Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison

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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyJeu 5 Nov 2009 - 22:58

Chapitre 5.
La visite de la maison et de ses dépendances se poursuit... ainsi que les tournures un peu étranges. "Le fumier qui là aussi avait séjourné dans la cour comme dans la plupart des domaines agricoles du notre pays s'est transféré derrière la maison sur une place [...]" (page 110). Dans cette contrée merveilleuse, le fumier se meut peut-être tout seul...

Le jeune homme, Gustav, accompagne son père adoptif ainsi que notre héros.
Citation :
"J'aimais à le contempler. Sa démarche légère était un jour de printemps serein auprès du pas, certes, encore vigoureux mais défini de son compagnon, sa figure svelte était le commencement allègre, celle de son éducateur le déclin et la fin." (pages 112-113).
Cela ressemble à certains dessins dans lesquels un visage jeune et un visage vieux figurent les âges de la vie.

Notre héros remarque la présence de très nombreuses roses. On a droit à un comparatif rose/camélia (au passage, ce roman est aussi un guide de jardinage).
Citation :
"Le camélia n'en est pas éloigné, il est délicat, il est pur et limpide et souvent somptueux ; mais il conserve à nos yeux quelque étrangeté, il ne laisse pas d'observer un certain maintien élégant : la douceur, la suavité de la rose, dirais-je, lui font défaut." (page 113).

Un peu plus loin, nous apprenons (enfin !) pourquoi les arbres sont si beaux et les salades aussi parfaites : les oiseaux ! Le lecteur ne s'était pas trompé ! Sans doute sommes-nous plus habitués à cette idée que notre héros.
Citation :
" Dans ce jardin, les oiseaux sont notre remède contre les chenilles et la nuisible vermine. Ce sont eux qui nettoient les arbres, les fourrés, les menues plantes et aussi les roses, naturellement, bien mieux que ne le feraient des mains d'hommes ou d'autres moyens." (page 121).

Mais comment faire pour que les oiseaux restent nombreux dans le jardin ? "Principalement la protection et la nourriture" (page 122).
Tout est fait pour faciliter la vie des oiseaux : logements agréables, ou mise à disposition des composants de base des logements, sécurités par rapport à leurs prédateurs, nourriture lorsqu'ils en ont besoin.
Citation :
"Veut-on retenir en un lieu un nombre d'oiseaux tel qu'on sera parfaitement certain qu'il suffira à prévenir les ravages mêmes dans les années les plus infestées, qu'on doit leur dispenser, outre la nourriture donnée par la nature, un aliment artificiel préparé par nos soins." page 123)

Qui sait observer les oiseaux peut déduire des indications sur la santé des arbres. "Les pics - soit dit en passant - signalent ainsi les branches malandres et vermoulues qu'il convient partant d'éliminer" (page 127).
Citation :
"Dieu, à tous les faits qui sont importants, a adjoint à notre intention, outre la conscience que nous avons de leur valeur, un charme qui les fait pénétrer notre être et le ravit. Je serais tenté de dire qu'il a doué ces bestioles, au demeurant for utiles, de cette voix d'or qui confond l'homme le plus endurci. J'ai goûté plus de plaisir en notre jardin que dans les salles où se donnait la musique la plus savante qui s'entend rarement." (page 128).
Un oiseau captif chantera également, "mais ce chant est chant d'habitude et non de joie" (page 128).


Dernière édition par eXPie le Jeu 5 Nov 2009 - 23:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyJeu 5 Nov 2009 - 23:00

Chapitre 5 - suite.

Des oiseaux, nous passons brièvement aux lièvres !
Des arbrisseaux voyaient leur écorce rongées pendant l'hiver. Les lièvres en étaient les coupables. Tout autre que notre hôte et ami aurait décroché directement son fusil et les auraient alignés, mais cela n'aurait servi de rien : les lièvres sont nombreux et point n'est possible de garder les arbrisseaux jours et nuit. Il a dont pensé que si les lièvres avaient mieux à manger, ils ne s'attaqueraient plus aux arbrisseaux. Il rassemble donc les reliefs des repars, des débris de choux, et les nourrit ainsi.

Il faut donc réfléchir avant d'agir : un dommage n'est pas nécessairement causé de plein gré. Si l'on donne la possibilité d'agir autrement, il n'est pas forcément nécessaire de sévir. L'action forte aurait même été contre-productive.

Citation :
"Il est cocasse de les voir accourir de loin, se défier de la provende épandue commodément, se dresser sur leurs pattes de derrière, sautiller puis ne plus tenir et se précipiter pour engloutir cette pâture qu'ils n'eussent pas regardée dans l'été." (page 133).
Mais notre hôte et ami n'est pas angélique, il sait quand il faut sortir sa carabine : notamment contre les rouges-gorges. "Il volait vers la ruche et happait les insectes. Il n'y eut d'autre remède que de le tuer sans merci avec la carabine." (page 135).

Notre hôte et ami tâche de montrer aux gens du pays - auprès de qui il passe généralement pour un original, mais il finit généralement par être imité, car les résultats sont visibles - qu'il est possible d'utiliser les moyens naturels pour parvenir à ses fins.
Et le prix des fruits sauvés permet largement de payer les frais mis en oeuvre, ainsi que la peine.
Citation :
"Mais c'est inexact. Cette peine est un plaisir que le néophyte ne tarde pas à découvrir et, de même, l'amateur de fleurs ne parle pas de la peine mais du soin lequel requiert au demeurant bien plus de zèle auprès des fleurs que l'élevage en plein air des oiseaux chanteurs [...]" (page 134)

... et on continue la visite de la maison, avec des pièces admirablement bien arrangées, et notamment une pièce cachée, qui a dû abriter une présence féminine. Le mystère plane.
Notre héros prend bientôt congé. "Je me demandais à présent chez qui j'avais passé ce jour et ces deux nuits." (page 140).
Il est invité à revenir :
Citation :
"Si vous revenez en d'autres temps dans ces parages et qu'il vous plaît de nous visiter, vous serez accueilli avec amitié. Mais si vous venez nous voir de votre gré sans que votre chemin passe par ici, vous nous ferez une grande joie." (page 139)
Notre héros promet de revenir l'été prochain.

Le mystérieux vieil homme, hôte et ami, semble être le "bordier de l'Asper" (un bordier est "un paysan de quelque importance").

L'été se finit, l'automne arrive dans le chapitre suivant.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyVen 6 Nov 2009 - 11:43

honte je suis tellement navrée.. voilà que je t'embarque dans une lecture en commun.. et te laisse tout seul danse...
je fais de mon mieux.. mais je ne peux rien promettre ange panne
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyVen 6 Nov 2009 - 13:31

kenavo a écrit:
honte je suis tellement navrée.. voilà que je t'embarque dans une lecture en commun.. et te laisse tout seul danse...
je fais de mon mieux.. mais je ne peux rien promettre ange panne

Ce n'est pas grave du tout !
Je vais donner envie à tout plein de gens de lire ce livre ! Le chapitre suivant est proprement passionnant, ça parle un peu de théâtre, du roi Lear, de l'amoûûûr.
Trop bien, quoi.
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyVen 6 Nov 2009 - 13:35

eXPie a écrit:
Je vais donner envie à tout plein de gens de lire ce livre !
diablotin


eXPie a écrit:
ça parle un peu de théâtre, du roi Lear, de l'amoûûûr.
cheers ah mais voilà, fallait le dire plus tôt.. je vais me dépêcher Razz
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyVen 6 Nov 2009 - 13:38

kenavo a écrit:
eXPie a écrit:
ça parle un peu de théâtre, du roi Lear, de l'amoûûûr.
cheers ah mais voilà, fallait le dire plus tôt.. je vais me dépêcher Razz
C'est un roman d'éducation : il faut nécessairement passer par la case "fille".
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyVen 6 Nov 2009 - 13:42

eXPie a écrit:
C'est un roman d'éducation : il faut nécessairement passer par la case "fille".
mdr2
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyDim 8 Nov 2009 - 22:33

Chapitre 6.
Après avoir quitté son hôte et ami, notre héros est allé faire un tour dans la montagne. Il est étonnant comme, à aucun moment il n'est signalé qu'il est accompagné : il semble vraiment seul. Dans un prochain voyage qu'il fera l'année suivante, on verra qu'il est accompagné (était-ce déjà le cas ?). Est-il considéré comme "normal" d'être accompagné de porteurs ?
Bref.
Citation :
"Vers l'automne, je retournai vers les miens. Ce voyage se passa comme s'était passé chacun de mes retours; Lorsque je quittai les monts, les feuilles des érables de montagne et celles des bouleaux et des frênes étaient, non seulement, tombées depuis longtemps, mais elles avaient déjà perdu leur belle teinte jaune pour virer au noir sale, n'évoquant plus les enfants des ramures qu'elles avaient été dans l'été [euphonie pas très heureuse, vous en conviendrez], mais la terre fécondante qu'elles deviendraient dans l'hiver pour les nouvelles pousses ; [...] mais quand j'eus atteint la plaine et que les monts qui la bornaient ne furent plus à mes yeux qu'une lisière bleue, et quand enfin je descendis le cours du large fleuve en direction de notre capitale, des brises si suaves et chaudes m'effleurèrent que je crus avoir quitté les montagnes trop tôt. " (page 143).
En bon fils, il va droit chez lui. Il y trouve sa mère et sa soeur. Son père est au travail (maison de commerce), il ressort donc pour aller le saluer. Il résiste même à la tentation pourtant grande d'entrer dans la librairie où "le soir, j'avais accoutumé de passer de longues heures, et qui était sur mon chemin" (page 144). Quelle force de volonté admirable ! Prenons-en tous de la graine !

Puis retour à la maison. "Après quoi, j'allai dans toutes les pièces de notre habitation, m'attachant surtout à celles qui renfermaient le mobilier antique, les livres et les tableaux. Elles me parurent presque insignifiantes." (pages 144-145).
Là, il s'agit d'une évolution de sa perception, sans doute une étape dans sa croissance intellectuelle.
Une autre évolution a eu lieu.
Citation :
"Dans notre maison, un changement était survenu durant mon absence. Ma soeur Klotilde, qui était demeurée jusqu'ici une enfant, était soudain devenue une jeune fille accomplie au cours de cet été. Je m'en étais moi-même étonné vivement lors de mon retour, et elle m'était apparue quelque peu étrangère. (page 148).
La famille reçoit plus de visites qu'avant. Lecture, musique... Et notre héros fréquente plus de gens, tout en restant relativement distant. Quand les parents ne sont pas là, ça parle filles, bien sûr. "Ils aimaient telle ou telle, disaient-ils, se consumaient de désir pour elle ou avaient obtenu d'elle des marques de sympathie. Je pensais qu'ils n'eussent pas dû le dire et, lorsqu'ils faisaient une réflexion badine sur la figure ou la conduite d'une jeune fille, je rougissais et avais le sentiment qu'on offensait ma soeur." (page 150).
Il sort plus souvent en ville, fait attention à l'architecture des édifices. "Depuis que j'avais examiné avec soin force dessins architecturaux à la Maison des Roses, les édifices avaient perdu à mes yeux leur étrangeté de naguère." (page 150).
Il fait la connaissance du fils d'un joaillier, qui l'initie à la science des pierres, à leurs beautés.

Evénement : notre héros va au théâtre.
Citation :
"Avant que nous avions été enfants, père ne nous avait jamais permis d'assister à un spectacle. L'imagination des enfants en étant brusquée et surexcitée, disait-il, ceux-ci, se drapant dans une foule de sentiments convenus s'adonnaient alors aux convoitises, voire aux passions. Comme nous étions plus adultes, ce qui était mon cas depuis quelque temps déjà et celui de ma soeur depuis un an à peine, nous avions le droit, en de rares circonstances, de fréquenter le Théâtre Impérial. Père choisissait en l'occurrence les pièces dont il pensait qu'elles nous conviendraient et raffermiraient notre être." (page 152).
Maintenant, donc, notre héros peut choisir ses pièces. Il va voir Le Roi Lear. Il fait froid, il pleut, mais il y va à pied.
Il est bouleversé par la pièce, qui est résumée... et qui se finit bien :
Citation :
"J'étais abasourdi : le spectacle à mes yeux l'avait cédé depuis longtemps à la réalité la plus nue. Le dénouement heureux qu'on donnait en ce temps-là aux représentations de cette pièce, afin d'adoucir les sentiments d'effroi qu'excitait l'événement, n'eut plus aucun effet sur moi, mon coeur disait que c'était impossible, et c'est à peine si je savais ce qui se déroulait devant moi et autour de moi." (page 156).
Citation :
"Mais dans une loge de plain-pied, tout près de moi, était une jeune fille qui ne regardait pas la représentation, elle était pâle comme la neige et les siens s'affairaient autour d'elle. Elle me parut indiciblement belle. Son visage était baigné de larmes et mes yeux ne pouvaient se détacher d'elle." (page 156).
Hum... Sans doute la reverra-t-on. Ou peut-être pas.
Notre héros repart chez lui, toujours à pied malgré le froid et la nuit, en passant par "le chemin plus infréquenté qui menait dehors aux faubourgs" (page 157). Il est tellement bouleversé (par la pièce ou par la fille ?) qu'il ne peut manger la soupe que sa gentille maman lui avait fait préparer. Il va se coucher et "laissai mon coeur impétueux s'apaiser peu à peu. L'aube allait poindre lorsque je m'endormis". (page 157). Ah, jeunesse !

Le lendemain, par hasard, il voit passer en voiture son "hôte et ami", qui était allé porter ses voeux de prospérité à l'empereur : c'est le baron von Risach.


Dernière édition par eXPie le Dim 8 Nov 2009 - 22:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyDim 8 Nov 2009 - 22:34

Chapitre 6 - suite.

L'hiver s'achève, le printemps pointe son nez... Nous sommes en mars. Notre héros se remet en route vers les montagnes, en passant par chez son "hôte et ami".
Il observe les monuments.
Citation :
"J'ai lu un jour quelque part que l'homme atteint avec plus d'aisance et de clarté à la connaissance et l'amour des objets en voyant des dessins et des tableaux les figurant que lorsqu'il les observe lui-même, car la limitation du dessin condense en l'amenuisant et le dissociant tout ce qu'il aperçoit de grand et d'assemblé en confrérie dans la réalité". (page 164).
Et c'est l'arrivée chez son hôte et ami !
Tout le monde va bien, merci. Les roses sont encore en boutons. Le jeune Gustav "s'était métamorphosé en peu de temps. Il se tenait là, près de moi, resplendissant de beauté" (page 168).

Arrive un passage qui éclaire le titre du roman.
On parle des oiseaux (pour changer des roses). Les oiseaux chantent, s'amusent, se pourchassent. Puis "la vie domestique s'instaure. [...] Vient ensuite, comme chez nous dans la maturité, le temps du labeur. Les oiseaux insouciants deviennent alors sérieux, ils s'emploient sans répit à nourrir, éduquer et instruire leurs descendants afin de les rendre aptes à quelque accomplissement, savoir le grand voyage imminent. Vers l'automne revient une période de libre. Ils ont alors une manière d'arrière-saison et jouent un moment avant de s'en aller. " (page 170).

Notre héros dit à son hôte et ami :
Citation :
"« Il est une chose étrange : en revenant de votre domaine vers la ville et ses occupations, votre mode ici hantait mon souvenir, mais, à présent que je suis ici et que je vois la quiétude m'environner, ce mode redevient réel à mes yeux et la vie citadine est un conte. Ce qui est grand me semble petit et ce qui est petit me semble grand.
- L'un et l'autre se fondent en sorte que la vie trouve accomplissement et ravissement, répondit-il. Les hommes font leur infortune en désirant et prônant une chose unique, et en se précipitant, pour se repaître, dans une direction unique. Pour peu que nous fussions en ordre avec nous-mêmes, nous trouverions bien plus de joie aux choses de ce monde. Mais, si un excès de désirs et de convoitises nous habite, nous n'entendons qu'eux et ne parvenons pas à concevoir l'innocence des choses hors de nous. Malheureusement, nous les nommons essentielle si elles n'ont pas de rapport avec elles alors que le contraire s'observe bien souvent. »
En ce temps-là, je ne comprenais pas exactement ce propos, j'étais encore trop jeune et n'écoutais bien souvent parler que mon être intime et non les choses autour de moi." (pages 171-172)

On a aussi des considérations sur la géographie et l'histoire. Les sciences de l'homme doivent être étudiées après les sciences de la nature, à peu près dans cet ordre "Anatomie, psychologie, logique, morale, droit, histoire." (page 174).


Dernière édition par eXPie le Dim 8 Nov 2009 - 22:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyDim 8 Nov 2009 - 22:51

eXPie a écrit:
Je vais donner envie à tout plein de gens de lire ce livre !
En fait, plus besoin de lire le livre, il suffit de lire tes résumés ici, je suis sûre que c'est encore mieux !
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyDim 8 Nov 2009 - 23:02

J'adore ce fil , je ne me lasse pas de ces phrases ......uniques , de ce style si........caractéristique , c'est à pisser de rire.

Si j'avais su , je me serais inscrite pour la lecture commune , au moins quand on lit un bouquin comme ça , on a l'impression de vivre un moment rare , la littérature hissée à ce niveau ....
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyLun 9 Nov 2009 - 13:30

darkanny a écrit:
Si j'avais su , je me serais inscrite pour la lecture commune ,
tu sais qu'il y a le fil avec le calendrier ici ? Very Happy
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyLun 9 Nov 2009 - 18:09

Petit intermède artistique.
Adalbert Stifter était aussi peintre et dessinateur. Normal, les beaux paysages, la nature, ça donne des idées.

Der Hallstätter Friedhof, 1838 :
Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 Beatri10

Blick in die Beatrixgasse in Wien, 1839 :
Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 Ruine110
Der Ruine Wittinghausen, 1839 :
Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 Cimeti10

Königssee mit dem Watzmann, 1837 :
Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 Koenig10
Source, ici. On y lit :
"Même s'il n'avait pas écrit les livres qui l'ont rendu célèbre, des romans de mœurs, des poèmes inspirés par la forêt, il aurait mérité d'être illustre par ses peintures"

Oui, enfin, quand même, n'exagérons rien... Ce sont des toiles honnêtes, ce n'est pas génial. Mais on ne peut pas (sauf rares exceptions) exceller dans tout...
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyLun 9 Nov 2009 - 18:40

Tu es en train de devenir le spécialiste de Stifter eXPie. Tout au moins sur ce forum.
Un petit article pour le Magazine Parfumé ? dentsblanches
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MessageSujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison   Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison - Page 5 EmptyLun 9 Nov 2009 - 18:42

Une chose est sûre, je lirai probablement son livre malgré tout mais je n'irai pas voir d'expositions de ses peintures rire
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