Claude Ponti

je l'ai acheté depuis la semaine dernière...je n'ai pas pu résister

Un de mes Ponti préférés: "L'arbre sans fin"

La symbolique est très forte.
J'aime bien le "Père et répète sont dans un bateau, Pète tombe à l'eau, qui reste-t-il?..Pète et Répète sont dans...." du "Château d'Anne Hiversere"

Oui, Nathria, la symbolique est très forte dans l'arbre sans fin. C'est un des livres les plus "aboutis" à mes yeux qui abordent la disparition dun être cher, la fin de la vie et le ressenti de l'enfant face à ce drame.

AArrrghhhh !!!!! Il y a un fil sur Ponti !!!!
C'est mon dieu sur terre.
Après avoir exprimé ma joie d'avoir trouvé ce fil, je vais le remonter pour voir tout ce que vous en avez dit !!!

pagesapages a écrit:

AArrrghhhh !!!!! Il y a un fil sur Ponti !!!!

tu vois Steven.. il y a encore de l'espoir pour ton auteur....

pagesàpages - faut vite faire 80 messges pour devenir votante

Il faut que je vous explique quelque chose. Un truc bizarre se passe entre Ponti et moi.
C'est quand je lis le Tournemire.
Je l'ai lu 241427754258 fois à ma fille et maintenant c'est à mon petit dernier que je le lis.
Eh ben, la dernière phrase "De temps en temps, et seulement quand ils en ont envie, Azilise sème des fleurs et Mose devient léger", cette phrase là, je peux l'écrire en restant à peu près normale (si, si), mais la dire à voix haute... à chaque fois j'ai une boule dans ma gorge et ma voix se serre, et j'ai presque envie de sangloter. Je ne sais pas expliquer pourquoi.
C'est donc pour cette raison, juste un constat d'émotion grande, que Ponti est, par conséquent, mon dieu sur terre.
Ah la la...

pagesàpages - faut vite faire 80 messges pour devenir votante diablotin

Kenavo, qu'est-ce que ça veut dire donc ? Et tu diablotines en prime ???
Et pourquoi Steven était-il désespéré ?
Je dois mener l'enquête.
Et discrètement.
Je vais peut-être oeuvrer sous un déguisement.
(Non, mais, pagesapages !!! C'est pas bientôt fini ces enfantillages ???)

pagesapages a écrit:

Kenavo, qu'est-ce que ça veut dire donc ? Et tu diablotines en prime ???
Et pourquoi Steven était-il désespéré ?

les auteurs qui se trouvent sur notre portail y arrivent après nominations et votes - Steven a depuis quelques mois déjà nominé Claude Ponti - sans qu'il soit arrivé au portail ..
Le moment qu'un membre a 80 messages sur Parfum, il devient votant - donc, à ce moment tu pourrais voter pour Claude Ponti

Mais s'il ne vas pas arriver ce mois au portail.. ce sera pour le mois prochain.. Steven est persévérant

pagesapages a écrit:

Et tu diablotines en prime ???

Hou, je suis d'accord pour mettre Ponti au Portail !!!
D'ailleurs, on devrait faire un trône à Claude Ponti et lui apporter tous les jours un plateau rempli de fruits frais.
Steven, ne t'inquiètes pas, le jour de notre triomphe va arriver !

quelle vigueur Pages !

pagesapages a écrit:

Hou, je suis d'accord pour mettre Ponti au Portail !!!D'ailleurs, on devrait faire un trône à Claude Ponti et lui apporter tous les jours un plateau rempli de fruits frais.
Steven, ne t'inquiètes pas, le jour de notre triomphe va arriver !

Il est en très bonne position pour y être .
Justement, je cherche quel titre lire de lui dans la section adulte.
Steven, des suggestions pour moi.
Je viens d'aller voir sur le site de la biblio. et il y a celui-çi qui
m'intéresse fortement.

Citation :

le titre en question : Paris
De mars 1990 à juin 1991, Claude Ponti s’est promené dans Paris. Il rapportait de ses promenades des dessins et des textes qui paraissaient chaque semaine dans "L’Express-Paris". Ce livre, qui contient l’ensemble des planches parues, propose un voyage en forme de rêverie du Palais Royal au parc Montsouris en passant par le canal Saint-Martin, à travers des sites célèbres ou méconnus. Tout à fait pour moi

Bulle : j'ai adoré Les pieds bleus.
J'ai été frappée par la rudesse qui s'en dégage. Même si ce n'est pas autobiographique, je ne suis pas sûre que Claude Ponti ait eu une enfance très douillette... Je suis même sûre du contraire.

pagesapages a écrit:

Bulle : j'ai adoré Les pieds bleus.
J'ai été frappée par la rudesse qui s'en dégage. Même si ce n'est pas autobiographique, je ne suis pas sûre que Claude Ponti ait eu une enfance très douillette... Je suis même sûre du contraire.

Je le lirai plus tard, je donne priorité à Paris J'aime trop Paris pour passer à côté .

Citation :

Justement, je cherche quel titre lire de lui dans la section adulte.

Les albums de Claude Ponti peuvent être lu à différent niveau. Une lecture très fine de certains albums peut montrer qu'ils sont autant destinés aux adultes qu'aux enfants. Je pense à L'arbre sans fin, à Ma vallée, à Broutille, (mon gros coup de coeur !), à Zénobie, à Paris, à bien d'autres aussi !

Dans la catégorie roman, je rejoins pagesapages sur Les pieds bleus ; et je rajoute Le monde, et inversement qui est vraiment un superbe roman en plein surréalisme.
Je n'ai jamais lu Est-ce qu'hier n'est pas fini ?, je l'ai régulièrement en ligne de mire.... Si il arrive au portail, je le lis !

Le monde, et inversement

Citation :

Dans l'immeuble d'Edgar se côtoient d'inquiétants personnages. Sous l'œil maléfique de Mile Clapeau, un écrivain libidineux dialogue avec son double flagorneur,
une femme débordante de tendresse élève une peluche géante, un homme convaincu d'être un arbre regarde ses pieds bourgeonner, deux fillettes manipulent les pensées des autres. Tous semblent prisonniers de leurs fantasmes les plus généreux ou les moins avouables. Lorsque Edgar fait une chute dans l'escalator du métro Saint-Paul, personne ne s'en inquiète. Pourtant cette chute l'entraîne dans un étrange voyage, où le possible et l'impossible forment un tout avec une évidence déconcertante. Car le monde n'est compréhensible
qu'en s'affranchissant de la réalité, et inversement.

Le début :

Citation :

«Le jour où Edgar mourut, personne ne s'en aperçut. Seule Mlle Clapeau le vit s'effondrer à la sortie de la station de métro Saint-Paul. Comme il ressuscita aussitôt, elle ne se rendit compte de rien. Edgar se redressa, et s'appuya contre le mur de carrelage blanc. Bien que souffrant fortement de la tête et du genou, il se sentait aérien. Une certaine lourdeur l'avait quitté au moment où il s'était relevé. Il se demanda à qui appartenait le dossier éparpillé autour de lui, quelques feuillets montaient, emportés par les marches de l'escalier mécanique, avec trois poireaux et des pommes de terre. N'aimant pas les poireaux, il conclut que le dossier n'était pas à lui. C'était lumineux, aussi lumineux qu'il était soudain léger.

Mlle Clapeau lut un de ces feuillets. Un formulaire d'inscription à l'Agence nationale pour l'emploi. Edgar était donc bien au chômage. Elle le regarda disparaître, à contre-courant, dans le couloir souterrain. À ses pieds, les pommes de terre roulaient contre le peigne de l'escalier roulant. Mlle Clapeau les poussa de sa canne jusqu'au bord du trottoir. Face au magasin de vêtements ridicules et importables qui remplaçait, après trois autres boutiques, la boulangerie où elle avait acheté son pain pendant cinquante ans. Jamais elle n'y entrerait. Jamais elle ne laisserait se substituer, aux visages qu'elle avait toujours connus, les visages arrogants, âpres au gain, insolents pour tout dire, de ces jeunes.

Jeune, elle l'avait été. De son temps, on grandissait, on obéissait, on respectait. On était bien élevé. Elle s'arrêta pour se reposer et regarder si quelqu'un ramassait les pommes de terre. Personne n'y songeait. Personne n'avait assez faim. C'était ça la Gauche. Des mendiants partout, qui réclamaient des salaires de nababs et ne voulaient rien faire.

Hortense et Hyacinthe, les deux pestes du troisième, passèrent près des pommes de terre sans les voir. C'eût été trop espérer. Ces pestes étaient des enfants, des jeunes de jeunes en quelque sorte, le pire du pire. Voir ça en temps de paix ! Puisque malgré tout, on est en temps de paix. En tout cas ici. Aujourd'hui, tout le monde a oublié ce que c'est. Avant guerre, après guerre. Ils ne savent pas. Vous dites avant guerre, ils vous répondent : laquelle ? Des générations de cervelles d'oiseaux. Des évaporés...»