Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Abé Kôbô

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MessageSujet: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptySam 1 Déc 2007 - 21:48

Kôbô Abé

Abé Kôbô Abekob10

Né en 1924 et mort à Tokyo en 1993, Kôbô Abé s'est imposé comme l'un des plus grands écrivains japonais contemporains.

Comme son père, il a étudié en médecine mais dès qu'il aura obtenu son diplôme, il se consacre à la littérature, en écrivant d'abord de la poésie.
De sa vie, on ne connaît que ces années de médecine et cette passion singulière qui l'habite: la collection d'insectes. Dans la plupart de ces livres apparaissent la figure du médecin et celle de l'entomologiste.

À vingt-sept ans, il obtient le prix le plus prestigieux de son pays (le prix Akutagawa) pour  Le Mur .
Écrivain, mais aussi militant communiste, il participe au groupe Littérature populaire, organise un cercle littéraire dans un quartier d'usines et publie dans d'innombrables revues. En 1962, paraît La Femme des sables qui obtient en France  le prix du  Meilleur Livre étranger .

Bibliographie

Citation :
Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)

• Mort anonyme, pages 1, 4
• La Vie d'un poète
• La Femme des sables, pages 1, 2, 3
• La Face d'un autre,  pages 1
• Le Plan déchiqueté
• L'Homme-boîte. pages 2, 4 , 5 ,
• Rendez-vous secret, pages 3
• L'Arche en toc
• Cahier Kangourou
• Les Amis
• Les Murs
• Le Cocon rouge

Nous avons fait une Lecture Commune de L'homme-boîte que vous trouverez en cliquant : ici

Citation :
mise à jour le 04/03/2016, page 5
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MessageSujet: La femme des sables   Abé Kôbô EmptySam 1 Déc 2007 - 21:50

La femme des sables , prix du Meilleur Livre étranger en France (1962).

Abé Kôbô Femme_10

Quatrième de couverture
Un professeur parti à la découverte de quelque insecte des sables échoue dans un petit village du fond des dunes - village dont il ne pourra plus sortir. Comme les autres habitants, le voilà prisonnier du sable : le sable qui envahit tout, qui s'infiltre dans la moindre fissure et qu'il faut sans répit rejeter. Particulièrement dans le trou où est tapie la maisonnette qu'il habite en compagnie d'une femme fruste, vraie maîtresse-servante. Jour après jour, mois après mois, l'homme et la femme rejettent le sable. Cet esclavage est la condition même de leur survie. Lassé de cette routine, l'homme tentera de s'échapper, de retrouver sa liberté... Roman insolite d'une extraordinaire richesse, dur et angoissant, qui, sous l'exactitude et la précision des détails d'une fiction réaliste, retrouve la dimension des mythes éternels. Il ne s'agit de rien d'autre que de la condition humaine avec ses limites désespérantes, ses illusions et ses espoirs.

Avis
Histoire des plus déroutantes au premier abord, on se laisse vite embarquer malgré soi par l'écriture envoûtante de l'auteur. Véritable métaphore de la condition humaine (le mythe de Sisyphe n'est jamais loin) et de l'homme aliéné qui finit par apprécier ce semblant de sécurité que lui procure cette même aliénation – est-ce cela que nous appelons "adaptation" ?
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyDim 9 Déc 2007 - 16:57

Ah la femme des sables... Quelle étrange oeuvre. Tellement différente de nos repères culturels, tellement différente de tout ce qu'on a lu... Indispensable pour essayer de palper une culture, une histoire, une philosophie qui nous est presque inconnue.

Tellement original, qu'il faut le lire !
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyLun 10 Déc 2007 - 3:03

je n'ai pas lu le livre mais ai vu le film au ciné il n'y a pas si longtemps : une merveille. J'en ai parlé ici
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MessageSujet: La face d'un autre   Abé Kôbô EmptyDim 10 Aoû 2008 - 22:22

La face d'un autre

Ma lecture de ce livre remonte à trop longtemps pour que je puisse raconter les détails de l'histoire, mais ce que je retiens de ce petit roman, c'est de nouveau (comme si souvent dans la litérature japonaise, ou est-ce que je me trompe?) le sujet de la face, du visage, ou, disons plutôt: du masque! Il me semble que dans ce sens-là on ne cesse de se poser les questions de sa propre identité. Quand est-ce que je suis "moi"? Où est-ce que je m'arrête à rester moi-même?
Intriguant et intéressant!
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyDim 10 Aoû 2008 - 22:51

Abe aime particulièrement parler de la perte d'identité, quand même, non ? Je veux dire, encore plus que les autres écrivains japonais ?
Que ce soit dans la Femme des Sables (avec, en tout cas en français, sa lourdeur, son style atroce embourbé dans les virgules) ou, plus "bureaucratiquement" dans certaines nouvelles de son recueil Les Murs...

Par contre, j'avoue n'avoir pas lu La Face d'un autre.
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyDim 17 Aoû 2008 - 18:05

La Femme des sables (Suna no onna, 1964, Le Livre de poche biblio, 318 pages, traduit en 1967 par Georges Bonneau).

Le roman commence ainsi :
Citation :
"En plein mois d'août un beau jour, il advint qu'un homme s'évanouit sans laisser de traces. A la faveur d'un congé, il avait pris le train pour passer au bord de la mer une seule demi-journée ; et c'était la dernière certitude que l'on eût à son sujet : après, rien, nulle nouvelle. Requêtes aux fins de recherche, petites annonces dans les journaux, tout fut vain, tout s'éteignit." (page 13).
Citation :
"Supposition la plus naturelle, tout un chacun, dès l'abord, s'était plu à imaginer qu'il ne pouvait pas ne pas s'agir d'un amour secret liant deux êtres. Mais (bien qu'il vécût seul dans une chambre de pension) l'homme était marié ; et interrogée, sa femme déclara que le voyage n'avait d'autre but que de rechercher des spécimens d'insectes : si bien que le policier chargé de l'enquête, lui et ses collègues du Commissariat, restèrent dans le vague sentiment que les choses, quelque peu, leur échappaient." (page 14).

Que s'est-il passé ?

L'homme était bien descendu à la gare de S., avec tout son attirail : une grande boîte en bois et bidon d'eau potable. Puis, il avait pris l'autobus jusqu'au terminus, un coin perdu, près de la mer.
Citation :
"Dans les parties basses, des rizières aux compartiments étroits, avec, dans les intervalles, çà et là, quelque peu surélevés en manières d'îlots, des champs plantés d'arbres à kakis. L'homme, sans s'y arrêter, traversa un village, et, sur un terrain blanchâtre qui, peu à peu, s'allait desséchant, en direction de la mer continua sa marche." (pages 16-17).

On a déjà là un aperçu de la lourdeur du texte, l'abondance hoquetante des virgules, qui se finit sur une expiration sans virgule, mais avec le verbe placé d'une façon vraiment pas naturelle ( "en direction de la mer continua sa marche").

Globalement, le style du roman est horriblement lourd. A cause de la présence de trop nombreuses virgules... mais également parfois à cause de leur absence. Par exemple, lorsque l'homme, à la recherche de ses insectes, arrive "au bord d'une falaise donnant sur un creux profond ":
Citation :
"Sur l'extrême bord, il avança un pied, timide, puis laissa son regard plonger : l'intérieure obscurité du trou tranchait à ce point sur la clarté de son pourtour que l'annonce était là présente de la déjà proche chute du jour.
Tout au profond de l'obscur, son extrême faîtage enfoncé d'un côté, obliquement, dans la paroi de sable, une petite maison, enveloppée de silence, gisait, sombrée. " (page 29).
Waou. Sans déc[censuré].
Il y a parfois abondance invraisemblable de virgules :
Citation :
"Que conclure, sinon que, vraisemblablement, pour ce qui était du sable, tout se passait, en apparence du moins, comme s'il existait, pour ainsi dire, un angle de pente constant." (pages 93-94).
Pitié !

Parfois absence de virgules :
Citation :
"L'excessive intensité même de leur aspiration vers une vie dont leur seul caprice serait le seul maître fait qu'ils ne peuvent souffrir de voir personne autre agir selon sa propre et libre fantaisie sans aussitôt le prendre en haine !..." (page 105).
Mais oui, bien sûr, c'est cela... C'est un peu charabia, tout ça.

Et puis des interversions diverses, de l'adjectif ou du verbe, à croire que c'est Yoda (passé du côté obscur de la Force) qui a traduit. Exemple entre mille, page 37 : "une rouge inflammation".

Bref, tout semble fait pour renforcer l'artificialité, la lourdeur.
Alors, est-ce que cette lourdeur du style est voulue, pour renforcer l'effet d'engluement dans le sable, la chaleur, etc. ?

C'est pourtant ce que l'éditeur appelle (page 10) : "un style d'une extraordinaire polychromie qui déborde les écoles, suscite les contrastes, crée son propre mouvement."
Si l'on veut.


L'histoire - le peu qu'il y en a - ne manque pas d'originalité, d'étrangeté. Elle est intéressante, intellectuellement.
On sent qu'il y a du Symbole là-dedans. Reste à savoir de quoi c'est le Symbole, et là, on peut tout y voir.
A. Cecchi, dans le Dictionnaire de la littérature Japonaise (sous la direction de Jean-Jacques Origas) suggère que les dunes de sable sont peut-être une réminiscence de l'enfance en Mandchourie de l'auteur.

On pourra, donc, dire que, sans doute, il s'agit d'une intéressante lecture, dans sa profonde complexité, sa polychromie stylistique et inter-textuelle.
Désolé, ça m'a échappé. Mais c'est ça : un roman intellectuellement intéressant.

Par contre dire qu'il s'agit d'une lecture agréable serait pour moi un mensonge. Vanter le style du roman, en tout cas dans sa traduction, serait avoir une conception vraiment perverse du style. D'où une grave question : qu'en est-il du style original en japonais ?
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyDim 17 Aoû 2008 - 18:11

Queenie a écrit:
je n'ai pas lu le livre mais ai vu le film au ciné il n'y a pas si longtemps : une merveille. J'en ai parlé ici

D'accord avec Queenie, le film est excellent.

Je me permettrais de squatter encore un peu le sujet, sur le rapport livre/film, avec un extrait de "Regards d'encre - Ecrivains japonais 1966-1986", de Jean Pérol, Edition La différence,1995, 253 pages

Citation :
"- [Abé Kôbô] : C'est Monsieur Georges Bonneau qui traduit. C'est un homme déjà âgé, si bien que la traduction n'avance pas beaucoup. Je le regrette un peu, parce qu'on pourrait mieux saisir cette différence entre les films et les livres qui, je le répète, ne peuvent être jugés d'après les films.
Jean Pérol : - [...] Faut-il croire à cette valeur symbolique de vos oeuvres ?
- [Abé Kôbô] : La littérature japonaise a baigné, et baigne encore, dans le naturalisme. Formés ou déformés par lui, les lecteurs sont incapables de lire un roman tel qu'il est. Ne pouvant l'admettre, ils veulent le compliquer. Ils désirent à tout prix y mettre une valeur allégorique. Et je pense que c'est une tendance fâcheuse, très fâcheuse. Maintenant, à propos de mes romans, force m'est de constater que la caméra a passé par-dessus les livres, et que les gens s'en font une idée en fonction de ce qu'ils ont vu au cinéma. Or il y a une grande différence entre mes romans et les films qui en ont été tirés." (pages 201-202).
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyDim 17 Aoû 2008 - 20:49

Cela me soulage étrangement ce que tu en écris eXPie, j'ai eu un peu la même sensation, c'était intellectuellement sans doute intéressant, mais pas un véritable plaisir de lecture. On se sens presque coupable de ne pas apprécier vraiment un livre si visiblement intelligent, si plein de sens qui pour ma part m'ont échappé en grande partie. Mais c'est peut être différent si on le lit en japonais.
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyDim 17 Aoû 2008 - 21:07

Arabella a écrit:
Cela me soulage étrangement ce que tu en écris eXPie, j'ai eu un peu la même sensation, c'était intellectuellement sans doute intéressant, mais pas un véritable plaisir de lecture. On se sens presque coupable de ne pas apprécier vraiment un livre si visiblement intelligent, si plein de sens qui pour ma part m'ont échappé en grande partie. Mais c'est peut être différent si on le lit en japonais.
A ton service !

Je crois qu'il y a pas mal de lecteurs qui n'osent pas dire qu'ils n'aiment pas tel ou tel livre, parce qu'il est certifié "chef-d'oeuvre".
On ne peut pas aimer tous les chefs-d'oeuvres estampillés ; de plus, certains sont de fausses valeurs et vieillissent mal.
Ensuite... il y a le problème de la traduction.
Ou alors il faut certains pré-requis socio-culturels que nous ne possédons pas toujours.
J'ai quand même lu, sur le net, des gens qui s'extasiaient sur le style du roman. Ca, ça m'a quand même vraiment étonné, à croire qu'on n'avait pas lu le même livre, ou la même traduction.
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyLun 18 Aoû 2008 - 21:54

Vous avez 5 minutes 23 devant vous et vous adorez le caractère primesautier de l'oeuvre d'Abé ?

Petits chanceux, vous pouvez voir un court métrage d'animation (en stop-motion) de Nirvan Mullick (né en 1975).
C'est la dernière adaptation en date d'un texte d'Abé, en 2002.
Prix du meilleur court métrage animé au Cleveland International Film Festival en 2003.

http://fr.youtube.com/watch?v=RjDca5xSFcs

Plus de détails sur http://www.imdb.com/title/tt0346643/



Très curieux.
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyLun 18 Aoû 2008 - 22:39

eXPie a écrit:
Vous avez 5 minutes 23 devant vous et vous adorez le caractère primesautier de l'oeuvre d'Abé ?
j'avais 5 minutes 23 ... merci pour ce lien.. bonjour
cela donne même envie de le lire Wink
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyMer 10 Déc 2008 - 10:33

La femme des sables

Sous vos conseils, et malgré votre "mise en garde" à propos de l'écriture, je viens de terminer ce livre qui ne m'a pas tant rebuté que ça. Effectivement, c'est plutôt lourd à lire. Pourtant, sans éprouver du "plaisir", ça n'a pas été non plus une grande souffrance. Disons que la richesse du contenu m'a fait très vite oublier cette "agression" de la forme.

Donc en bref, j'ai beaucoup apprécié cette histoire qui est effectivement riche de sens et de symbole. La résignation, pour ne pas dire "l'illumination" (on est ici, comme le présente l'auteur en avant-propos, dans le parfait contrepied de La métamorphose de Kafka: disons qu'elle est inverse).
J'ai vécu ce livre comme une faille spatiale et temporelle à l'intérieur d'un monde "normal". Une sorte d'ambiance apocalyptique aux effluves corrosifs et ardents. On sent bien la chaleur, la "noyade" dans le sable qui paraît être le "symbole" du fastidieux quotidien de chacun.

Donc naturellement, c'est un livre découvrir, merci encore à vous tous. sourire
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyMer 10 Déc 2008 - 11:10

Merci pour ton avis The Valuk Very Happy
Pour ma part, je l'ai lu il y a bien longtemps, et je n'ai gardé aucun souvenir d'une écriture rebutante jypeurien
Mais je me rappelle d'une écriture serrée, d'une lecture pas très fluide mais le contenu est tellement intéressant qu'on oublie vite ces défauts.
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MessageSujet: Re: Abé Kôbô   Abé Kôbô EmptyMar 17 Fév 2009 - 15:18

Mort anonyme

Ce recueil de 10 nouvelles me laisse un sentiment d'une grande confusion. Au début déstabilisantes mais prenantes, les nouvelles s'enchaînent avec toujours pour ligne de conduite le thème de la "perte d'identité". Un coup il s'agit d'un homme lambda qui rentre chez lui et qui découvre un cadavre arrivé on ne sait comment; un coup il s'agit d'une famille qui débarque chez un locataire d'appartement et qui revendique leur droit d'aménager en faisant du locataire leur "esclave"; un coup c'est un homme qui déambule dans une ville et qui se transforme en plante; un coup encore c'est un soldat qui meurt assassiné et qui se transforme en fantôme... Bref, plus j'ai avancé dans le recueil, plus je me suis senti perdu, lassé. C'est d'une confusion inimaginable. Certains ont trouvé La femme des sables abscons. Ils trouveront Mort anonyme indigeste. Non pas tant par une écriture alambiquée que par des thèmes et des situations d'un trouble infini. Vers la fin je ne comprenais même plus rien (les 2 ou 3 dernières nouvelles).
C'est sans doute très intéressant, profond et tout ce qu'on veut mais globalement je n'ai pas accroché (à part 2 ou 3 nouvelles réellement amusantes et déconcertantes).
Une note de présentation décrit l'auteur comme n'ayant "aucune affinité avec une certaine littérature japonaise, qui cherche la "voie" à suivre [...] Les enquêtes de Kôbô Abé n'indiquent aucun chemin, elles invitent à l'égarement, elles ne posent qu'une seule question: Pourquoi ne fuyons-nous pas? Tous?".
J'exagère sans doute un peu mais je dirais que c'est sans doute pour ça que ce recueil ne m'a pas transporté: l'influence occidentale est trop forte et je n'ai pas trouvé cette "spécificité japonaise". Pourtant La femme des sables m'avait réellement emballé... jypeurien
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