Jean-Philippe Postel

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Jean-Philippe Postel, né à Paris en 1951, a exercé la médecine générale de 1979 à 2014.

Il définit L'Affaire Arnolfini comme «l'application à une œuvre picturale des méthodes de l'observation clinique attentive».

Source : Editeur

L’Affaire Arnolfini

Citation :

Présentation de l’éditeur
Le portrait dit des Époux Arnolfini a été peint par Jan Van Eyck en 1434 : énigmatique, étrangement beau, sans précédent ni équivalent dans l’histoire de la peinture...
Cet ouvrage offre un voyage au cœur de ce tableau, qui aimante par sa composition souveraine et suscite l’admiration par sa facture. Touche après touche, l’auteur décrypte les leurres et symboles semés par l’artiste sur sa toile, à l’image d’un roman policier à énigmes. Alors le tableau prend corps, son histoire se tisse de manière évidente et les personnages qui nous regardent dans cette scène immuable prennent vie devant nous...

Eh bien, Jean-Philippe Postel a regardé, regardé encore et regardé toujours… et il a le don de faire voir à son lecteur tout ce qu’il a pu apercevoir dans ce tableau de Jan Van Eyck.

Je ressors toute enthousiaste de cette lecture. Depuis toujours j’adore l’art et j’aime bien lire des écrits qui en parlent. Mais ce livre figure dès à présent parmi mes préférés du genre.

Je dois avouer que ce tableau de Van Eyck ne m’a pas autant attiré (lors d’une de mes visites à la National Gallery à Londres je l’ai certainement vu, sans voir vraiment ce qu’il y a à découvrir), mais puisque j’aime toujours aller à la rencontre de livres parlant d’art, j’ai tenté l’aventure.

Et c’est du tout bon. Je donne raison à Daniel Pennac qui dit dans sa préface qu’il y a autant d’interprétations, de théories et de thèses sur ce tableau, finalement cette enquête de Jean-Philippe Postel devrait même réjouir Jan Van Eyck (dont le portrait se trouve à côté de Les Epoux Arnolfi) :

« … pour chercher sur le visage de l’homme au turban rouge le signe qu’il a, enfin, entendu ce qu’il voulait entendre sur ce tableau où il avait enclos tant de secrets » Daniel Pennac

Chaque détail dans cette composition est important et c’est fascinant comment l’auteur épluche chaque petit indice pour en livrer une lecture de ce tableau tout à fait inouïe et extra !

Si on aime l’art et avoir une approche différente d’un simple regard furtif, c’est un livre qui va donner tout plein de bonheur !


Au fond de ce miroir, le reflet d’une porte ouverte. Dans l’encadrement de cette porte, deux minuscules personnages, l’un vêtu de rouge, l’autre de bleu. Ils se tiennent sur le seuil, c'est-à-dire à l’endroit même où nous regardons le tableau – et ils considèrent l’étrange cérémonial auquel el couple est en train de se livrer.