Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Alan Duff [Nouvelle-Zélande]

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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 15 Mar 2010 - 21:30

L'âme des guerriers

L'histoire de Beth, Jake et de leurs gamins dont deux ne verrons pas la fin de l'histoire. Ils sont Maoris et vivent dans un quartier pourris entre maoris, louchant de temps en temps sur la baraque de Mr Trambert gros propriétaire (blanc) de l'autre côté de ses prés. ça picole tout ce que ça peut, ça "fait la fête"... ce qui signifie généralement que ça finit en cassage de gueules avant de se remettre à picoler. Beth picole aussi et se fait régulièrement frapper par Jake.

Beth se pose quelques questions, Jake a du mal à s'en poser et passe plus de temps à essayer de se rassurer, sauvagement et au détriment de son entourage. Les gamins payent le prix et plus encore, souvent laissés à eux-mêmes, entre la défonce, la débrouille et les gangs : Brown Fists contre Black Hawks, tout un programme.

On suit les pensées tour à tour de Beth, Grace (la fille qui se suicidera), Jake dit Le Musclé, cauchemar ambulant vivant dans un cauchemar de violence perpétuelle ou Nig le plus âgé qui finira dans les Brown Fists et très mal.

Après les deux premiers chapitres on a un peu peur que tout se casse la gueule, le style oral mais uniforme avec du plein de bon sens j'les emmerde, man des euh et d'autres trucs, des absences de mots, des tournures qui se rattrapent en pensées plus simples, et un peu de rêve loin sous la violence et l'alcool. Répétitif, démonstratif voir didactique.... heureusement tous les chapitres ne sont pas aussi courts et quand ils s'étendent le style respire un peu et l'émotion se développe, ça fait toujours un peu simple, voire simpliste, qui sait. n'empêche c'est fort, c'est horrible mais forcément juste et hurler au gâchis de l'alcool et de la violence, sans complaisance, en y mettant avec soin quand même et à la longue beaucoup de choses ça fait ranger ses doutes. C'est fort. Finalement plus subtil à la longue, plus simplement humain.

C'est des portraits de gens ravagés à l'avance ou non qui vont essayer de se rattraper sans forcément savoir comment ni en avoir les moyens. Les ordures comme Jake souffrent aussi et les gentils oublient aussi la souffrance des moins récupérés. Les gangs sont cons, violents et méchants. Une question d'apparence, de force pour masquer les faiblesses et ses manques de moyens.

Portrait social : chômage, manque d'instruction et manque d'histoire.... on entrevoit une Nouvelle Zélande assez neuve et composite qui s'assimile mal elle-même, ça rappelle les Etats-Unis, forcément, en plus petit et réduit d'un point de vue communautés : maoris, blanc, chinois...

Tout ce qui est récit de la violence (qui sent fort le vécu) et du blocage, humain, qui en est un mais pas complètement, la capacité à se réveiller, à essayer de se réapproprier quelque chose de soi, le temps de son existence (de son évolution). Message positif rustique qui vaut ce qu'il vaut et qu'on ne peut s'empêcher de superposer ailleurs qu'à la cité des Pins au début des 90's. Le besoin d'avoir des mots, des moyens pour se comprendre d'abord et changer, prendre le bon là où il est, espérer changer le reste.

Pas un bouquin parfait mais un bouquin fort qui ne rejette pas totalement des travers culturels de guerriers, pour le meilleur et pour le pire (beaucoup). Et qui revendique un courant non moins puissant d'une certaine décontraction, une sorte de rythme au delà des âges...

J'ai eu des doutes, j'ai quelques réserves mais ça mérite d'exister et il y a des expériences, et des constats, qu'on ne peut pas vraiment discuter.
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Queenie
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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyMar 16 Mar 2010 - 9:36

Et ça donne envie de le découvrir tout ça !
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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyVen 22 Mar 2013 - 16:50

Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 97827410
Un père pour mes rêves, Alan Duff
Actes Sud (Mai 2010)
368 pages

4ème de couverture :
Citation :
Fruit d’une brève liaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre une jeune femme maorie, dont le mari est parti sur le front, et un GI de passage, Mark, que chacun surnomme “Yank” (le Yankee), doit apprendre à endurer le mépris dont la communauté de Waiwera, petit paradis thermal néo-zélandais, accable sa mère depuis le retour au pays de son mari Henry, archétype du guerrier maori.
Maltraité par son beau-père avant d’être condamné à vivre avec sa mère en marge de la société, Yank survit, loin du quotidien des familles maories ravagées par l’alcoolisme et la violence, grâce à la présence de quelques fi gures aimantes et au fantasme salvateur qu’il entretient d’un père fortuné et rayonnant aux allures de John Wayne ou d’Elvis Presley, son idole. Son vrai père, Jess Hines, s’étant, contre toute attente, enfi n manifesté, Yank apprend, à sa grande déception, que la réalité est tout autre.
Devenu musicien professionnel, Yank, alors âgé de vingt ans, entreprend le voyage au bout duquel il va enfi n rencontrer son père et prendre conscience du sort terrible que l’Amérique du Ku Klux Klan réserve à Jess Hines et à ses semblables.
Porté par une écriture puissante et volontiers subversive, ce roman de deux peuples, Maoris et Noirs américains, résonne des intonations de Martin Luther King et des protest songs de Bob Dylan, mais aussi des cris de tous les damnés de la terre auxquels il rend un hommage bouleversant d’humanité.

« Père, ô père, on m’a dit que tu étais mort, que tu avais été tué à la guerre. Tu étais celui qu’il était interdit de mentionner dans la maison où j’ai grandi ; j’ai dû t’inventer dans ma tête. Jusqu’au jour où des mots écrits t’ont soudain donné vie. Tu n’étais pas le héros américain blanc que j’avais supposé : tu étais celui qui aujourd’hui se tient devant moi. Grand, sombre et beau. »

Elevé au sein d’une famille Maori, Yank connait le sort de beaucoup de gamins né durant la guerre : celui d’être un fils illégitime, à la fois rejeté et aimé ; un enfant pas tout à fait comme les autres qui se construit en marge, et grâce à la force de ses rêves.
Son rêve à lui, c’est un père qu’il imagine riche et puissant. Un père qui s’avérera être différent, mais qui lui transmet en héritage la musique, mais aussi la conscience du sort des bannis, des laissés pour compte, et des injustices de toutes sorte.
Il se dégage beaucoup de force et de caractère de ce roman servi par une écriture musclée, et un mode narratif qui, au départ, peut rebuter le lecteur, mais est finalement assez vite adopté. L’auteur prend la liberté de perdre son lecteur en déplaçant souvent les points de vue ; sans doute pour montrer la complexité de la situation et des sentiments qui animent chacun des personnages.
D’un sujet intimiste comme la recherche d’identité, à ceux plus général comme les droits de l’Homme et le respect de la dignité humaine, Alan Duff, entre Nouvelle Zélande et le vieux sud-américain, donne à son roman humanité et grandeur.

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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 3 Fév 2014 - 5:16

Qui chante pour Lu ?

roman d'Alan Duff paru chez Actes sud en 2013.

Lu, jeune serveuse dans un fast-food des quartiers populaires de Sydney, rêve d'une vie meilleure. Elevée au sein d'une famille négligente
et minée par l'alcool, elle est, dès son plus jeune âge livrée à la perversion des hommes, victime d'abus sexuels répétés de la part de son oncle Rick.

" Des bites toute sa vie : aussi loin que remontaient ses souvenirs, sa mémoire était pleine de bites qui tentaient de la pénétrer. (...) Putains de garçons, et putains d'hommes adultes encore pires. Au moins, chez les garçons, il y en avait qui ne connaissaient rien à leurs pulsions. Dès qu'elle avait eu neuf ou dix ans, Lu avait été capable de faire la différence entre l'innocence imbécile et la préméditation malintentionnée, car toute une série de mâles d'âges divers avaient essayé de la pénétrer, ou, en tout cas, de l'obliger à prendre leur machin dans la main. Prends-le, CA.Prends-le et mets-le - beurk - dans ta bouche. "

(...) elle ne se souvenait que d'un vague défilé de bites raides, de visites d'hommes, garçons plus âgés, voisins mariés, et toujours son oncle Rick, le frère de maman, qui connaissait parfaitement l'emploi du temps quotidien de toute la famille. "


De son côté, Anna grandit dans le prestigieux haras familial de Hunter Valley, l'une des plus anciennes régions viticoles d'Australie. Etudiante en musique, brillante, entourée d'une famille aimante, elle vit dans un monde parfait. Elle ne sait pas encore qu'une rencontre avec Lu et ses amis va bouleverser le cours de son existence.

Animés par la fureur et l'envie, Lu et ses complices, deux jeunes hommes cabossés par la vie, ont décidé de sonner la fin de la partie. La souffrance doit changer de camp.

Et bien, ce roman qui promettait beaucoup tient peu au final. A mon avis, Alan Duff a raté son coup, si les manipulations perverses des hommes envers
les (très) jeunes filles sont bien décrites, la culpabilité qui peut être ressentie par les victimes et qui les incitent à taire les sévices qu'elles subissent, la suite de l'histoire tourne quelque peu à l'invraisemblable.... intense reflexion 

On croit volontiers au profil psychologique de ces jeunes en errance, mais la suite...vraiment....

Je n'en dirais pas plus pour ne pas déflorer (!) l'histoire, il y a  quand même une certaine tension dans la suite des évènements, mais je n'y ai pas cru un seul instant.  nonnon 

Je serais curieuse d'avoir l'avis de lecteurs ou lectrices sur le sujet.
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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 3 Fév 2014 - 9:58

simla a écrit:
Je serais curieuse d'avoir l'avis de lecteurs ou lectrices sur le sujet.

Je vais me laisser tenter malgré tes réticences. J'avais déjà repéré ce livre via des avis (positifs voire très positifs) et ce que tu en dis attise encore plus ma curiosité. En plus, j'ai prévu de découvrir cet auteur dans l'année donc ça sera un premier pas.
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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 3 Fév 2014 - 12:43

On dirait qu'il y a des similitudes avec L'âme des guerriers, la violence et "l'autre monde" au bout du jardin.
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MessageSujet: qui chante pour Lu ?   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 3 Fév 2014 - 20:02

Mon avis est que la première partie sur la vie de Lu et de ses copains est très réussie. En plus, je connais bien Sydney, je pouvais
visualiser les lieux, toujours intéressant. Mais je trouve qu'ensuite, ça dérape. Trop d'invraisemblances, une de taille : pourquoi Lu a plus de 18 ans, autonome et indépendante, continue-t-elle à se faire régulièrement violer par son oncle qui, en plus, ne vit même pas avec la famille ?

Déjà, là, ça m'a interpellée...

Ensuite, ça se gâte...La famille d'Anna, le père, etc...l'agression....

Ca part un peu en sucette  Rolling Eyes 
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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 3 Fév 2014 - 20:11

un peu comme la suite filmique de L'âme des guerriers ?  jemetate 
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MessageSujet: l'âme des guerriers   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 3 Fév 2014 - 21:35

je ne l'ai pas lu. Je ne sais d'ailleurs pas si je vais continuer à lire cet auteur, j'avais zappé "Nuit de casse" trop sombre à mon goût  Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 519158
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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 3 Fév 2014 - 21:44

Je me souviens d'avoir lu L'âme des guerrier, il y a longtemps. J'avais aimé et j'ai perdu le livre et n'arrivais pas à me souvenir du nom de l'auteur. Contente de l'avoir retrouvé.
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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 3 Fév 2014 - 22:22

pia a écrit:
Je me souviens d'avoir lu L'âme des guerrier, il y a longtemps. J'avais aimé et j'ai perdu le livre et n'arrivais pas à me souvenir du nom de l'auteur. Contente de l'avoir retrouvé.

Parfum apporte même des réponses inespérées.
C'est énervant de ne pas retrouver un titre, surtout quand on a aimé le livre.
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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyMar 4 Fév 2014 - 16:57

Je l'ai surement voulu très fort. Bon...ça a pris quelques années, mais j'ai ma réponse!  content 
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MessageSujet: L'âme des guerriers   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyDim 16 Fév 2014 - 7:41

et bien...après avoir lu " Qui chante pour Lu" du même auteur, j'ai hésité et quand même tenté L'âme des guerriers. Je ne le regrette pas.

Un bon roman, j'aime bien le style. Evidemment, l'auteur parle d'un sujet qu'il connaît bien, le milieu des Maoris de certains quartiers défavorisés où règnent la baston et l'alcool, des familles de paumés, tous ou quasiment alcooliques, négligeant leur famille, les enfants livrés à eux-mêmes, les femmes battues, la violence, le but ultime perdre conscience à grands renforts de pichets de bière payés grâce aux chèques du chômage.

On sent le vécu. D'ailleurs le roman est largement autobiographique.

Comme dans "qui chante pour Lu" encore une jeune fille violée par un membre de sa famille, ici, le père...apparemment, il ne se souvient de rien...ce n'est pas aimer à perdre la raison, comme le disait Aragon via Jean Ferrat, mais boire à perdre la raison... tchintchin 

La mère, Beth, ivrogne aussi à ses heures entre deux raclées, parvient à cause de la mort tragique de sa fille, à dévier le cours de son destin et de celui des enfants du quartier...elle renonce à la boisson, chasse son mari, et parvient à mettre en place un centre d'accueil pour tous ces gosses à la dérive...des parents viendront les rejoindre  et retrouveront une certaine dignité, en se plongeant dans la culture Maori.

Je suis souvent allée en Nouvelle Zélande et ai vu ces quartiers craignos avec des bandes de jeunes tatoués qui rôdent en voiture...je n'y avais pas particulièrement fait attention.

Bref, j'ai lu ce livre en deux jours, intéressant, mais pas vraiment réjouissant....quoique une note d'espoir s'en dégage à la fin.

Mais quand je compare les Maoris aux aborigènes, je constate que ces derniers sont les bien moins lotis, moins nombreux et vraiment relégués dans des coins paumés, le même genre de dérive mais eux, sans aucun espoir d'amélioration...du moins, c'est l'impression que ça donne quand on circule dans certains coins d'Australie.. No
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MessageSujet: Re: Alan Duff [Nouvelle-Zélande]   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyDim 23 Fév 2014 - 16:27

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(Qui chante pour Lu ?)

simla a écrit:
si les manipulations perverses des hommes envers les (très) jeunes filles sont bien décrites, la culpabilité qui peut être ressentie par les victimes et qui les incitent à taire les sévices qu'elles subissent, la suite de l'histoire tourne quelque peu à l'invraisemblable...

Je comprends ta perplexité face à la deuxième partie de l'histoire, je ne contredirai même pas le caractère invraisemblable du dénouement de tout ça dans la réalité mais, c'est justement ça qui sublime le livre : nous ne sommes pas dans la réalité. C'est un roman, une fiction et j'aime cette conclusion empreinte de rédemption d'un côté comme de l'autre. C'est ainsi que ça devait finir.

Arriver à faire un beau bouquin sur un lit de souffrances, d'humiliations et d'exclusion, ce n'est pas donné à tout le monde. Alan Duff réussit le pari avec une audace et une justesse assez remarquable dans l'analyse psychologique de ces enfances brisées, de la prédation, avec en filigrane tout un peuple d'oubliés, de marginaux laissés pour compte. Un livre dans lequel ceux qu'on croyait anéantis trouvent au fond d'eux une force dont ils ne soupçonnaient pas l'existence...

Moi je veux bien chanter pour Lu.

" Et vous, les matons, qu'est-ce que vous allez faire, me mettre en prison ?
Lu a été enfermée toute sa vie. Vous ne pouvez plus me faire mal.
La douleur est épuisée, elle a expiré il y a une éternité.
"
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MessageSujet: Qui chante pour Lu ?   Alan Duff [Nouvelle-Zélande] - Page 2 EmptyLun 24 Fév 2014 - 0:49

C'est vrai que c'est une fiction. Néanmoins, même si celle-ci dépasse souvent la réalité, j'aime trouver dans les romans une certaine cohérence et vraisemblance des faits sinon je me tourne carrément vers la science fiction ou le fantastique  Wink 

Ceci dit, j'aime beaucoup Alan Duff, son style ,et il est vrai qu'il a une bonne analyse de la psychologie des victimes, la manipulation dont elles font l'objet.

Dans le cas de Lu, si j'ai bien adhéré à son impuissance d' enfant face à son oncle, j'ai trouvé quand même bizarre que celle-ci perdure alors qu'elle avait dix huit ans, qu'elle travaillait et avait une vie personnelle. Ce n'est guère vraisemblable.

Le flic qui lui aussi se révèle un prédateur sexuel, alors là j'ai trouvé ça aussi too much  Suspect 

Quant à la  riche famille australienne, là aussi...trop c'est trop !

J'ai trouvé ça dommage, c'est un bon roman, mais ça aurait pu être mieux sans cette fin un peu bisounours.

J'ai bien aimé quand même.

Il m'a paru que "l'âme des guerriers" sonnait plus vrai.

Il faut noter que dans ce dernier roman, il s'agit des maoris dont il est issu en partie et qui vivent en marge pour une part de leur population bien qu'ils aient obtenu pas mal de droits, par contre " Qui chante pour Lu" se déroule en Australie et ceux qui sont vraiment en marge et laissés pour compte sont les aborigènes dont il ne parle quasiment pas...

Je connais un peu ces deux pays, je vis pas loin et j'y suis allée très souvent, c'est sans doute pour ces raisons que j'ai lu ces romans d'un oeil assez critique  oui
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