Biographies

J'aime assez lire des bios. Je trouve très intéressant de connaitre l'auteur.

Une que j'ai adoré et qui est passionnante : Une vie : Albert Camus d'Olivier Todd.

Une fois commencée, on ne peut plus s'arrêter!

J'en ai beaucoup d'autres qui attendent dans la bibliothèque, les pavés de la collection quarto.

Olivier Todd est biographe apparemment puisque moi j'étais intéressée par sa biographie de Jacques Brel.

Eh oui...Moi j'ai la biographie de Malraux par Olivier Todd qui m'attend depuis déjà un peu longtemps dans ma bibliothèque...

Ce que je trouve toujours laborieux dans une biographie, c'est le début, la partie consacrée à l'enfance, aux parents et parfois même aux grands-parents. Et pourtant, il faut bien y passer puisque cette période est tellement importante, dit-on, dans la formation de l'adulte (et donc de l'écrivain). N'empêche... je m'y mets toujours avec difficulté et c'est sans doute pour cela que j'en lis peu :
Baudelaire par Henry Troyat
Edgar Poe par... je ne sais plus qui (George Walter ?)
Boris Vian par Philippe Boggio
Philip K. Dick par Emmanuel Carrère
Lovecraft par Sprague de Camp
Brel par Olivier Todd
Arthur Conan Doyle par James Mc Earney
Gaston Leroux par (?)
Victor Horta par C. Mesnil
Orson Welles par Peter Bogdanovitch (en fait un livre d'entretiens consistant qui vaut bien une biographie)
et... Jean-Paul Belmondo par Philippe Durant

Mais je crois bien que je vais m'y remettre. Il y a encore pas mal de personnalités dont la bio pourrait m'intéresser.

Je ne suis pas trop passionnée pour lire des biographies - mais les exceptions font la règle

depuis ma lecture du roman J'étais Amelia Earhart de Jane Mendelsohn


qui parlait d'Amelia Earhart, je ne l'ai jamais oubliée - et voilà le moment venu de se pencher sur une biographie:


Jennifer Lesieur, Amelia Earhart

Citation :

En 1927, Charles Lindbergh effectue la première traversée de l'Atlantique en solitaire. L'exploit n'est pas réédité jusqu'en 1932, où c'est une aviatrice, l'Américaine Amelia Earhart, qui franchit l'océan à son tour. Elle devient une star internationale.
Frondeuse, élégante et décontractée, Amelia ne cessera d'aligner les records, malgré certaines carences techniques. Sa soir de liberté et sa détermination emportent tout - il en faut pour voler à bord des fragiles carlingues à ciel ouvert de l'époque. Quand un journaliste l'interroge : " Pourquoi volez-vous ? ", elle répond, invariablement : " For the fun of it. " Pour le plaisir, pour l'amusement.
Trois ans après l'Atlantique, elle traverse le Pacifique. Entre temps elle aura épousé l'éditeur George Putnam, son manager et agent, volontiers manipulateur mais à qui elle imposera un contrat de mariage lui garantissant une totale indépendance. Promoteur audacieux, il fera d'elle une icône de la femme moderne dans l'Amérique de Roosevelt.
En 1937, à court de nouveaux exploits, celle qu'on surnomme " Lady Lindy " - en raison de son étrange ressemblance physique avec Lindbergh - entreprend un tour du monde. Elle a quarante ans. Ce sera son dernier vol : elle disparaît en mer alors qu'elle est sur le point de le boucler. Les moyens engagés par Roosevelt pour sauver l'aviatrice sont exceptionnels : 3000 hommes, 66 avions, 9 navires et 4 millions de dollars. On ne retrouvera pas trace de l'appareil. Aujourd'hui, le mystère reste entier, les hypothèses abondent qui continuent d'alimenter la légende : on l'a vue espionne, abattue en vol ou capturée par les Japonais, mais aussi robinsonne sur un îlot du Pacifique… Et quand Apple lance sa campagne " Think different ", elle figure aux côtés de Gandhi, d'Einstein, ou de Miles Davis.
Le portrait vif et tendre d'une héroïne comme on n'en fait plus.

Le film Amelia, avec Hilary Swank et Richard Gere, sortira en France début mars 2010.

kenavo a écrit:

voilà le moment venu de se pencher sur une biographie:


Jennifer Lesieur, Amelia Earhart

c'est fait ici

« Hammerstein ou l'intransigeance : Une histoire allemande » de Hans-Magnus Enzensberger,
traduit par Bernard Lortholary



J'en parle ici.

La maison d'édition Au diable Vauvert sort "vos 20 ans" pour


Marguerite Duras


Marie-Christine Jeanniot

Citation :

Présentation de l'éditeur
A 20 ans, Marguerite Donnadieu, juste arrivée de Saigon, est étudiante en économie à Paris. C'est une jeune femme émancipée, douée, séduisante et indépendante. Son point d'ancrage, ce sont les hommes. Employée au ministère des Colonies, elle fréquente la bonne société parisienne. Mais son esprit de révolte, son goût de la fraternité cultivé dans la Résistance puis au Parti communiste et son acharnement au travail vont façonner en elle l'écrivain de génie à la voix unique.

et Ernest Hemingway


Luce Michel

Citation :

Présentation de l'éditeur
Oak Park, 1917, le beau jeune homme épris d'aventure et de littérature qu'est Ernest Hemingway étouffe dans cette banlieue chic de Chicago. Il refuse l'université, trouve un emploi de journaliste, mais la guerre en Europe lui donne l'occasion de réaliser ses idéaux de bravoure et de gloire. Grièvement blessé, il y fait l'expérience de la mort et de l'amour. De Chicago à Paris puis en Espagne, il connaîtra la vie de bohème, un mariage, les reportages de guerre, avant la publication de son premier recueil qui fera de lui, à 26 ans, l'homme qu'il voulait devenir.

Jenniver Lesieur, Mishima

Citation :

Présentation de l'éditeur
Kimitake Hiraoka, dit Yukio Mishima (1925-1970) a connu la célébrité et a fait scandale dès la publication, à l’âge de 24 ans, de son premier récit autobiographique, Confession d’un masque.
Auteur d’une oeuvre aussi abondante que variée, il a publié une quarantaine de romans, des essais, des pièces de théâtre, des récits de voyages, des nouvelles. Ecrivain génial, dangereux idéologue, révolté narcissique, inadapté hanté par l’expiation ? Le visage de Mishima est recouvert de plusieurs masques que Jennifer Lesieur essaie d’enlever un à un. Aujourd’hui encore, pour nombre de Japonais, il reste une personnalité sulfureuse. Lui qui disait vouloir faire de sa vie un poème, trouvant l’existence humaine limitée et avouant désirer vivre éternellement, s’est donné la mort, au sommet de sa gloire, le 25 novembre 1970 : en pratiquant un seppuku par éventration, suivi d’une décapitation.

j'ai adoré la biographie qu'elle a écrit sur Amelia Earhart, son fil est ici

lu une critique assez positive pour ce livre, je l'ai noté,
bien que je ne suis pas trop pour les biographies, l'approche de l'auteur pour "cerner" le mystère Conrad me semble intéressante


Olivier Weber, Conrad : Le voyageur de l'inquiétude

Citation :

Présentation de l'éditeur
Ce livre est une promenade littéraire pour rendre hommage à Conrad. De belles biographies existent, mais il manquait une lucarne, celle qui ouvre sur son inquiétude, ses affres puisées ou détruites dans le mouvement de ses escapades maritimes. Une somme de tourments qui ont mené Conrad des ports plus ou moins bien fréquentés, des rixes de ponts et des tempêtes jusqu'à l'écritoire, ce lieu où guettent à la fois la rédemption et le naufrage. Trois horizons hantent ses livres : le secret de l'écriture, la faute et la foi en l'homme. Davantage qu'un écrivain de l'exotisme, il fut d'abord peintre de la condition humaine et aventurier du dedans. Né en 1857, Conrad, d'origine polonaise, orphelin à onze ans, mousse marseillais à dix-sept, capitaine à trente, va devenir l'un des plus grands auteurs anglais du XXe siècle. Son oeuvre, qui ne saurait être réduite au roman de mer, est immense, profonde et teintée de mystère.

le fil de Joseph Conrad est ici

Jean-Noël Liaut, La javanaise

Citation :

Présentation de l'éditeur
Croisement ravageur de Modesty Blaise et de la Madone des sleepings, Toto Koopman (1908-1991), fut le premier mannequin métisse - elle est née à Java - à devenir célèbre. Elle fut une espionne déportée pour faits de résistance à Ravensbruck et plus tard l’égérie de la galerie d’art la plus singulière d’Europe d’après-guerre. Cette beauté polyglotte, courageuse et scandaleuse, ne laissa personne indifférent. Frivole et amorale pour certains, loyale et irrésistible pour d’autres, Toto Koopman bouscula toutes les contraintes et ne rechercha que l’aventure et l’amour. Elle collectionna sans tabou les amants des deux sexes - de Tallulah Bankhead à Lord Beaverbrook - avant de choisir Erica Brausen, une Allemande exceptionnelle qui lança Francis Bacon. Les deux femmes ne se quittèrent jamais et, de 1947 à 1973, exposèrent le meilleur de la peinture et de la sculpture contemporaines. Leur couple s’impose dans l’histoire de l’art et du goût.

résumé qui me donne qu'un envie: découvrir!!

Carole Achache, Fille de


"Fille de", de Carole Achache : Monique Lange sans chichis

Le Monde des Livres 18/11/11
René de Ceccatty

Qui a lu Monique Lange (1926-1996) n'oublie pas son ton, son style, sa musique. Elle a peu publié. Mais ses livres comptent. Les Poissons-chats, Cannibales en Sicile, Une petite fille sous une moustiquaire, Les Cabines de bain (tous chez Gallimard) ont créé des archétypes à son insu. Elle avait l'art du mot juste et ironique, la grâce de l'autodérision, mais aussi le don d'émouvoir. Qui a rencontré Monique Lange n'oublie pas son sourire, ses cris d'enthousiasme, soudain brisés par une mélancolie irrépressible dont elle cherchait aussitôt à sortir. Ce fut une excellente scénariste. C'était une amie du réalisateur Joseph Losey pour qui elle adapta La Truite, de Roger Vaillant (Gallimard, 1964).

Amie, elle l'était aussi de Jean Genet, de Violette Leduc, de William Faulkner. Elle n'était pas sûre d'elle : trop impressionnée par les géants qu'elle fréquentait, elle avait peu d'ambition littéraire et pourtant, malgré elle, un peu comme Louise de Vilmorin, elle écrivit de courts mais grands livres. Elle s'attachait passionnément aux homosexuels auxquels elle donna ce joli surnom de "poissons-chats". Elle épousa l'un d'eux, l'écrivain Juan Goytisolo, qu'elle aima et qui l'aima en retour. Goytisolo lui a consacré un récit fulgurant, Et quand le rideau tombe (Fayard, 2005), une dizaine d'années après sa mort. Il y évoque "sa vitalité débordante, sa constance en amitié, son amour du soleil et des plages, sa manie de collectionner miroirs, cendriers, presse-papiers et toutes sortes d'objets qui n'étaient pas du meilleur goût".

En manière de réparation

Pourquoi Faulkner et Genet la choisirent-ils ? Pour sa présence, pour son authenticité, pour son rapport sans chichis à la littérature. Peu avant de mourir, elle avait fait avec son propre père ce que sa fille, Carole Achache, fait à présent avec elle dans Fille de. Elle avait voulu le ressusciter par des souvenirs désordonnés et fragmentaires dans un ensemble qui parvenait à ses fins : il était vivant devant nous dans ses Cahiers déchirés (Nil, 1994). Carole Achache feuillette les agendas de sa mère et, à partir de leurs quelques notations très précises quoique prosaïques, elle reconstruit une personnalité, aimante, fuyante, contradictoire, passionnée, altruiste au point de se perdre souvent elle-même, égoïste aussi au point de blesser sans le vouloir.

Violette Leduc, dans La Chasse à l'amour (Gallimard, 1973), avait tracé d'elle un portrait à la fois admiratif, magnifique et cruel. "Monique déplace beaucoup d'air pour ceux qu'elle aime. Elle apparaît, elle remue l'atmosphère. Elle vous accueille, c'est une bouilloire en ébullition dont le couvercle est prêt à sauter. Monique arrive, elle lime vos épines, elle émousse la pointe de vos clous. Elle arrondit. C'est une réconciliation avant son bonjour."

Carole Achache qui, enfant, a connu Violette Leduc, répond par un portrait de l'auteur de La Bâtarde (Gallimard, 1964), à sa manière. Elle raconte des souvenirs où Violette n'était guère à son avantage : jérémiades, minauderies, manipulations, insistances, harcèlements, démonstrations pénibles. Mais Carole Achache révise son jugement sévère de petite fille agacée par l'invasion d'une névrosée histrionique. Elle lit l'oeuvre de Violette Leduc et "jubile". "Je rencontre un grand écrivain. Pour moi, c'était une cinglée, un auteur secondaire. Elle est remarquable. Violette se réapproprie sa vie. Témoin d'une époque et de sa folie, mais aussi de sa relation maladive avec sa mère."

Quant à Carole Achache, avait-elle aussi une relation maladive avec sa mère Monique Lange ? Non, certainement pas maladive. Mais insatisfaite. Le livre est écrit en manière de réparation. Et ce qu'on lit est moins le procès d'une femme un peu trop occupée à se reconstruire elle-même pour élever un enfant que le procès de cet enfant même, que l'auteur a été et ne veut plus être. On lira Fille de pour retrouver Monique Lange et ses amis des éditions Gallimard où elle fut engagée par hasard. Car, outre Genet (extraordinairement présent, inattendu dans un rôle de grand frère protecteur et attendri), Faulkner et Violette Leduc, il y a Sartre et Beauvoir, il y a Marguerite Duras et Dionys Mascolo. La plume de Carole Achache se fait alors sans complaisance.

Mais on lira aussi ce livre très lucide pour le tableau de la génération des enfants de 1968. Avec un peu plus de drogues que de fleurs. Donc beaucoup d'égarements, de passions passagères, mais aussi une immense soif d'aventure, de découvertes culturelles et une quête authentique de soi. Cinéma, théâtre, musique, road movie à travers les Etats-Unis. Tout cela vibre encore en Carole Achache qui avait commencé ce livre pour dénoncer ses propres faiblesses et les défauts de sa mère, puis pour faire amende honorable. Finalement, c'est la vitalité de Monique Lange qui l'a emporté et qui contamine le style de sa fille.

source

cela va être dur de résister longtemps


Bernard Lebrun / Michel Lefebvre, Robert Capa : Traces d'une légende

Citation :

Présentation de l'éditeur
On croit tout connaître de Robert Capa, de ses photos évidemment, une oeuvre prolifique, brillante, émouvante ; de sa vie périlleuse et amoureuse. En fait, il reste bien des choses à découvrir et à expliquer sur le plus grand photographe de guerre du monde. Depuis trente ans, les découvertes à travers le monde se suivent (carnets de contact, boîtes de négatifs, tirages, courriers, objets divers...), les polémiques aussi, et de nouvelles questions se posent. L'ouvrage se veut une biographie " ciblée " et illustrée du grand photographe, de 1933 (date de son arrivée à Paris) jusqu'à sa mort en 1954. Nous retrouverons quelques-unes des photographies les plus emblématiques de Robert Capa (le Falling Soldier, le débarquement en Normandie...) confrontées à des clichés du photographe encore inédits. Des photographies présenteront Capa pris sur le vif, en plein travail, ainsi que ses amis et collègues. Courriers, papiers divers, fac-similés de couvertures et de doubles pages des magazines où paraissent ses reportages, articles qu'il a lui-même rédigés... Cette multiplicité des documents permettra de découvrir plus en profondeur le travail de Capa, mais également l'homme passionné qu'il fut. Après une introduction explicative et illustrée, le corps du livre sera découpé en 3 grandes parties, reprenant ses 3 périodes de vie et de création : 1. André Friedmann, Capa avant Capa (1933-1935) 2. Robert Capa, construction d'une légende (1935-1939) 3. Bob Capa (1939-1954).

A l'époque, je ne m'intéressais pas du tout aux biographies car je pensais que l'oeuvre suffisait... Et puis, il y a deux ans, je me suis intéressée aux parcours de ces auteurs dont j'admire l'oeuvre. Et j'apprécie à présent lire des biographies (à présent, je n'ai lu que des bio de London et une de Dominique Aury et je me lance dans la lecture de celle de Camus) et surtout les journaux d'écrivains. J'aime désormais savoir ce qui se cache derrière l'oeuvre.

LaurenceV a écrit:

J'aime désormais savoir ce qui se cache derrière l'oeuvre.

tiens, c'est marrant.. à partir du moment que j'avais découvert mon premier journal d'écrivain, je lisais entre l'âge de 15 et 25 pratiquement que de cela.. et aujourd'hui cela me tente encore.. mais beaucoup moins d'intérêt..
mais je te souhaite de faire de bonnes découvertes