Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Jon Kalman Stefansson [Islande]

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traversay
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyVen 23 Juil 2010 - 20:24

Il fallait bien un vilain petit canard au milieu de ce concert de louanges. Je vais le faire avec un peu de mauvaise foi (?) parce que je ne l'ai pas détesté ce livre. Mais pas adoré, non plus, loin de là.

Il est question sur la quatrième de couverture de récit hypnotique. L'hypnose ne doit pas fonctionner de la même façon sur tous les individus, n'est-ce pas ? Les deux parties du livre sont assez dissemblables. Autant la première est sidérante dans la description d'une pêche à la morue nocturne où un homme meurt de froid, victime de sa propre distraction, autant la seconde m'a ennuyé par son aspect statique et ses descriptions psychologiques sans fin. Et le style ? Poétique, oui, si on aime l'emphase et des images récurrentes qui frappent par leur caractère boursouflé avec des redondances fréquentes malgré un sens de l'humour rare mais exquis. Certains passages contiennent des truismes presque choquants après de belles pages inspirées par les paysages extérieurs (la beauté ténébreuse de l'Islande) ou intérieurs (l'âme et le coeur d'hommes frustes). En défintive, Stefansson est plus convaincant quand il s'en tient à son histoire que quand il philosophe, et radote un peu.

Entre autres choses relevé ceci (je cite de mémoire) : Si un homme a le choix entre vivre ou mourir, il choisit le plus souvent la première option.
Ok, c'est hors contexte. Mais il y en a moult du même tonneau.

Le livre a eu au moins le mérite de me rappeler quelques souvenirs d'Islande et, notamment, une exposition permanente de photos et de textes, à l'extérieur du port de Reykjavik, qui retrace l'histoire de la pêche à la morue et à la baleine. Impressionnant.
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyVen 23 Juil 2010 - 21:04

Mimi54 se sentira moins seule maintenant Laughing
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyVen 23 Juil 2010 - 21:11

traversay a écrit:
Autant la première est sidérante dans la description d'une pêche à la morue nocturne où un homme meurt de froid, victime de sa propre distraction, autant la seconde m'a ennuyé par son aspect statique et ses descriptions psychologiques sans fin.
Arabella pensait à peu près la même chose je crois. Et moi aussi, cette première partie, l'homme en lutte avec la nature, m'a nettement plus marquée que la seconde, que j'ai fini par survoler je l'avoue...

traversay a écrit:
En défintive, Stefansson est plus convaincant quand il s'en tient à son histoire que quand il philosophe, et radote un peu.
On est bien d'accord.
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Arabella
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyVen 23 Juil 2010 - 21:18

Je crois en effet qu'on était plusieurs à avoir des réserves sur ce livre, et à peu près pour les mêmes raisons. Cela dit je considère quand même que les points positifs sont plus nombreux que les points négatifs, alors qu'il me semble que Traversay pense l'inverse. Mais n'hésites pas à me contredire Traversay. dentsblanches

Comme je l'ai écrit, un très bon bouquin, mais pas la découverte de l'année en ce qui me concerne.

Et puis c'est bien d'apporter la contradiction, quand je lis que des commentaires positifs, je commence tout de suite à imaginer de vilaines choses (l'éditeur a-t-il payé tous les crirtiques...).
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyVen 23 Juil 2010 - 21:46

Arabella a écrit:
Je crois en effet qu'on était plusieurs à avoir des réserves sur ce livre, et à peu près pour les mêmes raisons. Cela dit je considère quand même que les points positifs sont plus nombreux que les points négatifs, alors qu'il me semble que Traversay pense l'inverse. Mais n'hésites pas à me contredire Traversay. dentsblanches

Pour moi, c'est kif kif, le négatif et le positif. J'aurais plutôt penché pour le positif modéré mais quelques phrases m'ont vraiment énervé !
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyVen 23 Juil 2010 - 21:54

Un avis très mitigé, le sans opinion des sondages. en quelque sorte. Donc nous attendons toujours une personne qui ne va vraiment pas aimer ce livre. Mimi ?
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyVen 23 Juil 2010 - 22:49

Arabella a écrit:
Un avis très mitigé, le sans opinion des sondages. en quelque sorte. Donc nous attendons toujours une personne qui ne va vraiment pas aimer ce livre. Mimi ?

oui, parce que je ne l'ai pas fini...c'est un signe flagrant chez moi
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptySam 9 Oct 2010 - 11:14

Bon, pour ne pas laisser ce post sur cette petite touche amère, comme une vraie gourmande qui aime finir sur une note sucrée, et parce que je me suis mise au défi dans ma présentation de convaincre les réfractaires de lire ce livre, je vous livre à mon tour ce que j'en ai ressenti.

Le premier choc est lié au style, je trouve les phrases belles, tout simplement, ce texte est vraiment d'une grande poésie.

L'histoire, j'en conviens, ne pouvait que me plaire et prêchait une convaincue : j'ai cette inexplicable passion pour les histoires de marins perdus qui me fait dévorer la littérature scandinave qui en est fortement imprégnée.

En plus de tout ce qui en a été dit, j'y ai trouvé une ode à la vie, à ses surprises et un passage, court, résume exactement ce que je pense être le sens de la vie : "Vie, qu'es-tu donc? Peut-être la réponse se love-t-elle au creux de la question, de l'étonnement qu'elle recèle. La clarté vitale s'affadit-elle pour se transformer en ténèbres dès lors que nous cessons de nous étonner, de nous interroger et que nous envisageons la vie comme une banalité?"
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyDim 10 Oct 2010 - 12:24

infinitudes a écrit:
Bon, pour ne pas laisser ce post sur cette petite touche amère, comme une vraie gourmande qui aime finir sur une note sucrée, et parce que je me suis mise au défi dans ma présentation de convaincre les réfractaires de lire ce livre, je vous livre à mon tour ce que j'en ai ressenti.

Merci pour ce ressenti favorable. Même si ce roman a les quelques défauts soulignés par certains, il reste un très beau livre dont j'attends la suite (et notamment les traductions de ses romans précédents) avec impatience.
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyMar 3 Mai 2011 - 18:22

La suite de "Entre Ciel et Terre" devrait arriver fin 2011. En attendant j'ai trouvé cette interview récente de l'auteur:

Citation :
RENCONTRE AVEC JON KALMAN STEFANSSON / Le poète qui écrivait des romans
Publié le 6 avril 2011 par Mikaël Demets

L’écriture de Jón Kalman Stefánsson est de celles qui, d’abord, inhibent. Si riche, si fragile, si délicate qu’elle en devient intimidante. Servi par la splendide traduction d’Eric Boury, Entre ciel et terre semble s’animer sous nos yeux, enfler comme les vagues grises de l’océan, changer de cap au gré des bourrasques glacées balayant une Islande atemporelle, rude et sauvage. Histoire de marins, histoire d’amitié, de culpabilité et de mélancolie, ce roman empreint d’une poésie envoûtante est peuplé de livres assassins et de lecteurs aveugles, de croyances incertaines et d’inquiétudes jamais étouffées. Ce texte bouleversant, l’un des plus beaux parus en 2010, sort ces jours-ci en édition de poche. L’occasion de discuter avec son auteur, invité du Salon du livre de Paris, en attendant, pour la fin de l’année 2011, la suite de ce récit renversant, conçu comme une trilogie.

Quand on se plonge dans Entre ciel et terre, on a l’impression de lire un poète qui fait de la fiction. Etes-vous d’accord avec cette description ?

J’ai publié plusieurs recueils de poèmes avant de faire des romans, c’est comme ça que j’ai commencé. Désormais, je ne peux plus écrire de poésie, donc tous mes vers se glissent dans mes fictions. De toute façon, à mes yeux, la frontière entre les deux disciplines est très poreuse, et disparaît même souvent. J’aime que ces deux mondes se rejoignent et s’entremêlent. C’est ce que j’apprécie chez des auteurs comme José Saramago, Knut Hamsun ou Herta Müller. Je les considère comme des poètes qui écrivent de la fiction.

Pourquoi dites-vous que vous ne pouvez plus écrire de poésie ?

Je n’ai jamais été vraiment heureux lorsque je faisais des poèmes. Quelque chose me manquait, je ne parvenais pas à mettre toute mon âme dans mes textes. Et puis j’ai compris que je n’étais pas fait pour ça. Je lis beaucoup de poésie, j’en ai traduit aussi, et ça m’a permis de voir que je n’étais pas du même monde.

On sent dans votre écriture une grande souplesse, comme si vous vous laissiez surprendre par ce que vous écriviez. C’est le cas ?


Cela fait clairement partie de mon style. Je commence toujours à travailler avec un plan assez précis, mais dès que je me mets à écrire, quelque chose de nouveau me vient, quelque chose d’imprévu, que je n’aurais jamais pu imaginer. C’est là que mon écriture rejoint la poésie : je laisse la porte ouverte à l’inattendu. J’écris avec mon cœur, avec mes sentiments. Or mes sentiments changent tous les jours, évoluent selon mon humeur, les événements extérieurs… Finalement, qu’est-ce que la création, sinon cette part d’incertitude et de spontanéité ? Je n’aime pas cet aspect de la fiction qui voudrait que tout soit anticipé, calculé. Le lecteur le sentira, et il ne sera jamais touché, jamais surpris.

Comme vous le disiez, vous êtes également traducteur. Cet exercice vous a-t-il permis de vous rapprocher encore un peu plus des mots ?

La traduction est un excellent entraînement pour les écrivains. Cela permet de redécouvrir sa propre langue, de connaître à fond les mots, qui sont ta matière première. Le langage devient alors mon outil : plus je le maîtrise, mieux je réussirai à faire passer le texte aux lecteurs islandais.

Quelle fut la principale difficulté lors de l’écriture de Entre ciel et terre ?

Ecrire un roman historique m’a posé beaucoup de problèmes. Ce genre est très classique, très traditionnel, et souvent, les écrivains qui s’y collent sont obsédés par les faits, par l’Histoire. Du coup, leur personnalité tend à disparaître derrière tout ça. Je ne voulais surtout pas que cela m’arrive. J’ai donc attendu avant de me lancer dans l’écriture de ce livre, le temps d’avoir plus d’expérience, et une technique qui me permettrait de surmonter ce problème. Je me suis entraîné. Au final, je suis content d’avoir écrit un roman, et non pas un roman historique.

Entre ciel et terre a beaucoup de connexions avec Le Paradis perdu de John Milton : l’un des personnages est fasciné par ce livre, vous réutilisez beaucoup de citations de Milton, et vous lui empruntez même vos titres de chapitres. Comment expliquez-vous le rapport étroit qui lie votre ouvrage avec le sien ?

C’est venu tout seul, je ne l’ai pas vraiment décidé. A l’époque de l’écriture, je n’aurais pas su répondre à votre question : je sentais seulement que ce lien existait. J’avais un sentiment très fort qui me liait au Paradis perdu quand je travaillais sur Entre ciel et terre. Avec le recul, je pense que tout réside dans la double lecture que propose Le Paradis perdu. C’est d’abord un grand poème épique sur l’origine du monde, Adam et Eve, les débuts de l’humanité. Là où tout commence. Mais en même temps, et surtout, c’est une histoire d’amour. Simple et universelle. J’aime le balancement entre ces deux dimensions du texte. De plus, en Islande, la traduction de Milton par Jón Porláksson est d’une beauté extraordinaire, assez éloignée du poème originel, mais magnifique au point que la parution de cette version islandaise a été extrêmement importante pour notre littérature. Mais derrière ces raisons concrètes, il reste quelque chose d’indéfinissable : quand un écrivain emprunte des mots à un autre écrivain, il ne sait pas toujours l’expliquer. En tant qu’auteur, tu as les mots dans le sang, et lorsque tu écris, tu ressors tout ce que tu as à l’intérieur. C’est ainsi que Milton a surgi.

La mer a une très grande importance dans votre roman, on pourrait presque la considérer comme le personnage principal. Faut-il y voir le reflet de l’importance qu’a l’océan pour les Islandais ?


Etre islandais, c’est ne pas avoir de voisins. Or vos voisins ont toujours une influence sur vous : l’Histoire de France est par exemple étroitement liée à l’Allemagne. Une partie de votre caractère a été forgée par cette relation. Mais en Islande, le voisin, c’est l’océan. Jusqu’à une époque récente, les Islandais n’étaient qu’un peuple de marins et de fermiers qui devaient sans cesse affronter ce monstre, portés par leurs fragiles embarcations. Quand on passe sa vie à lutter contre une force aussi immense et aussi puissance, cela marque forcément le caractère. En Islande, on ne peut pas échapper à la mer. Elle a imprégné notre mentalité.

Votre écriture paraît très animiste. La nature ressemble à un corps convulsé. On dirait que vous avez calqué le rythme de votre récit sur celui de la nature.

La vie est partout. Son cœur bat dans le vent, dans la neige, dans la mer. La plus grosse erreur de l’humanité consiste à tracer une ligne entre l’homme et la nature. Il y a un an, l’éruption du volcan islandais Eyjafjallajokull a paralysé la planète entière, alors que ça n’était qu’une toute petite éruption, un détail à l’échelle de la nature. Cet événement nous a remis à notre place, rappelant combien notre conception du monde était aberrante. Aujourd’hui nous ne jurons que par le dieu Technologie, nous croyons en lui, nous avons confiance en lui. Mais il suffit d’un petit sursaut de la nature et tout se détraque. Nous devons faire évoluer notre façon de penser et remettre la nature au cœur de notre vie.

On a finalement l’impression que Entre ciel et terre est un texte sur les frontières, ou plutôt le dépassement des frontières. Entre poésie et fiction, entre humanité et nature et entre vie et mort.


Tout à fait. Ce livre mélange tout. Je ne crois pas aux frontières, de manière symbolique comme de manière très concrète. Les frontières reflètent un mode de pensée limité, fermé, qui nous rend étroits d’esprit. C’est un schéma qui engendre la haine, alimente l’incompréhension et l’ignorance. Naïvement, j’écris des livres pour changer le monde. Or l’un des principaux problèmes de ce monde réside dans cette conception étriquée du territoire et de la séparation avec l’autre.

Comme pour matérialiser cette porosité des frontières, votre récit est raconté par des personnages mystérieux, qui semblent coincés entre la vie et la mort.

Tout à fait. C’est un groupe de personnages qui a vraisemblablement vécu dans les temps où l’histoire s’est déroulée. Ils sont coincés quelque part entre vie et mort et ne savent pas pourquoi. Alors ils racontent l’histoire de l’orphelin et de Bárdur, en espérant que cela les aide à aller ailleurs. A mourir, enfin. En définitive, le plus grand pouvoir des hommes réside dans la parole : raconter des histoires, et surtout raconter des histoires sur le passé. Si l’on ne se souvient pas des jours passés, on n’apprend jamais rien. Les mots sont la seule chose qui nous distingue des animaux. On peut tout faire avec eux, changer la vie, changer le monde. Mais en même temps, arrive toujours un moment où ils sont impuissants. Les mots possèdent toute la terreur et toute la beauté du monde à la fois. C’est sans doute pour ça que j’en ai fait mon métier.

Propos recueillis à Paris en mars 2011.
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyMar 3 Mai 2011 - 21:11

Marko a écrit:
La suite de "Entre Ciel et Terre" devrait arriver fin 2011.

Basketball Vivement cette sortie!...
(et merci pour l'interview)
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyMar 3 Mai 2011 - 21:14

Ce livre ne m'a pas parlé une première fois.......je compte d'ici cet été m'y remettre
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyMer 7 Sep 2011 - 13:10

Le dernier Stefansson est sorti en librairie:

Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 12692-10

Citation :
Jens, postier, arrive dans un village, complètement gelé sur sa monture. Il est accueilli par Helga et un enfant. Lorsque Sigurdur, le médecin, le charge de partir à travers les fjords de Dumbsfirdir, Helga ne veut pas le voir partir seul affronter la tempête et le fait accompagner par l’enfant.
Magistral, tout simplement. Après Entre ciel et terre, l’écrivain islandais Jón Kalman Stefánsson confirme son immense talent et nous offre une fois encore un roman rare, exceptionnel.
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyVen 9 Sep 2011 - 10:43

Marko a écrit:
Le dernier Stefansson est sorti en librairie:

Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 12692-10

Citation :
Jens, postier, arrive dans un village, complètement gelé sur sa monture. Il est accueilli par Helga et un enfant. Lorsque Sigurdur, le médecin, le charge de partir à travers les fjords de Dumbsfirdir, Helga ne veut pas le voir partir seul affronter la tempête et le fait accompagner par l’enfant.
Magistral, tout simplement. Après Entre ciel et terre, l’écrivain islandais Jón Kalman Stefánsson confirme son immense talent et nous offre une fois encore un roman rare, exceptionnel.

C'est ma nouvelle lecture...J'appréhende presque...J'ai tellement aimé Entre ciel et terre!
Même traducteur: Eric Boury!
J'aime beaucoup cette couverture.
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 EmptyVen 9 Sep 2011 - 10:48

On attend tes impression Coline ! Je n'ai pas été aussi enthousiaste que vous à la lecture du roman Entre ciel et terre mais je l'avais tout de même bien aimé, je suis donc curieuse de savoir ce qu'il en est concernant cette suite...
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MessageSujet: Re: Jon Kalman Stefansson [Islande]   Jon Kalman Stefansson [Islande] - Page 6 Empty

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