Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Douglas Adams

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zazy
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyLun 26 Mar 2012 - 10:28

Merci eXPie
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyLun 26 Mar 2012 - 21:34

zazy a écrit:
Vu le film que je me suis fait en lisant ce bouquin, j'aurais trop peur d'être déçue. Comment transcrire en cinéma toutes ces phrases loufouques ????

Contrairement à toi eXPie, je n'ai pas été totalement convaincue par le film. Il manque un peu de cette légère touche de méchanceté que j'avais cru deviner dans le texte de Douglas Adams... De toute façon, le texte laisse plus de liberté d'interprétation...
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyLun 26 Mar 2012 - 21:46

colimasson a écrit:
zazy a écrit:
Vu le film que je me suis fait en lisant ce bouquin, j'aurais trop peur d'être déçue. Comment transcrire en cinéma toutes ces phrases loufouques ????

Contrairement à toi eXPie, je n'ai pas été totalement convaincue par le film. Il manque un peu de cette légère touche de méchanceté que j'avais cru deviner dans le texte de Douglas Adams... De toute façon, le texte laisse plus de liberté d'interprétation...
C'est clair que c'est le cas de toutes les adaptations.
Bon, "pas totalement convaincue", ça veut dire quand même en partie. Et pour un livre aussi difficilement adaptable (ça semble même quasiment pas possible, quand on lit le bouquin), c'est déjà pas mal.

Il faudrait que je lise les romans suivants (le premier, je l'ai lu dans la première traduction, enfin celle non revue).
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyLun 26 Mar 2012 - 21:56

Bien lu ! Wink "Pas totalement convaincue" mais un peu quand même... On retrouve toujours l'humour absurde qui marche d'autant mieux qu'il est sans prétentions.

Je crois que le commentaire de Zazy nous a (re)donné envie de poursuivre la série...
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyMar 19 Juin 2012 - 15:46

H2G2, Tome 2 : Le Dernier restaurant avant la Fin du Monde (1980)

adams - Douglas Adams - Page 2 Dernie10

Armés de leur Guide du Voyageur Galactique, notre équipage constitué d’Arthur, de Ford Prefect, de Zaphod, de Trillian et de Marvin, reprend sa route. Equipe hautement bigarrée puisqu’elle comprend, je vous le rappelle, un astrostoppeur (Ford), le Président de la Galaxie en fuite (Zaphod), un androïde dépressif (Marvin) et deux terriens rescapés de la destruction de leur planète. D’ailleurs, Arthur, qui fait partie des miraculés de cet anéantissement enrageant (il faut rappeler que la Terre a été détruite pour permettre la construction d’une voie rapide intergalactique), a du mal à concevoir qu’il ne puisse plus jamais poser le pied sur son territoire d’origine. Toutefois, cette destruction n’est pas totalement une mauvaise chose pour lui… Sans cela, qu’est-ce qui aurait pu le pousser à s’arracher de sa planète natale sur laquelle il ne trouvait rien de mieux à faire que de s’ennuyer royalement ? A présent, le voilà contraint à vadrouiller de galaxie en galaxie, aussi simplement que lorsqu’il allait autrefois faire ses petites courses chez l’épicier du coin.

- D’ailleurs, une petite bouffe au resto pour le dîner, cela vous tente mon cher Arthur ?

Après avoir dépassé les stades du Comment (comment manger ?) et du Pourquoi (pourquoi manger ?), se pose la question du Où (où va-t-on bien déjeuner ?). Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde s’impose comme une évidence même si, pour le coup, la question du « où » se double de la question du « quand ». Au voyage galactique à travers les différentes contrées célestes s’ajoute la dimension temporelle, ce qui explique que le restaurant se situe aux derniers instants avant la fin du monde… De quoi éprouver tous les frissons inhérents à l’idée de consommer ici son dernier repas avant que le ciel n’explose en un magnifique Gnab Gib (qui n’est rien de plus que l’inverse du Big Bang). Notre équipage ne restera heureusement pas jusqu’à cette échéance et s’éclipsera de son festin avant de finir lui-même digéré par la gloutonnerie de la fin des temps.

A travers cieux et à travers temps, ce deuxième tome de la série s’amuse des anachronies et des loufoqueries provoquées par les discordances temporelles. Le style, déjà déjanté dans le premier tome, conserve tout son caractère halluciné. Tous les clichés propres au thème du voyage temporel sont évoqués, détournés et transcendés par l’imagination et le comique absurde de Douglas Adams. Au-delà de cette réappropriation des codes propres au genre, il insère également des trouvailles ébouriffantes qui constituent autant de thèses farfelues à des questions cruciales comme l’émergence d’une vie intelligente sur Terre, les origines de l’humanité, les mythes religieux ou l’identité du maître de l’Univers. De quoi faire chauffer les méninges sans ménager la mécanique du rire.
Ainsi, suite à un retour dans le passé, Arthur retrouve avec émotion sa bonne vieille planète Terre du temps où homo sapiens et hommes de Neandertal partageaient encore la même fricassée terrestre. Avec en tête l’idée d’éviter la destruction de la Terre –prévue pour deux milliards et demi d’années plus tard-, Arthur se donne comme mission de catalyser le développement intellectuel de ses habitants en les initiant au Scrabble. Manque de pot, Arthur confond homo sapiens et hommes de Neandertal. De toute façon, le futur comme le passé sont figés et rien de ce qu’Arthur n’aurait pu entreprendre n’aurait modifié l’avenir de la Terre.
Le voyage temporel, combiné au voyage spatial, offre une impartialité et une objectivité des regards telles qu’aucun vieux mythe terrestre n’y résiste, et permet des divagations absurdes sur les questions du langage, de la communication et des pratiques culturelles.

Enfin, j’évoque le point crucial de la série H2G2 : a-t-on trouvé la question qui correspond à la réponse à la Grande Question sur la vie, l’univers et le reste ? Nous aurions pu penser la frôler en rencontrant le maître de l’Univers. Mais celui-ci, gâteux et fou de son minou, ne semble pas la connaître mieux que vous et moi…
Quel bon prétexte pour poursuivre la lecture de cette série… !

Quelques extraits délicieux...

La Vérité est-elle vraie ? Est-elle juste ? Est-elle belle ? En tout cas, elle est au centre des procès intergalactiques :

Citation :
« LE GUIDE EST EXACT. LA REALITE EST BIEN SOUVENT ERRONEE.
Le fait avait conduit à quelques conséquences remarquables : par exemple, lorsque les rédacteurs du Guide avaient été poursuivis par les familles de ceux qui étaient morts pour avoir pris à la lettre l’article sur la planète Tron (dont le libellé était : « Le Hanneton glouton de Tron fait le régal des touristes de passage » quand il fallait lire « Le Hanneton glouton de Tron fait son régal des touristes de passage »), ils avaient argué que la première version de cette phrase leur paraissait esthétiquement plus plaisante, et cité donc en conséquence un poète qualifié pour qu’il vienne témoigner sous serment que la beauté était la vérité et la vérité la beauté, espérant par là même prouver qu’en l’espèce, le véritable coupable était la Vie elle-même, pour avoir failli à se montrer à la fois belle et vraie. Les juges soutinrent ce point de vue et, dans un poignant discours, accusèrent la Vie elle-même d’outrage à la Cour et s’empressèrent donc de la confisquer à tous les membres de l’assistance avant de lever la séance pour aller passer une agréable soirée à l’ultragolf. »

Pour une définition définitive de l'Infini :

Citation :
« Le Guide du Voyageur galactique offre cette définition du mot « infini » : / Infini : plus grand que ce qu’on peut trouver de plus grand, et encore. Bien plus grand, même. Pour tout dire : vraiment incroyablement immense, d’une taille totalement ahurissante. L’infinité est tout bonnement si énorme qu’en comparaison, l’énormité paraît franchement riquiqui. Gigantesque multiplié par colossal multiplié par vertigineusement vaste : tel est le genre de concept que nous essayons d’invoquer ici. »

En découle une définition de la population :

Citation :
« POPULATION : néant.
(On sait qu’il existe un nombre infini de mondes, tout simplement parce qu’il existe une quantité d’espace infinie pour les loger. Tous, toutefois, ne sont pas habités. Par conséquent, il doit exister un nombre fini de mondes habités. Un nombre fini divisé par l’infini est si près de zéro que ça compte pour du beurre, si bien que la population moyenne de toutes les planètes de l’Univers peut donc être considérée comme égale à zéro. D’où il découle que la population totale de l’Univers est aussi égale à zéro et donc que tout individu que vous seriez susceptible de croiser de temps à autre ne saurait être que le fruit d’une imagination dérangée.) »

Vous vous demandiez qui était le maître de l'Univers ? Nous aussi... Mais lisez plutôt les conversations qu'il tient avec son chat :

Citation :
« « Si minou ne mange pas son poisson, j’ai bien peur que minou maigrisse et dépérisse », dit l’homme.
Le doute s’insinua dans sa voix : « Enfin, c’est ce que j’imagine mais qui peut dire ? »
Il lui présenta derechef le poisson.
« Minou doit se dire : manger ou ne pas manger le poisson. Mieux vaudrait, je crois, ne pas me mouiller. »
Nouveau soupir de l’homme.
« Je crois que le poisson est bon mais je crois également que la pluie est mouillée, alors, qui suis-je pour juger ? »
Il laissa le poisson par terre pour le chat et regagna son siège. »

mdr2

Revisitions le mythe du jardin d'Eden... Cette version me plaît beaucoup !

Citation :
« - Le jardin d’Eden. L’Arbre, la Pomme… tu sais, ce passage, tu te souviens ?
- Ben oui, bien sûr.
- Ton espèce de Dieu place un pommier au beau milieu d’un jardin et dit : faites comme vous voulez, les mecs, hein, mais ne mangez pas la pomme. Surprise, surprise, voilà qu’ils la mangent et lui, bien sûr, surgit de derrière un bosquet en criant : « Je vous y prends ! » En fait, ça n’aurait pas fait la moindre différence s’ils ne l’avaient pas croquée.
- Et pourquoi ça ?
- Parce que lorsque tu as affaire à ce genre d’individu, du style à poser un chapeau sur le trottoir avec une brique en dessous, tu sais pertinemment qu’il ne te lâchera pas. Il finira bien par t’avoir au bout du compte. »
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyMar 19 Juin 2012 - 15:56

Je vois, je vois.....
Il va falloir que je l'achète, c'est bien ça Coli ????
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyMar 19 Juin 2012 - 21:42

Que tu l'achètes, je ne sais pas...
Que tu le lises, certainement !
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyMer 20 Juin 2012 - 9:40

J'ai déjà le premier, je vais continuer !!
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyMer 4 Juil 2012 - 13:40

J'ai déjà vu le film, qui m'a beaucoup plu (il faut dire que j avais entendu tellement de critiques négatives que je m'attendais à un film horrible donc : bonne surprise!) et je n'ai jamais osé me lancer dans les livres parce que j'avais toujours cru - ne me demandez pas pourquoi - qu'il était décédé avant d'avoir écrit la fin donc j'étais sceptique quant à la qualité du machin et la frustration naissante à la lecture d'un roman inachevé Ôo. Donc on va se dépêcher de réparer ça et de le rajouter sur la pile à lire parce que tous ces extraits donnent envie! Very Happy
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyMer 4 Juil 2012 - 18:12

je n'ai aimé ni le livre (tome1), ni le film, j'aime la SF mais je trouve que l'humour ne va pas avec Science Fiction
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyLun 9 Juil 2012 - 11:23

Douglas Adams a nourri une profonde réflexion sur les paradoxes du voyage temporel ! Very Happy
Miam, miam, c'est délicieux :

Citation :
L’une des difficultés majeures soulevées par le voyage temporel n’est pas de devenir accidentellement son propre père ou sa propre mère. Devenir son propre père ou sa propre mère ne soulève normalement pas de difficultés que ne puisse surmonter une famille équilibrée et large d’esprit. Changer le cours de l’histoire n’engendre pas non plus de problèmes particuliers : le cours de l’histoire demeure immuable parce qu’il se remet en place de lui-même comme un puzzle. Tous les changements importants se sont produits préalablement aux évènements qu’ils sont censés changer et tout finit donc par s’arranger au bout du compte.

Non, la difficulté majeure est essentiellement d’ordre grammatical et l’ouvrage principal à consulter en la matière est le Manuel des Mille et Une Conjugaisons à l’usage du voyageur temporel, par le Dr Streetmentioner. Il vous indiquera par exemple comment décrire un évènement qui a failli vous advenir dans le passé avant que vous ne l’évitiez par un saut de deux jours dans le futur afin d’y échapper. Lequel évènement sera décrit différemment selon que vous l’évoquez depuis votre propre temps naturel, ou bien à partir d’un futur antérieur, ou bien encore en se plaçant dans un passé antérieur, la chose se compliquant encore du fait qu’il vous est loisible de tenir une conversation tout en vous déplaçant d’un temps à un autre avec l’intention de devenir votre propre père ou mère.

Et si on veut adapter la conjugaison en accord avec ces principes, cela donne un texte du genre :

Citation :
En résumé :
Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde est l’une des plus extraordinaires entreprises de toute l’histoire de la restauration.
Il est bâti sur les débris épars d’une future planète en ruine qui a été (aurait eu été) enfermée dans une vaste bulle temporelle avant d’être (devoir avoir eu été) projetée dans l’avenir jusqu’à l’instant précis de la Fin du Monde.
Ce qui, au dire de beaucoup, est impossible.
Là, les clients prennent (auront avoir pris) place à la table de leur choix pour déguster (auront à avoir dégusté) des mets somptueux tout en contemplant (ayant eu devoir à avoir contemplé) autour d’eux l’explosion de toute la création.
Ce qui, beaucoup vous le diront, est également impossible.
Vous pourrez vous présenter (être à devoir s’être présenté) et demander n’importe quelle table sans avoir au préalable (ante-subséquavant) de réservation puisque vous pouvez toujours réserver rétrospectivement, une fois que vous aurez eu regagné votre propre époque (vous pouvez avoir à eu réservé subséquavant aussitaprès que vous serez eu été en train d’être antidatétourné chez vous).

scratch
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyLun 9 Juil 2012 - 15:08

Bobo têtête !!!! affraid
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyMer 22 Aoû 2012 - 11:21

La vie, l'Univers et le Reste (1983)

adams - Douglas Adams - Page 2 H2g2-t10
Le Guide du Voyageur Galactique est connu par la quasi-intégralité de l’Univers. Arthur, représentant de l’humanité, a pourtant dû attendre la destruction de sa planète pour en découvrir l’existence. Est-ce à dire que nous, pauvres terriens, sommes un peu paumés au milieu de cet infini Univers ?
Peut-être, mais nous ne sommes certainement pas les pires puisque nous avons au moins conscience qu’il existe autre chose dans l’univers. Une évidence ? Pas pour les habitants de la planète Krikket en tout cas... Leur monde est entouré d’un nuage opaque qui les empêche d’imaginer qu’il puisse exister un au-delà galactique. Lorsqu’un vaisseau vient s’écraser sur le sol de leur planète, la stupéfaction les saisit. Ni une, ni deux, comme s’ils n’attendaient que cette distraction pour s’ouvrir à l’inconnu, ils rattrapent en quelques mois tout le retard scientifique dû à leur ignorance. Leur instinct d’imitation leur permet de rafistoler un vaisseau à la ressemblance du premier et de s’aventurer du côté de leur grand ciel gris… qu’ils s’empressent aussitôt de traverser, découvrant avec stupéfaction l’existence de tout un Univers qu’ils ne parviennent pas immédiatement à nommer faute de terme approprié. Eblouis par tant d’infini, étourdis devant la perspective de tant de nouveaux mondes se présentant à eux, les habitants de la planète Krikket n’ont désormais plus qu’une idée : détruire le reste de l’univers !

Les Krikket menacent la vie. Qui appelle-t-on à la rescousse ? Arthur, Ford et Slartibartfast chevauchent leur vaisseau écologique (il est propulsé à l’aide d’un générateur d’improbabilité qui use de la relativité des nombres inscrits sur les additions des tickets de restaurant) pour se lancer dans une grande contre-attaque qui permettra de rendre inoffensifs les habitants de la planète Krikket.

Ouf. Ce n’est pas de tout repos, et après deux premiers tomes plutôt reposants, Douglas Adams accélère la cadence en nous proposant une intrigue ficelée comme un gigot d’agneau –tellement ficelée qu’on s’y laisse parfois embobiner, et un sursaut d’inattention nous obligera à retourner quelques dix pages en arrière pour mieux comprendre les détours retors empruntés par l’intrigue (une redite du voyage spatio-temporel ?). Du coup, le rire disparaît derrière ces dégringolades d’actions en tous genres –sauf un sursaut surgi après la lecture d’un calembour que Douglas Adams n’oublie pas de parsemer au fil de ses pages. Il n’empêche, la place accordée aux conseils absurdes du Guide du Voyageur Galactique se fait pâlotte. Le burlesque s’efface au profit de l’aventure et l’aventure –même déjantée- ne permet pas les spéculations dingues que Douglas Adams s’accordait dans les épisodes précédents.

Lorsqu’on fait trop bien, il est difficile, ensuite, de faire mieux. L’ascension de Douglas Adams sur l’échelle du rire et de l’absurde ne pouvait pas être infinie –n’est pas l’Univers qui veut. Cette légère baisse de régime du troisième volume ne le rend toutefois pas contournable. Toujours excellent dans le domaine du loufoque, il est seulement moins bon que les précédents livres auxquels Douglas Adams nous avait habitués. Une légère déception, de temps en temps, ne fait pas de mal : un petit coup de baisse de régime et c’est reparti, à qui mieux-mieux pour le quatrième épisode !
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyMer 22 Aoû 2012 - 11:25

Pour ceux que ça intéresse... Wink des extraits tordants digne d'un Douglas Adams en pleine forme !

Le passage excellent sur la longueur insupportable des dimanche après-midi :

Citation :
« Sur la fin, c’étaient les dimanches après-midi qu’il avait commencé à ne plus encaisser, avec ce terrible désœuvrement qui vous saisit sur le coup des quatorze heures cinquante-cinq, quand vous savez que vous avez déjà pris tous les bains que vous pouviez prendre ce jour-là, quand vous savez que vous aurez beau vous écorcher les yeux sur les articles du journal, quelques qu’ils soient, vous n’arriverez jamais à les lire vraiment, ni à appliquer cette révolutionnaire nouvelle technique de taille des arbres qu’on y décrit, quand vous savez que, tandis que vous contemplez la pendule, les aiguilles s’avancent inexorablement vers le chiffre quatre, funeste présage de cette languissante heure du thé, triste tasse pour les âmes. »

Le concept du CLEP -encore une belle trouvaille d'Adams :

Citation :
« Un CLEP […] est une chose que l’on ne peut pas voir, ou qu’on ne veut pas voir, ou que notre cerveau nous empêche de voir, parce qu’on s’imagine que c’est leur problème et pas le nôtre. C’est exactement ce que veut dire CLEP : C’est Leur Problème. Et le cerveau le censure, tout simplement. Comme s’il faisait un blanc. Si tu le regardes directement, tu ne pourras pas le voir, tant que tu ne sauras pas exactement ce que c’est. Ton seul espoir, c’est d’essayer de l’entrevoir par surprise du coin de l’œil.»

Enfin, pour les plus rêveurs d'entre nous... comment apprendre à voler ?

Citation :
« Il existe un art, ou plutôt un truc, pour voler.
Le truc est d’apprendre à se flanquer par terre en ratant le sol.
Choisir de préférence une belle journée pour s’y essayer.
[…] La plupart des gens n’arrivent pas à rater le sol et s’ils s’y sont bien pris, il est probable qu’ils n’arriveront pas à le rater assez durement.
[…] Le problème est en effet qu’il faut parvenir à rater le sol accidentellement. Inutile de vouloir délibérément rater le sol : ça ne marchera pas. Il faut avoir l’attention subitement distraite à mi-parcours, de manière à ne plus penser à la chute au sol, ou à quel point ça va faire mal si on manque de le rater.
Il est notoirement difficile de détourner son attention des trois susdits éléments durant la fraction de seconde dont on dispose.
D’où l’échec constaté chez la majorité des gens et leur conséquente déception quant à la pratique de ce sport pourtant exaltant et spectaculaire. »
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MessageSujet: Re: Douglas Adams   adams - Douglas Adams - Page 2 EmptyJeu 6 Sep 2012 - 14:06

Le guide du voyageur galactique - Tome 4 : Salut, et encore merci pour le poisson ! (1994)


adams - Douglas Adams - Page 2 20704110

Qu’est-ce qui est le plus difficile ? Faire le deuil de sa planète natale ? Ou apprendre que, tout compte fait, elle n’a pas été détruite, et qu’elle continue toujours à abriter ses ouailles dans un coin perdu de l’Univers ?


Demandez ça à Arthur Dent, il vous répondra… même si lui-même n’a sans doute pas une réponse bien définie sur la question. Oui, la Terre existe toujours, et avec elle son lot de fous du volant qui méprisent le plus minable des auto-stoppeurs coincé sur le bord d’une voie rapide, sous le déluge. Alors qu’il croise une âme charitable qui accepte de le faire grimper dans sa voiture, Arthur Dent fait la connaissance de Fenchurch (rajoutez un nom improbable à votre longue liste des noms improbables déjà présents dans les tomes précédents). Il fallait bien que ça finisse par se produire… Nous sommes dans l’avant-dernier tome de la série, et Douglas Adams nous avait épargné jusqu’alors les traditionnelles histoires d’amour qui ne font pas avancer l’histoire mais qui offrent une touche de romantisme aux lecteurs accros au parfum d’eau-de-rose (on aimerait demander à ceux-ci : pourquoi êtes-vous venus vous perdre dans la lecture du Guide du voyageur galactique ?). Dans ce quatrième volume, impossible d’y échapper. Douglas Adams ne se contente pas de caler une légère allusion mielleuse entre deux pages qui détonnent d’une dérision réjouissante –non : il fait tourner l’intégralité de son récit autour de cette histoire d’amour étonnamment conventionnelle, pour ne pas dire niaise.


C’est accompagné de sa Fenchurch –dont le potentiel comique est nettement moins élevé que celui de l’androïde dépressif Marvin- qu’Arthur Dent va aller de (maigres) surprises en (rares) réjouissances. La technique qui permet de rater le sol, découverte dans le volume précédent, devient ici prétexte foireux à décrire les joies du transport amoureux. Les particularités du personnage de Fenchurch décrivent une jeune fille éthérée dont le seul ressort comique résulte de la confrontation avec la grossièreté généralisée du reste de l’Univers (mais qui paraît de manière bien amoindrie dans ce quatrième volume). Douglas Adams aurait-il essayé d’imiter le style de Barbara Cartland ?


Malheureusement, les personnages secondaires s’estompent au profit de cet ennuyeux couple et ne viennent pas relever le niveau des aventures. Douglas Adams offre toute la virulence de ses descriptions absurdes et déjantées dans les premières pages du livre. Le reste s’essouffle rapidement. Si Zola peut ennuyer pour ses longues descriptions monotones, Adams ennuie au contraire dans la succession des actions fadasses qu’il fait vivre à ses personnages.


On comprend pourquoi les dauphins se sont barrés de ce volume. Prochain départ annoncé, celui du lecteur ? Même si Douglas Adams a finalement réussi à me décevoir, arrivée à ce point de ma lecture de la « trilogie en cinq tomes », je suis bien trop attachée à son univers pour lâcher en si bon chemin. L’écrivain a réussi à s’attirer un capital sympathie qui résiste même aux plus grossières fautes de goût. Alors, espérons seulement que ce soit Fenchurch qui disparaisse du volume suivant… la qualité des aventures du Guide du voyageur galactique s’en ressentira certainement.


Quand même, quelques passages qui méritent le déplacement :

Citation :
« Il avait lu quelque part que les Esquimaux avaient plus de deux cents termes différents pour qualifier la neige, faute de quoi leur conversation serait sans doute devenue extrêmement monotone. Ainsi distinguaient-ils la neige fine et la neige épaisse, la neige légère et la neige lourde, la neige collante, la neige friable, la neige qui tombe en flocons, la neige qui tombe en bourrasques, la neige qui se décolle de la semelle des bottes du voisin pour maculer le sol impeccable de votre petit igloo, les neiges de l’hiver, les neiges du printemps, les neiges du temps de votre enfance qui étaient tellement mieux que toutes vos neiges modernes, la neige fine, la neige poudreuse, la neige de colline, la neige de vallée, la neige qui tombe le matin, la neige qui tombe la nuit, la neige qui se met à tomber juste quand vous alliez partir à la pêche, et la neige que, malgré tous vos efforts pour les dresser, vos huskies ont salopée en pissant dessus. »

Citation :

« Provenant d’une autre direction, il éprouva les sensations d’un troupeau de moutons affolés par une soucoupe volante, mais elles étaient pratiquement indiscernables des sensations d’un troupeau de moutons affolés par n’importe quoi d’autre, car c’étaient des créatures qui apprenaient fort peu lors de leur séjour en ce bas monde, qui s’ébahissaient de voir le soleil se lever tous les matins, et continuaient d’être stupéfiées par tous ces petits trucs verts qui poussaient dans les champs. »


Quelqu'un a-t-il déjà goûté aux sandwiches anglais ?
Citation :


« Le sentiment persiste en Angleterre que confectionner un sandwich savoureux, désirable ou en quoi que ce soit appétissant constitue une sorte de péché que seuls commettent les étrangers. « Faites-nous les secs », semble être l’ordre gravé au tréfonds de la conscience collective nationale, « faites-les-nous caoutchouteux. S’il faut absolument que ces cons-là restent frais, vous n’avez qu’à les laver une fois par semaine. » / C’est en mangeant des sandwiches dans les pubs les samedis à midi que les Britanniques cherchent à expier leurs péchés nationaux. La teneur exacte de ces péchés n’est pas bien claire pour eux, et ils préfèrent ne pas approfondir. Les péchés, ce n’est pas le genre de truc qu’on aime trop approfondir. Mais quels que soient ces péchés, ils sont amplement expiés par tous les sandwiches qu’ils se forcent à consommer. »
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