Plutôt bibliothèque ou librairie ?

Je dénonce la tyrannie que je me suis imposé à moi-même pendant mes années toulousaines.
J' allai à la Bibliothèque municipale et je repartais avec une brassée de livres que, meme en renouvellant le prêt je n' arrivai pratiquement jamais à épuiser, l' envie étant d' avoir un maixmum de livres autour de moi. Envie légitime mais se traduisant par la lecture de livres reflétant d'avantage mon avidité plutôt qu' à un véritable besoin.
D' autant que je disposais de deux cartes !
J' ai ainsi négligé en partie mes propres livres qui s' imposent désormais à moi. D' autant que leur nombre a augmenté de façon exponentielle.
Mais je n' ai pas renoncé à la bibliothèque. Responsable du dépôt de la médiathèque départementale, je dispose d' une centaine de livres
pour plusieurs mois, choisis sur leur fonds informatisé et qui, là aussi dépassent mes besoins.
Mais je ne serai jamais vraiment raisonnable en matière de livres...

Ne faites pas comme moi, soyez sages et modestes !

Incontestablement plus librairie que bibliothèque. Je n'ai jamais apprécié l'ambiance bibliothèque, du moins celles que j'ai pu fréquenter un temps, et j'adore flâner et trainer dans les librairies. J'échange beaucoup avec mes amies et on se prête régulièrement nos livres, avec des avis du coup, bien personnalisés.
Mon rêve, un jour, tenir une librairie...:-)

Je doute que la librairie finisse par disparaître. Peut-être que le monde achètera moins, mais le besoin de feuilleter reste... :)

Incontestablement, pour la lecture courante je suis bibliothèque. Mais régulièrement j'achète un beau livre, pour le plaisir. Et il y a un endroit extra pour cela c'est ebay. Mais il faut faire attention à ne pas acheter n'importe quoi, à n'importe quel prix. J'ai acheté beaucoup de bêtises sur ebay mais maintenant je maitrise mes pulsions d'achat. Dernièrement, j'ai vu un beau livre de Jean Cocteau. Je ne l'ai pas acheté parce que je n'ai pas trop les moyens en ce moment mais ça m'a fait rêver un petit moment et c'était très agréable.

La bibliothèque est un pilier anachronique appartenant à une ancienne société avec des valeurs différentes des nôtres, et c'est en cela qu'elle trouve son aspect doucement nostalgique, lequel me plaît beaucoup - grand romantique que je suis. Si la librairie dans sa forme participe de l'utilitarisme, la bibliothèque, quant à elle, incarne le concept récemment épuisé de l'intérêt gratuit. Une expérience gratifiante non-informatique et aux résultats tout à fait immatériels.

Sur un plan plus personnel je dirai simplement que la bibliothèque me rappelle mes sorties de jeunesse avec mon père

Jérémy a écrit:

La bibliothèque est un pilier anachronique appartenant à une ancienne société avec des valeurs différentes des nôtres, et c'est en cela qu'elle trouve son aspect doucement nostalgique, lequel me plaît beaucoup - grand romantique que je suis. Si la librairie dans sa forme participe de l'utilitarisme, la bibliothèque, quant à elle, incarne le concept récemment épuisé de l'intérêt gratuit. Une expérience gratifiante non-informatique et aux résultats tout à fait immatériels.

Sur un plan plus personnel je dirai simplement que la bibliothèque me rappelle mes sorties de jeunesse avec mon père

et vlan ! les nouvelles générations sont bien cruelles avec leurs ainés. Et il en sera ainsi jusqu'à la fin des temps...

Jérémy, c'est un réflexe raisonnable... Mais bon, pour avoir vu des librairies... si tu sors du réseau commercial et que tu regardes vraiment ce qui intéresse les libraires tant dans l'usagé que le neuf, il y a moyen de faire des découvertes et en cela, ça peut être rapproché de l'univers d'une bibliothèque...

C'est surtout le concept général de l'achat qui me rebute. Des lieux conçus exprès pour la possession d'objets, alors que la bibliothèque incarne un rapport à la possession plus ... communiste, lol.

Communiste, ouais, Jérémy... mais il y a aussi le fait que, je te ferai remarquer, les livres de bibliothèque deviennent à peu de chose près des livres «jetables» vu qu'on les renvoie à la bibliothèque et qu'il est rare de les reprendre. En tant que bibliophile, je trouve la routine harassante de prendre-remettre les livres en un court laps de temps... c'est difficile de s'approprier le livre bien souvent mais bon, c'est moi...

Il est normal de s'attacher à ses livres. Donc, de parler de possession... disons qu'il y a un sentiment d'appartenance, de connivence qu'on a avec l'objet du livre. J'ai moi-même de la misère à visualiser le rapport au livre électronique... mais bon, chaque chose en son temps...

Le problème en bibliothèque (dont je suis pourtant une grande utilisatrice) c'est la manière dont beaucoup de gens considèrent que ce qui est à tout le monde n'est à personne, d'où un manque d'attention aux livres empruntées, qui deviennent vite abîmées, cornées, ornées de notes, tâches...Sans oublier les gens qui les rendent plus tard que prévu, qui les volent....Les limites d'une possession commune (ou communisme si tu préfères). Sans oublier le fait d'être soumis au choix d'autres personnes pour ses lectures, parce qu'il n'y a pas tout dans les bibliothèques, et des livres sont mis au pilon.

Et dans certains cas, on peut avoir besoin ou envie de reprendre un livre, de recherche un extrait, de comparer. Difficile si on a pas cela chez soi.

Sans oublier qu'un livre peut se prêter, une possession personnelle peut devenir commune aussi.

Le concept d'achat te gêne aussi pour autre chose que les livres ? Comment fais-tu pour te nourrir ?

Moi c'est un peu l'inverse : j'ai dû mal à emprunter parce que si j'aime un livre, je vais du mal à le rendre (enfin, vous me direz : je peux le racheter derrière).


Mais c'est vrai que contrairement à Jérémy, c'est plus le fait de ne pas posséder qui m'angoisse.... je me dis qu'on peut me prendre tout ce à quoi je tiens, s'il n'y a pas de propriété. (oui je me dis que si le monde était communiste, ça se trouve mes chats seraient pas mes chats et on pourrait me les prendre comme ça... ... mais je retourne prendre mes pilules... )

je l'ai déjà dit, mais pour moi nécessité fait loi, donc j'emprunte au maximum à la médiathèque (Le concept de bibliothèque publique est d'origine anglo-saxonne (public library)16. Il est importé en France au début du xxe siècle par Eugène Morel, qui parlait à l'époque de librairie publique. wikipedia)

et si j' ai vraiment envie de posséder un livre je l'achète (souvent d'occasion d'ailleurs et je dois dire que jusqu'à présent nombreux étaient quasiment neufs) ou en poche

Jack, c'est un peu dédaigneux ton regard sur les bibliothèques de prêt, penses à tous (lectrices et lecteurs) qui grâce aux bibliothèques, médiathèques... ont accès à la culture.