Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Helen Dunmore

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Agnès
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Agnès


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MessageSujet: Helen Dunmore   Helen Dunmore EmptyMer 23 Sep 2015 - 8:44

Helen Dunmore Helen_dunmore_15

Helen Dunmore est une écrivaine anglaise née en 1952, auteure de romans, nouvelles, poèmes et livres pour enfants. Elle a reçu le prestigieux Orange Prize for Fiction en 1996.

Ses œuvres :

Dans l'ombre de Zennor (av. 1995)
Un hiver enchanté (av. 1996)
Un été vénéneux (1998)
Ils iraient jusqu'à la mer(2000)
Malgré la douleur (2001)
La Faim (2003)
Mourning ruby (2004)
Les Petits avions de Mandelstam (2005)
La Maison des orphelins (2007)
Le Mensonge de Daniel Branwell (2015)

Je viens de terminer La Maison des orphelins, c'est un livre qui m'a semblé très fin, très bien écrit (traduction de Marc Amfreville). J'ai trouvé la fin un peu précipitée, en revanche. La présentation de Belfond : Dans la Finlande de 1900, bruissante du vent de la révolte contre la Grande Russie, un roman poétique, délicat et fiévreux, la métamorphose amoureuse d'une adolescente et son parcours initiatique vers l'indépendance et la liberté.

Orpheline, la jeune Eeva est placée comme domestique chez Thomas Eklund, un médecin de campagne veuf. D'abord apaisée par la présence rassurante de cet homme réservé et bon, Eeva se sent bientôt étouffée par le jugement et les commérages des habitants du village. Désireuse de s'affranchir de son humiliante condition d'orpheline et de commencer enfin sa vie, elle part rejoindre Lauri, son ami d'enfance, à Helsinki.
Avec ce presque frère, elle voudrait une amitié différente. Mais Eeva peine à se faire une place dans le coeur de Lauri, accaparé par la lutte politique et par l'amitié jalouse de Sasha, un étudiant tenté par l'action révolutionnaire.

Les sentiments exacerbés, les rivalités et le combat pour la liberté vont précipiter le trio amoureux dans un drame qui bouleversera irrémédiablement leur existence...

Un extrait :

Citation :
Il y avait des étagères de très fine porcelaine exposée dans des vitrines, mais elle n'avait pas à s'en charger non plus. La vaisselle en faïence suffisait pour le quotidien.

Un jour, Eeva prit une assiette dans l'une des vitrines. Elle la tint dans la lumière : le jour passait au travers tant la porcelaine était mince, et résistante à la fois. Rien à voir avec la faïence, même si celle-ci était déjà très différente de la grossière terre cuite qu'on utilisait à la Maison des orphelins.

Elle examina attentivement l'assiette. De délicates silhouettes d'un bleu pur et intense échangeaient des gestes gracieux. L'une d'elles était sans doute une bergère, parce qu'un agneau grassouillet reposait à ses pieds. Un homme en bas de soie la saluait, une main sur l'estomac et l'autre glissée dans son dos, les doigts écartés. Des arbres agitaient leur feuillage au-dessus de leurs têtes, et une petite rivière sinuait d'un bord à l'autre de l'assiette.

Elle l'approcha encore et découvrit plus de détails. Un nœud de ruban sur le chapeau en paille de la bergère. Un nœud similaire - mais pas tout à fait identique - sur les chaussures de l'homme. Le lacet était dénoué, et l'extrémité traînait sur l'herbe. Le petit personnage allait tomber quand il se redresserait après son salut et se remettrait à marcher.

Si l'assiette tombait sur le carrelage de la cuisine, elle se briserait. Elle le tenait en équilibre entre ses deux index. Seule la légère pression évitait l'irréparable. Elle regarda fixement l'assiette, tentant de l'amener à se décider. Est-ce qu'elle voulait tomber ou rester en place ?

Non, pensa-t-elle. Elle était seule responsable de ce choix. Elle pouvait agir sur le cours des choses. Elle hocha la tête en direction des deux petits personnages gesticulants, puis elle posa l'assiette sur la table, l'essuya avec un chiffon humide, et la reposa dans sa vitrine. Le petit homme peint resta figé dans sa position, toujours courbé et les doigts écartés. Jamais il ne trébucherait sur son ruban dénoué.

"Tu n'iras jamais nulle part", lui dit Eeva. Il aurait peut-être préféré se briser. Voler en éclats et connaître la liberté.
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MessageSujet: Re: Helen Dunmore   Helen Dunmore EmptyMer 23 Sep 2015 - 11:43

merci Agnès, les révolutions, celles qui se produisent aussi dans les vies, m'intéressent, je note ce livre.

ma médiathèque possède 5 livres donc je ferai dans quelques temps la connaissance de l'auteure.
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Agnès
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MessageSujet: Re: Helen Dunmore   Helen Dunmore EmptyMer 23 Sep 2015 - 11:56

La révolte contre la russification de la Finlande est exposée de manière assez succincte, plus comme une toile de fond ou un prétexte, mais j'ai bien aimé la façon dont l'auteure dépeint l'embrigadement des jeunes esprits et l'hypocrisie des idéologues oui Tu nous tiendras au courant Bédoulène ?
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MessageSujet: Re: Helen Dunmore   Helen Dunmore EmptyJeu 8 Oct 2015 - 10:05

Le mensonge de Daniel Branwell

Quand il rentre de la guerre de 14 dans son village anglais, Daniel, l'ancien ouvrier agricole n'est accueilli que par une vielle femme solitaire qui vit à l'écart du village. A la mort de celle-ci, il ne dit rien, et l'enterre selon ses volontés hors du cimetière. Mais on comprend vite que ce n'est pas cela, son mensonge : c'est l'indicible du retour de guerre, des réminiscences incessantes, la culpabilité du survivant, le fantôme de son ami Frederick qui le hante. Frederick, le fils nanti du bourgeois voisin qui l’employait, l'ami de toujours devenu officier, et dont Daniel cherche fébrilement l'image en Felicia, la sœur de celui-ci.

Roman du retour de guerre, mélancolique jusqu'à la violence, à l'aube de la folie. La solitude du soldat survivant est effroyable, à la merci de l'indifférence revêche des autres, parmi les vents qui battent les plages anglaises. Mais l'aspect scénaristique est un peu trop convenu pour m'emporter totalement dans ce roman qui pèse comme une chape de plomb.
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