Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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kenavo
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MessageSujet: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyJeu 9 Sep 2010 - 14:13

Traversay me dit qu'il a déjà terminé une lecture pour cette LC, donc, j'ouvre le fil Very Happy



Le fil pour parler de tout autour de cette LC est ici


ce fil est pour vos commentaires après la lecture bonjour merci
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyJeu 9 Sep 2010 - 14:27

kenavo a écrit:
Traversay me dit qu'il a déjà terminé une lecture pour cette LC, donc, j'ouvre le fil Very Happy



Le fil pour parler de tout autour de cette LC est ici


ce fil est pour vos commentaires après la lecture bonjour merci

Pas tout à fait terminé, ce sera le cas ce soir ou demain. Un excellent roman (Black Rock, d'Amanda Smyth), je peux déjà le dire ! Very Happy
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyDim 12 Sep 2010 - 22:55

LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires Arton18710-89661

Black Rock d'Amanda Smyth

Citation :
Nous sommes à Tobago, en 1955, dans le village de Black Rock. Celia, une adolescente plutôt jolie, orpheline (sa mère - une Noire - est morte en lui donnant le jour ; son père, d’origine anglaise, vit à Southampton), est élevée par sa tante Tassi. Celle-ci a épousé en secondes noces un certain Roman, brute alcoolique, coureur de jupons, machiste, qui lorgne évidemment Celia. Un jour, il la viole. Celia s’enfuit et embarque pour Trinité où elle trouve un emploi de domestique chez l’étrange et troublant docteur Rodriguez.

De Tobago à Trinité, d'une île à l'autre, l'itinéraire d'une jeune femme, Celia, qui, à 20 ans, aura tout connu : un viol, un amour, la manipulation, l'humiliation, la maternité ...
Avec Black Rock, Amanda Smyth a écrit une fiction limpide comme le courant d'une rivière. Son personnage principal est une île, elle-aussi, qui doit se battre contre les préjugés, la voracité des hommes, pour se construire et acquérir cette liberté qu'on lui refuse. A la fin du roman, sa vie ne fait que commencer. Le plus remarquable, dans ce livre, est son refus du manichéisme en noir et blanc. La couleur de peau a d'abord valeur sociale, elle n'est pas synonyme de bonté ou de méchanceté pour autant. La plume d'Amanda Smyth ne donne pas non plus dans l'exotisme de pacotille. Les paysages de Trinité-et-Tobago sont un décor dont le degré de beauté varie selon les personnages. Le destin de Celia, petit soldat des Caraïbes, est celui d'une femme qui ne se laisse pas abattre par l'adversité. Superbe est son portrait tracée par une romancière dont on reparlera.

PS : ne lisez pas la 4ème de couverture !
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyLun 13 Sep 2010 - 11:16

Gary Victor est né à Port-au-Prince (Haïti). Outre son travail d'écriture, il est aussi scénariste pour la radio, la télé et le cinéma. Ses créations explorent sans complaisance aucune le mal-être haïtien pour tenter de trouver le moyen de sortir du cycle de la misère et de la violence.

Les cloches de la Brésilienne

LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires Gary_v10

Dieuswalwe Azémar est inspecteur de police, il est envoyé dans un petit village de montagne appelé La Brésilienne, où il doit enquêter sur une affaire, étrange. En effet, quelqu'un a volé les sons des cloches de l'église. Dans ce roman policier vont s'affronter différentes instances politiques et religieuses. Azémar découvre la lutte mortelle qui oppose le maire au député (et tout ça pour les beaux yeux de Mireya, une métisse... incandescente...), la lutte fratricide qui oppose l'église catholique à l'église évangélique, la lutte surnaturelle qui renvoie dos à dos les partisans du rationnel et ceux du vaudou, ceux de la modernité et ceux de la tradition.
Dans ce contexte houleux, Azémar va donc devoir enquêter sur le vol du son des cloches...
Gary Victor utilise les bons vieux tuyaux du roman policier : un flic kakakleren (ivrogne), honnête et droit, laid comme un génie maléfique, mais opiniâtre. Une mulatresse qui déchaine les passions et joue sur tous les tableaux. Les guerres intestines pour obtenir tous les pouvoirs. La seule différence, mais elle est de taille est que Victor y mêle le surnaturel (vol de cloche, combat épique entre prêtre et démons, petite fille enchantée, fou musulman qui vit perché dans un arbre). Le récit oscille sans cesse entre brutalité humaine, érotisme priapique et onirisme belliqueux.
Tout ce qui a trait au surnaturel m'a beaucoup plu, les luttes entre les tenants du religieux sont très bien décrites et certains passages sur le prêtre breton captivé par une femme manbo (prêtresse vaudou) sont particulièrement bien écrit. Cependant j'ai trouvé que l'histoire patinait beaucoup, que les scènes de sexe et d'ivresse se répétaient un peu trop à l'identique et que le personnage d'Azémar était plus pathétique que déroutant. Il faut attendre la page 150 pour que le récit s'éloigne du flic et plonge vraiment dans l'aventure, mais alors les personnages sont très vivants, l'écriture est forte, épicée, charnelle et on vit alors aux rythmes des battements du coeur des hommes. Hélas, Victor n'a pas vraiment tranché entre récit fantastique et polar, ce qui donne un goût d'inachevé au roman, d'inabouti... Beaucoup de sang, beaucoup de sexe mais une histoire qui ne décolle pas vraiment (d'autant moins que dès le prologue on sait qui a volé les cloches...).
Cependant, on devine qu'il s'agit dans ce livre d'un exercice de style et que Gary Victor a sans doute bien d'autres choses à nous dire... à suivre donc...
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyMer 15 Sep 2010 - 19:17

Dans un état libre / V.S. Naipaul



Il s’agit d’un ensemble de cinq textes, quatre plutôt courts, et un texte « central », qui porte justement le titre « Dans un état libre », d’une centaine de pages, qui constitue le cœur de l’œuvre.

L’action de ce texte central se passe en Afrique, dans un pays dont le nom n’est pas donné, cela pourrait être une multitude de pays, un pays générique en somme. Deux Britanniques expatriés, un homosexuel et une femme mariée, doivent rentrer ensemble de la capitale à la Résidence, enclave réservée aux gens comme eux, qui se trouve dans le Sud du pays. Mais un coup d’état vient t’intervenir et perturbe leur voyage, même s’ils font tout pour tenter de pas voir ce qui se passe, rester neutres et en dehors des soubresauts du pays. Ils se racontent l’un à l’autre, leurs raisons d’être là, et croisent la route de quelques personnes.

Le style sec, dépouillé à l’extrême, sans trace de sentimentalisme, allant à l’essentiel, rend ce texte incroyablement intense, incandescent et glacé à la fois. Il n’y a ni bons et méchants, mais simplement des êtres humains, qui ont une capacité infinie de faire de la terre un enfer pour eux-mêmes et leurs semblables. Conditions sociales, historiques, certes, mais au-delà une disposition éternelle du fonctionnement humain.

C’est pessimiste et noir, mais en même temps tellement juste qu’il est difficile de lâcher ce texte, qui procure un étrange plaisir de lecture.
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyVen 17 Sep 2010 - 10:02

La Brève et Merveilleuse Vie d'Oscar Wao
The Brief Wondrous Life of Oscar Wao
Junot Diaz


LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires Oscar10

Après avoir eu quelques difficultés à m’intéresser vraiment à ce livre et passé les 100 premières pages, je l’ai vraiment lu avec intérêt sinon avec plaisir.
Le titre est quelque peu trompeur, je m’explique : bien sûr le roman commence par nous parler de la vie d’Oscar Wao, fils d’immigrés dominicains dans le New Jersay. Oscar est un adolescent obèse et boutonneux qui se réfugie dans le monde la de la science-fiction et de la fantasy. D’ailleurs quand il ouvre la bouche, il parle comme Gandalf et on le croirait tout droit sorti d’un roman de Tolkien. Cela ne fait rien pour le rapprocher de ses camarades qui le harcèlent verbalement et physiquement. Les deux rêves les plus chers d’Oscar : trouver une petite amie et devenir auteur de science-fiction….

Bon, jusque là rien que de très banal, une histoire d’ado pas comme les autres, harcelé par ses camarades et isolé. Mais l’histoire devient vraiment intéressante, lorsque Junot Diaz nous raconte l’histoire de la famille d’Oscar et nous fait un superbe portrait des trois générations de femmes dominicaines extraordinaires qui ont influencé son destin d’une façon ou d’une autre : Beli sa mère, amoureuse du plus grand mafieux du pays, La Inca sa grand-mère qui fait face à tous les combats de la vie et Lola, la sœur d’Oscar, la rebelle. La vie de ces trois femmes se trouve être étroitement liée à l’histoire récente de la République Dominicaine et à celle du dictateur le plus barbare et le plus sanglant de cette partie de l’île, ‘El Trujillo’ celui qui semble très bien incarner le mauvais sort, le ‘fuku’ qui s’acharne sur la famille Wao.

Au final, une lecture plutôt satisfaisante et prenante, en dépit du début et de la fin du livre qui m’ont parues un peu convenues et du style de l’auteur – anglais mêlé d’espagnol et mots vulgaires dans les deux langues qui, à mon sens, n’apportent pas grand-chose au récit, et m’ont même plutôt gênée dans un premier temps pour entrer dans le roman.


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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyVen 17 Sep 2010 - 19:35

Ce royaume t'appartient / Abilio Estévez



Un étrange domaine à la Havane. Un jardin luxuriant, et des maisons perdues dans la végétations, dans laquelle sont disséminées aussi d'étranges statues, qui permettent aux habitants des lieux de s'y retrouver. Helena joue le rôle de portière, qui veut n'accède pas au domaine. Les habitants aiment se retrouver et parler entre eux. Rolo, le libraire, Casta Diva, la cantatrice, le professeur Kingston, Marta l'aveugle et sa soeur jumelle Mercedes, Berta l'institutrice, Merengue le vendeur des gâteaux et beaucoup d'autres. Et les enfants Tingo, Sebastian, Vido. Ce sont eux qui découvrent un jeune blessé, que les habitants vont cacher et soigner. Ils ne savant pas que son apparition, ainsi que celle d'un mystérieux marin annonce la fin de leur petit monde, tel qu'ils l'aiment.

C'est plein de personnages, parmi lesquels on s'égare quelque peu, même s'ils sont intrigants. Ils prennent forme peu à peu, mais ils restent des silhouettes, décoratives, un peu comme les statues, plus que des personnes de chair et de sang, dont nous suivrions les destinées. Une sorte de nature morte de ce domaine magique qui fascine l'auteur (et nous comprenons pourquoi à la fin du livre). Par construction, c'est décousu et fragmentaire, ce qui m'a un peu gêné dans ma lecture. J'ai d'avantage accroché à certains passages qu'à d'autres, par moment j'ai trouvé cela un peu long. Une impression mitigée donc.


Citation :
Quelle beauté quand tout disparaît peu à peu, quand l'Ile n'est plus qu'un sillage, un mirage, la pluie m'enchante : grâce à elle on se sent transporté hors du temps et de l'espace, la pluie m'enchante, elle m'arrache à la succession monotone des jours, je ferme la librairie, à cette heure personne ne viendra faire ses achats, encore moins sous cette pluie, la pluie intense redonne aux choses leur vraie valeur, la maison, par exemple, n'est pas tout à fait la même sous la pluie, la pluie la rend accueillante, aimable, elle la transfigure, la pluie me donne envie de lire ou de dormir, ou bien les deux en même temps, oui, comme il serait merveilleux de dormir tandis que la pluie tombe, de lire en dormant ou bien de ne pas lire, car le sommeil serait formé de mots, serait un rêve qui ressemblerait à ceci : la pluie cingle la verrière rouge et les grillages des balcons fleuris de luxuriants volubilis qui enroulent leurs festons fleuris aux feuilles des peupliers que les vents froids font frissonner, et l'on entend pépier du fond de leurs nids nuptiaux de polissons moineaux.
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyLun 20 Sep 2010 - 19:34

Le nègre et l’amiral/Raphaël Confiant



Le récit commence à la fin des années 30 du siècle dernier. Nous sommes à Fort de France, en Martinique. Nous avons devant les yeux une galerie haute en couleurs de personnages, en particulier de quelques habitants du bidonville du Morne Pichevin : Rigobert, Philomène, et les autres. Et quelques Martiniquais, en particulier métis qui ont fait des études et sont devenus instituteurs ou professeurs : Alcide, Amédée. Tous ce petit monde vit tant bien que mal, en s’adaptant. Mais les choses deviennent plus difficiles avec l’arrivée de la seconde guerre mondiale, qui n’épargne pas la lointaine colonie de la France. Un amiral prend le pouvoir, l’effort de guerre est demandé à tout le monde. Le petit monde de tous nos protagonistes bascule, ils font des choix dont ils ne comprennent pas forcement les enjeux. Certains iront se battrent en Europe, dont tous ne reviendront pas. A la fin du conflit, nous les retrouvons dans leurs quartiers, changés jusqu’à un certain point.

La première chose qui m’a frappée dans ce livre, est l’écriture de Raphaël Confiant, chaude, dansante, très séduisante. Des mots créoles sont présents, mais sans rendre la compréhension difficile, juste ce qu’il faut. Les personnages sont très bien rendus, j’ai eu le sentiment de les voir devant moi en chair et en os. Le contexte de l’époque est très intéressant, je ne savais rien de la Martinique pendant la seconde guerre mondiale, je ne me suis sans doute posée aucune question à ce sujet.

Le livre pêche un peu quand à la construction romanesque, l’évolution de nos différents héros n’est pas toujours complètement convaincante, par moments cela se déroule d’une façon prenante, à d’autre c’est plus heurté, voir incohérent, on saute de coq à l’âne.

Mais tel quel, c’est un bon livre, et comme c’est le premier écrit par l’auteur en Français, pas cité comme son plus remarquable, j’ai envie d’en lire d’autres, en espérant que l’auteur a su mieux gérer la trame du récit dans les opus suivants, tout en gardant ce qui faisait l’intérêt de celui-ci : l’écriture et les personnages.
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shanidar
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyMar 21 Sep 2010 - 10:03

Hadriana dans tous mes rêves de René Depestre [Haïti]
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En ouvrant ce fastueux roman, préparez vous à un voyage étrange, labyrinthique, entre vie et mort, désir et folie, extravagance et danse. René Depestre est un magicien à la langue sublime et écorchée, au langage d'ange et à l'appétit de démon. Mêlant fantasmagorie, onirisme vaudou et revendication de la chair, l'auteur nous emporte dans une sarabande débridée qui a tout d'un carnaval de mort.

Incroyablement riches, passionnés, virvoltants, entrainants et macabres, les personnages qui peuplent la ville de Jacmel sont des poètes qui nous entrainent dans 'l'autozombie' pour un drôle de voyage.

Tout commence par la mort de la marraine du narrateur, Germaine Villaret-Joyeuse dont les coups de reins légendaires brisèrent plusieurs maris... Le problème est que sa mort libère... un papillon de nuit lubrique qui n'hésite pas à retrousser les jupes et voler la viginité des jeunes jouvencelles de Jacmel.

Dans cette histoire, Hadriana est la jolie blanche qui le jour de ses noces, au moment de prononcer le 'oui' sublime, s'écroule : morte. Seulement la fête du carnaval préparée pour la noce ne peut pas s'arrêter pour autant. Deux partis s'opposent, ceux des noirs agrippés à leur coutume de bacchanale et les blancs qui voudraient prier et pleurer leur tendre disparue. Pour une fois, les noirs gagneront et entraineront le lecteur dans des scènes extraordinaires de densité et de beauté.

René Depestre est un sorcier des mots pour exprimer ce mélange entre le vif et le mort, entre la fête et le macabre, l'ivresse et l'oubli. Tour à tour amené à rire puis à pleurer, le lecteur oscille entre ces deux extrêmes avec bonheur. Quel force, quel talent dans la relation de ce qui appartient aux haïtiens : le vaudou, les croyances, la sorcellerie, la magie noire, les loas, les démons...

Le deuxième mouvement du livre est plus théorique, plus politique aussi. Il s'agit des réflexions du narrateur, trente ans après le décès d'Hadriana, sur le vaudou avec cette question paradoxale : et si le vaudou n'était pas surtout une création du blanc pour garder le noir sous le joug de la superstition ?

" Pourquoi le zombie -et la zomberie- dans l'imaginaire haïtien ? Le mythe d'un sous-nègre serait-il propre uniquement au quart monde de mon pays ? A qui et à quoi sert-il de bouc émissaire ? Dans une société à très faible coefficient de droit et de liberté, l'insécurité absolue du zombie vaut-elle, sur le plan mythique, l'extrême détresse de la condition humaine qui caractérise la vie dans ma moitié d'île ? " p.132

Le troisième mouvement raconte à travers les yeux d'Hadriana sa dernière journée avant de combattre le sorcier qui voulait la transformer en zombie. Cette partie un peu répétitive par rapport à la première, a surtout le mérite de nous donner une description sublime de la région autour de Jacmel. Il suffit de fermer les yeux pour retrouver la poésie de Depestre et son amour tellement intense, tellement physique pour son pays, retrouver les arbres et leurs fruits, la beauté de la mer et d'une flore incroyable.

Je recommande donc à tous ceux qui rêvent d'images de carnaval haitïen, de masques, de délires, de danses, de rythmes, de cérémonies vaudous de lire la pemière partie de ce livre endiablé, qui est furieusement sexuel et divinement poétique.
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyDim 26 Sep 2010 - 19:11

Le partage des eaux / Alejo Carpentier



Le narrateur étouffe dans sa petite vie, entre un travail purement alimentaire, sa vie conjugale avec une comédienne qu’il ne fait que croiser, et sa maîtresse qu’il n’aime pas vraiment. Musicien de formation, il se voit proposer par son ancien maître, Conservateur du musée organographique une expédition en Amérique du Sud, afin de trouver des instruments primitifs, qui permettrait de vérifier une théorie musicologique sur l’origine de la musique. Sa maîtresse, Mouche le décide à accepter, dans le but de se faire payer le voyage à deux, la recherche des instruments ne figurant pas vraiment dans le projet du couple. Notre duo arrive dans une ville d’Amérique du Sud, une révolution intervient, pour la fuir ils se dirigent dans une plus petite bourgade. Chemin faisant, aussi grâce aux rencontres qu’il fait, le narrateur se décide à aller chercher pour de bon les fameux instruments, ce qui se révélera finalement pas trop difficile. Mais ce n’est pas là que prendra fin le périple du narrateur : il va aller dans une ville fondée tout récemment dans la jungle par des courageux explorateurs, un lieu qui n’existe sur aucune carte, quelque chose en train de se construire à partir de rien. Il a abandonné Mouche en chemin, et fait la rencontre de Rosario, amour bien différent de ceux qu’il a connu jusqu’ à maintenant. Mais la civilisation qu’il a fuit se rappelle à lui. D’abord dans le désir de composer, qui revient dans le désert, et pour lequel il manque de papier. Ensuite, sous la forme d’un avion venu le chercher. Il revient à la civilisation, de façon temporaire pense-t-il. Mais le retour dans le paradis perdu est-il possible ?


Roman baroque, foisonnant, dans lequel les thèmes et les motifs s’entrecroisent, comme dans la cantate que veux composer le narrateur. Impossible de les citer tous. La vie dans une grande ville moderne s’oppose à la vie dans la jungle, où tout ce qui compte est ce qui permet de survivre d’une façon quasi physique, et le reste est superflu. Mais où s’arrête l’essentiel et où commence le superflu. Où finit la nature et où commence la culture. Où s’arrête la liberté et où commence la contrainte. Le partage des eaux est le roman de la complexité des aspirations humaines, de leurs contradictions, de leur éternel inassouvissement. Un très beau voyage, dans l’espace et dans les méandres des âmes humaines.
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyLun 27 Sep 2010 - 21:35

Madrid, cette année-là / Daniel Chavarria



Daniel Chavarria a écrit toute une série de romans policiers, thrillers, qui ont connu un certain succès, et dont j'ai lu des commentaires flatteurs ici ou là. Mais ce roman est sensé être différent, l'auteur prétend nous y raconter un épisode de sa jeunesse, qui l'a marqué à vie, et qu'il a voulu restituer. Il a rencontré sur le bateau qui l'amenait en Europe, une fascinante jeune femme, dont il est éperdument tombé amoureux, qui a disparu de sa vie d'une façon mystérieuse. Et ce roman est supposé être le livre du souvenir, et de la quête de cette inoubliable Gaby.

Je n'aurais sans doute pas du commencer par ce livre de l'auteur, qui est clairement présentée comme atypique dans son oeuvre. Parce que là je ne peux pas vraiment dire que j'ai la moindre envie de continuer à lire Daniel Chavarria. Déjà, si cette histoire est vraie, je veux bien manger 10 kg de Mont d'or ou autre fromage. Je ne veux pas raconter, pour ne pas gâter le suspense aux lecteurs potentiel, et surtout parce que c'est trop ridicule cette histoire. Et puis cette femme qui ment comme elle respire, de la façon la plus éhontée et surtout la plus invraisemblable, et que l'auteur continue à croire malgré tout, c'est assez insupportable. Sans oublier la grande complaisance de l'auteur avec les petites aventures de sa jeunesse (sa fatuité devant ses conquêtes féminines par exemple), et son petit ego. Et surtout une écriture plate, triviale, avec rien de littéraire à mon sens. Le livre refermé, je me demande encore comment un lecteur peut trouver de l'intérêt à ce genre de prose, bourrée d'énormités, pleine de personnages aussi authentiques que ceux des Feux de l'amour, et auprès de laquelle le style d'un journal de lycéen en pleine crise d'adolescence paraîtrait un véritable modèle.
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyMer 29 Sep 2010 - 20:21

Passé parfait / Leonardo Padura



Après recherche, ce volume semble être le premier des Quatre saisons, et il commence donc le premier janvier. Mario Conde, lieutenant de police, est violemment tiré du lit par son chef, alors qu'il cuve sa cuite de la veille, le pauvre devait bénéficier de quelques jours de congé. Mais un gros bonnet du commerce extérieur a disparu sans laisser de traces, et comme notre Mario est sensé être le meilleur, c'est lui que l'on vient tirer du lit. Il se trouve (évidemment) que le disparu est une vieille connaissance de notre Mario, et que sa femme est son grand fantasme d'adolescent. Cela donne quelques pages consacrées aux souvenirs de jeunesse de notre policier, qui est mis en situation de faire le bilan de sa vie, en même temps que résoudre une affaire potentiellement explosive.

Disons que c'est très sympathique, mais un peu convenu. Notre flic mal rasé, au jean un peu crasseux, à la calvitie naissante, forcement un peu rebelle à toute forme d'autorité, non conventionnel, non carriériste, c'est tout de même un petit peu politiquement correct. La Havane est un peu crade, un peu pittoresque, la nourriture et la boisson sont au rendez-vous évidemment, sans oublier quelques personnages haut en couleurs. Et l'enquête est franchement sans grand intérêt. Mais c'est pas désagréable en fin de compte, même si attendu. Je tenterais bien encore un volume ou deux pour voir si cela évolue et s'étoffe un peu.

Et Mario Conde n'est définitivement pas mon genre Kenavo. Je me demande d'ailleurs ce que tu lui trouves intense reflexion
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptyVen 8 Oct 2010 - 18:04

Contrebande



Plein de belles choses ont déjà été dites sur ce roman. Il s'agit d'un récit à la première personne, d'un jeune plutôt fortuné, armateur de son état. Mais la pêche ne rapporte plus, et sous l'influence du capitaine d'un de ses bateaux, notre héros décide de se lancer dans la contrebande d'alcool vers les Etat-Unis. Nous découvrons le milieu des pêcheurs, des prostituées, de la pègre. Et faisons un beau voyage en même temps que le rhum de contrebande.

C'est à la fois un roman d'aventures, la description juste de la Havane un peu louche de l'époque, des portrait réussis de personnages, et en premier lieu de notre personnage principal, ni très volontaire, ni très courageux, ni très intelligent. Il se laisse guider par les autres, et surtout par Requin, le capitaine, qui a fait de la prison, qui a des larges relations, qui donne le ton et définit les règles du jeu. Notre petit jeune homme riche ne fait pas le poids devant lui, comme aucun de ses marins.

Il y a aussi beaucoup d'humour, des passages surréalistes ou cocasses, comme celui dans lequel une vieille dame monte dans le tram avec son petit chien, ce qui est en principe interdit, mais elle tourne en bourrique le contrôleur en feignant une surdité providentielle. Une grande richesse en fait dans ce roman, qui joue sur de nombreux registres.

Je ne dirais pas comme Kenavo que c'est mieux que Conrad (même s'il s'agit d'histoires de marins, ils jouent tous les deux sur d'autres registres) mais c'est incontestablement un écrivain à découvri.
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Marko
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptySam 9 Oct 2010 - 0:12

Pris depuis le fil William Ospina:

Ursua
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Ursua s'inspire de la véritable histoire de ce conquistador, fondateur de la ville colombienne de Pampelune et de la nouvelle Grenade, qui sera tué par Aguirre qui souhaitait conduire seul l'expédition à la recherche de l'Eldorado. Le roman nous permet de découvrir avec eux des paysages et des civilisations décrits dans une prose époustouflante. Il raconte les légendes et les coutumes de ces peuples réduits en esclavage avec une intensité qui les rend incroyablement vivants. La narration est parfois complexe car on oscille entre le parcours d'Ursua et ceux des autres personnages dont on découvre les vies respectives avec des allers-retours dans le temps. On peut s'y perdre un peu (comme eux-même d'ailleurs). Mais il suffit de se laisser porter et enchanter par l'aventure. S'abandonner au rythme et à la beauté de l'écriture qui doit perdre en traduction mais qui m'a séduit telle qu'elle est. C'est épique avec des combats impressionnants, entre légende et réalité historique. A noter que le narrateur de l'histoire est un métis, né d'un conquistador et d'une indienne comme le héros de "Le Pays de la cannelle", qui représente en quelque sorte symboliquement l'origine du peuple colombien actuel déchiré par des guerres civiles, mélange de ces peuples indiens fondateurs et de ces colons belliqueux, rendant compte de cet "héritage" de la violence. Je ne peux que le recommander pour sa richesse et la beauté de son écriture.

Sa route le poussait vers des forêts d'hommes-tigres et des fleuves qui se tordent comme des serpents; la mienne me menait vers des villes parées de marbres et de palais qui se reflètent dans l'eau. La sienne l'écartait à jamais d'un berceau surveillé par les anges et d'une forteresse de pierre aux pies héraldiques, pour le livrer aux plaines instables et à la spirale des forêts; la mienne s'éloignait des bois qui crient et du fleuve qui pense pour me conduire aux sécheresses d'oliviers rugueux, à la flamme immobile des cyprès et aux champs où un jour passent devant les tours en ruine les canons fumants et le lendemain les charrues tirées par les boeufs. Tout était un jeu d'illusions, car en un jour précis, à une heure précise, peut-être fixée par les astres, son chemin et le mien allaient se croiser et se confondre si bien que seule la mort put un jour les séparer.
(p. 139)

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Le Pays de la cannelle
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En Flandre, en 1547, Theophrastus m'avait tout expliqué. "On nous a donné la diversité du monde, me dit-il, mais nous ne voulons que l'or. Tu as découvert un trésor, une forêt infinie et ta déception a été infinie, car tu voulais que cette forêt aux milliers d'apparences n'en ait qu'une seule, qu'elle ne contienne que les troncs ligneux de la cannelle d'Arabie. Va donc dire au destin qui a façonné des myriades de bêtes que tu ne veux voir que des tigres! A l'artisan des métaux, que tu n'es intéressé que par l'argent! Au démiurge qui a inventé les créatures, que l'homme ne veut que la survie de l'homme! Va donc dire au potier qui pétrit patiemment des millions d'êtres que tu n'aimerais voir qu'un visage, un seul visage humain à jamais! Et dire à l'infatigable et céleste dessinateur d'arbres qu'un seul t'intéresse! C'est ce que nous faisons depuis l'apparition de la volonté. Serrer dans le poing une poussière d'étoiles pour la condenser en un soleil radieux. Réduire tous les dieux à des statues d'argile pour façonner dans cette masse un dieu unique, déchiré par les contradictions, transpercé de paradoxes, et par conséquent lesté d'impossibles."

Où que tu ailles, tu porteras ces vieilles questions, tu ne trouveras rien dans tes voyages qui n’ait été avec toi de toute éternité et quand tu affronteras les choses les plus inconnues, tu découvriras que ce furent elles qui bercèrent ton enfance.

Plus facilement abordable qu'Ursua par son format plus réduit (300 pages au lieu de 450) et une intrigue plus linéaire, Le Pays de la Cannelle n'en reste pas moins un très beau livre qui prolonge certaines thématiques du précédent mais se situe un peu avant. Le narrateur est également un sang mêlé dont le père accompagne Pizarro dans ses conquêtes et lui adresse un courrier qui évoque la destruction de Quzco et la mort de l'empereur inca. Et il part à son tour découvrir les restes de cette civilisation qui s'effondre. Le texte nous faisant découvrir ces lieux dévastés d'où émergent quelques récits légendaires et où l'on traverse le fleuve amazone, la jungle, des cités d'où s'enfuient les derniers survivants des massacres. Médina se sent proche de ces indiens dont il partage en partie la culture à travers la transmission de sa mère.

Tu veux savoir ce qui s'est passé après la colère de la terre, quand les hurlements de chiens nous laissèrent croire que nous franchissions les portes de l'enfer. Personne ne ferma l'oeil les nuits suivantes, nous redoutions une récidive. L'image, que quelques uns avaient vue mais que tous se rappelaient, du rocher dévalant l'abîme et la conscience qu'au-dessus des arbres se dressaient les parois instables de la cordillère s'imposaient à nos imaginations. Les indiens terrorisés évoquaient la fureur de la montagne et semblaient attribuer cette fureur à notre expédition, qui pour eux était monstrueuse.

Devenu âgé et fort de son expérience, il tente de mettre en garde un personnage auquel il écrit son histoire et dont on découvrira qu'il est Ursua, le héros du précédent roman. Il veut le prévenir des illusions qu'entraine cette fascination aveugle pour l'or et le pouvoir, lui enseigner la véritable richesse de ce pays. Il y a des réflexions pleines de sagesse et de poésie qui apportent beaucoup d'émotion à ce roman de voyage et d'histoire.

Même si les arbres ne rient pas, cela ne veut pas dire qu’ils sont tristes, dirent-ils. Les arbres se contentent peut-être de méditer, de se rappeler les lunes qu’ils ont vues, les fables que murmure le vent dans leurs branches, les souvenirs des morts.
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kenavo
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MessageSujet: Re: LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires   LC par pays - L'espace Caraïbe - Commentaires EmptySam 9 Oct 2010 - 19:35

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Un long silence de carnaval
Citation :
Présentation de l'éditeur
« Cayenne en ce début de millénaire ressemblait à toutes mes envies... »
Flic quelconque, uniforme bleu-pâle-bleu-foncé, Jean-Baptiste Simonin, dont la voix s'essouffle sur les chemins
chaotiques de la ville, est en rupture, comme détaché de tout. Sa double vie part à vau-l'eau, son supérieur le méprise et ses collègues l'indiffèrent. Seule la litanie d'un poète toxico chante avec lyrisme l'idéal qui manque à son existence.
« Un long silence de carnaval » raconte avec fulgurance l'ordinaire d'une vie inapaisée.

Quelle lecture étrange.. et quel exercice de donner une idée de ma lecture.
J'ai déjà commencé 4 fois, d'abord je voulais dire que je suis restée tout à fait en dehors de ce livre.. mais ce n'est pas vrai à 100%
je voulais dire que je ne comprenais pas où l'auteur voulait m'amener, mais ce n'est pas le cas non plus

Finalement le mieux sera si je vais dire que cette écriture est bonne, qu'il sait de quoi il parle, mais j'étais quand même par moment pas accessible à ses idées et du coup cela me laisse un goût de "demie-lecture", j'ai compris les mots, j'ai eu plaisir à les lire, je pense que j'ai trouvé son idée derrière tout cela.. mais, navrée, pas plus d'émotions de ma part


Et puisque ce n'est probablement que moi, voilà une critique qui en dit du mieux Very Happy

« Dans sa description de Jean-Baptiste Simonin, flic martiniquais émigré en Guyane et sale type pathétique, qui traite aussi mal ses collègues et ses concitoyens que ses femmes, Miguel Duplan, l'auteur de ce court et fiévreux roman, réussit à nous faire sentir le potentiel de poésie et de drôlerie de l'indigne et du minable ; il fait aussi un magnifique portrait du Cayenne des années 2000. » Natalie Levisalles,Libération
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