Glanages dans La Quinzaine Littéraire

Ricardas Gavelis : Vilnius Poker. - Monsieur Toussaint Louverture

"Œuvre majeure de l' écrivain et dramaturge lituanien Ricardas Gavelis, Vilnius Poker est un roman protéiforme, onirique et brutal
qui a capturé l' esprit de son temps.
C' est le testament halluciné d' une Lituanie exsangue sous le joug soviétique, l' épitaphe d' un amour sans espoir. Vilnius Poker,
c' est une écriture."

Extraits de l' art. de Santiago Artozqui.

Les extrait de presse cités sur le site de Monsieur Toussaint Louverture sont unanimes.

Laszlo Krasznahorkai : Sous le coup de grace. - Vagabonde

"Ce sont huit nouvelles qu' on pourrait dire "liées" parce qu' elles dessinent une sorte de narration unique sous un titre global
énigmatique -comme toujours chez l' auteur- qui ne correspond à aucune d' entre elles en particulier."

Extrait de l' art. de Maurice Mourier

François Emmanuel : Le Sommeil de Grace. - Seuil

"Réunissant de nouveau les frères et sœurs Fougeray dans leur propriété familialede Chavy, en Normandie, Le Sommeil
de Grace fait suite à Regarde la vague, publié en 2007.
Les deux livres peuvent se lire indépendamment l' un de l' autre, mais il est heureux que l' auteur ait éprouvé le désir de
faire revenir ses personnages, dans ce beau"roman d' hiver."

Extrait de l' art. de Sébastien Omont

Au sommaire du N° 1 129

- Mark Twain : Œuvres. - La Pléiade/Gallimard

- Henri Calet : Huit quartiers de roture. - Le Dilettante

- Ismail Kadaré : La Poupée. - Fayard

- Szilard Borély : La Miséricorde des cœurs. - Bourgois

- Gaito Gazdanov : Une soirée chez Claire. - Viviane Hamy

- Nostalgia : La mélancolie du futur : Recueil de nouvelles russes. - Daphnis et Chloé

- Anthony Doerr : Toute la lumière que nous ne pouvons voir. - A. Michel

Une précision : La Quinzaine n' a pas pour priorité l' actualité des sorties en librairie, mais plutôt d' informer quelques livres choisis par la rédaction.

- Glanages dans La Quinzaine Littéraire - Page 49 Doerr10

Anthony DOERR : Toute la lumière que nous ne pouvons voir. A. Michel

Le Pulitzer nouveau est arrivé ! Il vient d' etre décerné à Anthony Doerr, déjà bien connu pour trois livres traduits en français, dont
le remarquable recueil de nouvelles Le Mur de la mémoire (2013).
Le roman couronné fera date pour sa reocnstruction du siège d' aout 44 mais aussi son émotion profonde, l' humanité de rencontres insolites et le jeu subtil entre un récit de guerre et un objet caché. Une belle ^prouesse d' écriture, lumi,euse, si l' on ose dire.

Extrait de l' art. de Liliane Kerjan

- Glanages dans La Quinzaine Littéraire - Page 49 Borbel10

Szilard BORBELY : La Miséricorde des cœurs. - Bourgois

Une seule issue : compter sans relache tout ce qui peut etre compté.

La Miséricorde des cœurs - qui a connu un immense succès en Hongrie - est l' unique roman de Szilard Borbely (1963-2014),
homme de lettres célèbre dans son pays, auteur de poésie, d' essais, de théatre, de traductions, qui s' est suicidé peu
après sa publication.
Le lecteur est brutalisé par son style incisif, distancié, cru, dénué de tout pathos.

Art. de Gabvrielle Napoli

Yael NEEMAN : Nous étions l' avenir. - Actes Sud/Lettres hébraiques

C' était avant 1967, au temps des utopies, de l' autogestion en Yougloslavie, de Cuba et d' un
communisme qui n' existait pas.
Dans Nous étions l' avenir, Yael Neeman, née à Yehi'am, en Galilée, raconte l' histoire de son
kibboutz, affilié au mouvement Hachomer Hatzair, courant sioniste socialiste qui se référait
à Marx, pronait l' égalité, refusait la propriété individuelle, souhaitait un monde meilleur dans lequel les voisins arabes auraient été des frères.
Retrouvant l' enfant et l' adolescente qu' elle était, elle raconte à la première personne cette
histoire.
Le kibboutz était un effort pour construire un monde qui remplisse tous les besoins.

Extrait d' un entretien avec l' auteur.

Au sommaire du n° 1 130

- Jean-Christophe Bailly : L' Elargissement du poème. - Bourgois

- Mario Vargas Llosa : Le Héros discret. - Gallimard - Conversation à la catédral. - Gallimard - La Civilisation du spectacle.
- Gallimard

- Israel Joshua Singer : De fer et d' acier. - Denoël

- Jessie Burton : Miniaturiste. - Gallimard/Du monde entier

- Josef Winkler : Mère et le crayon. - Verdier

- Hugo-Bader Jaceck : Journal de la Kolyma. - Noir sur Blanc

- Nicolas Werth : La Route de la Kolyma. - Belin

Simon Leys : Quand vous viendrez me voir aux Antipodes : Lettres à Pierre Boncenne. - P. Rey

"Ah, humanité ! Misère de nous tous..." s' écriait Simon Leys en jui 1989, après le massacre de la Place Tien'anmen, à Pékin.
Lui qui avait vu, 20 ans plus tot, depuis son "studio de l' inutilité", le fleuve charrier jusqu' à Hong Kong les cadavres mutiliés
d' anciennes répressions, a su très toit déchanter de ce maoisme qui l' avait séduit en son jeune temps."

Extraits de l' art. d' Albert Bensoussan.

.. Je confirme. Il était très seul à dénoncer Mao et la révolution culturellle. Meme la droite applaudissait !
Un homme très honnète et clairvoyantn Simon Leys. Et qui admirait Orwell et Conrad, Tchekhov et Chesterton.
A nouter aussi que Leys était un pseudo emprunté à Victor Segalen et son roman "René Leys".

Abeille bibliophile Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010

Merci bix, je renote le nom de Simon Leys ! Et serait-il possible d'avoir un avant-goût des propos sur les livres de Winkler et de Bailly ? Very Happy

Jean-Christophe BAILLY : L' Elargissement du poème. - Bourgois/coll. "Détroits"

"La prose que JC Bailly souhaite pour lui et qu' il admire chez d' autres (Benjamin, Novalis ou Montaigne) n' est pas
la poésie.
Elle s' en distingue sans s' opposer à elle : la prose n' est pas un genre. Elle élargit la poésie. D' où ce titre éclairant
"L' Elargissement du poème" qui dit tout et tout seul.

JC Bailly circule d' une idée, d' un territoire, d' une amitié à l' autre, nous entendons sa voix, salutaire, nécessaire, nous
aimons sa présence et sa prose."

Extrait de l' art. de Marie Etienne

Tu as lu quoi de Bailly, Shanidar ?

- Glanages dans La Quinzaine Littéraire - Page 49 Winkle10

Josef WINKLER : Mère et le crayon. - Verdier

"Dans les deux récits réunis sous un titre commun, l' auteur revient sur son enfance dans son village autrichien, Kamering en Carinthie,
bati en forme de crois, où la mort est toujours présente comme une consistance des des choses. Un village dont Winkler dit qu' eil est
un monde sans parole...
... L' odeur d' urine et de mort, et l' art, constamment, il y a une indissoluble association entre le sordide et le"sublime."
La substance de ce qu' écrit Winkler est ce passage permanent de l' un à l' autre.

La belle traduction d' Olivier Le Lay restitue très bien la densité de J.W., toujours "en prise" sur ce qu' elle décrit et rend visible.
Ce livre est marqué du meme malaise d' etre que le reste de l' œuvre de Winkler."

Extrait de l' art. de Georges-Arthur Goldschmidt

Abeille bibliophile Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010

Merci bix pour les extraits. De Bailly, j'ai lu L'instant et son ombre, sur la photographie et Le Versant animal, il me reste Le Dépaysement, voyage en France. J'aime beaucoup son style, je ne suis donc pas étonnée de le voir parler du poème.

Quant à Winkler, je viens de lire un article sur lui (concernant un livre sur la mort de son père) dans lequel il dit non pas s'inspirer mais aimer le style de Thomas Bernhard et de Peter Handke (Goldschmidt a d'ailleurs été le traducteur en France de Handke). Pas de doute, un voyage en Autriche me ferait du bien !

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

shanidar a écrit:: Quant à Winkler, je viens de lire un article sur lui (concernant un livre sur la mort de son père) dans lequel il dit non pas s'inspirer mais aimer le style de Thomas Bernhard et de Peter Handke (Goldschmidt a d'ailleurs été le traducteur en France de Handke). Pas de doute, un voyage en Autriche me ferait du bien !

mais oui

Natura Morta drunken

- Glanages dans La Quinzaine Littéraire - Page 49 Regnie10

Patrick BESNIER : Henri de Régnier. - Fayard - Biographie

"Qui se souvient d'Henri de Régnier ?

Il y a peut etre, outre P. Besnier, érudit et intrépide biographe, quelques lecteurs disséminés de par le vaste monde qui se souviennent
de ce héraut du symbolisme, le mouvement artistique fièrement élitaire sans lequel le surréalisme, qui en fit une de ses sources, n' aurait
sans doute jamais existé, ou aurait été bien moins soucieux de perfection formelle.

Beaucoup de scories dont Régnier était parfaitement conscient. Mais Regnier fut aussi le prosateur exigeant et merveilleux styliste de La
Canne de jaspe, Contes à soi-même, Le Trefle noir, Monsieur d' Amercoeur et son chef-d' œuvre, L' Altana."

Extrait de l' art. de Maurice Mourier

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