Une image en passant...

Dicken's dream: une gravure de Robert William Buss
On y voit Dickens endormi dans la bibliothèque de sa maison à Londres, au milieu de tous les personnages qu'il a créés.

Citation :

Orange, Red, Yellow, peinture à l'huile de Rothko a été adjugé hier soir à New York à près de 87 millions de dollars par la maison Christie's.
Ce peintre de la lumière, disparu en 1970, est devenu le peintre le plus cher de l'après-guerre avec une adjudication record à 87 millions de dollars, mardi soir, chez Christie's à Manhattan.

l'article en totalité est à lire ici.

Et puis, ici, on trouve un truc rigolo :

Citation :

Dgezeo, directeur artistique et designer web, a créé une application lui permettant de géréner par ordinateur des images inspirées de l'esthétique de Rothko.

J'ai vu deux oeuvres de Rothko à l'Art of Institute de Chicago. Immenses, on se sent un peu tout petit en face, mais je suis restée de marbre. Pas d'émotion ou de sens qui ne soit venu me titiller les neurones ou autre.
Je pense que ses tableaux auraient gagné en force si on avait été réellement happés dedans (quelque part, j'ai l'impression que c'était l'effet voulu, étant donné la surface utilisée). Là, non.
En plus, c'est vraiment très lisse, même la texture de la toile je veux dire. Et j'aime quand y'a des crounchycrunch.

Bref.
Ce n'est pas pour moi je pense.

Queenie a écrit:

J'ai vu deux oeuvres de Rothko à l'Art of Institute de Chicago. Immenses, on se sent un peu tout petit en face, mais je suis restée de marbre. Pas d'émotion ou de sens qui ne soit venu me titiller les neurones ou autre.
Je pense que ses tableaux auraient gagné en force si on avait été réellement happés dedans (quelque part, j'ai l'impression que c'était l'effet voulu, étant donné la surface utilisée). Là, non.
En plus, c'est vraiment très lisse, même la texture de la toile je veux dire. Et j'aime quand y'a des crounchycrunch.

Bref.
Ce n'est pas pour moi je pense.

J'ai du mal, aussi ; et je n'arrive pas à distinguer un Rothko important d'un Rothko tout terrain... Parfois, il y a des peintres qu'on n'aime pas vraiment, mais dont on peut distinguer ceux qui seront qualifiés de "majeurs" par les amateurs... là, non...

Sappho de Ernst Stückelberg (1831-1903)

Citation :

C’est peut-être grâce à sa fière Jeanne d’Arc entrée il y a quinze ans dans les collections du musée de Reims et présentée jusqu’au 1er septembre 2003 à celui de Rouen, que beaucoup ont récemment découvert l’artiste suisse Ernst Stückelberg, peu connu aujourd’hui en France mais très populaire dans son pays. A l’occasion du centenaire de sa mort, le Kunstmuseum de Bâle, sa ville natale, lui consacre une rétrospective.
Élève de Gustave Wappers à Anvers, Stückelberg séjourna à Paris de 1853 à 1856, puis étudia à Münich. Après un séjour de quatre ans en Italie, il s’installa à Bâle en 1867. Son style est parfois proche de celui d’Ernest Hébert (les scènes italiennes), d’Anselm Feuerbach, du Millais tardif (La Tombe), ou d’Albert Anker dans ses portraits d’enfants si prisés (et reproduits sur les boîtes de chocolats suisses ; le musée d’Orsay en conserve un joli exemple, le Portrait de son fils). Peintre pompier au sens le plus noble du terme, réaliste (Processions mariales dans les Sabins, Le dernier des Hohen-Rhätier, La Peste de Bâle), il échappe à l’académisme par une légère influence symboliste reçue de son ami Böcklin et de Holder et qui se traduit parfois par une ambiance étrange et crispée (Sapho).

Une dizaine de salles classent ses peintures par sujets (le portrait, le paysage, la scène historique, la scène de genre,...) ce qui rend difficilement compréhensible l’évolution et même l’appréciation de l’artiste, car c’est un peintre inégal obligé de réaliser nombre de portraits de commandes, de grosses bourgeoises locales et d’enfants sages, des scènes attendrissantes compassées d’où émergent cependant une vingtaine de réelles réussites qui méritent le détour, même si ses plus beaux tableaux, la Jeanne d’Arc et surtout les peintures murales de la chapelle de Tell sont absents (le cycle consacré à Guillaume Tell, qui mêle art monumental classique et symbolisme, est évoqué par des esquisses).

Queenie a écrit:

J'ai vu deux oeuvres de Rothko à l'Art of Institute de Chicago. Immenses, on se sent un peu tout petit en face, mais je suis restée de marbre. Pas d'émotion ou de sens qui ne soit venu me titiller les neurones ou autre.
Je pense que ses tableaux auraient gagné en force si on avait été réellement happés dedans (quelque part, j'ai l'impression que c'était l'effet voulu, étant donné la surface utilisée). Là, non.
En plus, c'est vraiment très lisse, même la texture de la toile je veux dire. Et j'aime quand y'a des crounchycrunch.

Bref.
Ce n'est pas pour moi je pense.

Peut-être que cela marche mieux dans une rétrospective, et qu'on est vraiment immergé dans son oeuvre. Ce fut le cas pour moi lors de celle du Grand Palais il y a déjà un bail, et l'impression produite était extraordinaire, celle d'être, comme tu le dis, happé dedans et que la couleur vivait, pulsait... Comme j'ai plutôt du mal à apprécier et comprendre l'art contemporain, j'ai été la première surprise par ma réaction.

nezumi a écrit:

Peut-être que cela marche mieux dans une rétrospective, et qu'on est vraiment immergé dans son oeuvre. Ce fut le cas pour moi lors de celle du Grand Palais il y a déjà un bail, et l'impression produite était extraordinaire, celle d'être, comme tu le dis, happé dedans et que la couleur vivait, pulsait... Comme j'ai plutôt du mal à apprécier et comprendre l'art contemporain, j'ai été la première surprise par ma réaction.

ça m'avait donné la même impression de fascination. Cette pulsation dont tu parles qui semble vouloir nous absorber. C'est conçu comme un espace presque mystique ou de méditation. Le patron dans "Mad Men" en a d'ailleurs un dans son bureau parmi quelques objets orientaux. Je retrouve un peu cette sensation avec les installations plus récentes d'un artiste comme James Turrel qui pourraient être le stade d'après, une fois qu'on a été absorbé par le tableau de Rothko.

Marko a écrit:

ça m'avait donné la même impression de fascination. Cette pulsation dont tu parles qui semble vouloir nous absorber. C'est conçu comme un espace presque mystique ou de méditation.

Tout à fait, car c'est une expérience vraiment au-delà de la réflexion ou de l'analyse.

Petit veinard le patron de Mad Men (je n'avais pas remarqué!)...

Très intense en effet, ce James Turrell!

nezumi a écrit:

Petit veinard le patron de Mad Men (je n'avais pas remarqué!)...

J'ai trouvé... merci google!



Ils ont même fait une vidéo rien que sur ce thème: Rothko moments

Merci pour l'extrait, je ne m'en rappelais pas non plus de ces scènes, mais maintenant ça me revient!
C'est amusant comme ils sont déconcertés et se demandent si ce Rothko n'est pas le moyen que Cooper a trouvé pour les tester!
Drôle aussi que ce soit Cosgrove, pas un des personnages les plus fins et sympathiques de la série, qui résume
le mieux ce que l'on ressent: "It’s like looking into something very deep you could fall in" (c'est comme regarder dans quelque chose de très profond où vous pourriez tomber". Le directeur artistique a d'ailleurs l'air tout surpris que Cosgrove sorte un truc comme cela.

Bon, tout cela donne envie de se mettre la saison 5 sous la dent!!!

nezumi a écrit:

Drôle aussi que ce soit Cosgrove, pas un des personnages les plus fins et sympathiques de la série, qui résume
le mieux ce que l'on ressent: "It’s like looking into something very deep you could fall in" (c'est comme regarder dans quelque chose de très profond où vous pourriez tomber". Le directeur artistique a d'ailleurs l'air tout surpris que Cosgrove sorte un truc comme cela.

Et pourtant Cosgrove est le plus "artiste" du groupe. C'est lui qui écrit des nouvelles dont une a été publiée. Il est bien plus fin qu'il n'y paraît au départ (il est surtout assez macho mais ils le sont tous).

Marko a écrit:

Et pourtant Cosgrove est le plus "artiste" du groupe. C'est lui qui écrit des nouvelles dont une a été publiée. Il est bien plus fin qu'il n'y paraît au départ (il est surtout assez macho mais ils le sont tous).

c'est vrai, les personnages se dévoilent dans leur complexité, et heureusement qu'il y ait quelque chose derrière le chain-drinking/chain-smoking et pelotage de secrétaire!

Je ne savais pas si je pouvais le placer dans un fil spécifique...

Henri Edmond Cross :


Etude pour l’Air du soir, 1893

C'est quoi ? Du pointillisme ? Du néo-impressionnisme ? J'ai même découvert le "divisionnisme"

On n'en a pas beaucoup parlé, bizarrement : Georges Mathieu (1921 - 10 juin 2012).

Citation :

Né au sein d'une famille de banquiers, Georges Mathieu s'oriente d'abord vers des études de droit, de lettres et de philosophie. Dès 1942, il décide de se tourner vers les arts plastiques et réalise ses premières peintures à l'huile. Il exerce pendant quelques années le métier de professeur avant de se lancer dans une carrière artistique. En 1946, il réalise sa première exposition à Paris au Salon des moins de trente ans.
En 1947, il expose au Salon des réalités nouvelles des toiles à la texture faite de taches directement jaillies du tube, revendiquant la paternité du dripping, technique attribuée à Jackson Pollock en 1945 (ou encore à Max Ernst en 1942), les couleurs étant, dans le cas de Mathieu, écrasées par le doigt de l'artiste dès 1944.
Dès 1950, il expose aux États-Unis et au Japon.
À partir de 1954, il crée une multitude de tableaux, souvent lors de happenings ou performances minutées devant un public, qui mettent en valeur la rapidité et la spontanéité du geste. Ainsi, en 1956 au théâtre Sarah-Bernhardt à Paris, Mathieu, devant près de 2 000 spectateurs, crée un tableau de 4 × 12 mètres en utilisant pas moins de 800 tubes de peinture.
[...]En 1963, année de la Grande Rétrospective au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, il accède enfin à la consécration officielle.
Son œuvre peinte tardive (à partir de 1980) témoigne alors d'une nouvelle maturité où il rompt avec les derniers vestiges de classicisme et abandonne alors la figure centrale en même temps que sa palette se fait plus vaste.

(wikipedia)


Hommage à la Mort, 1952.

Le voici en pleine action :

Joueurs d'échecs, Marcel Duchamp