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Sujet: Tenguiz Abouladzé Sam 21 Aoû 2010 - 5:24
Tenguiz Ievguenievitch Abouladze est un réalisateur géorgien né le 31 janvier 1924 à Koutaïssi et décédé le 6 mars 1994 à Tbilissi. Il est particulièrement connu pour son film Le Repentir (Monanieba) qui obtint le Grand prix au Festival de Cannes 1987.
Le Repentir Le film se déroule dans un petit village géorgien. Après l'enterrement du maire de la ville, Varlam Aravidze, sa tombe est régulièrement profanée et son cadavre déterré. La coupable, traînée devant la justice pour un procès grotesque, se défend en racontant le règne tyrannique de Varlam à travers ses souvenirs de petite fille. L'audience est alors replongée dans la lutte entre deux familles, le clan d'Aravidze d'une part, la famille de l'artiste dissident Baratelli d'autre part.
Le film, réalisé sous Leonid Brejnev, a longtemps été interdit de publication ; il faut attendre 1987 pour le voir sur les écrans. En effet, on peut voir dans Le Repentir une critique du totalitarisme stalinien : en témoigne le personne de Varlam Aravidze, ayant la moustache d'Adolf Hitler, le visage et la chemise noire de Benito Mussolini et le reflet dans les lunettes propre à Lavrenti Beria. Son côté grotesque et arbitraire est accentué par la bêtise et l'anachronisme de ses hommes de main, représentés tantôt par un conseiller aussi stupide qu'extrémiste, tantôt par des larbins bouffons, tantôt par des chevaliers en armure noire. Parallèlement, la vie du peintre Sandro Baratelli et de sa famille témoigne de l'arbitraire du régime d'Aravidze : emprisonnement, déportation... Cependant, l'attitude notamment du petit-fils d'Aravidze nous montre un autre aspect du stalinisme : sa décrépitude dans le temps. En effet, celui-ci a honte du comportement de son grand-père et de son père et souhaite se repentir. --- Exempt de lourdeur et de didactisme, Le Repentir s'inscrit, stylistiquement, dans une certaine tradition surréaliste méditerranéenne à la Buñuel. Le sujet grave, tragique, est traité dans les tons chauds et lumineux de la Géorgie au printemps. Ce film sur le totalitarisme recourt à une thématique chrétienne pour illustrer son propos. Ainsi le thème du Christ est-il l'un des principaux du film, qui telle une recherche spirituelle, ne saurait être réduit à sa seule dimension politique ou historique. commentaire
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Sujet: Re: Tenguiz Abouladzé Sam 21 Aoû 2010 - 5:27
La derniere scene du film: Une vieille demande a la dame:"Excuzez-moi, est-ce la route qui mene au temple?" La dame repond qu'elle ne sait pas. Alors la vieille dit:" Et alors a quoi sert cette route?"
Tenguiz Abouladzé
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