Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Henry Bauchau [Belgique]

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Cachemire
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptyVen 2 Nov 2012 - 14:44

Je lis "l'enfant rieur" en ce moment. Bauchau a une manière pudique et humble de parler de lui-même qui me plaît beaucoup. Ce sont ses souvenirs d'enfant et ils éclairent, je trouve, son oeuvre future.
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Esperluette
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptyDim 4 Nov 2012 - 20:49

bulle a écrit:
J'ai comme lecture du moment " Oedipe sur la route"
J'aime le passage , quand Clios raconte à Oedipe son histoire. On sent que Clios a besoin dese raconter.
Antigone apprends à son tour l'histoire de Clios.


Merci Bulle de rappeler ce passage que j'ai beaucoup apprécié également. Son histoire avec Alcyon est tragiquement splendide.

Cachemire a écrit:
Je lis "l'enfant rieur" en ce moment. Bauchau a une manière pudique et humble de parler de lui-même qui me plaît beaucoup. Ce sont ses souvenirs d'enfant et ils éclairent, je trouve, son oeuvre future.

Je viens de le terminer et j'ai le même sentiment que toi, Cachemire. Au fil de la lecture, j'ai pensé à certains moments au Boulevard Périphérique, à des extraits de ses journaux, à un petit livre (dont j'ai oublié le titre) où Bauchau évoque des souvenirs d'enfance autour de la figure du grand-père.
Je reviendrai déposer mes impressions.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptyLun 5 Nov 2012 - 18:27

Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 En-noi10

Je chemine à travers l’œuvre comme dans un labyrinthe où se perdre ne fait pas peur car l’on sait que des trésors s’y cachent, des pépites d’espoir, de soleil qui font certes parfois pleurer mais qui émeuvent toujours.
Je viens de retrouver le titre de la nouvelle intitulée « Poupée » extraite du recueil intitulé En noir et blanc, illustré par Lionel D.
Les quatre nouvelles courtes se lisent avec plaisir et émotion comme à chaque fois ! Et la dernière reprend une partie du texte de l’enfant bleu ; il s’agit de la naissance d’un dessin de Lionel intitulé « Le cimetière dégénéré » . Magnifique comme à chaque fois !
Lire Bauchau c’est accepter d’avoir le cœur serré mais c’est aussi un formidable appel à la vie, à la rencontre, au partage avec les autres, avec les arts, avec soi-même…

Poupée

Dans cette nouvelle, il s’agit de souvenirs d’enfance liés à la figure du grand-père maternel. Ce patriarche se trouve être un pianiste remarquable qui rabaisse sa fille devant ses petits-enfants. Lorsque l’heure du redoutable quatre mains sonne, la mère tente de s’y soustraire en invoquant diverses tâches matérielles à effectuer mais elle ne peut y échapper. Et ressort à chaque fois elle ressort de cette « épreuve » troublée, déconfite, rabaissée, diminuée.

Citation :
« Ce jour-là, l’ordre que maman redoutait est tombé après le déjeuner : « Faisons un quatre mains.» Elle a dit qu’elle devait faire dormir la petite sœur, Poupée. Cela ne l’a pas arrêté : « Eh bien quand elle sera réveillée. »

Après la sieste de Poupée, ils se sont mis à jouer tous les deux et nous avons eu envie d’aller les voir. Au moment d’entrer par la porte entrebâillée, j’ai vu que Poupée nous avait suivis. J’ai dit : « Pas toi, tu es trop petite. » (…)
Grand-père et maman jouaient, et, sur leurs visages étrangement éclairés par la bougie, on voyait les traces d’une attention ardente, d’un bonheur, presque d’un sourire que nous n’avions jamais vu. Un brusque regard mécontent apparaissait parfois sur le visage de grand-père, mais maman emportée, enchantée par la musique, ne se souciait plus des fausses notes.

Heureuse, le morceau terminé, elle a voulu se lever. Il l’a retenue d’un geste en prenant une partition. Elle a eu l’air effrayée : « C’est trop difficile. » Et lui : « Mais non, mais non ! » C’était trop difficile et maman devait de tromper souvent, car il n’avait plus son air de joie et jetait des regards courroucés. Soudain, elle a plaqué un accord magistralement chaotique et de terreur elle s’est arrêtée, les mains figées au-dessus du clavier. Lui, en colère, a crié : « Faux ! » Et lui a donné sur la main un coup très sec.
Au bord des larmes, elle s’est tournée vers nous, l’air de dire : voyez, je joue pour lui, et il me tape devant vous, il tape votre maman.
Epouvantés, Olivier et moi, nous venions de découvrir en maman une autre personne, une petite fille d’avant nous, à qui on avait appris la musique avec amour, sans doute, mais tant d’exigence et de sévérité qu’elle ne l’aimait plus. Qu’elle détestait même jouer avec lui, avec ce vieux rhinocéros, mais qu’elle n’avait pas, qu’elle n’aurait peut-être jamais la force de refuser. Nous restions là, pétrifiés, ne sachant plus que faire devant ce gouffre d’amour familial et d’oppression.
La petite sœur, d’abord terrifiée comme nous a soudain compris, à sa manière ce qui venait de se passer. »

Cette nouvelle est précieuse puisqu’elle évoque des souvenirs d’enfance liée à l’image maternelle. Bauchau montre à travers ce souvenir comment nous sommes imprégnées et paralysées par nos propres parents jusqu’à ne plus pouvoir exprimer l’être que nous sommes devenus de peur de décevoir … c’est terrible.

Et pour finir quelques illustrations pour montrer le travail de Lionel D.

Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 Lionel10

La première page de la nouvelle intitulée Le cimetière dégénéré :
Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 Hbld_p10
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptyLun 5 Nov 2012 - 21:39

Tiens!...Cet ouvrage manque à ma collection...Sympa de me le faire découvrir! content
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptyVen 18 Jan 2013 - 13:21

coline a écrit:
Tiens!...Cet ouvrage manque à ma collection...Sympa de me le faire découvrir! content

Héhé Coline, je n'arrive pas à la croire : je te fais découvrir un Bauchau. Je suis fière de moi là. joie

Bien trève de plaisanterie. Je lis et je commente en même temps, je ne sais pas ce qui m'arrive! La neige peut-être. sourire

Je lis donc L'Ecriture à l'écoute.
Essais réunis et présentés par Isabelle Gabolde. Acte Sud.

Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 Sans-t13

Dans cet essai, sous forme de petits chapitres thématiques, Henry B explique comment sa façon d’écrire, de retravailler ses textes est lié à la psychanalyse, à son appartenance à l’humanité dans ce qu’elle a de plus originelle. Et je viens de comprendre, enfin, en partie pourquoi, cet auteur me parle tant. A la fois ce courage sans cesse renouvelé du travail sur le texte et cette volonté de comprendre, de partir à la recherche de sa Vérité essentielle. Il livre également des bribes, comme il a pu le faire, au travers de ses journaux, sur son enfance sur sa vie ; ainsi, il relate l’importance d’un homme –Jean Amrouche - qui a beaucoup compté pour lui, en lui apportant une ECOUTE véritable.
Lorsqu’il évoque dans le premier chapitre intitulé « La circonstance éclatante », il parle de chant, je ne peux m’empêcher de penser à l’importance du chant dans deux livres importants pour moi : Œdipe et Antigone.

Citation :
« J’ai donc commencé vers 1948, 1949, au cours de mes années de ténèbres, à écrire des vers. Ces vers me résistaient, ils refusaient de s’assembler en texte. Ils brillaient quelques instants d’un éclat furtif mais repoussaient l’articulation du poème et l’expression d’un sens. Si je m’obstinais, ils prenaient corps parfois, mais comme des poèmes brisés, déchirés avant de naître par une écrasante ou mutilante machine intérieure. Ces vers inaboutis s’orientaient pourtant, comme l’a fait la poésie qui a suivi, vers un chant. Quel chant ? Celui que je n’avais pas entendu lorsque la lumière, après avoir dépassé Olivier, était venue éclairer mon arme et m’appeler à l’existence. Ce chant devait exister puisque j’éprouvais le désir de m’avancer en moi-même ainsi que le soleil l’avait fait et de répondre, de retentir à ce mouvement selon les sobres, les discrètes et puissantes harmoniques que je découvrais dans la langue.

Il y a eu alors de longs efforts, un exercice continu de la patience et de l’écoute et quelques poèmes, libérés par le silence et la parole de l’analyste, ont fini par naître. Il m’est apparu peu à peu qu’ils tiraient leur origine du souvenir de la scène dominante. Il s’agissait bien, il s’agit toujours de lutter contre une certaine inanité de la vie que l’aîné ne semblait pas connaître. On avait beau tourner vers lui sa petite figure, on voyait qu’il était entier, de plain-pied dans l’existence alors qu’on n’y était qu’à peine. Que l’on savait de naissance et d’une perte irréparable que l’on n’était qu’une partie séparée, blessée, d’un tout immense et inconnaissable. On avait voulu écrire, on écrivait pour découvrir l’admirable secret que ce tout ne pouvait manquer de contenir mais en somme on aurait préféré être un entier comme le frère.

Je n’ai écrit que pour ce secret et naturellement je ne l’ai pas découvert. J’en découvre parfois quelques signes dans mes œuvres, j’en devine la rumeur mais seulement comme on peut, sur la rive, par un jour de brouillard, entendre sans la voir la présence de l’océan. »
(p20-21)

Et en relisant cet extrait, je retrouve le procédé utilisé dans L'Enfant bleu lorsqu'il donne à la parole d'Orion, cette particularité à la fois naïve et poétique avec le ON.

Le lecteur comprend ainsi l'urgence de Bauchau à écrire un premier jet, puis utiliser cette matière pour la ciseler au plus près de son être profond. Comme toujours, de belles réflexions sur l'écriture, Henry Bauchau se livre et à chaque fois, j'ai le même sentiment : me retrouver auprès de quelqu'un qui me parle, que je connais, qui me connaît. Bizarre peut-être mais tellement reposant.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptyVen 18 Jan 2013 - 14:53

Esperluette a écrit:
coline a écrit:
Tiens!...Cet ouvrage manque à ma collection...Sympa de me le faire découvrir! content

Héhé Coline, je n'arrive pas à la croire : je te fais découvrir un Bauchau. Je suis fière de moi là. joie

Bien trève de plaisanterie. Je lis et je commente en même temps, je ne sais pas ce qui m'arrive! La neige peut-être. sourire

Je lis donc L'Ecriture à l'écoute.
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[...] Comme toujours, de belles réflexions sur l'écriture, Henry Bauchau se livre et à chaque fois, j'ai le même sentiment : me retrouver auprès de quelqu'un qui me parle, que je connais, qui me connaît. Bizarre peut-être mais tellement reposant.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptyVen 18 Jan 2013 - 19:10

coline a écrit:
Esperluette a écrit:

[...] Comme toujours, de belles réflexions sur l'écriture, Henry Bauchau se livre et à chaque fois, j'ai le même sentiment : me retrouver auprès de quelqu'un qui me parle, que je connais, qui me connaît. Bizarre peut-être mais tellement reposant.
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cheers
Je suis contente que l'on se retrouve enfin autour de cet auteur. Je n'ai pas vérifié si tu avais déjà parlé de ce livre Embarassed mais je vais poursuivre, oui! En essayant d'être au plus proche de mon ressenti.
En lisant les différents articles (je n'en suis qu'à la moitié du livre), j'avais la sensation étrange et familière de me retrouver dans l'univers des oeuvres déjà lues mais avec un éclairage différent, c'est extraordinaire comme sensation.
Ses paroles sonnent tellement justes parfois que je me dis "Oui, l'écriture, c'est exactement ça!" Mais que se cache-t-il derrière ce "ça"? Mystère que je vais tenter d'élucider grâce à Bauchau.

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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptySam 16 Fév 2013 - 18:25

- Chemin sous la neige, vol. 2. - Gallimard
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptyDim 17 Fév 2013 - 16:34

En tout cas, plus je lis les classiques, comme Eschyle en ce moment, plus je suis bluffée par la façon dont Bauchau a capté l'essence dramatique et humaine de l'histoire de Thèbes, de Laïos et de ses fils.
J'ai fini "Les 7 contre Thèbes", anéantissement fratricide entre les 2 fils d'Oedipe, qui réalise l'imprécation paternelle. C'est puissant.
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MessageSujet: Re: Henry Bauchau [Belgique]   Henry Bauchau [Belgique] - Page 24 EmptySam 2 Nov 2013 - 18:56

L'ENFANT BLEU

L'histoire de la thérapie d'un enfant, Orion, manifestant son mal de vivre par de fréquentes crises de violence et Véronique Vasco, la narratrice, sa "psycho-prof". Orion explique ces crises qu'il ne maîtrise pas par la méchanceté d'un "Démon de Paris et banlieue" qui le "rayonnise" jusqu'à éclatement de la crise. le lecteur suit la thérapie durant près de douze ans, qui s'améliore dès que Véronique voit en lui un artiste et le pousse vers cette voie.

D'abord ce qui m'a laissé perplexe : Le parallèle que Véronique effectue régulièrement, dans la première partie du livre essentiellement, entre le mal qui ronge Orion et sa propre vie. Elle-même se considère comme une handicapée de la vie (à lire pour savoir pourquoi) et considère qu'elle et son patient font partie de ce qu'elle appelle "le peuple du désastre".
Déjà, mais c'est purement d'ordre personnel, que j'ai du mal à croire en la psychanalyse, ces parallèles incessants, ces fulgurances d'Orion révélant à la narratrice ses propres faiblesses, comme si Orion, comme un miroir, la révélait à elle-même, ce trop plein d'émotion, très secondaire il est vrai, je n'y ai vraiment pas cru.

Mais au-delà de ce petit bémol, il y a tout le reste.
Le style d'abord, très simple, l'utilisation du dialogue quasi permanent avec parfois de longs monologues d'Orion, notamment lors des "Dictées d'angoisse", permettant de le découvrir peu à peu. Peu d'utilisation de réflexions personnelles - sauf sur ce parallèle mentionné ci-dessus - de la part de la narratrice, mais des découvertes souvent initiées par d'autres : Orion lui-même ou les réflexions de Vasco, son mari, sur les oeuvres d'Orion.
Seules les actions et réactions sont décrites, mais de telle manière qu'on comprend bien plus que l'action elle-même (je ne sais pas si j'arrive à me faire comprendre, là...dentsblanches ).

Mais surtout, il y a le personnage d'Orion et son univers d'une richesse incroyable : son Démon de Paris et banlieue, ses trois cents chevaux blancs de Paris piétinant le démon la nuit, les Iles Paradis, etc... Mais surtout l'Enfant bleu de l'Hôpital Broussais. Avant sa rencontre avec la narratrice, et encore un peu durant le début de la thérapie (certainement quelques années) Orion personnifie presque toutes ses émotions et ça lui donne matière à créer. Par le dessin, la peinture puis la sculpture, il pourra exorciser son Démon et tout ce qui entraîne ses crises. Même s'il sait qu'il est un "pas normal" (c'est son propre vocabulaire le concernant, je crois), il parvient à sublimer ses problèmes psychiques et devient un véritable artiste.
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