Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Elsa Triolet

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pia
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MessageSujet: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptySam 1 Aoû 2009 - 16:40

Elsa Triolet Aa284

Biographie

Etudiante en architecture, elle fréquente les milieux intellectuels russes.

En 1920, un séjour exotique lui inspire son premier roman écrit en russe : A Tahiti.

Le 6 novembre 1928, elle rencontre Louis Aragon lors d'une manifestation à Paris. Elle devient alors sa compagne et son inspiratrice, notamment pour Les Yeux d'Elsa.

Elsa Triolet traduit la poésie du russe Maïakovski (son beau-frère) et les pièces d'Anton Tchekhov.

Communiste convaincue, c'est dans cette perspective qu'elle traite des problèmes politiques et sociaux nés de l'après-guerre sous le couvert de plusieurs fictions.

Après son décès, la totalité de ses lettres, manuscrits et documents personnels, est léguée au CNRS par Louis Aragon.
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptySam 1 Aoû 2009 - 17:58

De mon côté j'ai lu 3 livres d'elle. Luna park, Les manigances et Le cheval Blanc.

Là, je sors du cheval blanc, j'ai donc plus de facilité à en parler.

Dans ce livre, on suit la vie de Michel Vigaud à partir de ses 10 ans jusqu'à sa mort .
Au départ j'ai eu du mal à me sentir proche de cet étrange héros. On ne rentre pas souvent dans sa tête, il reste lointain et quelque peu étranger. Celui-ci vit une passion exclusive avec sa mère, n'ayant plus de père.

"C'est à peu près à cette époque que le père de Michel mourut, quelque part derrière les océans.
Julia, qui avait déjà goûté à l'opium de son vivant, était maintenant prête à y sombrer. La vie nomade commença. Sa seule discipline était Michel, il était toute sa vie intime, la seule raison de ne pas se laisser définitivement, de ne pas en finir. Elle tenait les hommes qui l'accompagnaient dans la vie à l'écart de Michel, elle-même les acceptait en les remarquant à peine: c'était une femme d'un seul amour"

Michel ne se lie à personne, c'est un solitaire, d'ailleurs il décide de prendre la fuite et à 16 ans s'embarque comme mousse.

"La fidélité de Michel à sa mère était telle qu'il ne se lia d'amitié avec personne au collège, il ne laissait personne pénétrer dans son coeur où brûlait le feu d'une adoration perpétuelle."

Il rencontre plus tard Alfredo à Paris et une étrange relation s'établit entre eu.

"Alfredo eut pour Michel une véritable passion, que Michel était loin de partager. Mais, peu à peu, il prit l'habitude de la compagnie d'Alfredo, de son étonnante souplesse, qui lui permettait d'épouser le caractère de n'importe qui, de sa réelle bonté, de sa perpétuelle bonne humeur et de son admiration pr Michel..."

C'est que Michel est beau, il possède un aura qui attire à lui des passions en nombre impressionnant.
Et puis sa mère meurt... Et pour la première fois il se heurte à une réalité.

"A partir de maintenant il allait toujours faire nuit, Michel se sentait pris au piège, le couvercle retombait sur lui avec un grand bruit de roues et de pluie..."

Mais non, Michel se remet, il est d'une autre race celle des chevaliers sans peur et sans reproche, il vit une vie de femmes, de musique, de voyage. Il couche avec Hélène une artiste.

"Hélène croit que je n'aime rien, pensait-il, j'ai oublié de lui dire que j'aime marcher sur le routes... J'aimerai marcher sans fin, aller d'un côté et de l'autre..."

Oui, Michel est incapable de se fixer quelque part de s'attacher, incapable de se lier à quelqu'un, éternel insatisfait, un rien change ses sentiments. Et c'est pour ça qu'il abandonne Hélène avec une dureté et une méchanceté dont lui même ne se rend pas compte. Car il le dira lui même par la suite, il est irresponsable, mais d'une irresponsabilité touchante, de celle des enfants...
Il se croit un héros. Vagabond il erre traversant la France, les différents milieux sociaux, de la province à Paris, ainsi il voit les différentes facette de la vie.
Il veut un amour idéal, et qui pourtant est toujours malheureux... Il ne sait pas aimer.
Il rêve comme rêve les mômes:

"Tout autour c'est la plaine déserte, on n'entend que le sifflement des serpents dans le fossé qui entoure la ville... La Belle, qui se penche du haut de la tour, a de longues tresses blondes qui se balancent devant les créneaux. La perspective n'y est pas; il ne devrait pas distinguer en détail les tresses de la Belle, et les pierreries de sa robe de velours... Et la preuve, il ne voit pas son visage... Mais elle est blonde comme la princesse Marina Du Bad K..., un blond-argent, pas en blond d'or, comme Hélène. Il entrerait en ville sur son cheval blanc, oui, il aurait changé de cheval entre temps, les femmes lui jetteraient des roses... Mais avant de trouver cette ville, il l'aurait cherchée longtemps, très longtemps, il faut faire durer le plaisir. Je me vois délivrant Hélène! Il n'y a plus de villes à délivrer, pluie de dragons... Heureusement qu'il y a encore des routes..."

Le cheval blanc, il lui ressemble tellement, il a ses traits de caractère, fougueux, indépendant, noble, instable, séduisant.

Et les femmes se succèdent au grès de ses voyages. Irène "la blonde à oxygène", la châtelaine, mais "elle ne lui plaisait pas, il n'aimait pas cette beauté composée, la perfection de la toilette, de la coiffure, du fard. (...) En la regardant il en arrivait à souhaiter une faute de goût quelconque, ça l'aurait soulagé..."

Mais Irène est tenace. Les scènes sont terribles, elle s'accroche; pcq lui dit-elle."Michel tout le monde est fou de vous"

Mais ce dernier cède à ses propres pulsions et s'en se rendre compte de la porté de ses actes, rompt. La suite est inexorable. Irène se suicide.
Mais il n'y a pas qu'elle qui devient folle au contact de Michel.
Thérèse, une jeune bourgeoise, rêve de politique, d'indépendance et veut tout quitter pour vivre, elle la supplie de l'emmener. Il refuse, décision fatale, Thérèse fuit avec un homme qui ressemble à Michel, tombe en ceinte, sa famille la force à avorter et la marie contre son grès.
Et pourtant Michel malgré tout ce qu'il produit, reste pur comme si il ne savait pas.
D'autres femmes viennent à son secoure, la princesse Marina un ancien amour d'enfance, une femme étrange, mince, qui n'a peur de rien, capable de tout, des yeux violets qui vous transpercent.

"La princesse est plus princesse que jamais, mal embouchée, étonnante...Quelle femme! Elle me fait peur, mais quelle allure, quelle classe! "

Elle réussit à le marier avec Mary une milliardaire américaine. Il part là-bas en Amérique, il y reste longtemps, tombe amoureux de Lilly et des avions. Après une scène de jalousie, sa femme tire sur une prostitué qu'il avait ramené, il demande le divorce et retourne en France ayant le mal du pays.
Il y aussi un homme; il se lie à Paris avec Bielenski, un riche collectionneur,esthète, communiste et russe. Ils partagent la
vie du milieu artistique et mondain de Montparnasse, jusqu'à ce que celui ci lui vole la seule femme qu'il n'ai jamais aimé Élisabeth.

"C'est le naturel qui est irrésistible chez elle... dit-il. Elle a le charme des enfants, des animaux, du feu, du ciel... Tu sais, les gestes de l'enfant, le spontané l'inconscient? Tu te rappelles les expressions d'Élisabeth quand elle est intéressé par quelque chose, ou quand elle admire?... Il n'y a qu'une femme dans tout Paris..."

Et la c'est une dépressions immense, il croit ne jamais pouvoir l'oublier.

"Elisabeth, reines, comme dans le conte d'andersen, habitant un château de glace..."

Heureusement un femme est là, Simone de Bressac dont il devient l'amant. Elle dirige une maison de couture et qui entreprend d'éditer les chansons de Michel, lesquelles connaissent un grand succès. Entre eux aucune passion. Simone aime Michel, mais elle est raisonnable et sait qu'il ne faut pas lui fixer de cadre. Elle se contente de l'écouter de le comprendre et de veiller sur lui, même si son coeur à elle se déchire.
Et puis c'est la guerre mondiale, la seconde, Michel s'engage et là il devient le héros dont il rêvait, il réussit à galvaniser ses hommes, mais il revient en ayant vu la mort.

" Il faut que je vous dise que l'attachement que ses camarades de régiments avaient pr Michel Vigaud touchait au fétichisme."

Est-il enfin heureux? On ne le sait pas puisqu'il meurt au champs de bataille dans un acte ma foi héroïque...

"Toute sa vie il avait erré, cherchant quelqu'un qu'il aurait pu servir sans déchoir, un maître pour qui donner sa vie serait un honneur... Personne, il n'avait trouvé personne..."

Michel est ambigu . Ses fuites, ses rêves, ses élans, ses colères, ses vides, sa beauté, son talent, il est rien et tout, il est tout et rien. Un chevalier errant sur un cheval blanc à la recherche d'un sacrifice et d'un amour absolu.

Dans ce livre certains personnage sont réels: Cocteau, Desnos.... et d'autres fictifs Michel... ou pas tant que ça...

J'ai aussi beaucoup aimé Luna-park. Peut-être même plus. Mais je vous en parlerai plus tard. Wink


Dernière édition par Lara le Mar 4 Aoû 2009 - 11:09, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptySam 4 Fév 2012 - 9:42

Wikipedia :

"Elsa Triolet, née Elsa Kagan, est une femme de lettres et résistante française d'origine russe née le 12 septembre 1896 à Moscou, décédée le 16 juin 1970 à Saint-Arnoult-en-Yvelines. Elle est également connue sous le pseudonyme de Laurent Daniel."

Et bien sûr épouse et muse d'Aragon.


J'ai pris un réel plaisir de lecture avec "Le cheval blanc" d'Elsa Triolet.

Nous suivons son héros, Michel Vigaud, des années entre les deux guerres au début de la deuxième guerre mondiale et le livre se termine sur quelques pages, peu nombreuses mais fortes et poignantes sur ce qui a précédé la deuxième guerre mondiale, sur ses débuts, et sur l'absurdité des raisons pour lesquelles on envoie les hommes se battre.


Nous suivons donc Michel de l'enfance auprès d'une mère fantasque et idolâtrée dans ses années d'adolescence et de jeune adulte. Michel, comme un poulain rétif que ne retient aucun enclos, Michel qui va d'expérience en expérience sans trouver de sens à sa vie et en semant quelques dégâts autour de lui car les gens, les femmes surtout mais pas uniquement, se prennent de passion pour cet être charismatique, sauvage et ardent.

Le livre se lit au rythme endiablé des courses et des ruades de ce poulain, pour filer la métaphore, et il faudra attendre les toutes dernières pages pour qu'enfin la vie de Michel prenne tout son sens et son pourquoi.

Sommes nous sur cette terre pour un acte unique qui donnerait sens à tout notre passage ? J'ai retrouvé dans ce livre le questionnement de John Irving dans "Une prière pour Owen". Les époques changent, les hommes restent.

Un auteur à découvrir donc.


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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyJeu 11 Sep 2014 - 12:53

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Chez Elsa & Aragon dans les Yvelines
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyVen 29 Jan 2016 - 18:00

L'Âme

On ne doit pas chercher dans ce roman des recherches poussées sur un sujet ou un autre. Tout se joue entre les personnages qui tournent autour de Nathalie. Dessinatrice de génie, obèse, immobile. Tout le monde vient à elle, veut être dans sa chaleur, se faire aimer d’elle. Elle aime qui elle veut, qui lui plait, mais surtout elle aime Christo, ce petit voisin malingre de dix ans qui trainent dans l’atelier de Luigi (son mari qui construit des automates), en se posant des questions sur la cybernétique et l’âme.

Les personnages se retrouvent autour de Nathalie, se parlent, dansent, souffrent, refont le monde, boivent, mangent. Le style n’est pas recherché, il est familier. plus qu’un roman qui nous apprendrait des choses, c’est un roman dont l’ambiance est prépondérante. Gouailleuse, excentrique, particulière des années soixante. Des personnages de tout horizon se mélangent et se rapprochent en toute égalité. Artistes, médecins, escrocs, artisans, belle de jour, taxi, adolescents, famille nombreuses. On ne lâche pas le roman, il est très plaisant.

Après avoir gâché une grande quantité de papier, Christo était passé au carton ondulé mis à l’envers. C’était joli, le carton buvait un peu les encres et donnait des effets imprévus pour l’artiste lui-même. Pourtant, le fond beige enlevait de l’éclat aux couleurs, et Christo n’était pas sûr d’en être content. Il essaya du contre-plaqué (c’était Marcel qui le lui fournissait) ne s’y arrêta pas longuement et, enfin, trouva son bonheur avec la tôle. La tôle, voilà ce qu’il lui fallait. La peinture sur tôle était devenue possible grâce aux couleurs à l’huile, cadeau de Luigi. Plus que tout, Christo se mit à aimer la tôle. Le fond noir qu’il faisait à ses personnages permettait des effets merveilleux à son sens, et il en éprouvait un contentement semblable à celui de trouver la solution d’un problème.
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyVen 29 Jan 2016 - 21:24

merci Pia, je n'ai lu que "le cheval blanc" il y a longtemps.
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptySam 30 Jan 2016 - 11:35

Moi aussi je garde un bon souvenir du recueil de nouvelles que j'ai lu d'Elsa Triolet (Le Premier accroc coûte 200 francs)... Il faudrait peut-être la relire, Elsa... ?
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptySam 30 Jan 2016 - 17:41

Et bien écoutez j'ai été agréablement surprise. ça m'a fait penser à Suzanne Valadon qui a été le modéle de Pierre Puvis de Chavanne, de Renoir, de Toulouse Lautrec, mère de Maurice Utrillo et qui a fini par peindre elle-même. Et j'aime vraiment ce qu'elle fait....
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyDim 31 Jan 2016 - 11:49

pia a écrit:
Et bien écoutez j'ai été agréablement surprise. ça m'a fait penser à Suzanne Valadon qui a été le modéle de Pierre Puvis de Chavanne, de Renoir, de Toulouse Lautrec, mère de Maurice Utrillo et qui a fini par peindre elle-même. Et j'aime vraiment ce qu'elle fait....

Ah oui nous avions parlé de Suzanne Valadon sur le fil des familles d'artistes (je l'ai 'rencontrée' en lisant un petit livre sur Satie qui fut fou amoureux d'elle...). Il me semble que les succès d'Aragon ont un peu éclipsé Elsa Triolet (à moins que ce ne soit leur engagement stalinien ?? mais dans ce cas Aragon aurait dû disparaître également...).
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyLun 8 Fév 2016 - 5:48

Elsa Triolet A551
Le premier accroc coûte deux cents francs
Citation :
Présentation de l’éditeur
Le titre de ce livre est une des phrases mystérieuses que l'on entendait à la radio de Londres, pendant l'Occupation, un message chiffré destiné à la Résistance. Des quatre nouvelles qui le composent, la première, Les amants d'Avignon, avait paru clandestinement aux Éditions de Minuit.
Les manuscrits des trois autres, enterrés près de la maison habitée par Elsa Triolet, n'ont vu le jour qu'après la Libération.
Dans ces quatre nouvelles, les personnages ne peuvent échapper à l'Histoire, au destin du pays.
La vie privée, l'amour, la famille, la vocation deviennent inséparables des événements historiques.

Quelle belle coïncidence!
Je suis avec beaucoup d’intérêt la série des « Ensablés » sur actualitté.
Peu de temps avant que Pia a remonté ce fil, j’ai donc découvert ce titre d’Elsa Triolet et j’ai commencé ma lecture.

Etrange comment on peut être guidé par une image. Celle de la couverture m’a donné une idée qu’elle faisait partie de la Nouvelle Objectivité.
Et en effet, le peintre a fait plusieurs exploits dans ce genre.
Je pense qu’on peut attribuer ces nouvelles à ce mouvement.

Le recueil est composé de quatre nouvelles (Les amants d’Avignon (grand coup de cœur), La vie privée ou Alexis Slavsky, artiste peintre (beaucoup aimé), Cahiers enterrés sous un pêcher (extra) et la dernière, Le premier accroc coûte deux cents francs, qui ne comporte que peu de pages).

Contrairement à mon habitude de ne pas lire des nouvelles d’une seule traite, je ne pouvais pas m’arrêter avec celles-ci. ‘Effet hypnotique’ on va dire ?
En tous cas l’écriture d’Elsa Triolet m’a fait forte impression et je ne pouvais (et ne voulais) pas quitter ce monde dont elle parle : La France, 41-42, sous l’occupation, le milieu de la résistance.

C’est fascinant, on sent le vécu. Mais elle arrive à garder quand même ses distances et se fait par moment « reporteur » de ces vies et destins dont elle fait part dans ces textes.

Je viens de découvrir une voix forte qui m’a donné tout plein de sentiments.

Je ressors enchantée et conquise et j’attends avec impatience ma commande d’autres livres d’elle.

Elsa Triolet A552

Ubaldo Oppi, Le double portrait


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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyLun 8 Fév 2016 - 9:59

Tu me donnes envie de le relire !!
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyLun 8 Fév 2016 - 22:09

je note aussi !
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyMar 9 Fév 2016 - 16:27

cheers Une voix forte est une bonne description. sourire
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyMar 23 Fév 2016 - 6:12

Elsa Triolet A31
À Tahiti
Citation :
Présentation de l’éditeur
1919. Elsa Triolet a 23 ans quand elle séjourne avec André, son mari, à Tahiti. Dépaysement à la fois inquiétant et merveilleux, entre témoignage et fiction, À Tahiti, écrit en russe et traduit par l’auteur elle-même, puise sa force dans la capacité d’observation et d’étonnement d’Elsa Triolet. L’auteur s’intéresse, dans cette île aux antipodes de sa Russie natale, tout autant aux différences qu’aux proximités d’une même humanité.

Avec une distance de presque 100 ans, on peut découvrir cette île à travers les yeux d’Elsa Triolet.

Et bien qu’il y a eu sans doute maints changements au cours de ce temps, ses impressions restent fraiches et intéressantes à lire.
Rien de ce texte donne l’impression qu’il est « daté ».

Citation :
C’est d’ailleurs le seul de ses textes écrits en russe qu’elle jugea bon de traduire malgré les difficultés que cela représentait et le sentiment que le français n’allait pas « au teint de cet À Tahiti : La simplicité s’y fait naïveté, le langage spécifiquement russe ne trouve pas en français ses associations d’idées, de sentiments ». Peut-être… N’empêche qu’il garde pour nous, lecteurs français du XXIe siècle, un charme étonnant qui tient à un art de la simplicité maitrisée allié à une acuité vive et originale.

Marie-Thérèse Eychart dans la préface

Tout à fait, ce texte est charmant et fait bien plus qu’un ‘reportage touristique’.

En plus qu’Elsa Triolet et son mari n’y séjournent pas seulement ‘en passant’. Ils louent une maison, font des connaissances parmi les indigènes et ne se contentent pas de faire seulement du ‘sightseeing’.

L'écriture légère et pleine de couleurs et senteurs, on accompagne l’auteur aussi pendant quelques souvenirs dans sa Russie d’enfance, qui fait du tout une très agréable lecture.

Elsa Triolet A30
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MessageSujet: Re: Elsa Triolet   Elsa Triolet EmptyMar 23 Fév 2016 - 10:23

Tu continues donc les visites d'île !

j' y reviendrai certainement !
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