Tchinguiz Aïtmatov [Kirghizistan]

Le léopard des neiges

Nous sommes au Kirghizistan, après la chute du communisme et l'indépendance. La loi de l'argent prévaut, et Arsène Samanchine, journaliste indépendant a bien du mal à trouver sa place dans la nouvelle réalité, d'autant plus qu'il est obsédé par une ancienne légende kirghize, celle de l'Eternelle Fiancée. Son destin va croiser celui de Jaabarss, un léopard des neiges, sur le déclin.

J'ai vraiment été déçue par ce livre. Les thématiques paraissaient intéressantes, j'ai apprécié d'autres livres de l'auteur précédemment. Mais dans celui-ci, qui semble le dernier écrit, la magie n'opère pas. Ce qu'il a à dire de la nouvelle société de son pays est très attendu et stéréotypé, le personnage principal est bavard et pas très intéressant, et l'intrigue invraisemblable, pas tant dans sa trame générale, que dans les détails, qui empêchent de croire à l'ensemble. Et l'écriture ( la traduction, peut être), est lourde, loin de ce qu'il écrivait jadis. L'auteur avait peut être épuisé son art de conteur, ou alors la nouvelles réalité l'inspirait moins que ce qui précédait...Bref, certainement pas le livre pour faire connaissance avec Tchinguiz Aïtmatov.

Bon, ce n'est donc pas avec ce livre que je tenterai de poursuivre, après Djamila (que j'avais pas trop mal aimé, mais sans plus).

Oui, malheureusement, un peu mièvre et désuet, Aitmatov. Enfin les deux que j' ai lus...

eXPie a écrit:

Bon, ce n'est donc pas avec ce livre que je tenterai de poursuivre, après Djamila (que j'avais pas trop mal aimé, mais sans plus).

Parmi ceux que j'ai lu, ma préférence va sans hésiter à Il fut un blanc navire.

Et je ne qualifierais certainement pas ce dernier livre de mièvre et désuet. Evidemment que tu as le droit de dire que tu n'aimes pas un auteur Bix. Mais ce serait peut être plus juste dans ce cas de faire un vrai commentaire argumenté, plutôt que d'utiliser vite fait deux petits mots assassins en passant.

Et le mièvre et désuet ça doit pouvoir être bien aussi non, des fois ?

Enfin si les commentaires développés sont toujours mieux, restons cools (surtout).   

animal a écrit:

Et le mièvre et désuet ça doit pouvoir être bien aussi non, des fois ?

 

Ah ! Je crains qu'il n'y ait qu'une seule façon de démontrer que tu penses vraiment ce que tu as écrit : lire Tchinguiz Aïtmatov !  

Spoiler:

Arabella a écrit:

eXPie a écrit:

Bon, ce n'est donc pas avec ce livre que je tenterai de poursuivre, après Djamila (que j'avais pas trop mal aimé, mais sans plus).

Parmi ceux que j'ai lu, ma préférence va sans hésiter à Il fut un blanc navire.

Et je ne qualifierais certainement pas ce dernier livre de mièvre et désuet. Evidemment que tu as le droit de dire que tu n'aimes pas un auteur Bix. Mais ce serait peut être plus juste dans ce cas de faire un vrai commentaire argumenté, plutôt que d'utiliser vite fait deux petits mots assassins en passant.

Ah oui ? Et tu es capable de faire des commentaires détaillés et argumentés sur les livres que tu as lu
il y a 15 ans ou plus ?
Moi pas.
Juste un ensemble d' impressions...On a le droit, non ?

Evidemment, personne ne cherche à limiter ta liberté d'expression, Bix. Simplement en retour, lorsqu'on est pas d'accord avec toi, sur le fond ou sur la forme, on a le droit de le dire, non ?

Et je trouve que résumer l'oeuvre d'un auteur par deux adjectifs dépréciateurs sur la foi d'une lecture ancienne, qui ne permet ni d'expliciter, ni d'argumenter, ni de nuancer, c'est un peu sommaire et surtout injuste vis à vis de l'auteur. Tchinguiz Aïtmatov est loin d'être mon écrivain préféré, mais le réduire à n'être que "mièvre et désuet" sans rien en dire d'autre, cela me gêne, et ne me paraît pas refléter ce qu'il a écrit.

Arabella a écrit:

Evidemment, personne ne cherche à limiter ta liberté d'expression, Bix. Simplement en retour, lorsqu'on est pas d'accord avec toi, sur le fond ou sur la forme, on a le droit de le dire, non ?

Et je trouve que résumer l'oeuvre d'un auteur par deux adjectifs dépréciateurs  sur la foi d'une lecture ancienne, qui ne permet ni d'expliciter, ni d'argumenter, ni de nuancer, c'est un peu sommaire et surtout injuste vis à vis de l'auteur. Tchinguiz Aïtmatov est loin d'être mon écrivain préféré, mais le réduire à n'être que "mièvre et désuet" sans rien en dire d'autre, cela me gêne, et ne me paraît pas refléter ce qu'il a écrit.

En tous cas merci d'avoir fait remonter   ce fil : "Il fut un blanc navire" va très vite s'ajouter à ma PAL ....merci les Parfumés !  

C'est dans le rendu du rapport de l'homme à la nature que l'auteur est le plus convaincant. Et je pense que c'est une thématique qui pourrait t'intéresser, Eglantine

Arabella a écrit:

C'est dans le rendu du rapport de l'homme à la nature que l'auteur est le plus convaincant. Et je pense que c'est une thématique qui pourrait t'intéresser, Eglantine

Bien vu Arabella !  

je tenterai peut-être si ça traverse mon esprit au bon moment.   

Djamilia

L'histoire d'amour du livre est finalement assez secondaire et en tout cas pas celle que l'on croit ce qui est plutôt charmant. Charmante l'idée de prendre pour narrateur un jeune garçon (treize ans) que la Grande Guerre Patriotique éloigne de l'école et envoie dans les champs pour mener du grain de l'aire de battage à la gare où il est directement emporté vers le front. Et, Arabella le soulignait, l'intérêt du roman est bien dans ces descriptions de la vie d'alors dans cette région du Kirghizistan, traversée par une rivière enchâssée entre les montagnes et la steppe kazakhe. Les paysages brûlés de soleil ou gelés sous la neige sont présentés dans une langue qui prête à la méditation. L'amour n'est que l'une des variantes humaines à ces beaux et rudes paysages. L'amour qui ne meurtrit pas mais élève l'âme au point d'en devenir artiste. Le propos par sa simplicité apaise et conquiert.

Ce livre très court (une centaine de pages) se lit avec plaisir pour ce qu'il révèle d'un mode de vie lointain, par la distance et dans le temps. Une courte immersion, qui peut être complétée par la lecture de Nourpéissov (auteur kazakh, un voisin).

Je vais sans doute me laisser tenter par d'autres titres de cet auteur.