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 Matt Ruff

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Matt Ruff Empty
MessageSujet: Matt Ruff   Matt Ruff EmptySam 7 Juin 2008 - 13:25

Matt Ruff
Matt Ruff Mattph10
Né en 1965, Matt Ruff a grandi à New-York où il a bénéficié d'un casting de professeurs prestigieux comme Franck McCourt et Allison Lurie.
Il aime se frotter à des genres divers et a déjà publié trois romans très différents : Un requin sous la lune (roman de SF, 2004), La Proie des âmes (2005) et Bad Monkeys. Matt Ruff vit aujourd'hui à Seattle.


Bad Monkeys(2008)

Une jeune femme, Jane Charlotte, est arrêtée par la police pour un meurtre qu'elle vient de commettre. Interrogée par les inspecteurs, elle se lance dans une explication invraisemblable : elle ferait partie d'une organisation secrète, dont le but est d'éliminer les êtres malfaisants (baptisés "Bad Monkeys") qui ont échappés à la justice officielle.
Emettant des doutes sur la santé mentale de la jeune femme, les policiers l'envoie dans un hôpital psychiatrique où elle interrogée par le Dr Vale. Jane Charlotte se lance alors dans un long récit - le contenu du roman - en revenant sur son enfance, son adolescence et les événements qui l'ont conduite à rejoindre les rangs de l'organisation. Mais ses propos correspondent-ils vraiment à la réalité ou tout cela n'est-il qu'un vaste fantasme issu d'un traumatisme vécu durant son adolescence ? Difficile de trancher, d'autant qu'au fil du récit, l'histoire se met à devenir de plus en plus incroyable...

:arrow: Bad Monkeys est le genre de roman qui suscite en moi un sentiment ambivalent, avant même de l'avoir lu : d'un côté, j'aime assez les romans ludiques qui manipulent le lecteur et le font gamberger, de l'autre je me méfie de ces mêmes romans de type thriller tortueux promis à un destin de best-seller car ils sentent un peu trop le bouquin fabriqué.
En effet, au début, on croit se trouver devant un thriller banal comme le cinéma hollywodien en connaît tant : la prévenue menottée en uniforme orange dans une pièce toute blanche, le psychiatre qui l'interroge, le duel verbal, le meurtre, etc... Pas vraiment de quoi m'intéresser à première vue et je ressens déjà l'envie de refermer le livre. Mais peu à peu, l'histoire finit par intriguer et le temps de réaliser ce qui se passe, on en est déjà à la page 100.

C'est que le roman de Matt Ruff se distingue des thrillers formantés par une tendance au délire surréaliste auquel les premiers chapitres ne prépare pas et qui va s'accentuant. C'est sans doute cet aspect-là de Bad Monkeys qui m'a poussé à aller jusqu'au bout (j'ai une faiblesse naturelle pour les romans dérangés !)
Pour apprécier ce roman, je l'ai dit, il faut avoir un esprit ludique, aimer se plonger dans un labyrinthe narratif tel une souris blanche qui grapille des indices chemin faisant pour trouver la sortie. Ce qui demande une certaine attention (il vaut mieux le lire assez vite).
On a beaucoup cité Philip K. Dick propos de Bad Monkeys. Ce n'est pas faux, même si ce n'est pas de la SF.
On y retrouve en effet, comme chez l'auteur californien, un goût - et un talent - pour la manipulation et la relativé des faits qui y sont racontés (faut-il ou non croire croire à ce que nous dit le personnage ?), la folie, la perte des repères, et une bonne dose d'excentricité que les auteurs de polars n'ont pas.
Le lecteur de SF, par contre, habitué à ce thème, ne sera pas surpris et, il faut quand même l'avouer, se dira qu'on a fait mieux dans le genre, que le roman de Matt Ruff utilise pas mal d'artifices pour en arriver à son fameux coup de théâtre final pas aussi imprévisible que cela.
Malgré tout, il faut saluer un savoir-faire évident, de bonnes idées, des personnages bien dessinés, et un vrai talent pour suggérer un ambiance déliquescente de fin du monde.
De quoi passer un bon moment de lecture et se dire que, malgré ses défauts, ce Matt Ruff est un auteur à ne pas perdre de vue.


Dernière édition par kenavo le Sam 7 Juin 2008 - 13:45, édité 1 fois (Raison : ajout d'une photo)
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MessageSujet: Bad Monkeys   Matt Ruff EmptyMer 3 Sep 2008 - 18:45

Bad Monkeys

Né en 1965, « Bad Monkeys » est le quatrième roman de l’auteur Matt Ruff, son troisième traduit en français après « Un requin sous la lune » (Gallimard SF, 2004) et le thriller « La Proie des âmes » (Seuil, 2005), très apprécié des internautes en général.

Ses influences sont à rechercher du côté de Ray Bradbury, Stephen King et surtout Philip K. Dick dans sa construction d’une réalité truquée, d’un univers paranoïaque (on est tout le temps sous écoute et observés), des réalités alternatives et du pouvoir des drogues. Hommage également à Philip K. Dick en prénommant l’héroïne du même prénom que sa jeune sœur jumelle décédée dans sa petite enfance, la protagoniste principale nommée Jane Charlotte ayant elle-même un plus jeune frère du nom de Phil, c’est dire l’importance de la référence !

J’ai bien aimé ce roman aux multiples rebondissements et fausses pistes, nageant en eau trouble sans très bien savoir si j’étais dans un récit SF, un polar, un thriller ou une dimension parallèle. Délire paranoïaque provenant d’une schizophrène-mythomane ou réalité dans un monde où le bien et le mal ne sont pas toujours faciles à départager, contrairement aux apparences ? On ne peut s’empêcher d’avoir beaucoup de sympathies pour Jane Charlotte, personnalité pourtant peu recommandable mais à la répartie si jubilatoire que nous lui pardonnons vite ces petits travers (quel euphémisme, lisez le bouquin et vous comprendrez qu’elle est tout sauf un ange tombé du ciel).

J’ai trouvé la fin malheureusement moins inspirée mais qu’importe, je n’ai pas boudé mon plaisir de lectrice pour autant : récit en trompe l’œil, manipulations diverses, vérité qui ne cesse de se dérober, apparences trompeuses, écriture fluide, rythme alerte bref un bon moment de divertissement. Un roman qui a tout pour être adapté au cinéma (genre film d’action, pas film d’auteur hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis). Sans pour autant être une réussite totale, ce roman est sans conteste écrit par un auteur à surveiller, sûr que le monsieur en question a du potentiel et de l’avenir devant lui dans le monde littéraire !


Citation :

« C'est une salle qu'un auteur dramatique en manque d'inspiration aurait pu imaginer, les yeux rivés sur sa page blanche : des murs blancs. Un plafond blanc. Un sol blanc. Pas complètement dépouillée, mais assez pour que les rares éléments du décor laissent pressentir qu'ils tiendront un rôle crucial dans la pièce qui va se jouer.
Une femme est assise sur l'une des deux chaises alignées contre une table blanche rectangulaire. Ses mains sont menottées devant elle ; elle est vêtue de la combinaison orange des détenus, dont la couleur vive paraît terne dans toute cette blancheur. Un homme politique sourit sur une photographie accrochée au mur, au-dessus de la table. De temps à autre, la femme lève les yeux vers la photo ou vers la porte qui est l'unique issue de la pièce, mais en général elle ne quitte pas ses mains du regard et attend.
La porte s'ouvre. Un homme en blouse blanche entre, apportant de nouveaux accessoires : un dossier et un magnétophone.
- Bonjour, dit-il. Jane Charlotte ?
- Elle-même.
- Je suis le Dr Vale.
Il ferme la porte et s'approche de la table.
- Je suis ici pour vous poser quelques questions, si vous êtes d'accord.
Comme elle hausse les épaules, il demande :
- Savez-vous où vous êtes ?
- Sauf s'ils ont déplacé la salle... Puis :
- Dans la prison de Las Vegas. L'aile des barjots.
- Et vous savez pourquoi vous êtes ici ?
- Je suis en prison parce que j'ai tué quelqu'un que je n'étais pas censée tuer, répond-elle, impassible. Quant à savoir pourquoi je me trouve dans cette pièce avec vous, j'imagine que ça a un rapport avec ce que j'ai raconté aux policiers qui m'ont arrêtée.
- Oui.
D'un geste de la main, il désigne la chaise vide.»
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