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 La question du suicide chez les écrivain-e-s

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jack-hubert bukowski
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MessageSujet: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 7:56

Bonjour vous tous,

Je prends la peine de mûrir l'un des fondamentaux de toute quête en littérature. Sachez tout d'abord que j'aborde ici un thème délicat. La question du suicide chez les écrivain-e-s n'est pas toujours aisée à entretenir sur la place publique. Il y a certains tabous qui entrent nécessairement en ligne de compte. Là-dessus, je prends la peine d'éclaircir ici le fait que je m'abstiens de tout jugement de valeur en ce qui concerne la pertinence ou non du suicide. Il s'agit tout simplement d'aborder ce qui s'inscrit comme un fait social dans la sociologie de la littérature, tout comme ce fait social peut se retrouver dans les différentes couches de la société.

Qui dit sociologie, doit nécessairement passer par cette étude intitulée Le suicide d'Émile Durkheim. Bien que cette étude date un peu, les constantes de la thématique du suicide demeurent. Je m'abstiendrai de commenter cette étude précise puisque nous évoquons l'univers de la littérature. Je me contenterai de préciser qu'à la lumière de ce que j'ai acquis comme expérience de vie, les individus qui font face à des crises et qui sont minés par les envies suicidaires présentent des cheminements uniques. Nous devons par la force de l'exercice relier quelques points autour de cette étude. Je dirais qu'il y a une plus forte prévalence de suicide lorsqu'il y a une période de crise économique et que les individus font face à une instabilité sur le plan de l'emploi et/ou d'une situation conjugale problématique. Je fais ici abstraction des personnes qui présentent un profil présentant un historique plus lourd. Disons qu'il s'agit d'un état de crise à l'état pur.

Transposée à l'univers des écrivains, des écrivaines, la situation du suicide acquiert une certaine valeur «spectaculaire» puisqu'elle est documentée, mise en oeuvre et passe par une médiation du fait social. Après tout, Albert Camus le souligne dans Le mythe de Sisyphe : «Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide.» Hubert Aquin a travaillé sur son oeuvre littéraire et entretenait des pensées suicidaires depuis l'âge de quinze ans. Par multiples procédés de figuration littéraires, il est revenu à cette préoccupation inlassable du suicide. Plus près de nos jours, Nelly Arcan a choisi de passer à l'acte en 2009. Étant donné l'omniprésence de ce thème en littérature, j'estime important d'aborder ce sujet dans le cadre du champ des études littéraires. Il est important de mentionner le travail de Jacques Beaudry sur ce sujet précis dans le domaine de la littérature québécoise et internationale. Il a notamment quelques études à son actif sur Cesare Pavese, Hubert Aquin et il s'est intéressé à plusieurs figures de la littérature à l'instar de Claude Gauvreau, Nelly Arcan et compagnie.

Puisque je veux destiner le fil à une ouverture des perspectives sur le sujet, je vais procéder par un témoignage pour entreprendre le fil. Je pense qu'il est important de tenir compte des témoignages et des quêtes existentielles des individu-e-s quels qu'ils soient. Nous aurons beau avoir une connaissance documentée et érudite des perspectives d'un sujet, si nous ne nous adressons pas à autrui, il est difficile de l'atteindre.

J'ai eu la chance d'assister en personne à une conférence de Nelly Arcan au cours de la période 2001-02. Elle venait d'écrire le roman Putain qui avait été fortement médiatisé. Il y avait un tel bruit et des rumeurs qui n'en finissaient plus d'embrouiller le message. Je dirai à mon corps défendant que ce bruit se prolonge encore aujourd'hui, mais qu'il se dissipe de plus en plus à la faveur de ce qui doit nécessairement être éclairci par la lumière du temps.

À cette époque, je n'avais encore aucune idée du destin à lequel j'étais promis. Je venais de commencer à écrire dans quelques publications journalistiques. Je me réorientais de façon progressive vers les études universitaires. J'ai rencontré quelqu'un à cette époque qui m'a permis d'envisager cette alternative avec optimisme. Cette même personne m'a convié à cette conférence de Nelly Arcan.

Il y avait une telle aura de mystère autour de l'écrivaine Nelly Arcan. Elle venait de déposer une thèse de maîtrise à l'UQAM et entreprenait sa carrière d'écrivaine. Elle fut l'objet d'une curiosité que je qualifierais de malsaine. Il faut bien dire que l'odeur du scandale attire les médias assoiffés de sang. Nelly Arcan semblait constituer une aubaine lorsqu'elle décrivait de manière choquante l'univers des escortes et des proxénètes.

La question du suicide chez les écrivain-e-s Nelly-10

Durant la conférence, je n'ai pas appris grand chose à propos de Nelly Arcan. Elle était formidablement secrète et lisait ses notes. Elle cherchait surtout à ne point trop attirer l'attention. Il est difficile de faire autrement lorsqu'on est Nelly Arcan et qu'on fait une entrée fracassante sur la scène littéraire. Je me suis bien rendu compte de l'abîme qui existait entre les représentations médiatiques et le cas de l'écrivaine en personne. J'avais surtout acquis l'impression à cette époque qu'elle avait une vie secrète, un malaise qui vient avec le fait d'évoluer dans un monde si agressant. Il y a des gens secrets qui s'en sortent bien dans la vie et qui ne cherchent pas l'attention. Je n'avais pas l'impression que c'était son cas, en tout cas qu'il y avait quelque chose de clivé dans son comportement et ses attitudes en public, même restreint. Elle venait de commencer à écrire, oui, mais à l'avoir lue, j'avais constaté un trop-plein de vie.

Parallèlement à cette réorientation de mon cheminement vers l'écriture, le journalisme et les études supérieures, je faisais un travail pour finir mes études collégiales concernant le sujet du suicide. À cette époque, je n'avais aucune conscience particulière à propos du sujet et aucune connaissance d'Hubert Aquin. J'avais pourtant eu une de ces expériences de synchronisme au sens jungien du terme et j'étais déterminé à prolonger le sens d'une quête à mûrir. Nelly Arcan allait m'offrir de nouvelles perspectives.

En 2006, j'acquiers la conscience d'un cheminement d'écrivain. Je termine mes premières études universitaires en 2007 et reprends mes études au début de l'année 2009. Nelly Arcan meurt au mois de septembre 2009 alors que le Moulin à Paroles battait son plein. Le cinéaste indépendantiste Pierre Falardeau décédait des suites d'un cancer au cours de la même période. Ces deux personnalités présentaient la particularité commune d'avoir écrit au journal Ici Montréal qui venait de fermer boutique tout juste avant. Le cheminement de Nelly Arcan présente un cas d'étude assez épineux.

Intuitivement, il est possible d'émettre quelques observations. Il ne sera jamais possible d'observer avec acuité et de conclure à une concordance parfaite, mais les cheminements de Fernando Pessoa et de Mario de Sa Carneiro présentent un élément de situation où il est difficile d'écarter l'importance primordiale de la question du suicide dans le processus créateur et existentiel de Fernando Pessoa. Je le dis et le répète, il est important de ne pas émettre de jugement de valeur sur le suicide. Il est possible d'émettre ses opinions et ses réticences, mais toujours demeurer transparent dans les perspectives sur la question.

Je vous invite à ajouter des pierres à l'édifice. Je considère ce fil comme un essai en formation.


Dernière édition par jack-hubert bukowski le Lun 16 Mar 2015 - 11:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 8:10

Merci J-H B. Le sujet m'intéresse, je vais y revenir, spontanément quelques noms me viennent à l'esprit : Hemingway, Arenas, de Nerval, il y en a surement beaucoup d'autres, de quoi être surpris par ce phénomène...A plus Very Happy
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 8:20

je dois reconnaître que je ne comprends pas la question derrière le fil ?

il y a sans doute une image romantique assez morbide de ce geste associé à cette occupation mais.

j'ai un peu peur que si on tourne le fil à la galerie de suicidés ça soit assez moche.
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 8:43

animal a écrit:
je dois reconnaître que je ne comprends pas la question derrière le fil ?

il y a sans doute une image romantique assez morbide de ce geste associé à cette occupation mais.

j'ai un peu peur que si on tourne le fil à la galerie de suicidés ça soit assez moche.

Tout fil est par essence social. Je me dis qu'il vaut la peine de parler de la problématique du suicide en littérature et de la circonscrire dans un fil précis. Il y a tant de fils d'écrivain-e-s et oui, les faits peuvent être reconnus. Il demeure important de regrouper ce qui peut ressortir comme thèmes, préoccupations au coeur de ce fil. Je proposais cette question comme une volonté d'essayer de comprendre le phénomène et d'aller au-delà des clichés et des facilités de jugement.

La question de l'écriture recouvre une pluralité de problématiques. Une autre préoccupation que j'ai, c'est d'aller au-devant d'une compréhension de ce qui est à l'oeuvre chez les écrivains qui abordent cette problématique du suicide dans leurs oeuvres et qui s'en servent dans leurs actes ultérieurs. Je crois personnellement qu'il est toujours possible d'accompagner les personnes quelles qu'elles soient et que la prévention du suicide demeure critique. Parmi ces facteurs attenants à la problématique, je crois qu'il est important d'avoir une connaissance du processus d'écriture et l'iconographie utilisée, parmi les nombreux moyens à la disposition des écrivain-e-s pour constituer une oeuvre en formation.

Donc, de dire qu'il s'agit d'une galerie, c'est un peu court. L'intention va plus loin. J'ai essayé un pari pour nous permettre un peu de franchir «les portes de la perception» pour reprendre le titre d'un essai d'Aldous Huxley.
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 8:52

l'écriture du suicide chez les auteurs je vois à peu près bien que faute de mieux le regroupement en un fil me laisse plus songeur parce que j'ai peur que ça ne tourne (futur) à la galerie.

pour orienter le fil ce serait bien que tu développes ou creuse vraiment un ou deux exemples (pour l'instant j'ai l'impression qu'on tourne autour).
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 9:04

Walter Benjamin (48 ans ), Arthur Koestler (78 ans) Romain Gary (66 ans)

" les individus qui font face à des crises et qui sont minés par les envies suicidaires présentent des cheminements uniques."

tu veux dire que quelles que soient les raisons de l'acte, les "strates" jusqu'à la réalisation seraient communes ?

donc y auraient-ils des strates qui ne seraient communes qu'aux écrivains (es) ? c'est ton interrogation ?

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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 9:57

Il faut bien revenir à ce qui déclenche la création d'un fil. Par une série d'événements bien fortuits, j'ai été amené à m'intéresser de plus près aux cas de Nelly Arcan et Hubert Aquin. À mon sens, l'exemple de la persona d'écrivaine de Nelly Arcan et le choix de son nom d'écrivaine est bien révélateur.

Tout autant un-é écrivain-e aux prises avec une tentation suicidaire peut avoir des pensées morbides, il est important de relever un état qui se promène entre la dépression et un élan de vie assez puissant. Libre à vous de commenter sur cette assertion, mais un tout n'est ni noir ni blanc. Nous vivons collectivement avec un continuum de pensées et d'idées. Nous sommes gouvernés par des désirs de toutes sortes et nous composons avec un appétit en plusieurs domaines. À ce trait, nous sommes des personnes humaines.

Revenons au cas de Nelly Arcan. Nelly Arcan représente une réécriture féminisée du nom de famille du poète Émile Nelligan. En outre, il est possible d'émettre l'hypothèse selon laquelle Arcan s'inscrit à la suite d'Hubert Aquin. Écrire le nom Arcan sans le d à la fin témoigne si nous nous fions à l'anagramme, d'une volonté de dépasser Narcisse, l'oeil de Ra et ainsi de suite. Si nous lisons le nom à l'endroit, il y a un arc et une volonté de brisure du Canada mais encore là, c'est une interprétation libre et personnelle. Il faut noter aussi l'inscription d'Arcan comparativement au mot carcan.

Dans le cas précis de Nelly Arcan, sa quête d'écriture concernait surtout la condition de femme dans un monde gouverné par les apparences. Il faut dire qu'elle a exemplifié jusqu'au bout cette posture d'écriture et a vécu les affres d'une humiliation sur le plateau de l'émission Tout le monde en parle. Cette descente aux enfers qu'elle a orchestrée dans son parcours d'écriture consistait surtout à démontrer l'abîme des relations entre les hommes et les femmes, et la marchandisation du corps féminin.

Tout juste avant de quitter ce monde, Nelly Arcan publiait Paradis clef en main. Par la suite, un recueil d'essais intitulé Burqa de chair a vu le jour.

Parallèlement à Nelly Arcan, Hubert Aquin n'a pas publié beaucoup de romans. Il semblerait que dans les deux cas, il y a eu quelques tentatives de suicide. Nous relevons «La lettre morte» envoyée à Gaston Miron le 29 mars 1971. Hubert Aquin est repêché in extremis dans une chambre d'hôtel alors qu'il tentait de passer à l'acte.

La question du suicide chez les écrivain-e-s Deux_e10

Dans le cas des deux écrivains, il y a quelques analyses écrites de leur part qui viennent avec une lucidité assez remarquable. Nous pouvons mentionner La fatigue culturelle du Canada français d'Hubert Aquin en 1962 qui s'était lancé dans une quête assez spectaculaire par ses effets. En choisissant la clandestinité en 1964 et donnant son appui à une lutte armée révolutionnaire (!) au Québec, Hubert Aquin se fait arrêter avant même d'avoir écrit son premier roman, Prochain épisode. Par la suite, il succède les romans et les échecs professionnels. Dans sa quête, il va jusqu'à s'enrôler aux éditions La Presse autour de 1975 pour démontrer par l'exemple que l'empire oeuvre contre les intérêts québécois.

Il y a beaucoup à puiser dans le domaine esthétique des deux écrivains dont il est question pour nous amener à observer que l'écriture est guidée par un objectif. Dans le cas d'Hubert Aquin, il y a plusieurs effets de baroque et d'anamorphose. Pour ce qui est de Nelly Arcan, je connais un peu moins les traits de sa plume outre que Putain avait été écrit avec des phrases interminables. Là-dessus, je vous invite à examiner l'exemple de quelques écrivains qui peuvent avoir des choses à dire et qui dépassent la question qui nous concerne dans le présent fil.

Tout-e écrivain-e a quelque chose à dire, amener comme propos. À travers cet élan de vie, je vous invite à nous partager ces découvertes. Écrire invite au dépassement de notre propre condition. Il ne s'agit pas uniquement de cela bien sûr, mais il y a des chemins qui tendent à nous donner une sagesse face à la vie.


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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 10:05

Bédoulène a écrit:
Walter Benjamin (48 ans ), Arthur Koestler  (78 ans)  Romain Gary (66 ans)

" les individus qui font face à des crises et qui sont minés par les envies suicidaires présentent des cheminements uniques."

tu veux dire que quelles que soient les raisons de l'acte, les "strates" jusqu'à la réalisation seraient communes ?

donc y auraient-ils des strates qui ne seraient communes qu'aux écrivains (es) ? c'est ton interrogation ?

Je crois seulement que quand nous écrivons, nous évoluons dans un univers où cette préoccupation est présente. Il nous faut considérer les conditions économiques de la profession d'écrivain. Quand j'explicitais le fait qu'un chemin soit unique, c'est qu'au-delà des lois sociales et des généralités d'ordre pratique, chaque cas est particulier. Il me semble que c'est encore plus manifeste quand l'écrivain construit son identité à la mesure de ses écrits.

Concernant les strates ou de ce que je crois bien comprendre jusqu'à la réalité pratique, il y a des phases dans l'idéation d'un projet de suicide. Est-ce bien de cela que tu parles, Bédoulène? Pour ce qui concerne le suicide chez les écrivains, je ne saurais dire s'il présente des critères de similarité ou qui se différencient du reste de la population. Éclairez nos lanternes...
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 14:34

Je suis sûrement une dinde : je ne comprends rien à ce que tu écris Jack .  confused

A quoi devrait servir ce fil ? Comment , et de quoi le nourrir ?
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 15:49

jack-hubert bukowski a écrit:

Revenons au cas de Nelly Arcan. Nelly Arcan représente une réécriture féminisée du nom de famille du poète Émile Nelligan. En outre, il est possible d'émettre l'hypothèse selon laquelle Arcan s'inscrit à la suite d'Hubert Aquin. Écrire le nom Arcan sans le d à la fin témoigne si nous nous fions à l'anagramme, d'une volonté de dépasser Narcisse, l'oeil de Ra et ainsi de suite. Si nous lisons le nom à l'endroit, il y a un arc et une volonté de brisure du Canada mais encore là, c'est une interprétation libre et personnelle. Il faut noter aussi l'inscription d'Arcan comparativement au mot carcan.

intense reflexion  jemetate  intense reflexion  jemetate  intense reflexion  jemetate  jemetate

églantine a écrit:
Je suis sûrement une dinde : je ne comprends rien à ce que tu écris Jack .  confused

Eh bien, merci d'oser le dire, je me sens moins seule tout d'un coup ! Embarassed


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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 18:09

Je crains Jack qu'il faille des psys pour répondre à tes interprétations, et/ou interrogations.
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 19:04

"l'histoire de la littérature" touche à ces deux matières, elle est enseignée dans les lycées, souvenons nous des captivants Lagarde et Michard, on y relatait la vie des écrivains, des artistes et bien évidemment leur fin de vie. Je ne sais si ce sujet est ouvert à ces formes d'études...? intense reflexion
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 19:56

Vaste sujet. Est-ce parce que nous sommes de grands lecteurs que nous remarquons particulièrement les suicides des écrivains ? Je pourrais citer d'office une longue liste à travers les âges et les civilisations, par contre dans d'autres professions nada - rien - nichts à moins de faire appel à wikipedia.

Ah, Chamaco, tu vas me faire passer la soirée dans la nostalgie de la Lagarde & Michard, chère et désabusée.
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 20:00

Maline a écrit:

Ah, Chamaco, tu vas me faire passer la soirée dans la nostalgie de la Lagarde & Michard, chère et désabusée.

quand j'etais ado je les lisais comme des romans, ce sont eux qui m'ont fait aimer l'histoire.. Very Happy , je les ai rachetés...
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s EmptyLun 16 Mar 2015 - 20:23

En fait, le suicide n'a sans doute pas la même signification d'une personne à une autre. Il existe différentes manières de l'aborder, notamment par la littérature, mais à moins de se circonscrire à un cas particulier ou à une des causalités reconnues, on ne pourra aborder un sujet dont l'extension a des limites qui me semblent assez floues. Du moins on pourra l'aborder comme on l'entends dans la société occidentale, et questionner ainsi ses représentations dans la littérature. J'ai du mal à ne pas extrapoler, comme prévu.

Moi il m'intéresserait de m'interroger sur les causes du tabou et même de la mort qui est perçue négativement dans notre société, chacun s'évertuant d'entretenir la meilleur santé de façon obsessionnelle (obsession qui s'est même institutionnalisé, à mon avis) et de mourir le plus tard possible. Peut-être que ces idées découlent d'une conception de la vie qui se répands ensuite dans la culture et les esprits, et que ça aura sans doute ses impacts dans notre rapport à la mort et au suicide.

Mais il est possible de trouver d'autres types de représentations à propos de la mort, comme faisant partie de la vie, et considérant cela, parfois de poser que le suicide n'est rien d'autre qu'un choix à respecter et que sa dramatisation dans l'absolue (évidemment, on va pas dire qu'on peut pas pleurer ses proches suicidés) est illégitime.

Seulement, et c'est encore une question de représentation, j'ai surtout l'impression que l'idée de suicide et de mort s'aborde systématiquement (je me trompes peut-être) dans livre dans un contexte sombre, confinant à demeurer de considérer son aspect négatif. Mais je ne fais pas de jugement, je pense pas qu'il n'est ni bien ni mal de considérer le suicide comme un acte négatif. Le mauvais rôle est toujours aux idées reçues.
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MessageSujet: Re: La question du suicide chez les écrivain-e-s   La question du suicide chez les écrivain-e-s Empty

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