Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Le bar poétique

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Constance
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animal
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyJeu 27 Mai 2010 - 22:55

Constance a écrit:
en quelques lignes, le poème est cri, appel à l'humanité, ce qui serait impossible pour un romancier qui doit se poser, prendre le temps de réfléchir à son scénario, et jouer le marionnettiste en plaçant ses personnages dans un décor ... il en est de même pour un peintre qui pense, travaille et retravaille sa toile ...
mais le poète peut le retravailler longtemps son poème voire le reprendre plus tard ? et ça ne dégage pas non plus le poète de "l'effet de genre" qui est une sorte de cadre à sa liberté dans certain contexte créatif ?

pour le rapport à l'histoire... le poète, l'intellectuel ? (le cinéaste ?)... un souvenir m'échappe, quelque chose de lu en ligne rapport à un film... il était aussi question d'un contenu raciste à sa poésie (je retrouverai). ça tient de l'exemple "à la con" dit comme ça. mais ça n'empêche pas l'erreur (on peut aussi remettre dans des contextes) de visiter le poète (indéfini) ?

(je ne vois pas en quoi une notion de sacré empêche instantané et simplicité !)
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Constance
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyVen 28 Mai 2010 - 17:31

Effectivement, un poète peut se remettre plusieurs fois à l'ouvrage cependant, bien que je ne possède pas le savoir absolu dans ce domaine, à moins que tu ne te réfères à une oeuvre poétique telle que "Les contemplations" de Victor Hugo, je n'ai pas connaissance d'un poème qui aurait pu être écrit sur plusieurs années, (l'oeuvre de Villon, dont nous avons connaissance, a été écrite entre 1456 et 1462, et ce, considérant sa vie tumulteuse, plus qu'épisodiquement ... Rimbaud-poète est mort à l'âge de dix-neuf ans, le premier des six chants de Lautréamont est paru en 1868, alors qu'il n'avait que 22 ans, donc deux années avant son décès, etc ... ) ce qui n'est pas le cas dans la mise en oeuvre d'un film qui demande synopsis, scénario, dialogues, mise en scène, puis montage sur une temps moyen de 2 à 3 ans ...

Quant aux écrivains, hors le génial Jack Kerouac qui écrivit "Sur la route" en 3 semaines, à moins de bâcler leur histoire et leur style, leur travail nécessite un temps assez long ...

Un poète raciste ... ? ... tout homme peut être poète, mais tous les hommes ne sont pas poètes ... Le bar poétique - Page 4 Icon_wink
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animal
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyVen 28 Mai 2010 - 21:51

je pensais à des retouches ou versions différentes ?

j'ai retrouvé un bout de mon souvenir, qui nuance mon résumé, bien que l'article ne soit pas mon unique lecture en ligne d'alors : Joseph Moncure March

extrait :
Citation :
March revised both The Set-Up and The Wild Party in 1968, removing some anti-Semitic caricatures from both works. Most critics deplored these changes, and Art Spiegelman returned to the original text when he published his illustrated version of The Wild Party in 1994. (The Set-Up has not been reprinted since 1968.)

je reste non convaincu par la condensation qui rendrait plus essentiel le poème (il y a un isolement du poème en plus pour faire cette comparaison qui est un peu arbitraire, pourquoi ne pas comparer à quelques pages ou une scène ? une sorte de très bête rapport temps/volume qui n'est pas uniquement une vision barbare compte tenu de l'argument)... et non plus par la motivation particulière, qui reste à apprécier par chacun en son âme et conscience, pour définir la chose.

je suis horriblement têtu mais merci pour les réponses qui me permette (à moi en tout cas) d'au moins mieux voir comment je vois... c'est un bon point de départ pour me méfier de moi-même affraid
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Constance
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyVen 28 Mai 2010 - 22:43

Je me dois d'avouer que j'éprouve quelque difficulté à comprendre où tu veux en venir ... Le bar poétique - Page 4 Icon_scratch

Cependant, March n'a pas écrit un poème, mais un roman en vers, comme le fit Auguste Brizeux et tant d'autres, donc il n'a fait que narrer une histoire, avec la dispersion et la multiplicité de sentiments communes à toutes les histoires, ce qui n'est quasiment jamais le cas chez les poètes ... Par ailleurs, March s'est trahi lui-même alors, très prosaïquement, je répondrai qu'il aurait mieux faire de mourir avant sa seconde mouture (je sais que cette posture est plutôt radicale Le bar poétique - Page 4 881974 ) ... sinon, quelques exceptions dans le domaine poétique, n'ont pas valeur de généralité.
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kenavo
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyJeu 29 Juil 2010 - 8:47

Le bar poétique - Page 4 A36

La guerre contre les mots a lieu tous les jours

À Sète, terre de Valéry et de Brassens, se déroule ces-jours-ci le festival de poésie «Voix vives de méditerranée en méditerranée», rassemblant une centaine de poètes des deux rives. Toute la ville vibre au rythme des mots. Toute la ville ose remettre au centre des choses la parole qui, en ces temps de dérive, est malmenée de toutes parts.

Il y a une guerre sourde, sournoise, implacable, dont personne ne parle. Elle ne fait pas la une des journaux. Elle n'apparaît ni sur le petit ni sur les grands écrans. Elle se propage au galop et sème ses ravages. Elle participe de la dérive. En est un des moteurs. C'est la guerre des mots. Ou, plus précisément, la guerre contre le mot.

En apparence, nous nous parlons encore. Nous y mettons encore toutes les formes. Nous tentons encore de ne pas trop malmener syntaxe ni lexique. Les phrases qui apparaissent devant nous ont l'air d'être bien faites encore. Rien n'en trahit l'usure. Mais en réalité, dans le centre même de la parole, un travail de sape systématique creuse un tunnel sous le sens. Il y a écroulement de sens. Il y a, surtout, évidage. Il y a, comme le dirait Bernard Noël, «sensure».

Voilà l'enjeu de la guerre contre le mot. Petit à petit, sans que personne ne crie gare, sans qu'il n'y ait déclaration ouverte, sans qu'on ne l'étale au grand jour, la machine à évider les mots grignote le sens de la parole. On la retrouve à l'œuvre partout, cette machine. Mais surtout dans la chose politique, celle-là même qui est censée donner un sens au vivre ensemble. Car c'est bien cela que devrait être la politique. L'outil de recherche du bonheur commun à l'intérieur la «polis».

Or, il n'y a qu'à regarder autour, tout près d'ici ou plus loin, partout l'organisation de la vie dans la cité se fait contre les peuples. Partout s'est faufilé dans la politique le besoin de ne servir que quelques-uns au détriment de la communauté. Faire de la politique ne signifie plus se mettre au service du grand nombre. Faire de la politique signifie, par les temps qui courent, faire accepter au grand nombre que le monde ne tourne que pour quelques nantis.

La communication nous vend ce que nous ne voulons pas

Un mot magique, essentiel pour la vie en commun, a été détourné pour l'occasion. La communication. Il y a en lui ce que l'humain a de plus précieux: l'échange avec l'Autre. Donc le respect de l'Autre, la connaissance de l'Autre, bref, la vie en commun. Dans la bouche des politiques, des argentiers et de tous ceux qui participent du détournement du sens cependant, la communication n'est même plus l'ombre d'elle-même. Communiquer signifie soudain faire acheter dans un emballage attrayant ce que jamais nous n'achèterions parce que cela nous dessert.
La communication nous vend ce que nous ne voulons pas. Les vendeurs s'évertuent à qui mieux mieux pour faire passer vers le grand nombre des idées et des propositions dont le grand nombre ne voit pas l'intérêt, puisque ces idées et ces propositions ne sont pas au service du grand nombre.

Une arme clandestine

Ce sont des vendeurs d'emballages vides. Ils fonctionnent par slogans. Ils vendent du toc. Ils parlent par formules préfabriquées. Ils appauvrissent le mot. La langue. Et non contents de briser la chaîne communicative, ils s'adonnent à leur jeu favori, le plus dangereux parmi tous, qui est celui du formatage des cerveaux.

Il est sans doute là, l'enjeu central de la guerre qui sévit. Dans le formatage du cerveau. Les mots, ne l'oublions pas, sont de la pensée qui descend dans la bouche. Mais le chemin n'est pas à sens unique. Les mots descendent du cerveau et remontent sans cesse vers lui. Les évider de leur sens fait monter du vide vers le cerveau. Du slogan. Qui, à la longue, dans l'incessant va-et-vient entre le penser et le parler, installe durablement l'usure du sens dans l'esprit.

Il y va donc de l'érosion de la pensée. Ceux qui dans la cité gouvernent et vendent leurs emballages vides ont besoin d'user la pensée du grand nombre, ou du moins de la brouiller.
C'est pour eux une question de vie ou de mort. S'ils n'y parviennent pas, si le grand nombre réussit à sauvegarder le sens, les jours des gouverneurs sont comptés.

La poésie est un acte de résistance contre le formatage du cerveau

C'est là que gît le levier magnifique du mot poétique. La poésie, l'écriture littéraire en général, celle qui sans cesse réinvente les mots, celle qui sans cesse les sauve de l'écroulement, est une arme nécessairement efficace contre les videurs de sens. Une arme clandestine. Le poète, l'écrivain, travaillent dans la clandestinité. Travaillent et résistent. L'écriture créative est un acte de résistance.

S'il y a une définition à donner aujourd'hui de la poésie, c'est celle-là. La poésie est un acte de résistance contre le formatage du cerveau. Son outil, ce sont les mots. Les mots mis en relation entre eux pour créer sans cesse des images inédites. Des mots qui se moquent du temps et du lieu et disent l'irremplaçable odyssée de l'humain. Des mots qui placent chacun d'entre nous au centre de la vie en commun. Des mots qu'on ne peut ni acheter ni vendre et qui, de ce fait, échappent au moteur même de la machine de domination ambiante qu'est le marché.

Le marché réduit tout en chose. Tout devient donc marchandisable. À condition que ça rapporte de l'argent aux argentiers et aux gouvernants. Le mot poétique, lui, leur échappe. Ils ne parviennent pas à le chosifier. Ils ne parviennent pas à le dompter. Pour la simple raison que dès qu'ils déploient leurs tentacules, le mot s'est déjà enfui et a déjà créé une image nouvelle.

Le mot poétique – l'art tout entier – dérègle la machine à formater les cerveaux. Il en est le résistant principal. Il est du côté du sens. C'est ce que viennent dire à Sète, les voix vives de la poésie des deux rives de la méditerranée. Qu'elles soient d'Europe, d'Afrique ou d'ailleurs, elle font partie d'une internationale du mot ayant décidé de résister à l'écroulement du sens.

Jean Portante
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptySam 1 Jan 2011 - 20:32

Lire ou écrire un poème,
c’est s’absenter des masques de soi,
retourner au premier cri du premier souffle
qui nous jeta, déchirés, des forges de la galaxie
ici sur cette terre, et retrouver l’éternel instant
de l’éternel début;

c’est encore l’autre, l’autrement,
l’inentendu des mots …
comme on laisse, dans une chaise longue,
sur les plages de l’espace et face à l’océan du temps,
le chapeau de paille de notre vie
et le nez de clown de nos destins.


Werner Lambersy
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kenavo
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyDim 2 Jan 2011 - 8:21

contente de te voir Constance Very Happy
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyLun 3 Jan 2011 - 10:22

Kenavo, tu ouvrais ce fil en parlant d´ALFONSINA STORNI, et tu disais qu´elle n´etait guère traduite en français.
Hier, je me suis amusée à traduire son poème "Soy esa flor". du recueil "Irremediablemente" pour ceux qui ne lisent pas l´espagnol.


Soy esa flor


Tu vida es un gran río, va caudalosamente,
a su orilla, invisible, yo broto dulcemente.
Soy esa flor perdida entre juncos y achiras
que piadoso alimentas, pero acaso ni miras.

Cuando creces me arrastras y me muero en tu seno,
cuando secas me muero poco a poco en el cieno;
pero de nuevo vuelvo a brotar dulcemente
cuando en los días bellos vas caudalosamente.

Soy esa flor perdida que brota en tus riberas
humilde y silenciosa todas las primaveras.

-Alfonsina Storni-


Traduction: "Je suis cette fleur"
Ta vie, telle un fleuve coule abondamment,
Sur sa berge, invisible, je pousse doucement.
Je suis cette fleur perdue entre joncs et arums
Que tu alimentes pieusement mais ne daignes regarder.

Quand tu grossis, tu m´arraches et je meurs en ton sein,
Quand tu taris, je me meurs peu à peu dans le limon;
Mais à nouveau je pousse doucement
Au retour des beaux jour et de ton cours génereux.

Je suis cette fleur perdue qui pousse en ton rivage
Modeste et silencieuse à chaque printemps.


Dernière édition par swallow le Lun 3 Jan 2011 - 13:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyLun 3 Jan 2011 - 13:43

Very Happy merci pour ta traduction
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyVen 7 Jan 2011 - 12:39

Le bar poétique - Page 4 Ab84
Les Poètes de la Méditerranée : Anthologie

C'est un de ces livres merveilleusement inépuisables que l'on aimerait emporter sur une île, ou mieux encore, tout au long d'un périple. Un livre qui en contient une infinité d'autres. Une anthologie qui réunit 101 poètes, appartenant à 24 pays. Elle est conçue - l'idée est magnifique - comme un voyage autour de la Méditerranée. De la Grèce à la Turquie, du Proche-Orient au Maroc, on parvient à un massif imposant et plus familier - la péninsule ibérique, la France et l'Italie - avant de retourner à l'est, vers les rives tourmentées des pays slaves du sud.

"La poésie est née tôt, en Méditerranée, rappelle Yves Bonnefoy dans sa belle préface. Et presque aussitôt elle y a parlé haut et fort. C'est elle qui, en Mésopotamie, dans la geste de Gilgamesh, cherche à donner aux princes et aux guerriers une conscience morale, une expérience métaphysique, elle qui fonde le monde grec, elle qui, à Athènes, chez les Tragiques, entreprend cet échange avec la raison qui doit se poursuivre aujourd'hui encore." Une "tâche de vigilance" confiée par Virgile à Dante, poursuivie par Cervantès, Leopardi, Cavafy, Seféris, Darwich.

L'alliance de la mer et des rivages a toujours fait de la Méditerranée un espace profondément humain, un creuset de rencontres et d'échanges, où s'impose l'importance de la parole. "Parler avec tout de suite à côté de soi la langue des autres, celle-ci serait-elle dite "barbare", écrit Yves Bonnefoy, c'est en effet percevoir la différence de notions qui s'attachent en divers lieux à des choses pourtant les mêmes."

La proximité de la "langue des autres" : voilà ce qui rend passionnante cette anthologie polyglotte éditée par Eglal Errera - avec l'aide de nombreux traducteurs, éditeurs, découvreurs. Le texte original figure toujours en regard de la traduction française, dans chacune des 17 langues représentées, en 5 alphabets. Un exploit typographique - qui rend sensible au regard le rythme des poèmes du syrien Adonis, de l'Israélien Eliraz, ou des deux poètes chypriotes, l'un grec et l'autre turc. Un poème de l'italien Zanzotto s'intitule "Xénoglossies".

Voyages choisis, éloignements imposés : beaucoup de déplacements impriment au recueil ce que le Portugais Nuno Judice appelle "la respiration de l'exil". Parmi les Français, Andrée Chedid, née en Egypte, et Lorand Gaspar, en Roumanie, ont éprouvé très tôt "l'entre-deux" des langues. Francophone, la Libanaise Vénus Khoury-Ghata a traduit Aragon en arabe et Adonis en français. Beaucoup de ces poètes se rencontrent, se lisent, se traduisent. Ainsi Yves Bonnefoy, traducteur de Keats et de Leopardi, est lui-même traduit par le Grec Thanassis Hatzopoulos, le Monténégrin Slobodan Jovalekic et le Libanais Issa Makhlouf.

"Ô mer, tu es la mort et la vie tout ensemble", écrit Dara Sekulic, née en Bosnie-Herzégovine. Si le recueil s'achève sous le "ciel cendreux" du Macédonien Vlada Urosevic, les poèmes dessinent souvent, selon l'expression du Grec Stratis Pascalis, une "cartographie de la lumière", du Pirée à Tanger. En couverture du livre, l'éblouissant soleil sicilien d'un tableau, La Plage à Agrigente : il fallait, selon Eglal Errera, rendre à ces rives "leur lumière inégalable dont Nicolas de Staël, né à Saint-Pétersbourg et mort à Antibes, écrivait à René Char que "l'on ne la voit pas parce qu'elle est la lumière même"".

Monique Petillon

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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyDim 30 Jan 2011 - 19:46

Bernard Manciet : L' Enterrement à Sabres. - Gallimard/Poésie

C' est une première : la collection Poésie publie en version bilingue, une grande poésie en langue d' oc.
Bernard Manciet gagne à etre connu.

Bernard Manciet, 1923-2005 a toute une oeuvre derrière lui et qui reste à connaitre.

J' ai lu il y a peu des nouvelles de lui publiées par L' Escampette, "Jardins perdus".
Un régal !

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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptySam 2 Avr 2011 - 14:18


Quelques aphorismes sur la poésie de Carl Sandburg :


La poésie est un noeud coulant autour de la pulsation d’une pensée, d’une deuxième pensée et d’une pensée intermédiaire pour laquelle il n’y a pas encore d’ordre numéral.


La poésie est le journal d’un animal marin qui vit sur terre et qui voudrait voler.


La poésie est le dressage de ce paradoxe : la terre, qui met la vie au berceau, et puis qui la met au tombeau.


La poésie est l’arrangement cinétique de syllabes statiques.


La poésie est l’accomplissement d’une synthèse entre jacinthes et biscuits.


La poésie est un jeu de marionnettes, où des occupants de fusées et des plongeurs d’abîmes marins potinent sur le sixième sens et la quatrième dimension.


La poésie est un écho qui demande à une ombre danseuse d’être sa partenaire.
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyMar 31 Mai 2011 - 19:02

Giovanni Dotoli : Anthologie de la poésie érotique française du Moyen Age à nos jours. - Hermann.
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyMar 31 Mai 2011 - 21:30

bix229 a écrit:
Giovanni Dotoli : Anthologie de la poésie érotique française du Moyen Age à nos jours. - Hermann.

Intéressant. Un extrait ?

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Le bar poétique   Le bar poétique - Page 4 EmptyMar 31 Mai 2011 - 21:43

Poussez dedans, ne l' épargnez
Foulez, frappez dessus la motte
Un coup, deux coups, trois coups, cognez
N' ayez pas peur, j' ai fermé la porte
A bien petit que n' en suis morte
De chaud que j' endure au pissot
Aucunes fois je me transporte
Devers Guillot qui me le frotte
Mais par ma foi ce n' est qu' un sot

C' est le seul extrait que j' ai. Honni soit qui mal y pense !
Le bar poétique - Page 4 18687
Cité dans LA QUINZAINE LITTERAIRE

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