Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Nina Bouraoui

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Queenie
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Queenie


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MessageSujet: Poing Mort   Nina Bouraoui - Page 2 EmptyVen 20 Juin 2008 - 10:13

Poing Mort

Petits extraits pour vous donner un aperçu :

Citation :
« Témoin privilégié de la mise en terre, je parcours les lits de mes protégés d'un œil averti, reconnaissant au passage quelques visages, quelques regards, des visages d'os et de poussière dont le sourire reste intact dans les petits cadres d'argent scellés à même la dalle. Ils posent sous le verre puis se décomposent sous la pierre. »

Citation :
« J'arrachais les peaux, les croûtes et les boutons, je piquais d'un coup d'aiguille à tricoter le ventre des chattes et assistais à la noyade des
indésirables ; je tordais le cou des poules et des coquelets, je cirais le parquet pour qu'on tombe, dévissais les tringles à rideaux et tirais la chaise de mon voisin ; je partais à la cueillette des fruits vénéneux, concoctais des
bouillons néfastes et je dissimulais sous les oreillers des paquets de mouches écrasées. La mort s'amusait entre mes doigts. Elle fut mon premier hochet. Je la secouais pour faire du bruit, la balançant tantôt derrière mon épaule, la nichant ensuite dans le creux de ma gorge irritée par les maladies de l'enfance. Je transformais malicieusement une égratignure en gangrène incurable, une coqueluche en œdème ravageur, un reniflement en angine de poitrine. Je refusais de me soigner. La mort me prendrait en plein été ! Elle
racornissait ma jeunesse, me déshabillait en pleine assemblée, elle ralentissait ma course en m'envoyant, par petites piqûres, l'image obsédante d'un corps sous terre. Les enfants avaient peur de moi. Les parents se plaignaient à ma mère. Et je continuais à raconter. Il fallait qu'ils sachent ! Nous étions des paquets de sang plus ou moins grands, un jeu d'os s'était mis en branle pour nous faire avancer vers l'abysse du dernier jour. »
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Nitya
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MessageSujet: Re: Nina Bouraoui   Nina Bouraoui - Page 2 EmptyVen 20 Juin 2008 - 11:10

Queenie a écrit:
Nitya a écrit:
Tu devrais quand même te laisser tenter par Mes mauvaises pensées miammiam

ben il me tente pas du tout le truc de la psychanalyse... franchement. déjà que Garçon Manqué je trouvais que c'était un peu trop : je m'étale sur ma petite vie et mes petites peurs. si ça n'avait pas été bien écrit, j'aurais lâché.



Mes mauvaises pensées c'est bien plus que de la psychanalyse....ça fait cinq fois que je le relis, et je peux t'assurer que ce truc de psy c'est juste un "prétexte"....après avoir lu les dix romans de Nina Bouraoui, je pense qu'il faut voir MMP comme un "roman somme", qui était nécessaire pour elle. Et comme dis, ce qui m'intéresse surtout, c'est son écriture, le roman au point de vue littéraire et non médical study Mais néanmoins je comprends ce que tu veux dire et c'est vrai que Poing mort se lit mieux, dans le sens où l'écriture est sublime et la poétique de la mort est géniale.
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Marko
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Marko


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MessageSujet: Re: Nina Bouraoui   Nina Bouraoui - Page 2 EmptyDim 14 Fév 2010 - 18:33

Je viens de lire d'une traite Le Bal des Murènes qu'une amie m'a remis d'autorité entre les mains. Impressionnant! Je ferai un post dès que j'en aurai l'énergie Nina Bouraoui - Page 2 Icon_biggrin
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Marko
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MessageSujet: Re: Nina Bouraoui   Nina Bouraoui - Page 2 EmptyDim 21 Fév 2010 - 20:03

Le bal des murènes
Nina Bouraoui - Page 2 Arton110

Je viens de relire le post de Queenie sur "Poing Mort" et j'aurais pu écrire la même chose sur le style tellement j'y retrouve ce que j'ai lu. A savoir un tourbillon extrêment dense de mots hallucinatoires, suffocants, souvent extrêmement violents et qui donnent presque la nausée par leur volonté de trancher au scalpel, de terrasser par l'incarnation abstraite et imagée de la cruauté qui sous-tend le récit.

On rencontre dans ce court roman (126 pages) un jeune adolescent maladif, torturé, révolté, condamné, dont on comprend relativement vite qu'il exprime à travers son corps, et projette hors de son esprit à la limite de la schizophrénie, l'horreur d'un secret familial dont il est la victime expiatoire inconsciente et bien involontaire. En psychanalyse on considère que celui ou celle qui souffre, l'anorexique, le psychotique ou le dépressif, porte le poids des non-dits transgénérationnels et est comme habité par des fantômes. Nina Bouraui s'approprie cette vision des choses (la psychanalyse semble avoir beaucoup d'importance dans son parcours) et l'adolescent devient véritablement "possédé" par l'esprit d'une femme dont on comprendra peu à peu qui elle est (ou plutôt était) et pourquoi elle cherche à hurler à travers lui. On assiste donc à 126 pages hypnotiques où la maison et les éléments qui entourent ce garçon semblent être comme contaminés par cette maladie de l'esprit qui cherche à s'incarner pour donner sens, à détruire tout sur son passage surtout. Et cet adolescent est un bloc de souffrance, de haine ambivalente envers une mère rejetante. Ce pourrait être le récit d'un délire psychotique mais peu à peu le réel refait surface, la vérité se rapproche, la révélation sera possible par l'arrivée dans cette maison d'un personnage clé... Le style s'apaise et un récit plus traditionnel voit le jour, d'autant plus terrible qu'il n'est pas certain que cette vérité retrouvée soit libératoire. Il est probablement trop tard mais la fin du livre nous laisse en suspens.

Je conseille la lecture de ce livre mais je suis convaincu que ce style asphyxiant peut vite lasser et mettre hors jeu. Il est probablement à lire comme je l'ai fait, à savoir d'une traite et pourquoi pas à voix haute comme si on énonçait soi-même une sorte d'exorcisme. Ce qu'elle fait avec les mots est quand même fascinant et bluffant. Elle est très douée mais je ne suis pas certain de renouveler plusieurs fois cette expérience si son style reste le même. Il y a du Sylvie Germain mais en plus désespéré et en beaucoup plus violent.

Le titre, "Le bal des murènes" prend tout son sens à la fin et en tombant sur cette photo, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à une allusion phallique. D'autant plus que c'est au coeur du sujet de cette histoire... Evidemment!

Nina Bouraoui - Page 2 Moreye10

Extraits:

En me donnant la vie, elle m'a promis aux charognards, tranquilles et patients, ils attendent et me gavent en secret, les crocs limés, le ventre vide, mon corps est leur repas, un amuse-gueule de peau, un festin de chairs, une ivresse de veines. Je suis une larme dans la douleur universelle, une personne à l'intérieur de la masse, un os du charnier; pendant un instant, un souffle, je serai au centre de l'action, un héros, pris dans le feu du mouvement.

[...]

Une femme se fond, se noie en moi, elle perd pied, s'enroule, s'agrippe, massive, elle investit mon espace, elle se débat, je l'entends dans mon ventre, à la source des fulgurances, des foudres et des torches, elle se bat avec l'envers, mon intériorité est sa scène; je dirige le spectacle, sa représentation. Je l'entends geindre, appeler, implorer, elle veut sa mort et je ne puis me supprimer. J'abrite un ancêtre, ses ongles sont sous ma chair, ses pieds frappent mes tempes, mon corps est sa prison, les traits de mon visage sont les barreaux de sa cellule, j'assure la transmission, la descendance, son éternité, je la prolonge malgré moi, je perpétue le drame par un simple sourire, un plissement, une ridule, un air de famille.
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MessageSujet: Re: Nina Bouraoui   Nina Bouraoui - Page 2 EmptyLun 22 Fév 2010 - 8:37

Marko a écrit:
Je conseille la lecture de ce livre mais je suis convaincu que ce style asphyxiant peut vite lasser et mettre hors jeu. Il est probablement à lire comme je l'ai fait, à savoir d'une traite et pourquoi pas à voix haute comme si on énonçait soi-même une sorte d'exorcisme. Ce qu'elle fait avec les mots est quand même fascinant et bluffant. Elle est très douée mais je ne suis pas certain de renouveler plusieurs fois cette expérience si son style reste le même. Il y a du Sylvie Germain mais en plus désespéré et en beaucoup plus violent

C'est tout à fait l'impression que j'en ai gardée Marko, lors de ma lecture des Mauvaises pensées Je me souviens de moments percutants mais hélas noyés dans un ensemble très étouffant.
J'ai fini par lâcher prise, dommage!
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MessageSujet: Re: Nina Bouraoui   Nina Bouraoui - Page 2 EmptyLun 22 Fév 2010 - 14:18

aériale a écrit:
Marko a écrit:
Je conseille la lecture de ce livre mais je suis convaincu que ce style asphyxiant peut vite lasser et mettre hors jeu. Il est probablement à lire comme je l'ai fait, à savoir d'une traite et pourquoi pas à voix haute comme si on énonçait soi-même une sorte d'exorcisme. Ce qu'elle fait avec les mots est quand même fascinant et bluffant. Elle est très douée mais je ne suis pas certain de renouveler plusieurs fois cette expérience si son style reste le même. Il y a du Sylvie Germain mais en plus désespéré et en beaucoup plus violent

C'est tout à fait l'impression que j'en ai gardée Marko, lors de ma lecture des Mauvaises pensées Je me souviens de moments percutants mais hélas noyés dans un ensemble très étouffant.
J'ai fini par lâcher prise, dommage!

ça reste un style très singulier et d'une grande complexité qui tient de la libre association psychanalytique. Comme si elle était sur un divan et qu'elle crachait tout ce qui la hante, ses pensées, ses fantasmes, ses angoisses... Le résultat est quelque chose de monstrueux mais d'inspiré. J'ai lu que Le Clézio la considérait comme l'une des plus grandes plumes françaises actuelles avec Hubert Haddad et d'autres. Pas étonnant de la part d'un écrivain qui admire Lautréamont et toutes ces écritures convulsives. Il faut la lire et Le Bal des murènes peut-être un de ses paroxysmes. J'en lirai d'autres pour voir. J'ai Avant les hommes qui m'attend.
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MessageSujet: Re: Nina Bouraoui   Nina Bouraoui - Page 2 EmptyMer 12 Jan 2011 - 18:45

Sur ce fil j'ai lu que " Le bal des Murènes " était son troisième roman de la trilogie, alors faut-il avoir lu les deux premiers pour comprendre le troisième? J'aurais du venir ici avant de l'acheter...
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MessageSujet: Re: Nina Bouraoui   Nina Bouraoui - Page 2 EmptyJeu 27 Oct 2011 - 22:22

La voyeuse interdite

Citation :
Dans les rues d'Alger, les hommes s'étreignent. Derrière leurs portes closes, les femmes s'ennuient. Séparée de la ville par un rectangle de verre, une jeune fille observe. Un mur sale, un trolley bondé, une enfant imprudente lui donnent les mots d'une nouvelle histoire. Elle invente. Elle s'invente. Elle est pubère, son père ne lui parle pas depuis deux ans. La mère prépare l'intrigue, les sœurs se taisent. L'ennui ronge la capitale. Personne n'y échappe. Pas même le soleil !
Les hommes attendent. Ils l'attendent. L'amour et l'espoir n'existent pas. Les pensées se cognent contre un espace amputé de son temps.
Cachée derrière sa fenêtre, avide de savoir, la voyeuse force sur la réalité. Un voile s'éloigne, une petite fille meurt sous les pneus d'un camion. Les trous de serrure s'élargissent, la voyeuse dérobe la vie des autres. Le rêve s'impose. La mort guette. Toutes deux se convoitent, s'invitent, se rejettent. Le sang se faufile entre les mots et les maux.

« Le corps est le pire des traitres, sans demander l’avis de l’intéressé, il livre bêtement à des yeux étrangers des indices irréfutables : âge, sexe, féconde pas féconde ? Pubère, il m »a rendue inapprochable, dans le royaume des hommes je suis la souillure, sur l’échiquier des dames, le pion en attente caché derrière une reine hautaine qui choisira seule le bon moment de se déplacer. »
« Nous, filles, étions sa douleur, nos visages, nos corps lui rappelaient sa faiblesse, notre sexe, son sexe amputé, et si elle avait toujours l’air triste c’est parce qu’elle savait l’absurdité de notre existence à part qui nous éloignait un peu plus des hommes et de nos semblables »

Elle est enfermée, n’a que pour horizon la rue, juste devant sa fenêtre. Elle est pubère depuis peu de temps, doit garder intact son trésor pour celui que son père lui aura choisi. Nous sommes à Alger, début des années 70…
Quelle plume, quelle force, quelle rage, quelle violence …..
Une langue imagée, incisive, colorée, expressive, charnelle
J’ai été saisie , emportée, par cette écriture hachée, saccadée, irrégulière, rythmée par les pensées de cette jeune fille que j’aurais voulu pouvoir empoigner fermement et la tirer de cette sordide baraque où personne ne considère personne. Le père viole la mère, la rabaisse faute d’avoir eu le mâle tant désiré, et qui vaut tout, alors que les filles ne valent rien. La mère violente la fille. Comment respecter sa fille quand on est soi-même considérée comme un tas de chair ?
Un père qui n’adresse plus la parole à dans fille depuis qu’elle est « mariable ».
L’enfermement, le rejet, le désespoir, l’implacable destin des filles….tout cela explose dans ce livre court mais lourd de révolte.
La révolte hurlée tout au long de ses pages.
La révolte étouffée
La femme engrillagée, emmurée
La femme prisonnière des siens, prisonnière de sa culture, de ses coutumes….
Et aujourd’hui ? Ouvrons les yeux…..
Par décence pour cette jeune fille qui aurait pu être moi, si j’avais eu la malchance de naître sous d’autres cieux, c’est un coup de cœur qui ne dira pas son nom.
Un livre coup de gueule qui donne envie de l’ouvrir encore plus grande quoi qu’il puisse en coûter.
« Il roulait, il rebondissait, se cognait contre les formes qu’il avait lui-même rendues inhumaines, sa tête enfouie sous une aisselle où pendait une dentelle rousse, s’inventait un corps plus désirable et moins fatigant. Plein d’envies inassouvies, il se vengeait sur le ventre de ma mère en lui administrant des coups violents et réguliers avec une arme cachée dont il était le seul détenteur. »

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MessageSujet: Re: Nina Bouraoui   Nina Bouraoui - Page 2 EmptyMer 19 Sep 2012 - 21:52

Nina Bouraoui - Page 2 97822310
Sauvage, Nina Bouraoui
Stock (11 Mai 2011)
Sélection pour le Prix Océans 2012
240 pages

4ème de couverture:
Citation :
« À la fin des années 1970, Sami, un jeune garçon, disparaît au centre de la campagne algéroise. Pour ne jamais l’oublier, Alya, son amie d’enfance, écrit chaque jour son histoire, leur histoire, réinventant le passé, fixant le présent, temps de l’attente et de l’imagination.
Il m’est difficile de savoir la personne que je suis mais il m’est facile de savoir pourquoi j’écris. C’est arrivé en 1979. Dans les nuits algériennes où mes rêves n’étaient plus des rêves d’enfant. C’est arrivé dans l’attente d’un amour qui ne reviendrait pas. C’est arrivé dans l’espoir de devenir une personne qui trouverait sa place dans le monde. C’est arrivé tous les soirs, quand je regardais le soleil tomber derrière les plaines de la Mitidja. Chaque fois je me disais qu’il emportait une part de moi-même. Tout tourne, tout s’efface et tout recommence et je ne sais pas si l’on retrouve un jour ce que l’on a perdu.
Sauvage est le récit de cette année-là.
»
Nina Bouraoui

Citation :
« Alors j’ai décidé de tout raconter pour Sami. Pour qu’il sache. Parce que c’est vrai que c’est important les mots, ça reste quand les idées s’envolent déjà. »
C’est Alya qui s’exprime tout au long de ce relativement court roman. Ce qui frappe d’emblée, c’est l’absence de chapitre, d’aération. La lourdeur qui se dégage de ce roman n’en est que davantage accentuée.
Alya grave ses idées, ses sentiments, ses peurs sans organisation ; tout est tel que cela lui vient, au jour le jour ; le passé s’emmêle avec le présent, qui lui s’emmêle avec les espoirs futurs. La confusion, s’ajoute à la lourdeur.
C’est l’écriture de Nina Bouraoui, belle, qui sauve en quelque sorte, une lecture qui finit par devenir à mi-parcours de plus en plus étouffante. Il est difficile de reprendre son souffle. Il est difficile de reprendre la lecture, tant les points de repères manquent.
Il faut attendre un certain temps pour que la mise par écrit des pensées d’Alya ne devienne évidente. C’est aussi lentement qu’elle va évoluer, apprendre à dépasser la perte, à grandir, à absorber les épreuves.
Si le temps posé par l’auteur semble cohérent, il n’en reste pas moins que pour le lecteur, cela peut à la longue le fatiguer, voir l’écraser. Le roman aurait gagné, à mon sens, en clarté et pertinence s’il avait été plus court. Il n’en aurait été que plus percutant.
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