriptions proche de l'onirisme).
Il est amusant de noter que, si pour Ballard le monde court à sa perte, l'écrivain a débuté son oeuvre par la fin, pour ensuite continuer à rebours comme nous le verrons après (j'espère que je me fais bien comprendre...)

A la fin des années 60, Ballard prend le train en marche du renouveau science-fictionnel, période d'audaces thématiques et stylistiques, en rejoignant l'équipe de la revue New Worlds, proche de l'underground, et où Ballard fera paraître ses textes les plus expérimentaux (malheureusement parfois trop hermétiques). Ces textes seront réunis sous le receuil "La foire aux atrocités" (1970).
S'ensuit une période riche - et d'un abord plus accessible mais tout aussi provocateur - où l'auteur publie trois romans (généralement étiquetés sous l'appelation un rien superflue de Trilogie du béton) : "Crash" (1973), "L'île de béton" (1974) et "I.G.H. (1975).
Cette fois, Ballard s'éloigne des descriptions oniriques de ses romans des années 60 pour se coltiner avec la jungle urbaine et toutes les aliénations propres à la société technologique. Dans "Crash" - sans doute son plus célèbre roman - Ballard extrapole sur les relations entre l'homme contemporain et l'automobile dans l'imaginaire du XXè siècle, rapports à forte connotation sexuelle et sado-masochiste, et menant à une métaphore sur la possible fusion homme-machine de demain.
"L'île de béton" est une autre variation sur le thème de l'automobile et I.G.H. raconte comment, dans un building hyper-moderne (Immeuble à Grande Hauteur), les habitants régressent au stade de la bête sauvage.
Trois autopsies effrayantes mais instructives.

Face à cette aliénation de la société moderne, Ballard imagine une échapatoire possible en créant la notion d' "espace intérieur". L'individu prend alors des chemins de traverses et fonde sa propre réalité ("Le rêveur illimité", 1980) avec le danger de sombrer dans une espèce d'autisme, certes, mais si la survie était à ce prix ?
Cet "espace intérieur", Ballard en fera le sujet d'un grand nombre de nouvelles.

Aujourd'hui, James Ballard semble avoir retrouvé son goût pour la critique sociale du temps de sa Trilogie de Béton. A passé 70 ans, il a toujours bon pied et surtout bon oeil (toujours aussi lucide, aussi impitoyable). Et la dent dure. En témoigne quelques-uns de ses romans les plus récents : "Super-Cannes" (où des cadres "biens sous tous rapports" organisent des razzias hyper-violentes sur des sans-abris, histoire d'évacuer stress et frustration) ou le récent "Millénium people" (description détaillée, proche du reportage, du soulèvement d'un quartier de bobos de Londres, excédés par la société de consommation).
Contrairement à beaucoup d'écrivains vieillisants qui préfèrent ressasser leur petite histoire personnel, James Ballard a bien l'intention de rester dans le monde jusqu'au bout, vigilant et l'esprit aiguisé.
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptyLun 3 Déc 2007 - 16:14

quoi ? pas encore de fil sur Ballard ?? tiens j'étais persuadée que si pourtant... Tu as bien fait K. Et je te suis tout de suite, en copiant collant ce que j'avais mis ailleurs lors de ma lecture de Crash


***

CRASH

enfin bref, retournons au livre. Il est normal qu'il suscite des incompréhensions, celà va de soi.

Tout d'abord jene suis pas persuadée que son but était
Citation:
lancer un message de détresse contre une société mécanisée et inféodée à l’automobile,

il cherchait plutôt les prémices d'une nouvelle sexualité, la manière dont l'homme allait trouver sa place dans un monde de plus en plus mécanisé. Bien sûr il y a des avertissements (l'obsession des personnages montrent qu'il faut attention aux extrèmes), mais il y a aussi la vision d'un nouveau monde.

Bon, le roman j'ai eu un peu de mal au début, et les scènes où il décrit méticuleusement les voitures et divers impacts m'ont parfois complètement dépassés. ne vouant pas un culte aux voitures, et ayant du mal à savoir comment s'appelle telle ou telle partie, j'étais un peu perdue.
Mais la manière organique qu'il avait de faire vivre les engins, leurs pouvoirs hypnotiques sur les personnages étaient si forts, son style d'écriture si ancrée dans la chair que du coup je me retrouvais vite transportée dans un monde étrange et terriblement sensuel.

Son univers m'a vraiment fait penser aux premiers films de cronenberg. Pourtant, c'est étrange mais son adaptation de ce livre ne m'a pas marquée. Enfin maintenant que j'ai lu le livre j'ai vraiment envie de le revoir. Mais je crois que j'avais du mal avec l'acteur principal (james spider) même si aujourd'hui, par rapport au roman je trouve que son jeu était justifié. Et puis Elias Koteas qui joue Vaughan (objet de fantasmes érotiques très parlants dans le livre) m'a complètement laissé indifférente à l'écran. Donc faut que je le revois

Les images du livre m'ont plutôt rappelé des films de cronenberg comme Chromosome 3 ou Videodrome. Des films où la matière, la psychologie parvient à déformer, manipuler, influer sur le corps.
Le côté sado maso aussi est très présent chez ballard et chez cronenberg, la jouissance dans le corps meurtrit.

Je trouvais que là où ballard touchait vraiment très fort c'est lorsqu'il parlait de fantasmes, qu'il montrait comment les mécanismes psychologiques étaient très puissants dans le sexe. Comment une simple pensée (à quelqu'un d'autre, dans un autre contexte) pouvait sublimer l'acte sexuel.
J'ai été carrément transportée par l'écriture de ballard, et même plusieurs fois excitée par ses descriptions érotiques. Suis-je une malade ? Est-ce que je dois avoir honte ?

j'ai eu une certaine lassitude vers le milieu du livre. tant que ballard était un peu "stone" par rapport à sa situation, et c'est vrai que l'auteur a du mal à creuser la psychologie dans ce roman en dehors du sexe... mais après je sais pas, j'ai comme était hypnotisée par ses scènes à répétitions qui allaient de plus en plus loin

je crois vraiment que l'effet hypnotique de ce roman est ce qui m'a le plus marqué

Voilà, donc Queenie : dépravée sexuelle, à tendance sado maso lol!
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptyLun 3 Déc 2007 - 17:14

Comme toi, l'adaptation de Cronenberg m'a laissé un sentiment mitigé. Je crois que j'ai trouvé le film trop lisse (c'est le seul mot qui me vienne à l'esprit), peut-être trop sage aussi (le roman est tout de même plus hard).
Mais Crash n'est pas mon roman préféré de Ballard, de toute façon.


Dernière édition par K le Mar 17 Juin 2008 - 14:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptyLun 10 Déc 2007 - 17:40

Oui depuis Crash, je ne peux plus changer de vitesse sans penser à mal.

Et le film de Cronenberg est à mon avis plutôt réussi. Le propos du livre n’est quand même pas les scènes hard, mais le mélange sexe/machine, et Cronenberg réussi très bien ça, je trouve. (Bon après Vidéodrome enfonce Crash, mais y a pas de voiture dans Vidéodrome.)

Cela dit, sans critiquer Crash, « La foire aux atrocités » est nettement plus marquant. Très beat Generation à la Burroughs, et du coup irrésumable. Y a des accidents de voitures -J'ai pas fait attention, mais vous avez précisez que sa femme est morte dans un accident de voiture ? Ca explique en parti pourquoi il est tellement attaché à ce thème-, du naplam, et Marylin Monroe et du JFK, ce sont des nouvelles/essaie sur l’Amérique des années viet-nam. Tout ce coté pop, atrocité, mélangé c’est assez déroutant.

L’île de béton est aussi très sympa, elle raconte comment une espèce de Robinson Crusoê se retrouve coincé entre deux autoroutes, c'est assez particulier aussi.

Il me manque le troisième volume de la trilogie du béton, IGH, mais il y a aura une réédition à priori lorsque Vincenzo Natali (Cube / Cypher / Nothing) sortira l’adaptation cinématographique.

Concernant sa production récente, Super-Canne était vraiment excellent, Très froid, et puis le coté exorcisation de la violence dans des bulles hi-tech très bien pensé. Mais par contre Millenium People, j'ai trouvé ça très médiocre. Pas franchement crédible ni même réaliste, et puis assez ennuyeux.

Que notre règne arrive est un peu mieux, mais il aurait tout aussi bien pu être écrit dans les années 70. Comme pour les précédents livres, un type un peu pommé se retrouve confronté à une sorte de société fermé. En l’occurrence un mélange de sportif/holligan déchainée par les joies d’un hypermarché qui vient d’ouvrir. Bien plus dynamique que Millenium People, mais critiquer les excès du capitalisme sauvage c’est pas franchement nouveau. Sans voiloir être pessimiste, quand on compare sa production des années 70 et celle actuel, c’est plus vraiment ça.
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MessageSujet: millenium people   James Ballard EmptyDim 22 Juin 2008 - 19:11

je rame je rame sur millenium people, il commence à m'ennuyer sévère. Je rejoins Veterini donc.

ça me gêne ce perso principal encore en retrait, qui se laisse gentiment glisser vers le côté obscur par une fascination de la violence.

Le problème, comme lors de ma lecture de Crash, c'est que je trouve que Ballard ne sait absolument pas gérer l'équilibre entre psychologie et histoire. Il nous en fait des tonnes sur la voiture pour handicapée (ouais, il bloque décidemment sur les bagnoles), sur la description méticuleuse de mini manifestations, et passe complètement à la trappe ses personnages qui pourraient être passionnants pourtant ! Et pourtant, son roman tourne autour de cette humanité en perdition, qui cherche à se créer de nouveaux modèles, à se sortir du carcan de la société de consommation... mais Ballard nomme les fils psychologiques et semble incapable de leur donner une réelle densité.

Je m'ennuie. Je vais le finir parce que j'ai envie de savoir certaines choses, mais il m'ennuie.
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptyDim 22 Juin 2008 - 20:07

Citation :
[quote="Queenie"] ça me gêne ce perso principal encore en retrait, qui se laisse gentiment glisser vers le côté obscur par une fascination de la violence.

Le fait est que les personnages de Ballard se laisse souvent gentiment glisser (de vrais savons !). C'était le cas aussi dans La forêt de cristal (vers la minéralisation) et L'île de béton .
C'est peut-être ce qui explique que la psychologie des personnages ne soit pas très fouillées...à cause de cette tendance à se laisser gagner (et même absorber parfois) par leur environnement. Et puis, comme tu le mentionne, ils sont souvent plus des témoins que des individus vraiment impliqués.

Page de publicité :
Pour le personnage ballardien, je préconise les crampons STUD.
Avec les crampons STUD, ne laissez pas vos fantasmes perdrent pied !
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptyLun 23 Juin 2008 - 12:10

ouais, mais c'est un peu gênant parce qu'ils ne semblent jamais réagir alors que Ballard a l'air de vouloir nous dire qu'ils "pensent par eux-même". En tout cas, les autres personnages leur prêtent des sentiments, des sensations, des idéaux.
et puis il pourrait faire tellement tellement plus !
Finalement ce livre (millenium people) n'est qu'une succession d'actions et d'évènements menant vers une sorte d'ineluctable auquel personne ne peut rien. alors qu'ils agissent et que leurs agissements changent leur façon de vivre et de voir les choses, les traumatise, mais non... ils avancent quand même sans profondeur. Paradoxe que je trouve vraiment très troublant. Dérangeant.
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptyLun 20 Avr 2009 - 7:51

J.G. Ballard. 1930-2009.

Citation :
L'écrivain J.G. Ballard est mort
LEMONDE.FR 19.04.09

L'écrivain britannique J.G. Ballard, célèbre pour son livre Empire du Soleil, où il décrit les années de son enfance passées dans un camp de détention japonais, est mort, dimanche 19 avril, à l'âge de 78 ans.

Selon son agent, Margaret Hanbury, J.G. Ballard est mort des suites d'une longue maladie. L'écrivain était notamment l'auteur de Crash, adapté à l'écran par le réalisateur David Cronenberg. Ballard, considéré comme un des plus grands auteurs de science-fiction, décrivait ses livres comme "un moyen de photographier la psychologie du futur".
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptyLun 20 Avr 2009 - 8:56

Wa. ça me fait tout bizarre... Moi qui avais bien l'impression que cet auteur avait des trucs à dire, et qui étais persuadée qu'un jour je trouverais le roman qui me ferait un vrai tilt...
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MessageSujet: a thèse officille est qu' ilo   James Ballard EmptySam 4 Juil 2009 - 17:38

Je viens de lire, J.G. Ballard : Sauvagerie

Pangbourne Village n' a de village que le nom. En fait c' est une enclave
résidentielle privée à quelques km de Londres.
Une dizaine de familles de gens très riches y vivent dans des villas opulentes.
Ce soi disant village est en fait une véritable citadelle close, entourée de
hauts murs et surveillée de jour comme de nuit par un système de vidéo surveillance avec des gardiens armés.

Apparemment tout se passe bien. En apparence seulement...
Un jour on décovre que les habitants de la résidence, ont tous été assassinés,
ainsi que leurs domestiques et les gardiens. Seuls les enfants, de 12 à 18
ans ont disparu.
La thèse officielle de la police et des autorités est qu' ils ont été enlevés
contre rançon.
Sauf pour un psychiatre et un sergent de police qui comprennent que
les enfants sont les meurtriers.
Non parce qu' ils n' aimaient pas leurs parents, mais parce qu' ils ne supportaient plus cette réalité "déréalisée", aseptisée, où tout n' est
qu' apparence.
Je crois que Ballard a voulu montrer qu' une telle société ne pouvait etre
que mortifère et qu' elle ne pouvait qu' engendrer des meutriers.

Dans une société totalement "saine", la folie est la seule liberté, conclue le
psychiatre.

Cette histoire est certes peu vraisemblable mais symptomatique d' une
société qui se replie dans des bunkers pour fuir ses propres démons.
Et elle est terrifante.
Je la verrais très bien adaptée par Lynch !


Dernière édition par bix229 le Dim 5 Juil 2009 - 1:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptySam 4 Juil 2009 - 18:13

bix229 a écrit:
[...] Sauvagerie[...]

Encore un thème qui me plaît et qui m'attire vers Ballard mais je ne sais pas si ça ne risque pas de me décevoir encore...
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptySam 4 Juil 2009 - 18:46

Le risque est minime Queenie : le livre fait 120 pages...

Tu peux demander à Marko qui semble bien connaitre Ballard...
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptySam 4 Juil 2009 - 19:18

Moins que d'autres ici... J'ai surtout beaucoup aimé Crash dont les thèmes me passionnent. Et j'ai un très bon souvenir de L'ile de Béton (une ambiance un peu comme dans le film "Home") et la foire aux atrocités (qui annonçait déjà Crash).

Je disais sur un autre fil que ce qui me plaisait dans Crash c'était la façon dont il inventait une nouvelle société, de nouveaux liens entre les individus, une nouvelle forme de spiritualité à l'échelle humaine dans un monde légèrement futuriste où l'homme commencerait à fusionner littéralement avec la machine. Il faudra que je reprenne quelques passages pour développer.

Je pense que le thème de l'ile de Béton pourrait t'accrocher Quennie. C'est l'histoire d'un homme qui se retrouve isolé après un accident de voiture sur une sorte d'ilôt désert au milieu des autoroutes et qui apprend à survivre avec quelques éclopés au milieu de l'indifférence des automobilistes.
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptyDim 5 Juil 2009 - 1:12

Marko a écrit:
[...]

Je pense que le thème de l'ile de Béton pourrait t'accrocher Queenie. C'est l'histoire d'un homme qui se retrouve isolé après un accident de voiture sur une sorte d'ilôt désert au milieu des autoroutes et qui apprend à survivre avec quelques éclopés au milieu de l'indifférence des automobilistes.

Le truc c'est que ses thèmes me plaisent toujours, mais c'est sa façon d'en parler, de les écrire qui me "déplaît"... Mais sûr j'en tenterais un autre!
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MessageSujet: Re: James Ballard   James Ballard EmptyMer 5 Aoû 2009 - 13:30

Crash ! (arbre non signalé).

Un type genre producteur de pub, James Ballard, a un accident de voiture, dans lequel il tue quelqu'un. sa convalescence, une redécouverte de soi et la rencontre de Vaughn (Dr médiatique à la carrière déviée par un accident) vont l'emmener sur d'étranges chemins... pervers ?

ça se veut un peu "pornographique" comme nouvelle et c'est le sexe qui occupe le plus les pages. On passe du couple de Ballard dont la stimulation repose sur les aventures hors du couple à la fascination homosexuelle de Ballard pour Vaughn et le trip sur les accidents de voiture... et un peu plus intéressant le rapport au corps révélé par les accidents.

Se mélangent la fascination pour le people (Elizabeth Taylor étant l'objet de fixation de Vaughn, le personnage sombre et déglingué de l'histoire), et un monde matérialiste et sans pitié qui cherche malgré tout quelque chose à travers ses pulsions plus ou moins provocantes, bizarroïdes...

C'est bien beau tout ça, mais çe ne nous dit pas vraiment où on va. Sexe, sperme, et ainsi de suite sur beaucoup de pages, prostitution, drogue, homosexualité... immoral ? bof surtout parce que c'est répétitif et peu entrainant... ou moralisateur ? par moments on prend de la hauteur et cette "déviance" peut être vue comme une conséquence un peu dégénéré d'une société moderne acharnée (consommation, organisation, modèles établis... ), ça ne serait pas un témoignage de rébellion mais montré du doigt par le biais d'une exagération. faut voir. Ces moments où on prend de la hauteur sont aussi les plus lisibles.

Et oui, j'ai l'impression que ça m'a pris 6 mois pour le lire et que j'en ai déjà oubli les trois quarts... la traduction est pas terrible, ça se sent très vite et ça vient aussi d'une écriture et de choix de l'auteur. Les scènes automobiles (déplacement, lieux) comme les scènes de sexes sont généralement peu lisibles, comme un montage pourri dans un film : on comprend rien.

Pour illustrer les choix qui peuvent dérouter, choisissons l'exemple tout fait pour le livre : la voiture. La plupart sont anonymes. Le récit est daté géographiquement (autour de l'aéroport de Londres) et temporellement (Elizabeth Taylor) mais peu de voitures sont nommées : la Lincoln JFK de Vaughn, une DS... Lamborghini comme si la société ne retenait qu'une poignée d'icônes ? un peu rageant car couplé avec des non descriptions souvent maladroites, l'impression que l'auteur n'en a rien à secouer des bagnoles alors que c'est un élément central de sa tambouille... (plus des incohérences occasionnelles). Pour s'interroger sur le rapport sexe/société/automobile le désintérêt c'est pas le pied.

Pour conclure, de vagues interrogations sur le pourquoi et le comment, malgré tout un zeste d'intérêt bien gâché (il y a quelque chose d'intéressant dans le retour sur les handicapés, une "humanisation" à travers l'érotisme, et c'est aussi significatif par rapport à l'ensemble. Deux hypothèses sur le plaisir de lecture : je n'ai pas compris ou la forme devant traduire overdose et désintérêt...

l'article wikipedia en anglais (http://en.wikipedia.org/wiki/Crash_(1973_novel)) cite l'auteur :

"Do we see, in the car-crash, the portents of a nightmare marriage between technology, and our own sexuality? … Is there some deviant logic unfolding here, more powerful than that provided by reason?"

soit (par automate (pourri(e))) pour ne pas trop trahir le goût de la traduction :

Est-ce que nous voyons, dans la voiture-crash, les versets d'un cauchemar de mariage entre la technologie, et notre propre sexualité? ... Est-il logique de déroulement des déviants ici, plus puissant que celui fourni par la raison?

et encore cette question du rédacteur de l'article : pourquoi en tant que société éclairée acceptons nous pour part intégrante de notre culture une technologie aussi perverse ?

(perversion peu palpable de la technologie). je ne sais pas si je posterai un extrait, pour être honnête il faudrait en poster un avec ou sans les clichés exposés mais cru (parce qu'il y a un regard et un jeu sur les clichés tout de même).
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