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 Un été suédois [Fredrik Edfeldt]

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traversay
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MessageSujet: Re: Un été suédois [Fredrik Edfeldt]   Un été suédois [Fredrik Edfeldt] EmptyMar 25 Jan 2011 - 22:53

Un été suédois [Fredrik Edfeldt] 19603014

Un été suédois de Fredrik Edfeldt

Citation :
Une fillette se retrouve seule avec sa tante immature pendant que sa famille participe à une mission humanitaire en Afrique. Et il ne restera bientôt qu'elle dans une grande maison

Attention, objet très fragile. Trop ? Un été suédois est la captation de quelques semaines dans la vie d'une fillette, 9 ans et demi, aux cheveux roux et à la peau diaphane. Il y a peu de dialogues dans ce premier long-métrage de Fredrik Edfeldt et de péripéties, pas davantage. La vérité est que l'on flirte un long moment avec l'ennui à l'image de sa fluette héroïne, le plus souvent seule ou alors mal accompagnée (par des chipies de son âge ou des adultes sans intérêt). Le réalisateur insiste pourtant dans son traitement pudique et délicat et il a raison. Non qu'il se passe quelque chose d'extravagant, mais la mise en scène est douce comme un ciel d'été et le fait qu'elle effleure les sentiments de cette fillette sans insister (on a tellement l'habitude des messages martelés dans la production courante !) nous fait nous intéresser à son regard sur le monde qui l'entoure, dans une innocence qui s'évanouit peu à peu. Beaucoup y verront une sorte de passage de l'enfance à l'adolescence, disons simplement qu'elle grandit durant cet été où elle est livrée à elle-même. On peut s'amuser au jeu des comparaisons et trouver des points communs avec d'autres films qui ont, ce n'est pas une coïncidence, le même mot dans leur titre : Le dernier été de la Boyita, Un été en Louisiane, L'été où j'ai grandi etc. Et pour en revenir à Un été suédois, il serait malhonnête de ne pas souligner la superbe photo de Hoyte van Hoytema, également responsable des (magnifiques) images de Morse.

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MessageSujet: Re: Un été suédois [Fredrik Edfeldt]   Un été suédois [Fredrik Edfeldt] EmptySam 5 Fév 2011 - 14:30

traversay a écrit:
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Un été suédois de Fredrik Edfeldt

Citation :
Une fillette se retrouve seule avec sa tante immature pendant que sa famille participe à une mission humanitaire en Afrique. Et il ne restera bientôt qu'elle dans une grande maison

Attention, objet très fragile. Trop ? Un été suédois est la captation de quelques semaines dans la vie d'une fillette, 9 ans et demi, aux cheveux roux et à la peau diaphane. Il y a peu de dialogues dans ce premier long-métrage de Fredrik Edfeldt et de péripéties, pas davantage. La vérité est que l'on flirte un long moment avec l'ennui à l'image de sa fluette héroïne, le plus souvent seule ou alors mal accompagnée (par des chipies de son âge ou des adultes sans intérêt). Le réalisateur insiste pourtant dans son traitement pudique et délicat et il a raison. Non qu'il se passe quelque chose d'extravagant, mais la mise en scène est douce comme un ciel d'été et le fait qu'elle effleure les sentiments de cette fillette sans insister (on a tellement l'habitude des messages martelés dans la production courante !) nous fait nous intéresser à son regard sur le monde qui l'entoure, dans une innocence qui s'évanouit peu à peu. Beaucoup y verront une sorte de passage de l'enfance à l'adolescence, disons simplement qu'elle grandit durant cet été où elle est livrée à elle-même. On peut s'amuser au jeu des comparaisons et trouver des points communs avec d'autres films qui ont, ce n'est pas une coïncidence, le même mot dans leur titre : Le dernier été de la Boyita, Un été en Louisiane, L'été où j'ai grandi etc. Et pour en revenir à Un été suédois, il serait malhonnête de ne pas souligner la superbe photo de Hoyte van Hoytema, également responsable des (magnifiques) images de Morse.

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Je dirais : tout pareil que Traversay.

Un film... évanescent, au point qu'il nous laisse un peu à côté des fois. Il ne se passe pas grand chose, tout frôle avec l'anecdotique qui s'oublie vite. Pourtant il se joue de vrais choses terribles dans la vie de cette gamine.
Les images sont bluffantes de beauté et la petite fille accroche tellement bien la lumière, les couleurs... ce sont de véritables petits bijoux de photos.

Dommage que l'émotion reste un peu sur le second plan. Trop effacé.
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Marko
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MessageSujet: Un été suédois [Fredrik Edfeldt]   Un été suédois [Fredrik Edfeldt] EmptyMer 9 Mar 2011 - 0:08

Queenie a écrit:
traversay a écrit:
Un été suédois [Fredrik Edfeldt] 19603014

Un été suédois de Fredrik Edfeldt

Citation :
Une fillette se retrouve seule avec sa tante immature pendant que sa famille participe à une mission humanitaire en Afrique. Et il ne restera bientôt qu'elle dans une grande maison

Attention, objet très fragile. Trop ? Un été suédois est la captation de quelques semaines dans la vie d'une fillette, 9 ans et demi, aux cheveux roux et à la peau diaphane. Il y a peu de dialogues dans ce premier long-métrage de Fredrik Edfeldt et de péripéties, pas davantage. La vérité est que l'on flirte un long moment avec l'ennui à l'image de sa fluette héroïne, le plus souvent seule ou alors mal accompagnée (par des chipies de son âge ou des adultes sans intérêt). Le réalisateur insiste pourtant dans son traitement pudique et délicat et il a raison. Non qu'il se passe quelque chose d'extravagant, mais la mise en scène est douce comme un ciel d'été et le fait qu'elle effleure les sentiments de cette fillette sans insister (on a tellement l'habitude des messages martelés dans la production courante !) nous fait nous intéresser à son regard sur le monde qui l'entoure, dans une innocence qui s'évanouit peu à peu. Beaucoup y verront une sorte de passage de l'enfance à l'adolescence, disons simplement qu'elle grandit durant cet été où elle est livrée à elle-même. On peut s'amuser au jeu des comparaisons et trouver des points communs avec d'autres films qui ont, ce n'est pas une coïncidence, le même mot dans leur titre : Le dernier été de la Boyita, Un été en Louisiane, L'été où j'ai grandi etc. Et pour en revenir à Un été suédois, il serait malhonnête de ne pas souligner la superbe photo de Hoyte van Hoytema, également responsable des (magnifiques) images de Morse.

Je dirais : tout pareil que Traversay.

Un film... évanescent, au point qu'il nous laisse un peu à côté des fois. Il ne se passe pas grand chose, tout frôle avec l'anecdotique qui s'oublie vite. Pourtant il se joue de vrais choses terribles dans la vie de cette gamine.
Les images sont bluffantes de beauté et la petite fille accroche tellement bien la lumière, les couleurs... ce sont de véritables petits bijoux de photos.

Dommage que l'émotion reste un peu sur le second plan. Trop effacé.

Je suis nettement plus emballé que vous deux. J'ai beaucoup aimé la façon dont le film dérive subtilement l'air de rien vers une troublante fantasmagorie qui nous fait pénétrer l'intériorité de cette gamine après nous avoir d'abord montré l'acuité de son regard. Les 2 premiers tiers nous montrent le quotidien d'une petite fille dont les parents sont partis en voyage en Afrique pour faire de l'aide humanitaire. Elle observe le monde et les gens qui l'entourent avec beaucoup de minutie, elle plonge ensuite dans des encyclopédies pour comprendre ce qu'elle a vu et qui tourne évidemment autour des nombreuses questions restées en suspens. La sexualité mais aussi le monde mystérieux vers lequel les parents ont disparu pour quelques temps. Elle veut combler les vides et surtout l'absence. Elle découvre la beauté des paysages, la cruauté des autres enfants, la solitude, mais aussi l'amitié et une forme de liberté.

Une fois qu'on a découvert son environnement et ses questionnements, le film bascule dans une autre dimension que rien ne distingue en apparence de ce qui a été montré jusqu'à présent, sauf que cette fois on est dans la subjectivité de cette enfant. Un superbe plan la montre endormie près de la baie vitrée (avec une musique qui rappelle un peu celle d'Artemiev chez Tarkovski, et ce plan pourrait venir de Stalker). Et là on assiste à une sorte de dérive improbable où elle se retrouve livrée à elle-même, se mettant en danger, expérimentant son angoisse d'abandon, de mort, et de culpabilité (la scène avec l'enfant qui tombe dans la grange), affrontant de façon presque surréaliste les adultes pour la laisser libre de ses actes... Jusqu'à cette scène superbe avec le ballon dirigeable qui s'écrase près de chez elle et d'où surgit une sorte de prince charmant qui va prendre soin d'elle. Puis fondu au noir ...

Retour des parents, la maison impeccablement rangée, la soeur de la mère qui est là comme si elle n'avait jamais disparu.

Le film aurait du en rester là mais le réalisateur a voulu nous éclairer malgré tout. Ce n'était pas nécessaire. Il nous rappelle dans un dernier plan (où on voit la petite fille décrocher d'un mur une série de photographies découpées préalablement dans les encyclopédies) que toute cette dernière partie était une vision imaginaire nourrie de ces images (cartes d'Afrique, reproduction d'un tableau d'Odilon Redon qui montre un ballon dirigeable). C'est l'effet "Usual Supect" en quelque sorte. Elle a projeté toutes ses angoisses et aussi sa culpabilité d'avoir contribué malgré elle à humilier son ami devant les autres filles. Une sorte de cauchemar en forme de passage vers l'adolescence effectivement. Ce film est un très joli conte un peu menaçant que se raconte une petite fille fascinante.

Un été suédois [Fredrik Edfeldt] Un_ete10 Un été suédois [Fredrik Edfeldt] Redon-10





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MessageSujet: Re: Un été suédois [Fredrik Edfeldt]   Un été suédois [Fredrik Edfeldt] EmptyJeu 10 Mar 2011 - 15:31

Tu dirais qu'à partir de la Montgolfière tout est imaginé ? Je ne l'ai pas particulièrement senti ainsi. Certes les choses sont déformés et sublimés sous son regard, de là à dire qu'elle ne se passe pas.
Si elle défait son petit coin c'est parce qu'elle "passe à autre chose", qu'elle grandit.
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MessageSujet: Re: Un été suédois [Fredrik Edfeldt]   Un été suédois [Fredrik Edfeldt] EmptyJeu 10 Mar 2011 - 19:07

Queenie a écrit:
Tu dirais qu'à partir de la Montgolfière tout est imaginé ? Je ne l'ai pas particulièrement senti ainsi. Certes les choses sont déformés et sublimés sous son regard, de là à dire qu'elle ne se passe pas.
Si elle défait son petit coin c'est parce qu'elle "passe à autre chose", qu'elle grandit.
Je pense que la tante n'est jamais partie et que tout ce qui se passe lorsqu'elle se retrouve abandonnée et en danger est imaginaire jusqu'à la scène du ballon dirigeable. La fin montre que tout ce qu'on a vu est issu de son appropriation des images observées dans l'encyclopédie et sur les cartes postales envoyées par les parents. La scène avec le père des gamines qui tombe dans le décor et négocie avec elle est totalement irréaliste. Tout comme la scène ou la femme nue la laisse toucher son sexe... J'aime ce glissement qui semble être en continuité avec le réel. Ce qui autorise a prendre me tout au premier degré et a croire a cette errance. Ça n'est pas gênant. Mais plus intéressant si on le voit comme une rêverie. Le ballon dirigeable est clairement une projection de l'image du tableau d'Odilon Redon comme d'autres choses. Mais tu peux aussi le voir comme une coincidence. Chacun peut investir cette histoire comme il veut et c'est bien !
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MessageSujet: Re: Un été suédois [Fredrik Edfeldt]   Un été suédois [Fredrik Edfeldt] EmptyVen 11 Mar 2011 - 8:53

En fait, je ne voyais pas des coïncidences, plutôt des appropriations des choses qui lui arrivent, en récupérant des images et des textes à droite à gauche en rapport avec ce qui lui est arrivé, pour les punaiser sur son tableau.

Mais c'est vrai que sous l'angle du fantasme ça prend une dimension tout autre. Et c'est fort plausible.
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MessageSujet: Re: Un été suédois [Fredrik Edfeldt]   Un été suédois [Fredrik Edfeldt] EmptyVen 11 Mar 2011 - 23:42

Le film est déjà disponible en DVD sur amazon en vo sous-titres anglais sous le nom de "Flickan"
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MessageSujet: Re: Un été suédois [Fredrik Edfeldt]   Un été suédois [Fredrik Edfeldt] EmptyDim 13 Mar 2011 - 23:48

J'ai donc reçu le DVD du film sous le titre The Girl et je l'ai revu pour mieux comprendre sa construction.

Un été suédois [Fredrik Edfeldt] 11011810

En fait le film est conçu de telle sorte qu'on puisse le comprendre littéralement tel qu'il est raconté dans sa continuité ou imaginer une bascule vers l'imaginaire. Cette porte ouverte entre les deux options étant d'ailleurs l'approche la plus intéressante.

Les 2 points qui me troublaient s'explicitent. La montgolfière est aperçue dès les premiers plans lorsqu'elle est en voiture avec les parents et qu'elle regarde le paysage. Le jeune homme de la fin peut parfaitement en être le navigateur... Ce que je prenais pour une scène un peu trouble avec la femme rencontrée sous les douches n'est en fait qu'un reflet de la petite fille dans le miroir en train d'observer son propre sexe après avoir lu l'encyclopédie. Et la séquence avec le voisin alcoolisé est possible également. L'un des propos étant de montrer potentiellement des adultes à la masse et des enfants livrés à eux-mêmes.

Reste l'ellipse finale avant le retour des parents. On peut penser que le jeune homme de la montgolfière a pris soin de la gamine avant le retour de la tante irresponsable. L'ensemble du film étant dans la réalité. Ou on peut penser que la dernière partie la plus inquiétante, et qui démarre justement au moment où la petite fille est longuement filmée en train de dormir près de la fenêtre, est une fantasmagorie onirique qui est nourrie de tout ce qui a été vécu et observé jusque là. On la voit se maquiller comme une africaine, s'alcooliser, se mettre en danger... L'ellipse pouvant indiquer que la tante est revenue peu après et ayant repris les choses en main avant le retour des parents. Dans cette version le garçon à la montgolfière est imaginaire.

Bref le film laisse flotter cette perception entre rêve et réalité sans trancher et choisit l'ellipse pour nous permettre de douter. A l'arrivée on a bien traversé l'imaginaire de cette petite fille que ce qui est montré soit authentique, fantasmé, ou un peu des deux.
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