L'impressionnisme

Mouvement pictural français du XIXème siècle. Il marque une rupture avec l'art académique : les impressionnistes privilégient la sensation, l'impression que laissent en eux ce qu'ils voient. Donc ils ne peignent pas un paysage de façon réaliste mais comme ce qu'il émet de puissance onirique, paisible, poétique, flamboyante...etc...

Ils vouent une sorte de culte admiratif à la lumière, et se mettent à peindre en extérieur, à la lumière naturelle.
Ils s'affranchissent des ombres et des contours précis (l'obtention de la forme est obtenue grâce aux touches et aux couleurs, non plus par des contours dessinés).
Les couleurs sont riches, souvent composées par couches successives pour leur donner toute leur intensité. Ce qui donne également une épaisseur à la toile, qui a du relief.

Évidemment, les impressionnistes furent rejetés à leurs débuts, parce qu'ils créaient des couleurs étranges, nouvelles, pas réelles, parce qu'ils "défiguraient" la nature.

Manet : "Je peins ce que je vois, et non ce qu'il plaît aux autres de voir".

Comme ils ont du mal à se faire exposer, notamment au Salon Officiel de Paris, ils vont d'abord avoir droit à un Salon des Refusés (du Salon Officiel), puis exposer là où leurs contacts leur trouvent des lieux. Ainsi la première exposition des impressionnistes eut lieu en avril 1874, boulevard des Capucines, dans un appartement prêté par le photographe Nadar, avec 31 participants, là où apparaitra le tableau intitulé "Impression, soleil levant" (1872-73) de Monet.
Après quelques dénominations tels que "Indépendants", Intransigeants" ou "Groupe des Batignolles", le nom d'impressionnisme apparaît alors (tiré d'une critique de Louis Leroy dans la revue le Charivari, dans lequel il tourne en dérision le tableau de Monet intitulé Impression soleil levant).



L'impressionniste ne se détache également des thèmes classiques, historiques ou mythologiques, pour s'intéresser au quotidien, rendre compte du monde qui l'entoure, de la société.

Manet qui n'est pas un impressionniste à proprement parlé, mais qui en est un des précurseurs, connaîtra le rejet du monde de l'art, lorsqu'il présentera son Déjeuner sur l'herbe (1863). Un nu est introduit dans une peinture à thématique contemporaine.



Corot qui n'a jamais participé au mouvement est pourtant considéré par beaucoup de peintres impressionnistes comme un maître, comme le premier impressionniste
Claude Monet : "Nous ne sommes rien en comparaison, rien."
Edgar Degas : "Il est toujours le plus grand, il a tout anticipé."


Corot, Ville d'Avray, fermière en bordure des bois, 1825



D'ailleurs, il n'y a pas d'école impressionniste. Les peintres étant plus liés par une vision de ce que doit être l'art (vision personnelle du monde moderne) plutôt que par un style pictural commun. Leur désir de s'affranchir des codes, et de trouver une nouvelle manière de peindre le monde.
Il est donc parfois délicat de définir un peintre comme impressionniste.

Les trois peintres qu'on peut nommer comme réellement impressionnistes sont :
Monet

Cœur de soleil, 1877

Pissaro

Le Jardin à Pontoise, 1877

Sisley

Un soir à Moret - Fin d'Octobre, 1888


Après se rattachent d'autres peintres comme, évidemment, Renoir, Cézanne, Caillebotte...

L'express a écrit:

Les impressionnistes peuvent encore séduire les artistes d'aujourd'hui. Mais chacun tire de leurs oeuvres leur propre fil d'Ariane. "Je n'aime pas le côté gentillet des champs de coquelicots, reconnaît le photographe Jean-Claude Bélégou. Mais je me sens proche de ces peintres dans leur quête de réalisme et de lumière, dans leur façon de travailler en série." Durant quatre étés, Jean-Claude Bélégou, amoureux du corps féminin, a réalisé dans son jardin normand une série de 150 clichés, intitulée Le Déjeuner sur l'herbe. Comme le tableau de Manet, ils évoquent les plaisirs de la chair et traînent dans leur sillage un parfum de fruit défendu.

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Site de Belegou

Citation :

Bernard Plossu, dont on connaît les images de marchés mexicains ou de rues de Chicago, a, pour sa part, jeté son dévolu sur le jardin de Monet. Mais qu'est donc allé faire ce grand voyageur à Giverny ? "Voir ce que Monet apercevait par ses fenêtres en hiver. Je ne voulais pas tomber dans le panneau des fleurs et des couleurs." Le photographe a donc arpenté les lieux en février, quand la végétation est exsangue et que le ciel pluvieux s'illumine, tout à coup, d'un rayon de soleil. "Pour comprendre ce que Monet, qui avait lui-même conçu le jardin, désirait vraiment montrer à ceux qui s'y promènent." Résultat : de belles photos en noir et blanc ou en couleurs, aux allures de gravures. Nul besoin de soleil pour faire jaillir les sensations.

Plossu j'ai toujours adoré !

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Queenie a écrit:

(Je collerais bien un petit topo ici plus tard autour de ce genre artistique que je connais mal, et apprécie plus ou moins selon les œuvres et les moments)

J'ai également songé à créer un fil sur ce mouvement ... au boulot, Queenie !


Quant à Béléguou, j'apprécie ses photos, mais je trouve son commentaire sur le "côté gentillet des coquelicots" un tantinet bégueule, d'autant que les impressionnistes ont surtout planté leur chevalet au printemps et en été et, qu'à leur époque, les champs de coquelicots envahissaient la nature, ce qui n'est hélas plus le cas aujourd'hui, because les pesticides ...

Constance a écrit:

Queenie a écrit:

(Je collerais bien un petit topo ici plus tard autour de ce genre artistique que je connais mal, et apprécie plus ou moins selon les œuvres et les moments)

J'ai également songé à créer un fil sur ce mouvement ... au boulot, Queenie !

Voilà, j'ai tenté un début.
Maintenant, étoffons le fil !

Citation :

Quant à Béléguou, j'apprécie ses photos, mais je trouve son commentaire sur le "côté gentillet des coquelicots" un tantinet bégueule, d'autant que les impressionnistes ont surtout planté leur chevalet au printemps et en été et, qu'à leur époque, les champs de coquelicots envahissaient la nature, ce qui n'est hélas plus le cas aujourd'hui, because les pesticides ...

Ben c'est quand même gentillet les coquelicots, c'est peut-être aussi ça qui est beau !

Visite virtuelle du musée de l'Orangerie : "Les Nymphéas" de Claude Monet en vision panoramique de 360 ° : ICI

Au Musée Malraux du Havre que je vous conseille de visiter aussi bien pour le batiment que pour les peintures et sculptures

Oui, que le fil revive!
Une dame liee au courant des impressionnistes:

Berthe Morisot

L'été dernier me semble t-il la ville de Rouen (76) était consacrée à l'impressionnisme j'y est passé plusieurs jours, c'était vraiment merveilleux!

Quels sont les peintres impressionnistes d'aujourd'hui?


Laurent Havas en est un:

Il nous manque la bande son de ce fil. Parce que l'impressionnisme c'est aussi une affaire de musique même si ce terme est un peu réducteur en lui-même. De Debussy et Ravel à Roussel, Schmitt, Koechlin, Vaughan Williams, Szymanowski, De Falla, Takemitsu ou Respighi ... la musique peu colorer l'espace de sonorités diffuses aux contours comme dilués à travers des évocations poétiques et pointillistes de la nature.

Un exemple un peu moins célèbre que ces différents compositeurs: The White Peacock de Charles Griffes. Musicien américain marqué par l'impressionnisme français et aussi par Scriabine.



et sa version pour orchestre:

À côté de Max Liebermann, il y a aussi Max Slevogt (1868 - 1932) qui représente l'impressionnisme allemand


Route à Godramstein


Jardin à Godramstein


Coin de jardin ensoleillé à Neukastel



Course de trot à Ruhleben



Femme près de la mer



Anna Pawlowa



Le Nil chez assuan


Rue de bazar à Assuan


Matin près de Luxor

J'adore ce fil! J'ai piqué plein d'images. J'aime beaucoup Degas aussi (même si bien souvent on le considère comme Impressionniste alors qu'il ne l'est pas vraiment...)

Mary Cassatt


Autoportrait, 1878


Sur le Balcon durant le carnaval, 1872


Lydia dans une loge, portant un collier de perles, 1879


Femme à la toilette, 1891



Dans le genre 'biographie romancée' il y a un bon livre:


Harriet Scott Chessman, Lydia Cassatt lisant le journal du matin

Citation :

Paris, 1878: les Impressionnistes s'exposent.
Parmi eux, Mary Cassatt, une impétueuse peintre américaine, est remarquée par la critique pour ses nuances délicates. Au cœur de son travail, sa sœur Lydia. Cette jeune femme, dont le teint clair et les cheveux auburn illuminent les tableaux de Mary, est la narratrice du roman intimiste de Harriet Scott Chessman. Nous la suivons dans ses pensées, tandis que sa santé décline inexorablement et que s'élaborent les plus célèbres œuvres de sa sœur...
Voyage poignant au cœur d'une relation complexe, celle d'un peintre à son modèle, Lydia Cassatt lisant le journal du matin est aussi l'évocation de femmes éprises d'indépendance, dans l'effervescence artistique du Paris de la fin du XIXe siècle.

Côté Amérique, on peut parler de Childe Hassam (1859-1935), peintre impressionniste américain important du XIXe ‑ XXe siècles. Il était membre des Ten American Painters.



Rainy Day, Columbus Avenue, Boston, 1885


Fifth Avenue at Washington Square, 1891


Washington Arch, Spring, c. 1893


The Water Garden, 1909


The Table Garden, 1910


Au mur le tableau The Avenue in the Rain de Childe Hassam appartenant à la collection de la Maison Blanche et qu'Obama a fait installer dans le bureau ovale.
Photo officielle de la Maison Blanche par Pete Souza.