LC - Lucy Maud Montgomery

J'en suis au chapitre 24.

Anne continue à faire des conquêtes... Contrairement à ce que j'anticipais elle est super populaire à l'école.  Son imagination est grandement appréciée par les gamins d'Avonlea pour les jeux, etc.
Elle a même gagné un admirateur, Gilbert, amoureux transi depuis qu'elle lui a fracassé son ardoise sur la tête. Mais elle repousse catégoriquement ses avances. Un des gros défauts d'Anne est la rancune...
Je pressens entre eux une future relation à la "je t'aime moi non plus".

Elle continue à faire des bourdes régulièrement, qui la désespèrent mais qui nous font bien rire (tout comme Marilla qui s'esclaffe franchement maintenant). Mais, positive comme elle l'est, elle remarque qu'elle ne fait jamais la même erreur deux fois!

En gros, les choses vont plutôt très bien pour elle. Grâce à sa personnalité attachante et ouverte, elle se découvre des "âmes soeurs" un peu partout et réussit à gagner le coeur des plus grincheux.

Marilla découvre à quel point elle aime la fillette (plus que tout au monde) et s'inquiète pour son avenir. Comment réagira t'elle face aux épreuves de la vie, elle qui vit ses chagrins avec tant d'intensité ? Sa propension innée au bonheur l'aidera t'elle dans ces moments difficiles ?
Marilla l'aide également à corriger un certain égocentrisme, en lui conseillant de prêter attention aux sentiments des autres plutôt que se focaliser sur les siens.

La description des paysages d'Avonlea au fil des saisons est toujours aussi merveilleuse...

nezumi a écrit:

Je pressens entre eux une future relation à la "je t'aime moi non plus".

héhé

après trente ans, je réalise que j'ai retenu les fils rouges importants de cette histoire... mais j'ai naturellement oublié bon nombre de détails... ce qui est un pur bonheur pour cette (re)lecture, j'ai parfois l'impression de découvrir pour la première fois... et c'est toujours aussi bon

tout comme toi, j'avais l'idée qu'elle allait avoir plus de soucis avec ses camarades en classe... mais son naturel conquis plus d'un... et surtout Marilla qui est en train de fondre

nezumi a écrit:

La description des paysages d'Avonlea au fil des saisons est toujours aussi merveilleuse...

ah oui, le grand atout du livre... j'adore beaucoup

J'en suis au moment où elle consent à repartir à l'école et voit un peu les choses différemment notamment avec son instituteur qu'elle apprécie davantage malgré son élitisme et sa façon d'avoir des chouchous.

J'ai bien aimé la pomme rouge (de la tentation ?) posée sur sa table par son amoureux transi et pour l'instant .....éconduit.

Il a toujours des événements très illustratifs dans ces histoires, on n'a aucune peine à imaginer la couleur du sirop de framboise (ou plutôt du vin de groseille oups ) ou de tout ce qui est évoqué, comme tous les éléments de la nature, c'est très coloré

Et j'adore la réflexion d'Anne que je partage totalement qui dit: heureusement qu'il y a ce beau mois d'octobre pour passer de septembre à novembre!
Quelle faculté d'observation chez cette petite fille ! jamais on eut pu penser qu'une enfant soit si sensible au fil des saisons, au temps qu'il fait, à la lumière du jour, au crépuscule.... c'est étonnant chez une enfant

Et puis elle me fait rire quand elle dit: on vit dans un monde si palpitant !
On a tellement envie de la croire, c'est un véritable anti dépresseur cette gosse avec son émerveillement non feint et non calculé.

Rafraîchissant!

kenavo a écrit:

après trente ans, je réalise que j'ai retenu les fils rouges importants de cette histoire... mais j'ai naturellement oublié bon nombre de détails... ce qui est un pur bonheur pour cette (re)lecture, j'ai parfois l'impression de découvrir pour la première fois... et c'est toujours aussi bon

Contente que tu apprécies ta relecture!  

kenavo a écrit:

tout comme toi, j'avais l'idée qu'elle allait avoir plus de soucis avec ses camarades en classe.

Ben oui, où est sa Nellie Oleson ?  

darkanny a écrit:

Et j'adore la réflexion d'Anne que je partage totalement qui dit: heureusement qu'il y a ce beau mois d'octobre pour passer de septembre à novembre!
Quelle faculté d'observation chez cette petite fille ! jamais on eut pu penser qu'une enfant soit si sensible au fil des saisons, au temps qu'il fait, à la lumière du jour, au crépuscule.... c'est étonnant chez une enfant

Et puis elle me fait rire quand elle dit: on vit dans un monde si palpitant !
On a tellement envie de la croire, c'est un véritable anti dépresseur cette gosse avec son émerveillement non feint et non calculé.

Rafraîchissant!

En effet, Anne est un véritable guide de psychologie positive ambulant. Et on a envie de suivre son exemple quand elle apprécie les moindres petits détails du quotidien, qu'elle se félicite d'être vivante, qu'elle pratique la gratitude pour les bonnes choses qui lui arrivent...

Comme on le disait plus haut avec Arabella et Kena, cela fait penser à Pollyanna, une orpheline à la philosophie de vie assez proche. Cela me rappelle aussi les livres de Frances Burnett, notamment Le jardin secret (une petite fille délaissée et revêche trouve l'épanouissement au contact de la nature)  mais aussi La petite princesse (ou comment l'optimisme et l'imagination aident à surmonter les vicissitudes de la vie).

Les livres jeunesse de cette époque jouaient à fond la carte de la pensée positive, j'ai l'impression. Peut-être parce que la vie des enfants était dans l'ensemble moins facile et protégée qu'aujourd'hui et qu'ils avaient besoin de garder le moral ?
Quand on compare avec certains romans pour ados de ces dernières années, ce n'est pas exactement la même chose. Je les trouve souvent très sombres et parfois même caricaturaux de pessimisme, se contentant de refléter le mal-être supposé de leurs lecteurs sans pour autant suggérer une amélioration.

Arabella a écrit:

Je l'ai fini....et j'ai sorti le deuxième tome.

nezumi a écrit:

J'en suis au chapitre 24.

darkanny a écrit:

J'en suis au moment où elle consent à repartir à l'école et voit un peu les choses différemment...

Oh mince, mais vous lisez la nuit, c'est pas possible...Je suis larguée, pas lu hier soir ni aujourd'hui...

Lanterne rouge, encore

C'est que c'est dur de reposer ce genre de livre, comme le disait plus haut Arabella.

Quand tu reprends, tu vas nous rattraper vite fait, c'est sûr.

Ah l'histoire du vin de groseille, qu'est-ce que j'avais pu rire !
Tout comme le passage où elle enguirlande copieusement la mégère qui avait fait des remarques sur son physique.
Vous lire fait remonter tout un tas de souvenirs ; qu'est-ce que j'ai pu lire et relire ce livre quand j'étais ado, désespérée que la suite (à l'époque) ne soit pas disponible…

J'en ai relu quelques passages cet été avant de le prêter à ma nièce, aussi j'imagine sans peine le plaisir que vous avez à savourer la prose fleurie de cette chère Anne.

Le plus drôle je crois, c'est lorsqu'elle se colore les cheveux en vert....

nezumi a écrit:

Les livres jeunesse de cette époque jouaient à fond la carte de la pensée positive, j'ai l'impression. Peut-être parce que la vie des enfants était dans l'ensemble moins facile et protégée qu'aujourd'hui et qu'ils avaient besoin de garder le moral ?
Quand on compare avec certains romans pour ados de ces dernières années, ce n'est pas exactement la même chose. Je les trouve souvent très sombres et parfois même caricaturaux de pessimisme, se contentant de refléter le mal-être supposé de leurs lecteurs sans pour autant suggérer une amélioration.

Oui c'est vrai, mais il s'agit d'ados
Peut-être Anne n'en est pas encore là, mais je gage qu'on aura pas la noirceur dont tu parles même si des problèmes typiquement ados survenaient.

ça me fait penser à Cosette dont la misère prit fin grâce à Valjean. Il lui fit cadeau d'une poupée, présent qui paraît peu de choses à notre époque, mais qui la met dans une joie indescriptible.
Je crois qu'à toute époque, tout enfant miséreux est reconnaissant de tout ce que lui apporte, tantôt le monde, tantôt la nature, mesurant bien mieux le prix de toute chose dont il a été privé.
C'est une reconnaissance sans fin.

Arabella a écrit:

Le plus drôle je crois, c'est lorsqu'elle se colore les cheveux en vert....

`

Ah oui c'est vrai ! Grand moment !

Armor-Argoat a écrit:

Ah l'histoire du vin de groseille, qu'est-ce que j'avais pu rire !
Tout comme le passage où elle enguirlande copieusement la mégère qui avait fait des remarques sur son physique.  
Vous lire fait remonter tout un tas de souvenirs ; qu'est-ce que j'ai pu lire et relire ce livre quand j'étais ado, désespérée que la suite (à l'époque) ne soit pas disponible…

J'en ai relu quelques passages cet été avant de le prêter à ma nièce, aussi j'imagine sans peine le plaisir que vous avez à savourer la prose fleurie de cette chère Anne.

C'est vrai que l'humour de ce roman est dû en grande partie à sa tendance à employer de grands mots.

Tu as lu la suite, du coup ?

Arabella a écrit:

Le plus drôle je crois, c'est lorsqu'elle se colore les cheveux en vert....

Ca promet!

darkanny a écrit:

Oui c'est vrai, mais il s'agit d'ados
Peut-être Anne n'en est pas encore là, mais je gage qu'on aura pas la noirceur dont tu parles même si des problèmes typiquement ados survenaient.

ça me fait penser à Cosette dont  la misère prit fin grâce à Valjean. Il lui fit cadeau d'une poupée, présent qui paraît peu de choses à notre époque, mais qui la met dans une joie indescriptible.
Je crois qu'à toute époque, tout enfant miséreux est reconnaissant de tout ce que lui apporte, tantôt le monde, tantôt la nature, mesurant bien mieux le prix de toute chose dont il a été privé.
C'est une reconnaissance sans fin.

Oui, tu as raison, elle réagit de la même façon.

J'ai vu dans un CDI des romans pour pré-ados (tranche d'âge d'Anne donc) dont le résumé donnait envie de se jeter sous un train.

nezumi a écrit:

Ben oui, où est sa Nellie Oleson ?  

an non, pitié

et puisque tu mentionnes Frances Burnett: lors du moment qu'elle arrive à amadouer la tante de sa meilleure amie, j'ai pensé au Little Lord qui arrive aussi chez son grand-père de le changer... tout comme Anne arrive aussi avec Marilla qu'elle sorte un peu de sa 'carcasse'

bon, je l'ai terminé... et voici le résultat




ne PAS regarder si vous ne l'avez pas encore terminé!!!!

Spoiler:

il me faut une pause pour continuer avec le tome 2

J'ai fini ce matin.

nezumi a écrit:

Elle est mortelle cette description de nourriture!

ça ne t'a pas donné envie d'essayer quelques recettes?

nezumi a écrit:

Quant à Matthew, il est de plus en plus papa-gâteau.

Aeriale a écrit:

Très intéressant de suivre l'évolution du psychisme de Marilla. Elle si stricte et coincée dans son cadre de pensées, vacille sur ses convictions. Elle commence à appréhender les gens et les points de vue d'une façon différente, écoute les divagations de Anne "jusqu'au moment où elle y prenait elle même trop d'intérêt!"  

Et oui Matthew met de plus en plus son grain de sel. Et ce n’est pas plus mal parce que, bien que Marilla ne se souvienne plus comme était la vie avant Anne, elle dit elle-même qu’elle est parfois austère et a du mal à parler de ses sentiments.

nezumi a écrit:

Mais c’est Josie pye !



Les cheveux verts...Le gâteau au liniment était pas mal aussi!

A ne pas lire si vous n'avez pas fini...:

Merci d'avoir mis les spoilers, c'est sympa! Mais pour être tombée à l'improviste sur une page de la fin en feuilletant pour voir combien il restait de pages, je sais de quoi il s'agit    . Mais j'ouvrirai vos spoilers quand j'aurai vraiment fini, c'est à dire ce soir...

@Kenavo: tu ne te rappelais donc pas que la fin était triste ?

@ Pia: non, je n'ai pas fait de recettes encore. Mais je devrais faire du fruit cake un de ces jours!

L'épisode des cheveux verts est drôle et bien mené. Mais je trouve que le chapitre sur le club d'écriture est proprement hilarant, avec ces gamines qui ne comprennent pas pourquoi les lecteurs de leurs histoires mélodramatiques éclatent de rire "aux mauvais moments". Le conte d'Anne avec Géraldine et Cordelia est un chef d'oeuvre de comique involontaire. Surtout le moment où Cordélia pousse Géraldine dans l'eau avec un rire maléfique ("Ha ha ha!") et que le fiancé saute pour la sauver en oubliant qu'il ne sait pas nager.  

Le chapitre sur les "puff sleeves" (manches ballon ou manches gigot dans la VF ?) est sympa aussi. Qui aurait cru que Rachel Lynde, une telle peste au départ, serait celle qui réaliserait un des voeux les plus chers d'Anne (avec l'impulsion de Matthew bien sûr).


Ces fameuses manches, qui gonflent tant d'année en année que Marilla prévoit que les femmes devront bientôt se mettre de côté pour franchir les portes.