Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs

Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable Gamer ERAZER DEPUTY P60 – 15,6” FHD 144Hz – i7-12è ...
999.99 € 1399.99 €
Voir le deal

 

 Albert Sanchez Pinol [Espagne]

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
eXPie
Abeille bibliophile
eXPie


Messages : 15620
Inscription le : 22/11/2007
Localisation : Paris

Albert Sanchez Pinol [Espagne] Empty
MessageSujet: Albert Sanchez Pinol [Espagne]   Albert Sanchez Pinol [Espagne] EmptyJeu 27 Mar 2008 - 23:28

Albert Sanchez Pinol [Espagne] Pinol_10

Albert Sanchez Pinol
Né à Barcelone en 1965, il est anthropologue de formation.

La Peau Froide, roman traduit du catalan par Marianne Million.

Tout d'abord, exercice pratique.
Voici deux couvertures du même roman, la version française, et la version anglaise.
Laquelle achèteriez-vous ?
Albert Sanchez Pinol [Espagne] Peau_f10 Albert Sanchez Pinol [Espagne] Peau_f11


Les deux couvertures n'évoquent pas la même tonalité de texte. Mystérieux et poético-froid, ou Mystérieux style meurtres en série ?

Allez, les histoires de couverture, c'est Fini (ha ha), passons au bouquin (on est quand même là pour ça).

Citation :
"En de certaines occasions, on négocie son avenir avec le passé. On s'assied sur un rocher à l'écart et on s'efforce d'établir un pacte entre ce qui fut, de lourds échecs, et ce qui reste encore à venir, authentique obscurité. En ce sens je pensais que l'addition de temps, de réflexion et d'éloignement ferait des miracles. C'était la seule raison de ma présence sur l'île." (page 23).

Et voilà notre héros, un Irlandais déçu par les querelles de personnes, les intérêts particuliers qui ruinent la révolution irlandaise, qui débarque sur un îlot perdu pour effectuer un travail de relevés géographiques, et d'expériences diverses.
Il doit rester un an sur cette île "internationale", perdue quelque part loin dans l'Atlantique Sud.
Toute petite île. Sur la carte "elle était si petite que les limites de la latitude et de la longitude la dissimulaient sous l'intersection de l'encre" (page 39).

"Je restai un long moment encore sur la plage. […] Le sable avait un aspect de cendre d'encens, gris et compressé. De petits trous ronds découvraient des cachettes de crustacées. Broyées par les récifs, les vagues arrivaient à demi mortes ; une fine pellicule d'écume blanche désignait la limite entre la mer et la terre. Le ressac avait planté sur la côte des dizaines de troncs nets et polis.[…] Les marées les avaient travaillées avec une rigueur d'artiste, et on pouvait y admirer des sculptures d'une rare beauté labyrinthique." (page 22).

Et voilà, le bateau qui l'a amené est reparti, le laissant sur son île, avec pour seule compagnie un gars étrange, pas bavard, qui habite le phare. Mais où diable est passé le prédécesseur de notre héros... s'est-il volatilisé ? A-t-il eu un accident ? Hum hum, que ceci est mystérieux !

Mais la nuit tombe, et notre héros regagne la maison laissée dans un triste état par son prédécesseur. Mais que se passe-t-il/qu'est-ce qui se passe, le phare balaye de son œil lumineux des tranches d'obscurité bien basses… et des êtres étranges tentent d'entrer dans la maison, des bras tout froid, beurk !
Il faut se protéger, et hop, notre héros sort son flingue, les cartouches gentiment laissées par le capitaine du bateau. Et même, pour se protéger, notre héros brûle des livres : Marx, Aristote, Rilke, Stevenson, Laforgue, Saint-Simon... (le feu, ça fait peur aux méchantes bêtes, c'est bien connu).
Citation :
"Je souris pour la première fois depuis le début du drame, parce que, tandis que je constituais les piles, tandis que je les arrosais de pétrole et pratiquais une rigole pour les relier au futur bûcher, tandis que j'effectuais ces opérations, je découvris qu'une seule vie, en l'occurrence la mienne, avait davantage de valeur que les œuvres de tous les génies, philosophes et lettrés de l"humanité entière." (page 53).
Diantre, ce que ça se veut profond. Il oublie juste que ces livres ne sont pas en exemplaire unique, alors que lui, oui. Ca peut faire la différence. Il sait bien qu'il pourra se replonger avec délectation dans Marx une fois revenu dans la Civilisation.

Alors, ensuite, ce n'est pas aussi banal qu'un bon gros film style The Descent, c'est quand même un peu mieux (je n'ai vu The Descent qu'à la téloche, pas au cinoche, ça peut jouer).
Mais ça ne casse pas des briques. Pour qu'on comprenne bien qu'il s'agit ici de Littérature, l'occupant du phare, un Allemand, s'exprime parfois avec un imparfait du subjonctif risible, totalement hors de propos.

Le livre n'est pas nul, l'histoire est juste limite banale, enrobée avec de la pseudo philosophie pas bien profonde, des considérations diverses sur la vie qui n'est pas toujours ce qu'on croit, pas toujours ce qu'on anticipe, etc. Bref, la vie, quoi.

Mais les méchants qui attaquent notre héros pour le boulotter sont-ils vraiment si méchants ? N'est-ce pas un malentendu culturel ? (sans déc[censuré]… on se croirait dans Mars Attacks, il ne faut vraiment pas avoir le sens du ridicule). Ah la la…

Ce roman est pas mal écrit (ou pas mal traduit), comparé à des centaines de livres de fantastique/SF largement plus intéressants, tant dans le domaine de l'histoire que des idées.

Vous n'avez jamais lu de SF de votre vie ? Vous croyez ne pas aimer le fantastique ?
Alors, ce livre est fait pour vous. C'est du fantastique tiède, inoffensif, écrit par un écrivain astucieux qui a bien calculé son coup.
Il a eu raison : "véritable événement éditorial (dixit la quatrième de couv' - mais faut-il la croire ? je suis parano, sans doute), La Peau froide a reçu le prix Ojo Critico de Narrativa 2003 et a été traduit dans une vingtaine de langues."
Eh bé.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.plathey.net
Invité
Invité




Albert Sanchez Pinol [Espagne] Empty
MessageSujet: Re: Albert Sanchez Pinol [Espagne]   Albert Sanchez Pinol [Espagne] EmptyJeu 27 Mar 2008 - 23:32

Citation :
Voici deux couvertures du même roman, la version française, et la version anglaise. Laquelle achèteriez-vous ?
La première, sans hésitation !

La couverture donnait envie de le lire, ton commentaire nettement moins innocent
Revenir en haut Aller en bas
Anne
Envolée postale



Messages : 139
Inscription le : 04/01/2008
Age : 41

Albert Sanchez Pinol [Espagne] Empty
MessageSujet: Re: Albert Sanchez Pinol [Espagne]   Albert Sanchez Pinol [Espagne] EmptyVen 28 Mar 2008 - 15:46

Moi j'aurai sans hésité choisi la deuxième couverture, celle où l'on voit le phare. D'ailleurs en général je préfère les couvertures photos aux couvertures illustrées.
Revenir en haut Aller en bas
http://annepotter.forums-actifs.com
kenavo
Zen Littéraire
kenavo


Messages : 63288
Inscription le : 08/11/2007

Albert Sanchez Pinol [Espagne] Empty
MessageSujet: Re: Albert Sanchez Pinol [Espagne]   Albert Sanchez Pinol [Espagne] EmptyVen 28 Mar 2008 - 16:29

Je reviendrais sur ce fil quand j'aurais lu ce livre (si je vais le lire - je n'aime pas trop le fantastique Very Happy ) qui est miraculeusement arrivé dans mal PAL (j'ai des soupçons concernant ma santé mentale Very Happy )
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Albert Sanchez Pinol [Espagne] Empty
MessageSujet: Re: Albert Sanchez Pinol [Espagne]   Albert Sanchez Pinol [Espagne] EmptyDim 10 Aoû 2008 - 19:08

Citation :
Quatrième de couverture

Sur un îlot perdu de l'Atlantique sud, deux hommes barricadés dans un phare repoussent les assauts de créatures à la peau froide. Ils sont frères par la seule force de la mitraille, tant l'extravagante culture humaniste de l'un le dispute au pragmatisme obtus de l'autre. Mais une sirène aux yeux d'opale ébranle leur solidarité belliqueuse.

Comme les grands romanciers du XIXe siècle dont il est nourri - Conrad, Lovecraft ou Stevenson -, l'auteur de La Peau froide mêle aventure, suspense et fantastique. Et, dans la droite lignée de ses prédécesseurs, c'est l'étude des contradictions et des paradoxes du comportement humain qui fonde ce roman, véritable jeu de miroir aux espaces métaphoriques.

Les protagonistes pensent être au " cœur des ténèbres " quand les ténèbres sont dans leur cœur. Civilisation contre barbarie, raison contre passion, lumière contre obscurité : autant de pôles magnétiques qui s'attirent et se repoussent dans une histoire parfaitement cyclique, car l'homme toujours obéit aux mêmes craintes, aux mêmes désirs ataviques. Et depuis la nuit des temps, c'est, à la vérité, la peur de l'autre - plutôt que l'autre - qui constitue la plus dangereuse des menaces, le plus monstrueux des ennemis.

Que de belles phrases ! J’en suis toute émue, vrai de vrai, moi je dis chapeau bas à l’éditeur, en voilà un qui en a de l’imagination : « Les protagonistes pensent être au " cœur des ténèbres " quand les ténèbres sont dans leur cœur »… oh ouiiiii, que c’est bien dit ça !

Euh en fait non, franchement non, je ne sais vraiment pas de quoi il parle cet éditeur, à croire que nous n’avons pas vraiment lu le même bouquin, et pourtant, je l’ai bien aimé moi ce roman, mais je ne m’y retrouve pas du tout du tout avec ce qu’il en dit, comme quoi, méfions-nous des quatrièmes de couverture !

En lieu et place de Conrad, Lovecraft ou Stevenson, j’ai trouvé que la référence la plus adéquate était avant tout Je suis une légende de Richard Matheson, mais bon, cela le fait moins comme référence, c’est sûr.

Au lieu donc de trifouiller le bouquin pour y plaquer de la philosophie à deux balles, je préfère le présenter comme un bon roman d’aventure fantastique qui vous prend aux tripes avec l’envie de poursuivre au plus vite pour savoir ce qui va bien pouvoir se passer, vous savez, lorsque vous vous surprenez à tourner fébrilement la page en vous posant des questions très utiles du style : comment va-t-il s’en sortir une nuit de plus, que va-t-il se passer, qui sont ces monstres, , qui est cette aneris dès plus étranges etc

Bref, une lecture très prenante, angoissante, cauchemardesque et claustrophobe (évidement, se retrouver barricader dans un phare sur une île minuscule entouré de monstruosités, ça n’aide pas vraiment à profiter de la vue sur le grand large), je vous mets d’ailleurs au défi de passer à une autre lecture tant que vous n’avez pas lu le mot fin.

Bon maintenant, si vous tenez vraiment à philosopher un peu, nous pouvons bien discuter sur « mais qui sont ces autres », « pourquoi combattre alors que nous venons à peine de faire connaissance », « pourquoi avons-nous peur de l’autre », « mais quelle violence et instinct de survie avons-nous en nous », « l’union fait la force » et blablabla

Mais franchement dit, essayer d'y mettre autant de métaphores philosophiques me semble bien pompeux, vaniteux si pas exagéré, mais peut-être que je n'ai pas tout bien compris, allez savoir scratch
Revenir en haut Aller en bas
Marie
Zen littéraire
Marie


Messages : 9564
Inscription le : 26/02/2007
Localisation : Moorea

Albert Sanchez Pinol [Espagne] Empty
MessageSujet: Re: Albert Sanchez Pinol [Espagne]   Albert Sanchez Pinol [Espagne] EmptyDim 20 Sep 2009 - 5:33

Albert Sanchez Pinol [Espagne] Pandor10


Pandore au Congo
Albert Sánchez Piñol
traduit du catalan par Marianne Millon
Actes Sud

Très jolie illustration de couverture Passion Flowers and Hummings Birds de Martin Johnson Heade

Présentation de l'éditeur:

Citation :
Présentation de l'éditeur
1914. L'Empire britannique est à son zénith et Londres s'apprête à subir les foudres du Kaiser. Thommy Thomson œuvre dans l'ombre pour un plumitif mégalomane quand un avocat lui propose un marché insolite : écrire l'histoire de son client, Marcus Garvey, un gitan accusé d'avoir assassiné au Congo les fils du duc qu'il servait. Publié avant le procès, le récit concourt par son immense succès à sauver de la potence celui que tout accuse. Il met au jour le détail de l'expédition enragée de deux aristocrates qui s'enfoncent dans la jungle congolaise jusqu'aux confins du monde, aiguillonnés par la fièvre de l'or. Avec Marcus, ils vont mener la première guerre verticale de l'histoire contre une armée insolite surgie des entrailles de la terre. Par convoitise pour une de ces créatures, les hommes ouvrent la boîte de Pandore et les intenses tropiques débrident ceux qui ne savent plus tenir leur rang. Les sang-bleu se révèlent de fieffées canailles et un pauvre domestique s'érige en sauveur de l'humanité.
Dans cette aventure qui semblait établir le triomphe de la justice des hommes, tout n'est que chimère ; seule la fiction y gagne des lettres de noblesse.

Albert Sanchez PIÑOL est anthropologue de formation,ça se sent, ce qui l'intéresse est le contact avec les autres, et des autres, il y en a beaucoup dans ce roman. Il y a même une tortue sans carapace très amusante. Et des Tectons, beaucoup de Tectons..
A la fois un roman d'aventure, avec une part fantastique qui passe très bien, et une réflexion sur l'écriture, la justice, le racisme, et beaucoup d'autres choses.
Bien construit, on ne s'ennuie pas une minute, et difficile à lâcher!
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Albert Sanchez Pinol [Espagne] Empty
MessageSujet: Re: Albert Sanchez Pinol [Espagne]   Albert Sanchez Pinol [Espagne] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Albert Sanchez Pinol [Espagne]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Albert Espinosa [Espagne]
» Albert Londres
» Albert Cohen [Suisse]
» Albert Caraco
» Albert Dupontel

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Parfum de livres… parfum d’ailleurs :: Le cœur du forum : Commentons nos lectures en toute liberté… :: Littérature de l'Espagne et du Portugal (par auteur ou fils spécifiques)-
Sauter vers: