Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Tzvetan Todorov

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Orientale
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Orientale


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MessageSujet: Tzvetan Todorov   Tzvetan Todorov EmptyVen 14 Mai 2010 - 9:45

Sémiologiste, historien des idées et philosophe, essayiste francais d’origine bulgare.
Tzvetan Todorov Tzv10

Citation :
Né dans une famille d’intellectuels bulgares, il se rend à Paris en 1963 et devient docteur d'État en 1970. Il acquiert la nationalité française en 1973. Il travaille au CNRS à partir de 1968 ; il y est actuellement directeur de recherches honoraire. Entre 1983 et 1987, il dirige le Centre de recherches sur les arts et le langage.
Initialement théoricien de la littérature, il se consacre depuis les années 1980 à l’histoire des idées, aux problèmes de la mémoire et au rapport à l’autre dans des cadres historiques aussi divers que la conquête du Mexique ou les camps de concentration totalitaires.
Tzvetan Todorov est d'abord remarqué pour sa traduction des Formalistes russes (1965), qui a largement contribué à la diffusion de la poétique contemporaine. Son essai Littérature et signification a fait de lui un des pionniers de la renaissance de la rhétorique; dans son Introduction à la littérature fantastique (1970), il analyse le genre littéraire de la littérature fantastique.
Les réflexions postérieures de Todorov portent principalement sur l'altérité et notamment sur la question du « nous » et des « autres » dans les discussions deshumanistes en Europe lors de la découverte du Nouveau Monde, pendant le processus de colonisation ou au cours du XXe siècle, ainsi que sur la question de la mémoire.
Son analyse de la vie commune s'inscrit dans une démarche à la fois anthropologique et historique. Ses recherches sur l'histoire de l'humanisme mettent en valeur l'œuvre de J.J. Rousseau, Montesquieu, Montaigne, Benjamin Constant.
Tzvetan Todorov a été professeur invité dans plusieurs grandes universités américaines : à New York, à Columbia, à Harvard, à Yale et l'université de Californie.
Il est le mari de Nancy Huston et ils ont trois enfants.

Bibliographie:
 Théorie de la littérature, textes des formalistes russes, Seuil 1965
 Littérature et signification, Larousse 1967
 Grammaire du 'Décaméron’, Mouton 1969
 Introduction à la littérature fantastique, Seuil 1970
 Poétique de la prose, Seuil 1971
 Qu’est-ce que le structuralisme ? Poétique, Seuil 1977
 Théories du symbole, Seuil 1977
 Symbolisme et interprétation, Seuil 1978
 Les Genres du discours, Seuil 1978
 Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, en collaboration avec Oswald Ducrot Seuil, 1979
 Mikhaïl Bakhtine, le principe dialogique, Seuil 1981
 La Conquête de l'Amérique, la question de l'autre, Seuil 1982
 Récits aztèques de la conquête, en collaboration avec Georges Baudot, Seuil 1983
 Frêle bonheur, essai sur Rousseau, Hachette 1985
 Critique de la critique, Seuil 1984
 La Notion de littérature et autres essais, Seuil 1987
 Nous et les autres, Seuil 1989
 Face à l’extrême, Seuil 1991
 Les Morales de l’histoire, Grasset 1991
 Éloge du quotidien : essai sur la peinture hollandaise du XVIIe siècle, Adam Biro, 1993
 La Vie commune : essai d'anthropologie générale, Seuil 1995
 L’Homme dépaysé, Seuil 1996
 Benjamin Constant : la passion démocratique, Hachette littératures, 1997 Prix européen de l'essai Charles Veillon
 Le Jardin imparfait : la pensée humaniste en France, Grasset 1998
 La Fragilité du bien : le sauvetage des Juifs bulgares, (textes réunis et commentés par Tzvetan Todorov ; traduction du bulgare par Marie Vrinat et Irène Kristeva) le Grand livre du mois, 1999
 Éloge de l’individu : essai sur la peinture flamande de la Renaissance, Adam Biro, 2000
 Mémoire du mal, tentation du bien, Paris, Robert Laffont, 2000
 Devoirs et délices. Une vie de passeur (entretiens avec Catherine Portevin), Paris, Le Seuil, 2002
 Le Nouveau Désordre mondial. Réflexions d’un européen, Paris, Robert Laffont, 2003
 Les Abus de la mémoire, 2004
 Les Aventuriers de l'absolu, Paris, Robert Laffont, 2006
 L'Esprit des Lumières, Paris, Robert Laffont, 2006
 La Littérature en péril, Tzvetan Todorov évoque son passé, personnel et intellectuel, Paris, Flammarion, 2007.
 'Un humanismo bien temperado' (conversación con Ger Groot) en Adelante, ¡contradígame!, Ediciones Sequitur, Madrid, 2008.
 La Peur des barbares. Au-delà du choc des civilisations, Paris, Robert Laffont, 2008
 La Signature humaine : essais 1983-2008, Paris, Le Seuil, 2009


Tzvetan Todorov Tzve10
Tzvetan Todorov recoit en 2009 le Prix du Prince d'Autriche au Monastere de Yuste en Espagne.

Sa jeunesse passée sous un régime totalitaire (il a quitté la Bulgarie communiste à l'âge de 24 ans) resurgit. Dans Mémoire du bien, tentation du mal, il enquête sur l'horreur totalitaire. Il y déclare ne pas voir de différence entre un massacre d'opposants politiques et un génocide, mais sans aller jusqu'à en tirer des analyses politiques sur le choix de régime actuel comme le font certains tenants d'un ultralibératisme conservateur.
Citation :
« Quand je vivais en Bulgarie, l'enseignement était pétri d'idéologie marxiste. Le seul moyen d'y échapper était l'étude des figures de rhétorique... Quand je suis venu en France, j'ai découvert peu à peu que l'on pouvait défendre des opinions sans mensonge ni cynisme. Du même coup, je n'avais plus besoin de me cantonner à l'aspect seulement formel des œuvres. Il y avait quelque chose d'arbitraire dans le fait de se couper de la pensée des auteurs. Je pouvais me confronter avec la littérature dans toute sa complexité. La littérature est toujours impure : elle n'est pas qu'un jeu de langage, elle engage l'auteur dans son existence entière. C'est une richesse. Si nous lisons encore des écrivains du passé, c'est parce qu'ils nous apprennent quelque chose de neuf sur notre condition humaine. » (Tzvetan Todorov, extrait d’un entretien pour L’Express, 3 avril 2000)

Depuis 1963, il vit donc à Paris où il a été, en compagnie de Roland Barthes, l'un des grands représentants du structuralisme, fondant avec Gérard Genette la revue Poétique. Avec ce dernier, il a défini les concepts fondamentaux de la narratologie, sciences qui étudie les techniques et les structures narratives mises en œuvre dans les textes littéraires. Son premier essais s'intitule Théorie de la littérature textes des formalistes russes (Le Seuil, 1966). En 1972, son Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage lui offre une certaine notoriété.
---
Citation :
“Son anlyse du récent conflit yougoslave est impeccable. Il pose aussi des questions radicales, et d'une extrême pertinence, sur les ambiguïtés redoutables du "devoir de mémoire" dont les belles âmes nous rebattent les oreilles avec un peu d'inconséquences, et qui risque d'aboutir à la sacralisation du mal : "Marquer les crimes contre l'humanité par une catégorie d'exception nous incite à les séparer des autres conduites humaines, et à les rendre encore plus incompéhensibles." » (extrait d'un article de Bernard Fauconnier, Le Magazine littéraire, janvier 2001)”
Il a ensuite vigoureusement réagit contre l'invasion de l'Irak par l'armée américaine et ses alliés.


Le premier livre de Tzv. Todorov que j'ai lu, c'etait "Introduction à la littérature fantastique" de 1970. (A cette epoque-la, j'aimais lire ce genre litteraire et j'etais curieuse de savoir ce que cet intellectuel bulgare francophone en dit).
Tzvetan Todorov Fan10
Je me rappelle sa clebre definition du fantastique:
Citation :
"Le fantastique occupe le temps de cette incertitude ; dès que l'on choisit l'une ou l'autre réponse, on quitte le fantastique pour entrer dans un genre voisin, l'étrange ou le merveilleux. Le fantastique, c'est l'hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturelle."
A partir decette thèse, Todorov developpe sa théorie se basant sur de nombreuses études à partir de diverses oeuvres fantastiques et aussi à partir de l'étude et de la classification des autres genres "voisins" tels que l'étrange et le merveilleux. Il le fait en 10 paragraphes:
1) Les genres lit té raires.
2) Dé fi ni tion du fan tas tique.
3) L'étrange et le mer veilleux.
4) La poé sie et l'al lé go rie.
5) Le dis cours fan tas tique.
6) Les thèmes du fan tas tique : in tro duc tion.
7) Les thèmes du Je.
8 ) Les thèmes du Tu.
9) Les thèmes du fan tas tique : conclu sion.
10) Littérature et fantastique.

Je me rappelle que c'etait une etude basique qui aurait bien pu servir les etudiants et je dirais que meme aujourd'hui, ou il y a le fantasy, les livres sur les vampirs (si modernes), Le Seigneur des anneaux, Harry Poter etc, ce livre de Todorov est actuel.
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Camille19
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MessageSujet: Re: Tzvetan Todorov   Tzvetan Todorov EmptyVen 14 Mai 2010 - 13:18

Merci pour ce fil Orientale, je trouve qu'il manquait un peu au forum... content

Je n'ai jamais rien lu de lui, mais si quelqu'un a des conseils sur un essai intéressant, je suis preneuse ! J'avais lu un interview de lui dans le magazine Sciences humaines il y a quelques temps, et je garde le souvenir d'une pensée fine et résolument humaniste, assez originale, qui avait attiré mon attention.
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MessageSujet: Re: Tzvetan Todorov   Tzvetan Todorov EmptyDim 16 Mai 2010 - 10:24

Orientale a écrit:
Je me rappelle sa clebre definition du fantastique:
Citation :
"Le fantastique occupe le temps de cette incertitude ; dès que l'on choisit l'une ou l'autre réponse, on quitte le fantastique pour entrer dans un genre voisin, l'étrange ou le merveilleux. Le fantastique, c'est l'hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturelle."


C'est une bien belle définition.
Merci Orientale d'avoir ouvert ce fil.
J'ai acheté La Littérature en peril mais ne l'ai pas encore reçue. Mais promis je te dirai très vite ce que je pense.


Citation :
et je garde le souvenir d'une pensée fine et résolument humaniste, assez originale, qui avait attiré mon attention.

Il faut que je le lise au plus vite vu tt le bien que vs en dites. Tzvetan Todorov Icon_wink
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colimasson
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MessageSujet: Re: Tzvetan Todorov   Tzvetan Todorov EmptyVen 3 Fév 2012 - 17:54

Dans le Books n°29, Tzvetan Todorov ouvre une chronique sur la justice internationale :

Tzvetan Todorov 6b60e010
Citation :
L’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo a été transféré à la prison de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye. Est-ce à dire que la justice internationale commence enfin à s’imposer partout et que, le temps de l’impunité étant terminé, les puissants de ce monde doivent commencer à trembler ?

Un premier bémol à apporter à l’enthousiasme suscité par cette nouvelle concerne la géographie des mises en accusation. Depuis sa création, en 2002, la Cour s’est saisie de sept situations, toutes liées à des pays africains (les accusés ex-yougoslaves relèvent d’une autre juridiction) : Ouganda, République démocratique du Congo, République centrafricaine, Soudan, Kenya, Côte d’Ivoire, Libye. Parce que les Africains commettent les pires crimes ou parce qu’ils sont les seuls que la Cour choisit de juger ?

À défaut de gouverner l’univers, pourrait-on se dire, la justice règne au moins en Afrique, heureux continent. En fait, le scénario des inculpations est à peu près toujours le même : un pays est en proie à la guerre civile, l’un des deux camps finit par l’emporter. Que faire des vaincus ? Plutôt que de se compromettre dans des règlements de comptes sanglants, les vainqueurs préfèrent livrer les ennemis d’hier à la justice internationale. Ils n’ont pas de craintes quant à l’issue des procès : ce sont eux qui conduisent l’enquête et fournissent les preuves à la Cour. Gbagbo avait lui-même essayé cette stratégie dès 2002, alors que la guerre civile venait de commencer dans son pays. Il voulait faire poursuivre son adversaire de l’époque, Guillaume Soro, pour crimes contre l’humanité, mais il n’avait pas été entendu. Aujourd’hui, Soro est Premier ministre : on peut douter qu’il rassemble des preuves contre lui-même.

Mais supposons, même si ce n’est pas réaliste, que, demain, la Cour surmonte ses faiblesses des débuts, dispose d’un budget suffisant pour mener ses propres enquêtes et étende son action sur tous les continents. Peut-on espérer qu’on sera alors entré dans l’ère de la justice universelle, celle que doivent craindre les puissants de ce monde ? Difficilement. La raison en était déjà donnée par Pascal : « La justice sans la force est impuissante. » Or la force appartient aux États. Les Grands – États-Unis, Russie, Chine – et leurs protégés ne seront jamais inquiétés. D’abord, parce que, prudents, ils se sont abstenus de ratifier les statuts de la Cour – lesquels ne s’appliquent donc pas à eux. Ensuite, parce que, membres permanents du Conseil de sécurité, ils disposent d’un droit de veto sur toutes ses décisions – y compris celles de la CPI, qui en dépend. Enfin, parce que, même si ces règles et principes n’existaient pas, personne ne peut imposer les décisions de justice à un Grand : comment s’y prendrait-on ?

Telle est la leçon implacable de l’histoire récente. Les dirigeants russes ne seront jamais poursuivis pour les violences commises en Tchétchénie, les dirigeants chinois pour la répression au Tibet, les dirigeants américains pour avoir, sous un prétexte fallacieux, envahi l’Irak et provoqué des centaines de milliers de morts. On pourra peut-être condamner les anciens Khmers rouges, coupables de génocide, mais on ne touchera jamais aux responsables américains qui, tout au long de l’année 1973, avaient ordonné de bombarder sans relâche le Cambodge, pays neutre, massacrant la population et facilitant ainsi la prise du pouvoir par ces mêmes Khmers rouges.

« Ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort », on pourrait au moins s’abstenir de prétendre que ce qui est fort est, de ce fait même, juste .
Source
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