Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Robert Silverberg

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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptyLun 26 Déc 2011 - 22:28

colimasson a écrit:
Oh que oui ça m'intéresse ! Very Happy

Tu n'as plus qu'à m'envoyer tes coordonnées en MP. Et tu pourras lire un livre dans une édition qui date d'avant ta naissance.
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptyMar 27 Déc 2011 - 21:25

Arabella a écrit:
colimasson a écrit:
Oh que oui ça m'intéresse ! Very Happy

Tu n'as plus qu'à m'envoyer tes coordonnées en MP. Et tu pourras lire un livre dans une édition qui date d'avant ta naissance.

:apeur: Brrrr, c'est effrayant !
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptyMar 27 Déc 2011 - 21:47

J'espère que tu vas apprécier, malgré l'édition.

Et si d'autres sont intéressés, il faut le signaler à Colimasson qui ferra suivre.
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptyMar 27 Déc 2011 - 21:52

Arabella a écrit:

Et si d'autres sont intéressés, il faut le signaler à Colimasson qui ferra suivre.

Ah ah, sauf si il me plaît trop ! diablotin
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptySam 4 Fév 2012 - 15:20

(attention, commentaire dangereusement illustré -me suis amusée à faire des recherches sur la télépathie... attentif )

L’oreille interne (1972)

silverberg - Robert Silverberg - Page 2 51j5ye10
(couverture de l'édition d'Arabella !)

Est-il possible d’avoir un pouvoir extraordinaire -la télépathie- et d’avoir totalement échoué en tous les domaines de l’existence ? Même si son cas n’est pas désespéré, David Selig sait qu’il ne mène pas le train de vie qu’un homme de son âge et de sa condition devrait avoir. Ce qui le dérange le plus dans cette situation, c’est le regard des autres, surtout lorsqu’il devine les pensées que ceux-ci croient lui dissimuler. Il est vrai qu’en dehors de cela, David Selig se satisfait plutôt bien de son mode de vie sans prétention. Célibataire, il a connu un nombre d’aventures suffisant pour savoir que la vie de couple n’est décidément pas ce qu’il recherche. Sans autre charge que celle de veiller à lui-même et à sa survie, il loge dans un appartement modeste mais suffisamment grand pour lui. Bien sûr, comme tout le monde, il nourrit un certain nombre de regrets et déplore peut-être de n’avoir pas eu une carrière à la hauteur des études qu’il s’est donné la peine d’effectuer, mais il s’en tire bien en jouant le nègre des étudiants en manque d’inspiration et en rédigeant à leur place leurs dissertations littéraires. La solitude est peut-être l’aspect de sa vie que David Selig regrette le plus, mais il l’accepte comme une fatalité inhérente à sa condition de télépathe. La différence isole, surtout lorsque cette différence donne le pouvoir de discerner clairement les pires immondices qui traversent l’esprit de chacun.

silverberg - Robert Silverberg - Page 2 Images16
Dès son plus jeune âge, David Selig apparaît à son entourage comme un garçon intelligent et doté d’une acuité troublante. Le petit se garde bien d’expliquer la raison d’une telle perspicacité et il cultive son pouvoir en essayant toutefois de l’utiliser à bon escient. Il sait que certains aspects de la vie psychique relèvent de l’intimité de chacun, et il se garde d’y poser son 3e œil. Mais parfois, la tentation est trop forte, et David Selig ne peut s’empêcher de céder au voyeurisme, cédant au désir d’accéder aux pensées de deux adolescents qui font l’amour ou de sa petite amie en plein trip psychédélique. La désillusion, dans ces cas extrêmes comme dans les cas les plus ordinaires, est toujours immense. Alors qu’il pensait peut-être accéder à des expériences spirituelles supérieures, David Selig prend pleinement conscience de l’absurdité de la condition humaine rongée par le vice, l’égoïsme et le peur. Hanté par cette vision des choses, David Selig traverse l’existence comme un pèlerin solitaire, avec tout le cynisme né de ses incursions télépathiques.

silverberg - Robert Silverberg - Page 2 Telepa10
Lorsque le pouvoir commence à s’estomper, alors que les pensées d’autrui se font de plus en plus opaques, David commence à paniquer. Ce qu’il avait toujours considéré comme une malédiction prend subitement une toute autre forme. Que va devenir Selig s’il perd la seule caractéristique de son être qui le différenciait des autres ? Comment pourra-t-il se définir si le pouvoir qui donnait un intérêt à son existence disparait ? Cette perte progressive sera pour Selig l’occasion de remettre en question plusieurs aspects de sa vie, notamment en ce qui concerne les rapports qui le lient à autrui. En effet, s’il ne peut plus sonder les arcanes des pensées de chaque nouvelle personne qu’il rencontre, il devra se confronter à leur individualité brute pour la découvrir au fil du temps. Un peu difficile pour quelqu’un qui n’a jamais été obligé de faire le moindre effort pour connaître autrui, mais l’ignorance s’avèrera finalement bénéfique pour l’homme blasé et désabusé qu’était devenu David Selig. Au fil des pages, la sérénité revient, même si la lutte dans l’espoir de recouvrer ses anciennes dispositions télépathiques est acharnée. Malgré bien des peines, entrecoupées de brefs espoirs, David Selig semble peu à peu devenir raisonnable. Il lui faut accepter de céder à la providence le don qu’elle lui avait confié sans raison. David craint de voir s’effacer sa personnalité mais il comprend que rien ne pourra faire disparaître l’expérience inédite qu’il aura acquise à traîner avec lui ce pouvoir extraordinaire. A présent, il lui faut simplement apprendre à vivre d’une autre manière.

silverberg - Robert Silverberg - Page 2 Tete_e10

Ce livre procure un plaisir de lecture indéniable. L’écriture est fluide et ne se limite jamais. Elle mélange allègrement considérations scientifiques, philosophiques et littéraires, s’infiltre dans la psychologie du personnage, alterne entre passé et présent avec une facilité étonnante. Le récit est érudit et fourmille de références. Oreille Interne redonne toutes ses lettres de noblesse à la SF. D’ailleurs, s’agit-il vraiment de SF ? Dans le fond, la télépathie ne sert ici que de prétexte pour mettre en scène toute la dualité de l’homme possédé : dominé par une force qui le dépasse et qu’il déteste, en même temps qu’il y tient comme à la prunelle de ses yeux, terrorisé à l’idée de la perdre alors qu’elle le dévore. Dans ce récit, on peut aimer la peinture acerbe des relations humaines dressée par Robert Silverberg, mais ce qui est préférable par-dessus tout, c’est cette histoire d’un homme qui chemine durement pour parvenir à ce débarrasser de son obsession et à se définir au-delà de cette dépendance.
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptySam 4 Fév 2012 - 15:45

Tellement de bons passages dans ce livre !
L'humour est ravageur, qui naît de ce regard que porte David sur ses semblables : il les considère comme ses inférieurs, à la limite des animaux, rongés par la stupidité, mais qu'il aime en raison de cette stupidité. Regard condescendant qui m'a rendue dingue de plaisir :

"Je ne la connais pas ; elle ressemble à toutes les autres qui vivent dans cet ensemble, et même ses émissions cérébrales sont le truc standard, anonyme, sans individualité : vagues pensées de bananes vertes et de riz, résultats de la loterie de cette semaine, programmes de la télévision de ce soir. C’est une pauvre conne, mais elle est humaine, et je l’aime."

"De temps à autre, il essayait de capter les émissions du bébé, mais il n’y avait rien d’autre que de vagues et brumeuses sensations informes. C’était bien plus intéressant de capter la pensée des chats et des chiens. […] Tout ce qu’il recevait, c’était des impressions de faim, de somnolence et de libération vaguement orgasmique quand elle mouillait ses couches. Dix jours après son arrivée environ, il décida d’essayer de la tuer télépathiquement. "


"Les mortels viennent au monde dans une vallée de larmes, et ils se distraient comme ils peuvent. Certains, à la recherche du plaisir, se tournent vers le sexe, la drogue ou la télévision. D’autres ont recours au cinoche, à l’ivresse, au rami, à la bourse, au tiercé, à la roulette, aux chaînes et au martinet à pointes de fer, aux éditions originales, aux croisières dans les Caraïbes, aux boîtes à tabac chinoises, à la poésie anglo-saxonne, aux vêtements de caoutchouc, aux matches de rugby professionnels et je ne sais quoi encore. "




Des références parcourent ce livre. On a affaire à un amateur de littérature dirait-on ? Quel plaisir de retrouver Beckett !

« Je lis Beckett encore : Malone meurt. Cela correspond exactement à mon humeur du moment qui, vous l’avez peut-être remarqué, est à l’auto-apitoiement. Je suis pressé. C’est de là que surgit un jour, alors que tout sourit et brille, la grande chevauchée des nuages noirs et bas, inoubliables, emportant l’azur pur toujours. Ma situation est vraiment délicate. Que de belles choses, de choses importantes, je vais rater, par crainte, par crainte de tomber dans l’ancienne erreur, par crainte de ne pas finir à temps, par crainte de jouir, une dernière fois, d’un dernier flot de tristesse, d’impuissance et de haine. Les formes sont variées où l’immuable se soulage d’être sans forme. Sacré vieux Samuel : toujours un mot sinistre ou deux pour vous réconforter. »

...plaisir aussi de lire une dissertation sur l'oeuvre de Kafka. Je donnerais bien mes devoirs à faire à Selig tiens !

« Joseph K, qui réussit en fait à atteindre une forme de grâce, acquiert par la même occasion une véritable stature magique. Alors que K, sombrant progressivement, pourrait symboliser aux yeux de Kafka l’individu contemporain, si écrasé par la tragédie générale de l’époque qu’il est incapable de connaître la tragédie sur le plan individuel. K. est une figure pathétique, et Joseph K une figure tragique. Joseph K est plus intéressant en tant que personnage, mais c’est peut-être K que l’auteur comprenait le plus profondément. »

Allusion aussi à Aldous Huxley dans une de ses théories que Silverberg applique remarquablement au personnage de David :

"Aldous Huxley pensait que l’évolution a construit notre cerveau de manière à lui faire jouer le rôle d’un filtre face à l’afflux de tout ce qui nous est inutile dans notre lutte pour le pain quotidien. Visions, expériences mystiques, phénomènes psi tels que des messages télépathiques en provenance d’autres cerveaux –toutes sortes de choses dans ce genre envahiraient perpétuellement notre esprit s’il n’y avait l’action de ce que Huxley a nommé, dans un petit livre appelé Le ciel et l’enfer, « la soupape de réduction cérébrale ». Bénie soit la soupape de réduction cérébrale ! Si l’évolution ne nous en avait dotés, nous serions sans cesse distraits par des visions d’une incroyable beauté, par des intuitions spirituelles d’une grandeur écrasante et par des contacts brûlants, sans dissimulation possible, d’esprit à esprit avec nos semblables. Heureusement que l’action de la soupape nous protège –presque tous- de ces choses-là, et nous rend libres de vaquer à nos existences quotidiennes consistant à acheter bon marché pour revendre le plus cher possible."



Beaucoup de plaisir aussi à lire toutes les considérations de Silverberg qui, à travers son personnage hors-norme, tire des observations scientifiques et politiques personnelles et toujours stimulantes pour le lecteur :

"Je regardais les douces filles de Barnard déchirer leur corsage et agiter leurs seins nus devant des flics à la libido exaspérée, tout en hurlant de féroces expressions anglo-saxonnes que les filles de Barnard de mon époque reculée n’avaient jamais entendues. Je regardais un groupe de jeunes étudiants chevelus de Columbia pisser rituellement sur une pile de documents qu’ils venaient de tirer de l’armoire d’un malheureux assistant qui préparait son doctorat. C’est à ce moment-là que je compris qu’il ne pouvait plus y avoir d’espoir pour l’humanité, quand les meilleurs d’entre nous étaient capables de perdre la tête pour la cause de l’amour et de la paix et de l’égalité des hommes. "

Superbe passage sur l'entropie :

"L’entropie se définit en physique comme l’expression mathématique du degré auquel l’énergie d’un système thermodynamique est répartie de manière à ne pouvoir être convertie en travail. En termes plus généraux et métaphoriques, l’entropie peut être considérée comme la tendance irréversible d’un système, même si ce système est l’univers, à se diriger vers un désordre et une inertie croissants. C’est-à-dire que les choses ont une manière à elles d’empirer tout le temps, jusqu’à ce que finalement, elles atteignent un stade de dégradation si poussé que nous ne pouvons même plus nous rendre compte de l’état où elles sont. / […] Dans l’univers de Gibbs, l’ordre est ce qu’il y a de moins probable, et le chaos de plus probable. Mais tandis que l’univers global, si tant est qu’il y ait un univers global, tend à se dégrader, il existe des enclaves localisées dont la direction paraît opposée à celle de l’univers dans son ensemble, et où s’exerce une tendance limitée et temporaire à l’accroissement de l’organisation. C’est dans de telles enclaves que la vie peut trouver un abri. / Wiener salue ainsi la vie en général et les êtres humains en particulier comme des héros de la guerre contre l’entropie, qu’il assimile dans un autre passage à la lutte contre le mal : « Cet élément imprévisible, cet état d’inachèvement organique [c’est-à-dire l’élément de hasard inhérent à la texture fondamentale de l’univers] peut être sans trop d’exagération métaphorique considéré comme représentant les forces du mal. Les êtres humains, continue Wiener, ont en eux un processus anti-entropique. Nous possédons des récepteurs sensoriels. Nous communiquons les uns avec les autres. Nous utilisons les connaissances que nous avons en commun. Nous sommes donc autre chose que les victimes passives de l’accroissement spontané du chaos universel. Nous ne sommes pas, en tant qu’êtres humains, des systèmes isolés. "



Et puis bon, de l'humour pur déployé à travers toute l'imagination de Silverberg. Des passages que rien ne justifie mais qui se justifient à eux-mêmes parce qu'ils sont délectables !

"Clic, il a accroché une poule. Elle est en train de pondre un œuf. Contractions internes rythmiques, plaisir et douleurs mêlés, comme l’élaboration d’un puissant étron. Gloussements frénétiques. L’odeur onctueuse du poulailler, incisive et mordante. Trop de paille partout. Comme le monde est terne et sombre aux yeux de ce volatile ! Pousse. Pousse. Aaah ! Plaisir orgastique ! L’œuf est expulsé et atterrit doucement dans la paille. La poule s’effondre, épuisée, accomplie. "


« Jackie Newhouse ? Qui c’est ? Ah, oui. Un mètre cinquante-cinq, et une paire de nichons à déséquilibrer Marylin Monroe. Douce. Conne. Lèvres retroussées, yeux bleus de bébé. Jackie n’avait rien pour elle à part sa poitrine, mais c’était tout ce que je demandais, avec mes dix-sept ans et ma fixation sur les nénés, Dieu sait pour quelle raison. Je l’aimais pour ses gros lolos, globulaires et agressifs dans les polos serrés qu’elle aimait porter. […] Je tournais autour d’elle, essayant de ne pas entrer dans sa tête de peur d’être déprimé par le vide que j’y trouverais. La fin de l’histoire ? Oui : son petit frère, Arnie, me racontait qu’il la voyait tout le temps à poil à la maison, et moi, avide de jeter un coup d’œil sur ces fameux nichons, j’ai plongé sous son crâne pour voir comment ils étaient faits. Je n’avais jamais jusqu’alors réalisé l’importance d’un soutien-gorge. Sans entraves, ils pendaient jusqu’au milieu de son petit ventre rebondi. Deux gros morceaux de chair ballante parsemée de grosses veines bleues. Ca m’a guéri de ma fixation. »



Enfin (et je vais arriver à m'arrêter) le message qui me semble central dans ce livre et qui me parle plus que tout, qui traduit, comme je l'ai écrit, cette difficulté à laisser derrière soi les choses, à abandonner ce qui nous a constitué, à un moment donné de notre existence, et cette recherche d'un courage qui permettrait d'aller de l'avant :

"Certains d’entre nous sont en train de faire une fin en ce moment même, mes chers frères ; c’est-à-dire que certains aspects de leur vie, qui furent jadis au centre de leurs préoccupations, touchent maintenant à leur terme. Est-ce une fin, ou est-ce un commencement ? La fin d’une chose ne peut-elle pas être le commencement d’une autre ? J’en suis persuadé, mes frères. Je suis persuadé que la fermeture d’une porte n’exclut pas l’ouverture d’une autre. Bien sûr, il faut du courage pour franchir cette nouvelle porte quand on ne sait pas ce qu’il peut y avoir derrière, mais celui qui a foi en Notre Seigneur Jésus-Christ qui s’est sacrifié pour nous, celui qui fait confiance à notre Sauver, n’a nul besoin de craindre. […] Souvenons-nous toujours que le monde est encore plein de merveilles, qu’il a toujours de nouvelles quêtes, que les fins apparentes ne sont pas des fins pour de bon mais seulement des transitions, des escales sur la route. Pourquoi pleurerions-nous ? Pourquoi nous laissons-nous aller au chagrin, même si nos vies sont des soustractions quotidiennes ? Si nous perdons ceci, pourquoi perdrions-nous aussi cela ? Si la vue s’éteint, l’amour s’éteint-il aussi ? Si les sens s’affaiblissent, ne pouvons-nous pas revenir à d’anciens sentiments, et en tirer un réconfort ? Une grande part de notre douleur n’est que confusion. "
A lire...
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptySam 4 Fév 2012 - 16:18

"Nos vies sont des soustractions quotidiennes"... Discutable mais bien dit!


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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptySam 4 Fév 2012 - 18:24

Je garde un très bon souvenir de cette lecture, comme de certains autres livres de l'auteur, Monades urbaines ou L'homme dans le labyrinthe. Silverberg, ce qui est rare pour un écrivain SF arrive à créer des vrais personnages, dans lesquels on peut se reconnaître.
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptySam 4 Fév 2012 - 18:45

Ecrivain de SF, pas sûre... La télépathie est ici un simple prétexte pour aborder des questions générales sous un autre angle de vue... Mais on sent que ce n'est pas ce qui intéresse principalement Silverberg... Après, il faudrait que je lise le reste de sa bibliographie pour nuancer ce que je viens de dire... scratch
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptySam 4 Fév 2012 - 19:40

colimasson a écrit:
Ecrivain de SF, pas sûre...
Ca, c'est un vaste sujet, ce qui relève de la SF ou ce qui n'en relève pas...
En France, la SF, c'est le ghetto. Certains auteurs ont été déghettoisés. Par exemple, Pierre Boulle. Du coup, sa Planète des Singes est trouvable dans une collection "généraliste", ce n'est plus de la SF.
Ca relève un peu du tour de passe-passe...


Il y a plein de livres qui sont de la SF sans en être (en mettant de côté le Space Opera). Dans À la poursuite des Slans, de Van Vogt, les mutants sont à peine différents de nous, mais sont pourchassés. Et on peut dire que cette "différence" est un simple prétexte pour aborder d'autres questions.
Mais la forme, ça reste de la SF. Si on considère que tout ce qui fait réfléchir à notre société ne relève pas de la SF, c'est enlever les meilleurs livres à ce genre.

Bon, je lirai ce Silverberg... (pas besoin d'une chaîne de lecture pour ça dentsblanches )
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptySam 4 Fév 2012 - 20:07

(de toute façon Pierre Boulle écrit comme un manche)

Ça fait longtemps que j'entends parler de ce Silverberg... Faudra vraiment que je le tente un de ces jours.
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptySam 4 Fév 2012 - 20:27

colimasson a écrit:
Ecrivain de SF, pas sûre... La télépathie est ici un simple prétexte pour aborder des questions générales sous un autre angle de vue... Mais on sent que ce n'est pas ce qui intéresse principalement Silverberg... Après, il faudrait que je lise le reste de sa bibliographie pour nuancer ce que je viens de dire... scratch

Moi qui a lu pas mal de ses livres, je peux te dire que celui-ci est atypique, et que parmi les autres que j'ai lu, la tonalité SF est très prononcée. Si tu lisais Monades urbaines par exemple, tu n'aurais plus aucun doute.

Queenie a écrit:


Ça fait longtemps que j'entends parler de ce Silverberg... Faudra vraiment que je le tente un de ces jours.

Je rappelle que L'oreille interne est cerclé et que tu peux le demander à Colimasson. dentsblanches
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptyVen 2 Mar 2012 - 12:27

Quelqu'un ou quelqu'une a lu "Un jeu cruel" ?
Faut me motiver car je comprends rien au début, j'ai toujours l'impression de lire une langue étrangère s'agissant de SF.
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptyVen 2 Mar 2012 - 18:35

Je l'ai lu. Il y a bien longtemps. Il ne figure pas parmi les meilleurs de l'auteur, qui a beaucoup produit, avec pas toujours suffisamment de qualité dans toutes ses productions.
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MessageSujet: Re: Robert Silverberg   silverberg - Robert Silverberg - Page 2 EmptyVen 2 Mar 2012 - 19:58

Du coup ma motivation tombe à plat.
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