Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs

Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache
64.99 € 129.99 €
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Tablette 11″ Xiaomi- Mi Pad 6 global version (coupon + code promo)
224.97 €
Voir le deal

 

 Magnus Mills

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Bellonzo
Sage de la littérature
Bellonzo


Messages : 1775
Inscription le : 22/07/2008
Age : 75
Localisation : Picardie

Magnus Mills Empty
MessageSujet: Magnus Mills   Magnus Mills EmptyJeu 7 Aoû 2008 - 21:53

Magnus Mills Mm11

Ancien conducteur de bus à Londres Magnus Mills est né en 54.Finaliste du Booker Prize en 98 avec son premier roman Retenir les bêtes,il obtient un grand succès public et critique en Angleterre.L'engouement se poursuit avec les deux romans suivants,Sur le départ et Trois pour voir le roi..Je ne sais si son dernier livre The scheme for full employement a été traduit.
Revenir en haut Aller en bas
http://eeguab.canalblog.com
Bellonzo
Sage de la littérature
Bellonzo


Messages : 1775
Inscription le : 22/07/2008
Age : 75
Localisation : Picardie

Magnus Mills Empty
MessageSujet: Re: Magnus Mills   Magnus Mills EmptyJeu 7 Aoû 2008 - 21:55

Pan dans le Mills

Un nouvel écrivain pour moi et c'est un régal que de le présenter,un certain Magnus Mills,anglais de son état et vaguement surréaliste d'inspiration.La maison 10/18 dont on ne dira jamais assez l'excellente collection Domaine étranger a publié trois de ses livres.Le dernier,Trois pour voir le roi,est une ahurissante fable contant les fantasmes de quelques misanthropes et de leurs maisons de fer-blanc.Irracontable,simplement à situer(grosso modo)entre Buzzati et Lewis Carroll.C'est un livre assez bref,un livre de plaine,de plat pays très surprenant.A découvrir vite fait.

Le premier roman de Magnus Mills s'appelle Retenir les bêtes.Un peu moins original mais fort savoureux il nous emmène dans le sillage deTam et Richie,deux Ecossais bougons et paresseux,contraints de clôturer des hectares de pâtures alors qu'ils ne rêvent que de soirées au pub.Un point commun entre les deux bouquins,une espèce de fascination de l'enfermement,mais rassurez-vous,beaucoup d'humour.

Je n'ai pas lu Sur le départ mais j'ai confiance.Mills a un ton et son univers est très personnel,alerte et plus bouleversant qu'il n'y paraît.
Revenir en haut Aller en bas
http://eeguab.canalblog.com
bix229
Parfum livresque
bix229


Messages : 24639
Inscription le : 24/11/2007
Localisation : Lauragais (France)

Magnus Mills Empty
MessageSujet: Re: Magnus Mills   Magnus Mills EmptyDim 22 Juin 2014 - 18:37

Je viens de trouver un article sur l' auteur.

Citation :
Les livres de Magnus Mills s’évertuent à ne pas faire ce qu’ils prétendent au premier abord. Et c’est avec grand talent que les promesses ne sont pas tenues. Le narrateur de Retenir les bêtes, un type un peu trop gentil avec tout le monde, s’engage à diriger Tam et Ritchie, les deux ouvriers poseurs de clôtures, mais il devra bien se rendre compte que l’on ne peut pas faire grand-chose contre l’énergie que déploient les deux hommes pour travailler le moins possible. Retenir les bêtes est un roman sur la fatalité de la pause. Et il faut bien dire que tuer un client par inadvertance en plantant un piquet ne donne pas franchement envie de s’y mettre. Si le premier roman de Mills s’ouvre comme une fable sociale légère, l’humour s’y fait de plus en plus féroce, et l’on découvre au fil de la lecture que l’apparente désinvolture de la narration — le pauvre contremaître peine à prendre la moindre initiative — cache une construction au cordeau, un schéma rigoureux.

Même constat pour Sur le départ, le deuxième roman de Mills traduit en français. À l’orée du livre, le narrateur vient de partir en voyage. Ce voyage à moto, il le planifiait depuis fort longtemps, et il se voyait déjà au Moyen-Orient, en Inde. Mais il a fait escale dans un petit village de la campagne anglaise. Et là, il accepte de repeindre la grille d’entrée du camping en échange du solde du loyer. Alors, c’est l’engrenage. Notre personnage qui est, une fois de plus, bien trop gentil, trop poli, qui ne sait pas dire non, se verra peu à peu entraîné à accomplir toutes sortes de tâches en cascade et deviendra l’esclave consentant d’un village farfelu et sinistre. Comme dans Retenir les bêtes, la mécanique est si fine et si bien huilée que le lecteur lui-même finit par oublier ses projets de voyage, et se retrouve prisonnier volontaire. C’est que les livres de Mills sont des chefs-d’œuvre de diversion et de manipulation jubilatoire.

On aurait dit que l’homme qui avait surgi de la maison à ma rencontre avait passé sa vie à l’abri de la lumière. Je venais équipé de pied en cap afin d’accomplir une tâche importante pour lui, et tout ce qu’il réussit à faire fut de me désigner d’un air sinistre un tas de bois à l’extrémité de la cour.

Sur le départ



3 pour voir le roi crée un univers à première vue moins réaliste, plus déroutant, mais le don de Magnus Mills pour faire surgir l’humour dans l’absurdité et dans les malentendus ne trompe pas : l’essentiel n’est pas dans le décor, si étrange soit-il. Le héros — qui, ici encore, raconte lui-même son histoire, ce qui offre plus de perspectives de doute — vit en ermite dans une maison en fer blanc, dans une sorte de désert presque abstrait, jusqu’au jour où une femme s’installe chez lui et bouleverse son quotidien. On y verra de grands travaux inutiles, des naissances de religions, des crises d’égo et beaucoup de courants d’air.

On dit que l’auteur est Écossais d’origine, qu’il est né en 1954 et qu’il a été conducteur de bus à Londres. On dit aussi que ses livres connaissent un vif succès en Angleterre, qu’ils se promènent dans les finales des prix les plus prestigieux, que la critique les encense. De ce côté de la Manche, Bernard Quiriny, sur le site chronicart.com, partage avec nous son enthousiasme pour les fictions de Magnus Mills, et cette affinité parlera d’elle-même à tous ceux qui ont un jour goûté l’un de ses Contes carnivores. À notre connaissance, seules quelques nouvelles de Quiriny ont été traduites en anglais, dans des revues américaines ; mais lorsqu’un recueil complet verra le jour — ce qui ravira les spécialistes de Thomas De Quincey —, nous souhaitons que ses lecteurs d’outre-Manche et d’outre-Atlantique ne subissent pas les mêmes affres que l’amateur francophone de Magnus Mills.

C’est que les livres de Magnus Mills offrent autant de bonheur que de tourments. Dès que vous avez mis la main sur un de ses titre, dès que vous avez tourné la première page, vous êtes happé par la suivante, et vous cessez tout commerce avec le monde jusqu’à la fin de ce truc incroyable. Ensuite, vous retournez à vos affaires, encore secoué de brèves saccades rigolardes entrecoupées d’inquiètes méditations, mais vous devez bien vous l’avouer : il vous faut impérativement dégoter un autre bouquin de ce type. Vous vérifiez : oui, deux autres titres ont été publiés chez 10/18. Alors, l’air de rien, entre deux courses plus sérieuses, vous faites un petit détour par votre librairie. Là-bas, on consulte l’ordinateur, puis, navré, on s’excuse : les livres de Magnus Mills ne sont plus disponibles. L’aventure, qui vient de démarrer, s’écrase lamentablement le front contre un mur. Vous ne comprenez pas : le livre que vous avez lu n’a pas dix ans, et il est déjà mort d’épuisement.

Heureusement, il reste les bibliothèques, les bouquineries, la grande foire de la Toile, et on finit par se saisir du corps qui sommeillait sous les couvertures (secouées par d’autres mains) et qui, croyez-le bien, se réveille en un instant, saute sur le lecteur et ne le lâche pas. En tout trois romans traduits. Trois bonnes raisons pour simuler une grippe soudaine, ne pas aller travailler, et se planquer sous la couette avec une lampe de poche. Trois livres de poche chez 10/18 officiellement épuisés mais d’une telle vigueur qu’on prendrait volontiers cet épuisement pour un trait supplémentaire d’ironie. Pour un peu, on imagine 10/18 déclarant Mills mort, par contamination d’humour noir. Et quand, sur Internet, on apprend que plusieurs de ses titres — surtout les plus récents — n’ont même pas été traduits en français, on est prêt à croire que lesdits livres n’existent pas, qu’ils relèvent d’une obscure stratégie crypto-commerciale visant à nous donner envie en nous frustrant pour de bon, en passant par une fumisterie digne des livres de Mills qu’on nous a laissé acquérir — oh, mais avec quelles difficultés ! Hélas, ça marche. Et vous vous surprenez à apprendre l’anglais, pour ne pas passer à côté de quelques-uns de vos plus beaux éclats de rire, et de vos plus obscurs tressaillements.

Il y a tant de sombres histoires de ce genre qui résonnent dans des entrepôts d’éditeurs faillis, dans des bibliothèques en flammes, dans des cabinets d’avocats ou des études de notaires. Certaines finissent bien, comme celle de ce génial roman de Vladimir Minac, le Producteur de bonheur, dont la traduction française était introuvable, et que la prochaine adaptation théâtrale par Paul Emond va ressusciter — Paul Emond qui était déjà, avec son épouse Maja Polackova, à l’origine de cette traduction. Ou celle de tous ces livres à venir de Fernando Pessoa, qui sortent peu à peu de cette fameuse malle bourrée de manuscrits inédits, et qui auraient très bien pu y rester. Ou celle encore de Max Brod ne respectant pas les dernières volontés de Franz Kafka. D’autres de ces histoires, plus nombreuses, finissent mal. Nous ne lirons jamais le roman de Lowry qui a disparu dans l’incendie de sa cabane. Si l’obscur problème de droits n’est pas résolu, le lecteur francophone aura bientôt oublié jusqu’au nom d’Italo Calvino. Peu d’éditeurs se bousculent pour remettre dans leur catalogue l’ensemble des titres traduits de Luigi Malerba, et aucun ne semble désirer en traduire d’autres. Bien sûr, quand un fouilleur de bouquineries découvrit une version russe de la mythique Légende de Novgorod et la fit traduire, il nous obligea à reconnaître que Cendrars s’abstenait parfois d’exagérer sa biographie et sa bibliographie. Inversement, combien furent-ils hier (et seront-ils demain) à chercher dans des bibliothèques les livres que Borges a inventés pour trousser une nouvelle ? Borges, dont on vient enfin de republier les deux tomes de la Pléiade au terme d’un procès navrant ?

Enfin, en attendant que 10/18 se réveille, ou qu’un autre éditeur ait du nez, ou que j’apprenne l’anglais, acquière les droits et fonde une maison d’édition tout exprès pour remettre Magnus Mills en circulation, il nous faudra affronter les épreuves de la recherche, dont on sait fort heureusement qu’elles rendent la découverte plus délicieuse encore.

Tags: Bernard Quiriny, Indications, Magnus Mills, Nicolas Marchal, Paul Emond, Traverses

http://www.indications.be/magnus


Dernière édition par animal le Dim 22 Juin 2014 - 19:09, édité 1 fois (Raison : remise en forme ?)
Revenir en haut Aller en bas
bix229
Parfum livresque
bix229


Messages : 24639
Inscription le : 24/11/2007
Localisation : Lauragais (France)

Magnus Mills Empty
MessageSujet: Re: Magnus Mills   Magnus Mills EmptyDim 22 Juin 2014 - 19:13

TROIS POUR VOIR LE ROI. - 10/18 (Inédit)

"J' habite une maison construite en fer-blanc, avec quatre murs en fer-blanc, un toit en fer-blanc,
une cheminée et une porte. Entièrement en fer-blanc.
Ma maison n' a pas de fenetre parce qu' il n' y a rien à voir. Oui, il y a bien des volets que l' on peut
utiliser pour laisser entrer la lumière si besoin est, mais ils restent généralement fermés à cause du temps.
Elle est située dans un endroit sauvage, ma maison, au fin fond de la plaine. La nuit, des heures durant, elle griince et gémit sous l' assaut du vent qui cherche une ouverture...
A  une époque, je craignais que le toit ne vienne à s' envoler, mais ce n' est jamais arrivé jusqu' à
présent et je suis maintenant certain que l' édifice est solide.
Celui qui l' a bati y a veillé.
J' ai découvert la maison vide il y a quelques années et je l' ai adoptée pour mon usage personnel.
Au premier coup d' oeil, j' ai vu qu' il y avait tout ce dont j' avais besoin."

Trois pour voir le roi, p. 7

Une maison tout en fer-blanc, ça n' existe pas. ça n' existe pas....
Eh bien, si ! Dans l' univers romanesque de Magnus Mills.
Le narrateur y vit en solitaire. Mais il aime la solitude et les tempetes de sable. Et la morne plaine.

Mais rien n' est parfait, on le sait bien, et on n' est nulle part à l' abri de rien.
Un jour une femme débarque chez lui. Elle s' y installe et y règne en maitresse absolue.
Elle n' a pas de fouet, mais elle pourrait. Et plus que virtuellement. Et en tout cas, le narrateur se le tient pour dit...

S' en suit une série d' évènements inénarrables et que donc, je ne narrerai pas.
On y croise des ex misanthropes en quete de projets grégaires. Et qui en attendant, dénichent un
leader charismatique qui règle tout, décide tout.
Histoires de pouvoir, de sectes... Histoires de fous ?
Va savoir !

On ne sait pas, mais la curiositié nous pousse à suivre ces chemins incertains et non balisés, à condition d' abandonner au passage notre raison raisonnable et rationnelle.

Parfait ! Enfin pour moi !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Magnus Mills Empty
MessageSujet: Re: Magnus Mills   Magnus Mills Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Magnus Mills
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Beginners [Mike Mills]
» Olaus Magnus [Suède]
» Magnus Florin [Suède]
» Hans Magnus Enzensberger [Allemagne]
» Biographies

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Parfum de livres… parfum d’ailleurs :: Le cœur du forum : Commentons nos lectures en toute liberté… :: Littérature de culture anglaise et (ou) gaëlique (par auteur ou fils spécifiques)-
Sauter vers: