Amélie Nothomb [Belgique]

Moi je crois qu'elle a écris Fnac parce qu'il lui fallait le nom d'une librairie n'importe laquelle et elle a pris la Fnac, sans aucune arrière pensée a mon avis de critique social.

J'aurais plutôt tendance à être d'accord avec Expie... Lorsque les auteurs écrivent les textes sont généralement très retravaillés et peu de choses sont laissées au hasard, même les détails les plus minimes... surtout que dans ce cas là c'est quelque chose d'assez vrai pour la fnac qui mise quand même beaucoup sur les livres commerciaux (le rayon de Marc Lévy semble inépuisable à la fnac ou je vais ).

Je vais sans doute me faire des "ennemis", mais, j'ai lu Hygiène de l'assassin la semaine dernière, et franchement, c'est d'une telle platitude stylistique, et tellement banal, facile, sans profondeur, incohérent, immature sur le fond, que la publication comme la vente de ce torchon me paraissent incompréhensibles...

Sydney a écrit:

Je vais sans doute me faire des "ennemis", mais, j'ai lu Hygiène de l'assassin la semaine dernière, et franchement, c'est d'une telle platitude stylistique, et tellement banal, facile, sans profondeur, incohérent, immature sur le fond, que la publication comme la vente de ce torchon me paraissent incompréhensibles...

Sydney, je ne me qualifierais pas "d'ennemie" car parler des auteurs n'est pas livrer une bataille, et je ne suis même pas fan d' Amélie (voir mes posts plus hauts) Mais très honnêtement et l'ayant même découverte par ce livre, je pense que tes mots sont terriblements excessifs.

Parler de "torchon"...euh...pas trop conforme sur un forum de lecteurs qui se veulent crédibles, non?
Après, d'accord avec toi qu'il y a eu des trucs très commerciaux et asses creux au final. Mais tu as choisi un mauvais exemple...

aériale a écrit:

Parler de "torchon"...euh...pas trop conforme sur un forum de lecteurs qui se veulent crédibles, non?
Après, d'accord avec toi qu'il y a eu des trucs très commerciaux et asses creux au final. Mais tu as choisi un mauvais exemple...

Oui...
Sydney : stylistiquement pauvre... que dire alors de Marc Lévy (entre autres) ? Qu'y a-t-il de pire que le torchon ? Le caniveau ?
Et puis alors, tu devrais lire ses derniers. Je n'ose imaginer tes qualificatifs

Aeriale a ecrit:

Citation :

Parler de "torchon"...euh...pas trop conforme sur un forum de lecteurs qui se veulent crédibles, non?

Pour que Sydney se permette des epithetes comme "torchon" a propos d'un livre, je me demande ce qui est "servitte" pour lui (ell?)?
Ne devrait-on pas faire preuve d'un certain respect du bon ton sur ce forum? Sommes-nous ici pour lire desi nsultes?

Orientale a écrit:

Aeriale a ecrit:

Citation :

Parler de "torchon"...euh...pas trop conforme sur un forum de lecteurs qui se veulent crédibles, non?

Pour que Sydney se permette des epithetes comme "torchon" a propos d'un livre, je me demande ce qui est "servitte" pour lui (ell?)?
Ne devrait-on pas faire preuve d'un certain respect du bon ton sur ce forum? Sommes-nous ici pour lire desi nsultes?

Parfois, sous le coup de l'émotion (ou de la déception par rapport à une attente ?) on peut devenir virulent...
La définition du Petit Robert dit, à propos de Torchon : "Figuré et familier. Ecrit sans valeur."
Dans ce cas, effectivement, Sydney peut utiliser ce terme, qui n'est pas une injure. Ce n'est pas vulgaire.

moi je prendrais le mot "torchon" pour "torché", c'est à dire, bâclé, vite fait. Et il faut reconnaître que certains ouvrages donnent ce sentiment de mal fini ! et pourtant j'aime beaucoup Amélie Nothomb, mais certains livres m'ont déçue.

krys a écrit:

moi je prendrais le mot "torchon" pour "torché", c'est à dire, bâclé, vite fait. Et il faut reconnaître que certains ouvrages donnent ce sentiment de mal fini ! et pourtant j'aime beaucoup Amélie Nothomb, mais certains livres m'ont déçue.

Oui, parfois ça fait bâclé chez elle, mais pas Hygiène de l'Assassin, quand même...
Stupeurs et tremblements et obtenu le Grand Prix de l'Académie Française. On pourra penser ce qu'on voudra des prix, mais quand même, il y a un minimum (et même plus) de tenue littéraire dans cet ouvrage (ce n'est pas de ce livre que parlait Sydney, certes).

eXPie a ecrit:

Citation :

La définition du Petit Robert dit, à propos de Torchon : "Figuré et familier. Ecrit sans valeur."

Merci, eXPie, ah, cette langue francaise combien elle byzantine.
"Lygiene de l'Assasin" ne peut pas etre qualifie comme "bacle", c'est tres developpe comme presentation psychologique des personnages et je ne les trouve pas plats. Amelie N. fait ressortir un seul cote, ses personnages ne sont pas compexes.

Effectivement certains écrits d'Amélie sont parfois très léger voir bâclé : Acide sulfurique, Péplum, et les deux derniers sont très dispensable.
En revanche des romans comme Hygiène de l'assassin, Stupeur et Tremblement, Ni d'Ève ni d'Adam ou Les catilinaires sont des œuvres brillantes et vives qui montre que son auteur manie avec habileté la langue, la cruauté et l'ironie dans des intrigues perverse et parfois (en ce qui concerne Hygiène) carrément jouissive.
Alors non Amélie Nothomb n'est pas le plus grand écrivain actuel, cependant je l'aime beaucoup et elle mérite vraiment d'être lu.

Victor Hugo a écrit:

Effectivement certains écrits d'Amélie sont parfois très léger voir bâclé : Acide sulfurique, Péplum, et les deux derniers sont très dispensable.
En revanche des romans comme Hygiène de l'assassin, Stupeur et Tremblement, Ni d'Ève ni d'Adam ou Les catilinaires sont des œuvres brillantes et vives qui montre que son auteur manie avec habileté la langue, la cruauté et l'ironie dans des intrigues perverses et parfois (en ce qui concerne Hygiène) carrément jouissives.

Je n'ai lus que les deux premiers cités Victor H (Hygiène .. et Stupeurs..), mais je pense tout comme toi. Je m'étais régalée...Ensuite c'est évident, elle s'est laissée aller à la facilité et a exploité à fond son image et son style qui s'essoufflent d'eux-mêmes. Dommage, on oublie qu'elle a pu être géniale.
(Me suis arrêtée à partir de l' Hirondelle ne fait pas le printemps. Quel ennui!)

Pour centrer les choses, mon commentaire n'avait que pour objet Hygiène de l'assassin. Qu'on soit bien d'accord, je ne me permet pas de jugement général sur l'œuvre de Nothomb, dont par ailleurs, je n'ai lu d'autre pièce qu'Antéchrista (qui sans m'avoir affligé, m'a laissé très froid).

Quant à ce torchon donc (et c'est sans problème de conscience que je réemploi ce terme), soyons sérieux deux minutes (puisqu'on me reproche gentiment de ne pas l'être): style -- psychologie des personnages -- cynisme ? Sans déconner, vous connaissez Flauber, Proust, Céline -- Dostoïevski, Shakespeare, Beckett -- Wilde, Swift, Stendhal (déjà vu un épisode de Dr House ou Californication ?) ? Je sais que oui, et je sais qu'on ne peut pas leur comparer tout le monde sauf à être toujours déçu, mais là, honnêtement, je sais pas, prenez le début avec les 4 journalistes refoulés, c'est du genre (vraiment on n'en est pas loin) : -- Vous êtes quand même un très mauvais journaliste ! (Quel cynisme ! Quelle brutalité de langage !) -- Maman, oh ! y m'a traité de mauvais...!

Au niveau du style, les phrases n'ont aucune originalité, aucun rythme et le lexique d'un collégien même quand il s'agit de faire parler un prix Nobel de littérature. Les dialogues regorgent d'incohérences de ton, les propos tenus comme les idées défendues sont soit convenues soit puériles, et... ce Prétextat Tach... subversif, une répartie cinglante ? ... vraiment ?

J'ai certes tendance à être quelque peu excessif, mon coté Célinien, Rablaisien sans doute, mais j'assure que c'est au prix d'un certain effort que je reste aussi soft (et pour répondre à Expie, si Hygiène de l'assassin est du "grand" Nothomb, alors je ne la mets pas plus haut que Marc Levy). En toute honnêteté, quand je vois sur le forum la richesse de vos lectures, j'ai tout le mal du monde à comprendre votre intérêt pour ce roman (encore une fois, le reste de Nothomb, je ne connais ni ne juge).

[En outre, je suis étonné de voir s'élever cette défense de Nothomb alors que beaucoup ici s'accordent à dire que Beigbeder ne fait pas de "Littérature" (ce qui est déjà en soit assez contestable, mais je partage l'avis, donc...) alors que le pire de ses romans est meilleurs qu'Hygiène de l'assassin ou Antéchrista.]

Quelle fougue Sidney.

Est-ce qu'Amélie vaut ça ? Personnellement, je ne la lirai plus parce que j'ai fait une indigestion (forcée un peu), mais même si je suis d'accord avec toi pour dire qu'elle est superficielle au possible, que ses écrits n'ont rien de subversif, ni de cynique, c'est gentillet et inoffensif tant que faire se peut , mais ce n'est pas dépourvu d'intérêt. Elle a une plume agréable et alerte, qui fait ingurgiter une prose, dont le contenu est pour le moins inconsistant. C'est vite lu et vite oublié, mais en même temps pas vraiment désagréable. Ce n'est pas de la Littérature, mais une distraction, elle attrape un air du temps qui va sans doute faire qu'elle sera démodée à un moment, mais ce genre de livres ont toujours existés, et on peut y prendre plaisir entre deux lectures plus consistantes.

Et je crois que le débat que l'on ai en train d'avoir, elle doit adorer. Pourvu qu'on parle de ses livres, c'est gagné pour elle....

J'aimerais qu'on arrête d'insulter les torchons qui, ne l'oublions pas, sont bien utiles pour essuyer la vaisselle !!!