Harmonuit

je discuterai très volontiers !

et quelque chose dans ton message me rappelle un poème sur lequel je suis tombé (en cherchant des images... j'avoue une inculture littéraire globale)

Quelques poètes sont sortis
à Philippe Soupault


Comme autrefois, d'une carrière abandonnée,
comme un homme triste,
le brouillard, sensible et tête
comme un homme fort et triste,
tombe dans la rue, épargne les maisons et nargue les rencontres.


Dix, cent, mille crient
pour un ou plusieurs chanteurs silencieux.
Chant de l'arbre et de l'oiseau,
la jolie fable, le soutien.
Une émotion naît, légère comme le poil.
Le brouillard donne sa place au soleil
et qui l'admire?
dépouillé comme un arbre
de toutes ses feuilles, de toute son ombre?


Ô souvenir! Ceux qui criaient.


Paul Eluard.

qui m'a interpelé...

vu ici : http://www.pierdelune.com/eluard1.htm

(j'aime cette mise en page simple et la liaison avec l'image)

Je ne peux t'éclairer davantage sur ce «quelque chose», mais j'ai apprécié la corrélation entre le poème et l'image. Sous ces yeux clos, ceux qui criaient se taisent.

Décidément, j'aime la douceur des vers d'Eluard et ce qu'ils évoquent.

Merci de m'avoir partagé ta découverte.

Pour l'inculture, je demeure dubitative.

Harmonuit a écrit:

Sous ces yeux clos, ceux qui criaient se taisent.

elle est jolie cette phrase (ce qui n'enlève rien aux autres).

je suis dans les rangs des curieux impatient de te lire à propos de tes trouvailles...

pour l'inculture par l'exemple, je me sens souvent démuni à la lecture d'auteur comme Auster et Malraux... je ressens notamment un manque de "culture classique" (ce qui irai de la mythologie à des livres considérés comme des classiques, un peu d'histoire et de musique... d'art...), certes par des chemins parfois détournés et petit à petit je récupère des morceaux... j'ai l'impression de manqué d'une partie d'un fond commun... sans que ça me traumatise complètement, ça doit être un sentiment très commun... je me rassure par la découverte...

Le fait qu’une partie du fond nous file entre les doigts est peut-être la preuve en quelque sorte de notre inculture, mais dans un tel cas, comme tu le dis, cela permet de creuser plus loin, d’être en perpétuelle découverte littéraire. Puis, l’impression d’avoir les mains vides face à de telles œuvres n’est pas mauvaise en soi, parce qu’elle prouve la grandeur et l'universalité de celles-ci. De telles oeuvres réussissent par leur propre force à demeurer présentes en ne cessant jamais de livrer du sens. Comme si, en leur donnant une voix, elles disaient : « Oui, je dis tout cela, mais je peux signifier encore plus, voire autrement ».

Je suis une inculte, mais une inculte qui sait s'incliner. Sourire.

La vie devant soi de Gary

J'ai découvert ce livre sur les bancs d'école, j'avais 15 ans... C'est un des meilleurs livres qu'il m'ait été donné de lire en secondaire (Belgique). Près de 20 ans après, j'en garde toujours des images fortes dans ma tête.

Je crois que je vais me le "refaire" prochaînement...

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