Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Antonio Munoz Molina [Espagne]

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kenavo
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptySam 24 Déc 2011 - 12:33

sentinelle a écrit:
Parution prochaine (5 janvier 2012) : Dans la grande nuit des temps.
cheers quelle bonne nouvelle
il est paru en allemand en août et se trouve depuis dans ma PAL... j'aime beaucoup mieux la couverture du livre français.. mais j'apprécie énormément son traducteur allemand.. donc, ce sera une lecture allemande pour moi Wink
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mimi54
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyLun 16 Jan 2012 - 0:24

Mon libraire est sous le charme....et il a passé un article dans l'Est Républicain ce samedi ( rubrique hebdomadaire " le choix du libraire", où les libraires du grand -est donnent leur coup de cœur du moment)...............J e crois que je vais ( encore )me laisser faire
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyVen 3 Fév 2012 - 13:16

Je suis en cours de lecture de La noche de los tiempos.
Franchement, je suis sceptique : moi qui aime tant cet auteur, là, je pense qu’il a fait trop long, il y a 500 pages de trop ! Les amours d’Ignacio Abel et de la jeune Judith me laissent froide. Je sais bien qu’il y a tout le contexte historique et social, mais je n’arrive pas à mordre !
Dès que je me laisse aller, je retourne à mon catalogue de graines potagères…c’est un signe, non ?
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Marko
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyVen 3 Fév 2012 - 13:17

Dom a écrit:
Je suis en cours de lecture de La noche de los tiempos.
Franchement, je suis sceptique : moi qui aime tant cet auteur, là, je pense qu’il a fait trop long, il y a 500 pages de trop ! Les amours d’Ignacio Abel et de la jeune Judith me laissent froide. Je sais bien qu’il y a tout le contexte historique et social, mais je n’arrive pas à mordre !
Dès que je me laisse aller, je retourne à mon catalogue de graines potagères…c’est un signe, non ?

Zut! J'en attendais beaucoup. Mais si tu préfère ton catalogue c'est vraiment pas bon signe!
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyVen 3 Fév 2012 - 13:34

Oui, enfin....c'est que le catalogue des graines Baumaux, c'est du sérieux! surtout l'édition printemps 2012.
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Marko
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyVen 3 Fév 2012 - 14:41

Dom a écrit:
Oui, enfin....c'est que le catalogue des graines Baumaux, c'est du sérieux! surtout l'édition printemps 2012.

rire C'est vrai que la couverture donne envie avec toutes ces couleurs!
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Avadoro
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyLun 12 Mar 2012 - 23:21

Beatus Ille

Mon premier roman de Munoz Molina...il n'est pas évident de rentrer dans cet univers, tant les voix et les époques se mélangent, se croisent sans se rejoindre. Mais le style révèle une belle fluidité, une fascination du passé étrangement intense et poignante. La résolution d'une intrigue compte moins que l'emprunte d'un lieu, la beauté d'un instant que la littérature tente de faire renaitre.
Je suis très attaché à cette période de l'histoire de l'Espagne, et Beatus Ille convoque les fantômes, les traumatismes de la guerre civile avec une remarquable intensité romanesque. Alors que Munoz Molina prend le risque de créer du flou et de nouer une frustration, chaque personnage (vivant ou disparu) trouve peu à peu sa place au sein d'un puzzle qui est une forme de représentation de la mémoire.
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topocl
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyMar 10 Avr 2012 - 16:35

Dans la grande nuit des temps

Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 97820210


De Munoz Molina, j'avais beaucoup aimé Sépharade et Fenêtres de Manhattan : ses phrases à rallonges, son rythme enchanteur, ses descriptions à la fois scrupuleuses et nostalgiques, ses retours en arrière, généraient une ambiance à la fois grouillante et intime, unique.

On retrouve tous ces éléments dans Dans la grande nuit des temps, énorme roman de 750 pages écrites serrées. J'en suis à la page 250, et comme depuis 50 page je me demande en soupirant si je ne vais pas arrêter, je vais en rester là, bien qu'aucun regret, car certains passages sont fort beaux. Mais ouvrir un livre et ne plus savoir si ce passage a déjà été luou non , cela a un petit côté « écrire pour écrire » qui me lasse et me décourage.

Ces 250 pages décrivent Ignazio Abel, qui monte dans un train et fuit l’ Espagne de 1936. Architecte de renom qui a réussi grâce à son opiniâtreté, mais aussi aux relations de la riche famille de sa femme, bientôt quinquagénaire, il avait cru devoir admettre le semi-échec de sa vie sentimentale auprès d'une épouse laquelle il n'éprouve plus qu'une tendresse fade et distante, au point d'en avoir oublié ses premiers émois. Il va être sorti de cet engourdissement tranquille par Judith, une jeune Américaine qui lui révèle que ses sens, son affectivité et son intellect méritent mieux. À la page 250 où je m'arrête donc, on en est encore là, aux premiers jours de cette nouvelle liaison, avec un sacré parfum de déjà avoir lu cette histoire mille et mille fois. On aurait pu croire que le style si particulier de Munoz Molina aurait sauvé l'histoire, mais on se trouve finalement dans la même apathie sans affecte que le héros, dans la même lassitude découragée, pas vraiment offensée, mais totalement démotivée. L'idée annoncée par le 4e de couverture que « l'intime rencontre l'Histoire » était aussi une piste tentante, mais pour le moment, « l’Histoire » se limite à cette date de 1936, et une idée très vague de persécution puis de fuite d'Ignazio.

Munoz Molina serait-il meilleur dans des essais descriptifs brefs que dans un roman-fleuve ambitieux ? Sans doute n’aimé-je pas assez le style pour m'attacher à ce récit d'une minutie qui rejoint pour moi l'indigeste : aussi je ne voudrais décourager personne tant j'ai l'impression que pour certains tout au contraire le style de Molina pourrait être un cocon moelleux ou se lover, se complaire et ressentir d'étranges émotions envoûtantes.

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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyDim 12 Aoû 2012 - 21:52

Séfarade d’Antonio Muñoz Molina
(traduit de l’espagnol par Philippe Bataillon)
Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 4138429VG0L._SS500_

Le livre est dédié à quatre jeunes auxquels l’auteur souhaite « de vivre avec plénitude les romans à venir de leurs vies ».
Et en exergue, Muñoz Molina met cette citation du Procès de Franz Kafka :
« Oui, dit l’huissier, ce sont des accusés, tous ceux que vous voyez là sont des accusés. »
« Vraiment, dit K., ce sont donc mes collègues. »

Il fut un temps, j’ai eu une grande affinité pour les écrivains espagnols. Mais lire un auteur comme Antonio Muñoz Molina, n’est-on pas en droit de se demander s’il est un écrivain espagnol ? Les frontières ont-elles encore une raison d’être avec un humaniste comme lui ? Justement dans Séfarade Antonio Muñoz Molina explore ces frontières multiples, entre traditions nationales et culture universelle, entre le moi et l’autre, entre réalité et fiction.

Le livre se compose de dix-sept chapitres, tantôt des courts essais, tantôt une petite documentation, ou alors un carnet de lectures ou la quintessence, semble-t-il, de recherches sur la vie de personnes comme Kafka, Primo Levi, Victor Klemperer, Jean Améry ou Evguénia Guinzbourg. Quel mélange de genres, ou est-ce simplement une méthode de préservation de la mémoire ?

Séfarade est un livre de témoignages. « Il y a des gens qui ont vécu ces choses-là : rien de cela n’est encore perdu dans l’amnésie absolue celle qui tombe sur les actions et les êtres humains quand meurt le dernier des témoins qui y a assisté, le dernier qui a entendu une voix, qui a soutenu un regard. » (p. 154, souligné par moi. Les références renvoient à l’édition de poche Points #P1387.)

C’est un livre des derniers témoins mais pas uniquement dans le contexte espagnol, c’est toute l’Europe et au-delà, l'Amérique, dont Muñoz Molina reflète les périodes de persécution et de répression : « Il n’en restera rien quand ma génération se sera éteinte, personne pour se rappeler, à moins que certains d’entre vous ne répètent ce que nous leur avons raconté. » (p.392) Séfarade est aussi un livre qui cherche à démontrer la nécessité de la mémoire historique, du souvenir.

« Tu es
Tu n’es pas une personne unique, et tu n’as pas une histoire unique… » (p.354)
Voici comment débute un des chapitres de Séfarade. Le Je est collectivité, d’après l’auteur. Les souffrances de la guerre civile espagnoles ne diffèrent pas des atrocités de l’Allemagne nazie.
« Tu es ce que les autres voient en toi et tu te transfigures devant leurs yeux… » (p.367) Ça sonne familier à ceux qui ont lu Réflexions sur la question juive où Sartre affirme que le Juif n’est juif que par le regard de l’autre.
Cependant Antonio Muñoz Molina va au-delà, il ajoute les identités rêvées et désirées aux identités passées et aux expériences vécues. « Tu es chacune des différentes personnes que tu as été, et aussi celles que tu t’imagines pouvoir être, et chacune de celles que tu n’as jamais été, et celles que tu désirais ardemment être et que, maintenant, tu te félicites de n’être pas devenu. » (p.355)

Dans ce chapitre « Tu es » Antonio Muñoz Molina s’adresse à son lecteur à la 2e personne du singulier. Le contexte montre clairement que l’auteur pense que chaque personne peut passer d’un moment à l’autre de témoin à victime. Et le dernier paragraphe de ce chapitre l’illustre magistralement :
« Tu es Jean Améry qui regarde un paysage de prés et d’arbres par la fenêtre de la voiture qui l’emporte vers la prison d’une caserne de la Gestapo, tu es Evguénia Guinzbourg qui entend pour la dernière fois le bruit particulier que fait en se fermant la porte de sa maison où elle ne reviendra jamais, … Tu est celui qui regarde sa normalité perdue depuis l’autre côté de la vitre qui l’en sépare, celui qui par les fentes entre les planches d’un wagon de déportés regarde les dernières maisons de la ville qu’il avait cru sienne, où jamais il ne reviendra. »

Où en veut venir l’auteur ? Pourquoi en fait, ce titre Séfarade, le nom d’un peuple en Espagne qui en 1492 avait été fermement invité d’immigrer ? D’après moi, tout tourne autour de cette question d’identité. L’auteur fait un appel primordial à la tolérance. Car, qu’aurait été l’Espagne en 2001, année de parution de Séfarade, sans cette saignée humaine quatre cent ans plus tôt ?

[J’ai lu ce livre de Muñoz Molina grâce à la chaîne-lecture qui est une belle opportunité d’étendre ses lectures.]
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyLun 3 Sep 2012 - 21:34

Pleine lune

Un roman hypnotique dans sa construction, intense et fiévreuse alors que l'enquête policière s'efface presque devant l'exploration psychologique. Les personnages assument une confrontation à la souffrance, à l'horreur et cherchent une reconstruction, un nouveau départ qui doit passer par la réappropriation de son passé. Pleine lune trace un chemin d'une grande beauté par sa dignité et sa vision d'une intimité.
La tonalité à plusieurs voix peut sembler à un moment excessivement décousue, mais c'est un léger regret face à la rigueur de l'ensemble.
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyVen 3 Mai 2013 - 11:10

Dans la grande nuit des temps

Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 97820210

Citation :
Quatrième de couverture

Avec ces mille pages d'amour et de guerre, Antonio Muñoz Molina reprend les thèmes qui traversent toute son œuvre - la mémoire historique, la conscience morale, l'infinie complexité des sentiments- et signe non seulement son plus beau roman mais aussi un véritable chef-d'oeuvre.Dans ce livre total, politique et sentiments sont les deux faces d'une tragédie qui plonge le personnage principal Ignacio Abel dans une spirale qui lui fera perdre son amour, son pays et son engagement. A la fin de 1936, cet architecte espagnol de renom, progressiste et républicain, monte les marches de la gare de Pennsylvanie, à New York, après un périple mouvementé depuis Madrid où la guerre civile a éclaté. Il cherche Judith Biely, sa maîtresse américaine perdue, poursuivi par les lettres accusatrices de sa femme, Adela, et taraudé par le sort incertain de ses deux jeunes enfants, Miguel et Lita. Antonio Muñoz Molina le regarde chercher le train qui doit le conduire dans une petite ville au bord de l'Hudson, Reinheberg, et reconstruit dans un époustouflant va et vient dans le temps la vie d'Ignacio Abel, fils de maçon, devenu architecte à force de sacrifices, marié à une fille de la bourgeoisie madrilène arriérée et catholique, déchiré par sa passion amoureuse et par la violence des événements politiques. Cette grande fresque sur les heures qui ont précédé la prise de Madrid par les franquistes - où se croisent nombre de personnages historiques et littéraires- est aussi un roman intimiste et charnel qui fouille avec une lucidité admirable et bouleversante au plus profond de la matière humaine.

L’art du portrait n’a décidément plus de secret pour Antonio Muñoz Molina, tant il excelle à nous dépeindre chaque personnage dans ses moindres détails et pensées. Il n’est pas en reste non plus concernant la psychologie humaine, tant les personnages sont frappants de justesse. Il nous décrit aussi avec beaucoup de finesse la ville de Madrid pris de folie dans une guerre civile qui ne veut pas dire son nom.

Une écriture ciselée, de longues phrases et un roman touffu qui a malheureusement fini par m’étouffer par tous ces détails, répétitions, retours en arrière, atermoiement et autres. Avec cette impression que l’auteur ne laissait finalement plus beaucoup de place à mon imagination : manque de respiration, manque d'évasion, tout est trop précis, cadré, détaillé.

Une lecture en demi-teinte, qui devrait convenir aux amateurs de Proust. Une lecture qui peut donc s’apparenter à un chef d’œuvre pour les uns ou un calvaire pour les autres.

topocl a écrit:
Munoz Molina serait-il meilleur dans des essais descriptifs brefs que dans un roman-fleuve ambitieux ? Sans doute n’aimé-je pas assez le style pour m'attacher à ce récit d'une minutie qui rejoint pour moi l'indigeste : aussi je ne voudrais décourager personne tant j'ai l'impression que pour certains tout au contraire le style de Molina pourrait être un cocon moelleux ou se lover, se complaire et ressentir d'étranges émotions envoûtantes.
Je partage totalement ce point de vue topocl. Tu as bien fait d'abandonner en cours de route tant l'auteur ne dévie jamais de sa trajectoire, tu n'aurais donc pas mieux trouvé ton compte.

Quelques extraits :
Citation :

Peut-être que le fil de son intelligence s'était-il émoussé, de même que sa vue devenait plus faible, ses mouvements un peu plus maladroits, son corps plus lourd et plus épais, et n'était plus traversé depuis si longtemps par une pointe de véritable désir. La tension de l'attente restait intacte, mais il était très probable que ce qui l'attendait dans l'avenir ne serait guère plus que ce qui était survenu dans le passé. Le suspense de l'inconnu , le sentiment d'une possibilité illimitée, il ne les ressentirait plus comme du temps de son séjour en Allemagne, si lumineux et si bref dans son souvenir. Son talent et son ambition, il les avait mis dans son métier. Il avait été le spectateur distrait de sa propre vie, comme on délègue à d'autres les détails subalternes d'une entreprise complexe.

Un peu d'humour (il y en a peu dans ce roman)
Citation :
Croyez-vous qu'on puisse faire confiance à un philosophe qui teint ses cheveux blancs avec une teinture de mauvaise qualité et qui prend tant de soin pour dissimuler sa calvitie, sans la moindre chance de succès ?
- Il paraît qu'il porte aussi des talonnettes dans ses chaussures.
- Vous, comme architecte, vous remarquez les détails de structure !
Moi, je me contente de la décoration.

Par contre, il est beaucoup question d'amour
Citation :
Le temps qu'il passerait avec Judith Biely serait toujours mesuré, menacé, toujours soumis à l'inquisition de quelqu'un, à l'usure angoissante des heures et des minutes, à la pression de la montre qu'on ne veut pas regarder et que pourtant l'on regarde discrètement du coin de l'œil, des horloges publiques qui approchent très lentement de l'heure d'un rendez-vous ou indiquent avec indifférence celle d'une séparation que l'on ne peut plus différer.

Citation :
Ils voulaient combler par des mots écrits le vide du temps qu'ils ne passaient pas ensemble, prolonger une conversation dont ils ne se lassaient jamais, brisant le délai angoissant qui s'ouvrait après la fin de chaque rencontre.
Une très belle écriture, sans conteste !
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptySam 3 Aoû 2013 - 9:57

J'ai beaucoup aimé "Dans la grande nuit des temps". aime 

J'ai été happée immédiatement par son écriture comme un ours par du miel et j'en ai fait mon délice pendant de longues heures de bonheur.
J'ai suivi Abel dans son périple extérieur et intérieur, vivant au rythme de ses incursions dans le passé proche de ses amours avec Judith, sa maîtresse, de sa vie de mari, de père, d'architecte, issu d'un milieu modeste, arrivé à force de privations et grâce à un mariage sans amour et peinant à trouver sa place dans une Espagne meurtrie par des idéologies porteuses de violence et de sang plus que de liberté.

Je me suis retrouvée dans l'obsession de la rumination de son amour perdu qui le hante et qui occulte tout ce qui n'est pas lui, sa souffrance. Madrid brûle et Abel cherche Judith. Ce monde extérieur qui semble n'être qu'une illusion et n'exister qu'autant qu'il nous affecte dans nos pensées et nos émotions. "Quand on aime une personne on n'aime plus personne" a dit Proust ou du moins quelque chose d'approchant. Comme c'est juste. Abel voit tout à travers le filtre de son vécu, de sa souffrance, de son imaginaire. Il ne perçoit, comme chacun de nous, du monde qui l'entoure que ce qui entre en résonance avec lui-même.

J'ai été fortement touchée par cette Espagne qui tente de sortir de ses multiples carcans et oppressions, de sa misère totale et qui se tord dans les affres d'une violence débridée. Triste répétition d'une histoire si souvent vécue.
"La vérité vue de très près est quelque chose de très laid" ; "on n'impose pas la raison et la justice en tuant" dit Abel.
En lisant Molina, je me redis que le changement ne peut venir que du coeur de l'homme.

Magnifique écriture, lancinante, obsessionnelle, unissant passé, présent et avenir avec une grande fluidité et légèreté malgré la profondeur et l'intensité des thèmes abordés. Un bonheur de lecture.
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Marko
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptySam 3 Aoû 2013 - 10:11

Un beau commentaire, marjeanne, qui me remotive pour le lire. Je tenterai l'expérience très bientôt.
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyLun 11 Nov 2013 - 8:05

Pourquoi l'Espagne a coulé
 
Corruption, régionalisme triomphant, spéculation débridée: dans "Tout ce que l'on croyait solide", Antonio Muñoz Molina observe l'errance politique de son pays.
Entretien.
 
Le Nouvel Observateur Vous écrivez dans votre essai, «Tout ce que l'on croyait solide» (Seuil), qu'en Espagne l'année 2006 fut celle où l'on connut le plus haut niveau de prospérité. La Bourse de Madrid avait alors atteint le niveau le plus élevé de son histoire, les terrains s'étaient valorisés de 500% entre 1997 et 2007 et, selon «The Economist», l'Espagne était avec la Suède l'économie la plus dynamique d'Europe. Ce bel édifice reposait-il sur des sables mouvants ?
 
Antonio Muñoz Molina Oui, et tout le monde semblait d'accord pour s'en réjouir. Le sentiment d'étrangeté que j'ai pu ressentir à l'époque devait beaucoup au fait que je vivais alors entre l'Espagne et les Etats-Unis et que je faisais sans cesse des allers-retours entre Madrid et New York. Lorsque vous résidez dans le pays le plus riche et puissant du monde, et que vous revenez dans votre pays natal pour y constater que certains, notamment les hommes d'affaires, ont un niveau de vie supérieur à celui des Américains, et que le gouvernement dépense des sommes folles pour construire des aéroports et des autoroutes, c'est un vrai choc. Que produisions-nous au juste ? Que réalisions-nous réellement pour financer tous ces grands projets ? Où étaient les usines ? Nous n'exportions aucun savoir-faire ni technologie, nous ne produisions rien qui puisse être important pour le reste de la planète. Tout ce que nous avions, c'était le tourisme de masse et le secteur du bâtiment. Les experts étaient convaincus que l'économie espagnole allait rattraper et supplanter celles de la France et de l'Allemagne. C'était dément.
 

Comment expliquez-vous cette hallucination politique collective ?
 
Tous les soi-disant experts étaient unanimement d'accord pour dire que la situation était excellente, et ce jusque très tard dans la crise. Il fallait voir les prédictions du FMI pour les années à venir ou les analyses prévisionnelles des économistes travaillant pour les banques. Il y avait bien quelques voix isolées qui essayaient de tirer le signal d'alarme, mais elles étaient très minoritaires. En un sens, c'est aussi ce qui s'est produit aux Etats-Unis où la bulle spéculative immobilière a fini par éclater: ce n'était pas un phénomène purement espagnol. La différence, c'est qu'en dépit de la bulle spéculative qui s'était créée autour de l'immobilier, les Etats-Unis possédaient une économie puissante. En Espagne, il n'y avait rien hormis une spéculation galopante. Le système politique et les médias se sont rendus complices de ce mensonge. Aujourd'hui, tout le monde se moque de ces aéroports et des autoroutes qui n'ont jamais été inaugurés. Ca paraît absurde aujourd'hui, mais à l'époque personne n'a même songé à se demander si ça avait un sens.
 

Pour vous, l'une des causes de cette folie vient du «pelotazo», ce système de combines alliant la corruption et le clientélisme politique.
 
«Pelotazo» veut littéralement dire «taper dans le ballon». Cela revient à s'enrichir rapidement et immédiatement, non pas en inventant une quelconque machine que tout le monde aurait envie d'acheter, mais en magouillant grâce à vos relations dans le monde de la politique. Vous décrochez un contrat pour fournir des matériaux de construction pour le nouveau palais des sports local: vous connaissez les gens qu'il faut, et vous vous trouvez au bon endroit au bon moment. Et là, vous tapez dans le ballon: vous tapez fort et vous vous enrichissez en un clin d'oeil.
 

Vous écrivez qu'après quarante années de dictature franquiste l'Espagne a fait l'expérience de la démocratie pendant trente-cinq ans. Sans qu'il existe une culture démocratique en Espagne ?
 
Oui, pour diverses raisons. Tout d'abord, parce que les partis et l'élite politique ne rendent pas de comptes à la nation. Ils contrôlent l'administration mais ne sont pas eux-mêmes soumis au contrôle d'une autorité extérieure. Ils ne sont pas astreints à la loi ni à la censure de l'opinion publique et des médias. La plupart du temps, les médias se rendent complices de la corruption ambiante. Et en Espagne l'idéologie - résumée à ce qui permet de se définir comme proche d'un parti - demeure très forte chez beaucoup. Si vous vous revendiquez comme étant de gauche, ce que font les gens de gauche est par définition bénéfique et juste, et c'est exactement la même chose à droite. Il est donc très difficile de parvenir à un consensus national sur les questions essentielles, de même que de critiquer l'action des politiques, surtout s'ils sont du même bord que vous.

 
C'est dû à un certain manque d'éducation politique : les partis et les hommes n'ont jamais vraiment cherché à créer une culture du débat et du regard critique. Ce qu'ils veulent, c'est que leurs électeurs les suivent aveuglément: vous êtes avec moi, ou contre moi. Il y a actuellement deux grands scandales de corruption en Espagne: l'un concerne la droite, l'autre la gauche. En Andalousie, par exemple, le gouvernement régional - de gauche - a permis à ses affidés de s'enrichir grâce aux indemnités versées aux chômeurs. C'est une honte. Un fonds avait été créé afin de protéger ceux qui avaient perdu leur emploi: si une entreprise venait à faire faillite, le fonds venait en aide aux salariés licenciés jusqu'à ce qu'ils retrouvent un nouveau travail. Il y a eu des faillites frauduleuses et ceux qui touchaient des indemnités n'étaient pas en réalité ceux qui avaient perdu leur emploi, mais des gens qui devaient leur place au copinage politique. C'est un scandale gigantesque en Andalousie où le chômage atteint presque les 40% de la population active. Mais il y a aussi en ce moment l'affaire Bárcenas, un autre grand scandale qui touche la droite et le Parti populaire actuellement au pouvoir. Il aurait bénéficié de financements occultes émanant d'investisseurs privés, notamment dans le bâtiment, et les dirigeants auraient reçu des rémunérations secrètes.
 

Vous dénoncez le développement des nationalismes régionaux en Catalogne, au Pays basque ou en Andalousie comme l'un des principaux problèmes de l'Espagne d'aujourd'hui ?
 
La Catalogne et le Pays basque sont des entités culturelles et politiques très fortes : chacune possède sa propre langue, et c'est quelque chose qui doit être respecté et protégé. Ce que nous ne sommes pas parvenus à accomplir, c'est de créer l'idée d'une citoyenneté républicaine qui respecterait l'autorité du système. C'est l'essence même de la démocratie : vous vous percevez comme membre d'une communauté de citoyens égaux entre eux. A la place, en Andalousie comme en Catalogne ou ailleurs, nous avons laissé se développer une forme de sentiment romantique d'appartenance irrationnelle à un peuple. Ce sentiment n'a rien à voir avec le pacte fédéraliste qui lie des citoyens adultes au sein d'une démocratie. Au contraire, il veut vous convaincre d'appartenir à une communauté presque mystique de par votre naissance dans un endroit donné. Le fait d'être basque, catalan ou andalou vous confère une fierté que vous allez constamment revendiquer. Mon avis est que l'on ne peut bâtir une véritable démocratie sur cette idée de l'enracinement dans la terre. On assiste à un retour de cette très vieille manie espagnole - datant de l'Inquisition - de la pureté du sang, une pureté paranoïaque définie par la négation, non pas seulement des autres - juifs, musulmans, hérétiques mais aussi d'une partie de nous-mêmes, celle que le voisinage avait inévitablement contaminée. Et, à ma grande surprise, on voit cette montée en puissance des identités régionales et de leur pureté intrinsèque supposée. C'est le vieux fantôme de la pureté du sang qui revient nous hanter : vous êtes désormais un pur Basque, un pur Catalan, un pur Andalou.
 

Vous êtes vous-même andalou et vous racontez que vos amis restés au pays protestent parce que vous vivez à Madrid.
 
Oui, parce que ces cultures régionales ont fait naître un fort sentiment d'intolérance. Pour un Andalou, aller s'installer à Madrid, c'est un peu comme s'expatrier, ça devient presque un acte de trahison. Les Espagnols se ressemblent pourtant tous à bien des égards : on repère un Espagnol de loin. Mais nous possédons un talent incroyable pour nous inventer des différences ou pour exagérer celles qui existent réellement.
 

Votre livre est un réquisitoire contre les turpitudes politiques et économiques de votre pays. Pourtant, vous paraissez aussi fier des années qui se sont écoulées depuis la mort de Franco.
 
En 1975, au moment de la mort de Franco, après quarante ans ou presque de dictature, les prédictions concernant l'avenir du pays étaient plutôt sombres. Tout le monde s'attendait à ce que les Espagnols retombent dans leurs vieux travers et sombrent à nouveau dans la guerre civile. Nous avons réussi à créer une vie démocratique qui nous a donné la plus longue période de paix de notre histoire: ce n'est pas une mince performance. Nous avons mis sur pied un système de santé national que l'actuel gouvernement conservateur tente de démanteler en le privatisant. Notre système de santé est remarquablement efficace, c'est le meilleur du monde pour les greffes d'organes. La peine de mort a été abolie en 1978 en Espagne, plus tôt qu'en France ou au Royaume-Uni. Nous avons également réussi à passer d'une société profondément inégalitaire à une société beaucoup moins clivée, notamment en matière d'égalité entre hommes et femmes. En Espagne, le mariage gay a été accepté très naturellement en 2006 par la majorité de la population. Nous avons vaincu le terrorisme en démantelant une organisation terroriste particulièrement féroce, et nous y sommes arrivés sans rétablir la peine de mort ni voter de lois d'exception comme aux Etats-Unis.

Notre problème est qu'en Espagne aucune pédagogie de la démocratie n'a été véritablement pratiquée. Nous avons échoué sur certains points essentiels, particulièrement en ce qui concerne la création d'une administration professionnelle et indépendante. Nous n'avons pas su mettre en place des structures capables de contrôler l'action politique de manière efficace, nous n'avons pas su créer de contre-pouvoirs. Notre système est une farce parce que nous n'avons pas su instiller un vrai sens critique à notre opinion publique. C'est là notre principal échec.

 

C'est pour cela que votre livre est intitulé «Tout ce que l'on croyait solide». Des édifices politiques à l'infrastructure économique, tout peut disparaître un jour..
 
Ce n'est pas un problème purement espagnol, ça existe ailleurs en Europe. Mais en écrivant ce livre je voulais faire prendre conscience de l'importance de toutes ces choses que nous tenons pour acquises et que nous pouvons pourtant perdre. Je suis né en 1956, et je me souviens de mon premier voyage à l'étranger : il me fallait un passeport et une autorisation spéciale de la police parce que je n'avais pas encore l'âge de faire mon service militaire. Arrivé à la frontière française, je me souviens du moment où je l'ai traversée et où j'ai montré mon passeport au gendarme qui me dévisageait avec méfiance. Ce que les Européens ont accompli en faisant disparaître les frontières est si important que nous oublions à quel point il a été difficile d'en arriver là. C'est une chose dont je suis peut-être plus conscient parce que j'ai vécu une partie de ma vie aux Etats-Unis. Beaucoup de ces choses que nous autres Européens trouvons normales et considérons comme acquises sont inenvisageables en Amérique : la couverture médicale pour tous, par exemple, ou un système éducatif national. Ce sont des réussites majeures de la construction européenne, et nous n'y faisons plus attention parce qu'elles font partie de nos vies quotidiennes. Nous avons vu la civilisation européenne s'effondrer à deux reprises au cours du XXe siècle. Construire est un processus très difficile, détruire est en revanche très simple. La crise a montré que ce que nous possédons est bien plus singulier et plus fragile que nous le supposions.
 

Quels sont les trois livres que vous emporteriez sur une île déserte ?
 
«L'Education sentimentale» et la «Correspondance» de Flaubert est un choix évident. Seulement trois ? Je n'y arriverai jamais. Si je ne dois en garder que trois, j'éliminerai alors peut-être Flaubert. Et prendrai Proust, Montaigne et Cervantès.
 
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MessageSujet: Re: Antonio Munoz Molina [Espagne]   Antonio Munoz Molina [Espagne] - Page 3 EmptyJeu 31 Déc 2015 - 16:55

Dans la grande nuit des temps

Comme topocl, j'ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans ce roman pourtant ambitieux et imposant, et ma lecture a été jusqu'au bout laborieuse, voire pénible.

L'intrigue se construit comme un labyrinthe, à partir d'un moment figé dans une gare américaine. Le passé récent de l'architecte Ignacio Abel se dévoile ainsi par morceaux successifs, mêlant les nuances d'un drame intime aux déchirements d'une Espagne emportée par le chaos de la guerre civile. Malheureusement, l'évocation de ces souvenirs manque d'ampleur et se révèle trop statique : Muñoz Molina contemple ces personnages comme des pantins face à l'histoire, et cette approche introduit une distance particulièrement frustrante sur la durée. L'issue des enjeux affectifs semble jouée d'avance, les vies bouleversées étant observées avec un détachement synonyme de froideur, malgré la finesse de l'écriture.
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