Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Oliver Stone

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traversay
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MessageSujet: Oliver Stone   Oliver Stone EmptySam 2 Oct 2010 - 18:22

Oliver Stone 220px-11


Citation :
Formation

Amateur de découvertes, Oliver Stone part pour Saigon où il devient enseignant à l'âge de dix-huit ans. Après un passage par le Mexique, il revient au Viêt-nam en 1967 comme soldat de l'armée américaine. Blessé lors du conflit, il regagne les Etats-Unis, s'inscrit en 1968 à l'université de New York, où il obtient en 1971 son diplôme de cinéma. Réalisateur publicitaire, il signe également plusieurs scénarios à succès : Midnight express (Alan Parker, 1978), Scarface (Brian De Palma, 1983), Conan le barbare (John Milius, 1982).

Carrière au cinéma

Devenu un scénariste renommé, Oliver Stone joint l'image à l'écrit au début des années 1980. Après avoir réalisé un film d'horreur (The hand, 1981), il sort de ses cartons le scénario de Platoon, mais se heurte à des producteurs réticents. Finalement, il tourne Salvador (1985), qui traite sans complaisance de l'ingérence américaine en Amérique centrale. Le succès du film lui permet de réaliser Platoon (1986), inspiré de ses souvenirs de la guerre du Viêt-nam. Très marqué par le conflit, il signera par la suite deux autres oeuvres sur le sujet : Né un 4 juillet (1989), axé sur le retour difficile des soldats, et Entre ciel et terre (1993), adoptant cette fois le point de vue d'une jeune Vietnamienne. Cinéaste réaliste et en prise avec son temps, Oliver Stone promène son regard critique sur l'Amérique. Pourfendeur des requins de la finance avec Wall Street (1987), des médias avec Talk radio (1988), Oliver Stone n'hésite pas non plus à mettre en doute les conclusions de la commission Warren sur l'assassinat de Kennedy dans JFK (1991). Après avoir retracé l'histoire mouvementée des Doors, groupe mythique emmené par Jim Morrison à la fin des années 1960, le cinéaste continue de poser son oeil acerbe sur l'Amérique et ses maux avec Nixon (1995), sur les scandales politiques, Tueurs nés, réflexion sur la violence, ou encore L'enfer du dimanche, sur les dérives sportives face aux intérêts économiques. Après la fresque historique Alexandre (2004), Oliver Stone s'attèle à un autre événement fondateur de l'Amérique : les attentats du 11 septembre 2001, avec World Trade Center (2006).

source : Cinémathèque française

Filmographie :

1974 : La Reine du mal (Seizure)
1981 : La Main du cauchemar (The Hand)
1986 : Salvador
1986 : Platoon : page 2
1987 : Wall Street
1988 : Conversations nocturnes (Talk Radio)
1989 : Né un 4 juillet (Born on the Fourth of July)
1991 : The Doors
1991 : JFK
1993 : Entre Ciel et Terre (Heaven & Earth)
1994 : Tueurs nés (Natural Born Killers) : pages 1
1995 : Nixon
1997 : U-Turn
1999 : L'Enfer du dimanche (Any Given Sunday)
2004 : Alexandre (Alexander)
2006 : World Trade Center
2008 : W. : L'Improbable Président (W.)
2010 : Wall Street : L'argent ne dort jamais (Wall Street: Money Never Sleeps)  : pages 1
2012 : Savages : pages 1
2016 : The Snowden Files



Oliver Stone 19489291

Wall Street : l'argent ne dort jamais d'Oliver Stone

Citation :
Wall Street, New York : en plein krach boursier de 2008, un jeune trader, Jacob Moore, est prêt à tout pour venger son mentor, que d'obscures tractations financières ont poussé au suicide. Il demande de l'aide à Gordon Gekko, le meilleur - et le pire - des gourous de la finance, qui vient de sortir de 20 ans de prison pour délit d'initié.

Plus de 20 ans après Wall Street, sa suite n'a plus le même mordant, ni la même superbe immoralité, quoique ... L'époque a changé, la crise est passée par là, Michael Douglas et Oliver Stone ont pris de la bouteille, ce dernier ne se serait-il pas un peu assagi, par hasard ?

La description du Wall Street d'aujourd'hui vaut tout de même le déplacement, ne serait-ce que pour quelques explications bien senties et documentées sur le fonctionnement de l'économie mondialisée et des drogués à l'adrénaline que sont les traders. Le personnage du méchant de l'histoire, incarné par un Josh Brolin impressionnant, est croustillant à souhait.

C'est un théâtre de marionnettes que ce microcosme-là, qui joue avec l'argent comme des enfants à la marelle, et Oliver Stone, dont la mise en scène virevoltante reste efficace, s'en moque avec ironie autant qu'il la flingue à bout portant, un rien désabusé tout de même.

Michael Douglas, un poil moins charismatique que dans le passé, l'âge, que voulez-vous, assure l'essentiel et semble bien se divertir lui aussi. On regrettera cependant le mélange des genres, la description de ses rapports difficiles avec sa fille amollissant quelque peu le propos. Même remarque pour les amours de cette dernière avec un trader nouvelle génération, qui sentimentalise le film et en déplace l'intérêt.

Moyennant quoi, ce Wall Street 2 se présente comme un divertissement honnête, avec quelques moments brillants et un rythme soutenu. Pas de quoi grimper aux rideaux mais, signe des temps, le slogan Greed is good ne s'affiche plus avec la même arrogance qu'il y a 20 ans. Bien que, même si plus discrets, la cupidité et le cynisme continuent de mener le monde.

Oliver Stone 19238057


Dernière édition par animal le Mar 23 Déc 2014 - 21:27, édité 3 fois (Raison : bio et photo)
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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyLun 18 Oct 2010 - 10:49

Oliver Stone Wall_s10

Traversay en a déjà parlé et je suis allée le voir hier.

L'histoire n'est pas franchement passionnante, ça manque un peu de nerf mais je retiens tout de même deux aspects très positifs dans ce film.

Le premier, c'est qu'il s'agit d'un vrai film de réalisateur. J'ai été impressionnée par le travail d'Oliver Stone sur le rythme de la caméra. Il joue avec elle comme s'il dansait tour à tour et sans jamais lasser un rock endiablé, un tango langoureux, une valse époustouflante. Stone filme Manhattan avec superbe, la caméra monte et descend le long des gratte-ciel et offre des aperçus incroyables, des immeubles aux lignes intriguantes et des vues magnifiques. Il n'hésite pas non plus à utiliser de longs travellings, des accélérations et des ralentis tout à fait pertinents, et puis des flous et des fondus, tout un travail sur l'oeil et sur le temps que j'ai trouvé vraiment intéressant.

Cette manière de filmer permet d'obtenir le second aspect positif de ce film : le jeu d'acteurs. J'ai trouvé que Shia Labeouf était totalement habité par son personnage, il est à la fois tendre et mordant, gagneur et perdu, humain et tendu vers un but. M. Douglas est évidemment parfait dans le rôle du vieux salaud. Seule le rôle de Winnie Gekko (fille et fiancée) m'a semblé un peu trop pleurnicheur (de très beaux jaillissements de larmes, mais trop nombreux). Susan Sarandon est également exquise en belle-mère fantasque et proche de l'hystérie.

Les décors sont sublimes, les costumes impeccables, les appartements à tomber à la renverse.

Je retiens surtout cette scène : le fameux banquier Brenton reçoit à un dîner de gala pour une 'bonne cause' toute la crème de Wall Street et Oliver Stone en une valse à mille temps ébouriffante ne filme que les bijoux des femmes. Par ce moyen tout simple il dit tout de ces gens gouvernés par le paraitre, l'ostentation, le clinquant, le factice.

Oliver Stone 112736 pour l'oeil d'Oliver Stone.
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MessageSujet: Wall Street [Oliver Stone]   Oliver Stone EmptyLun 18 Oct 2010 - 11:19

shanidar a écrit:
Oliver Stone Wall_s10
Oliver Stone 112736 pour l'oeil d'Oliver Stone.

On est loin du premier Wall Street, quand même.
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MessageSujet: wall street   Oliver Stone EmptyLun 7 Mar 2011 - 3:29

Oliver Stone Wall-s10


Traversay:

Citation :
Plus de 20 ans après Wall Street, sa suite n'a plus le même mordant, ni la même superbe immoralité, quoique ... L'époque a changé, la crise est passée par là, Michael Douglas et Oliver Stone ont pris de la bouteille, ce dernier ne se serait-il pas un peu assagi, par hasard ?

La description du Wall Street d'aujourd'hui vaut tout de même le déplacement, ne serait-ce que pour quelques explications bien senties et documentées sur le fonctionnement de l'économie mondialisée et des drogués à l'adrénaline que sont les traders. Le personnage du méchant de l'histoire, incarné par un Josh Brolin impressionnant, est croustillant à souhait.

C'est un théâtre de marionnettes que ce microcosme-là, qui joue avec l'argent comme des enfants à la marelle, et Oliver Stone, dont la mise en scène virevoltante reste efficace, s'en moque avec ironie autant qu'il la flingue à bout portant, un rien désabusé tout de même.

Michael Douglas, un poil moins charismatique que dans le passé, l'âge, que voulez-vous, assure l'essentiel et semble bien se divertir lui aussi. On regrettera cependant le mélange des genres, la description de ses rapports difficiles avec sa fille amollissant quelque peu le propos. Même remarque pour les amours de cette dernière avec un trader nouvelle génération, qui sentimentalise le film et en déplace l'intérêt.

Moyennant quoi, ce Wall Street 2 se présente comme un divertissement honnête, avec quelques moments brillants et un rythme soutenu. Pas de quoi grimper aux rideaux mais, signe des temps, le slogan Greed is good ne s'affiche plus avec la même arrogance qu'il y a 20 ans. Bien que, même si plus discrets, la cupidité et le cynisme continuent de mener le monde.

Curieusement ( sans doute parce que je l'ai vu après une vraie daube), j'ai été finalement assez agréablement surprise! Oui, c'est américanissime, oui, les situations décrites nous semblent du hélas rabâché ( encore qu'à mon avis on ne rabâchera jamais assez à ce sujet, même si je ne vois guère ce qu'on peut faire), mais finalement, cette histoire de chaises qui valsent en quelques jours ,d'argent qui change de mains et surtout de manipulation ne manque pas d'un certain intérêt.
Et puis il y a un personnage qui en dit beaucoup , c'est celui interprété par Susan Sarandon. Une ex- infirmière, reconvertie dans l'immobilier et qui jongle d'hypothèque en hypothèque en espérant toujours vendre plus cher jusqu'à ce que ,bien sûr, le marché s'écroule. Elle est encore une fois excellente!
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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyMar 20 Mar 2012 - 15:42

Wall Street, l’argent ne dort jamais (2010)

Oliver Stone Wall_s10
Tout le monde est d’accord, Oliver Stone comme Gordon Gekko : « Greed is good ! »
Le message est désespéré : le mal est fait, le monde économique est pourri, se battre ne sert à rien. Partant de ce constat, Oliver Stone ne tente même pas d’instruire son spectateur ou de lui faire comprendre les rouages d’un système que l’on voit se mordre la queue. Les présentations de convenance sont expédiées dans la première demi-heure du film, termes et lois régissant le marché boursier éludés en quelques phrases lapidaires que le spectateur peut éventuellement comprendre à condition de revenir plusieurs fois en arrière et de passer les propos des personnages au ralenti. N’est pas Gordon Gekko et toute son armada de gourous de la finance qui veut.
Quand même, n’est-ce pas une manière de mettre tout de suite le spectateur hors-jeu que de lui faire savoir, dès le départ, que son quotidien éloigné des hautes sphères de la finance ne lui permettra pas de comprendre les magouilles subtiles que les personnages tenteront de mettre en place dans la suite du film ? N’est-ce pas une façon habile de prévenir les éventuels détracteurs, ceux qui oseraient dire, en toute honnêteté, que ce film leur a semblé vide ?

Oliver Stone Wall-s10

Une fois que les présentations ont été faites entre les grands acteurs du marché boursier au jargon opaque et les spectateurs pour qui, comme moi, le monde économique se résume à une myriade de points d’interrogation, l’appréhension grandit. Va-t-il falloir regarder le film cinq fois de suite pour comprendre le fil de l’intrigue, pour saisir la subtilité des raisonnements et s’immiscer dans un monde jusque là inconnu ? Malheureusement pour le spectateur curieux de découvrir et d’explorer un autre monde : non. Heureusement pour le spectateur fatigué qui a seulement envie de se débrancher de son quotidien en suivant une intrigue prévisible : non.

Et c’est là que le monde de la finance et de l’économie devient encore plus obscur… Cet Oliver Stone qui avait réalisé Wall Street en 1987 a-t-il retourné sa veste ? Sa vision cynique s’est amollie pour se transformer en conformisme décevant et parfois même schizophrène. Lorsqu’il dénonce la cupidité des marchés, le conformisme des actionnaires, l’instinct grégaire qui anime le marché de la bourse, Oliver Stone s’en fait le plus digne représentant dans le domaine cinématographique. Cédant à la manie mélo-dramatique et aux bons sentiments, il anéantit tout éventuel discours critique en l’engluant dans une tragédie familiale à base de mariage, de naissance et de réconciliations. Ultra simplificateur, il place la rédemption des ambitions économiques dans le développement des énergies renouvelables (le chroniqueur financier du New-York Times faisait pourtant remarquer que dans la réalité, le financement des énergies propres n'est pas générateur de suspense). Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ?

Oliver Stone Articl11

Le final du film est glaçant. A travers la célébration de l’anniversaire d’un gamin de un an digne des plus célèbres garden-parties du 14 juillet, Oliver Stone cherche-t-il à se moquer de lui-même, ou croit-il sincèrement que l’amélioration du sort à l’échelle collective est impossible, et que tout individu ferait mieux de se replier sur lui-même et de se contenter de jouir de ses possessions personnelles dans la limite de son microcosme ?
Réconfortant, plein de bonne humeur, de grand spectacle, d’émotions respectables et vertueuses, L’argent ne dort jamais flatte les instincts les plus mièvres et tombe complètement à côté de la plaque.

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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyMer 26 Sep 2012 - 22:48

Oliver Stone 20184017

Savages
Citation :
Ben, botaniste bohème, Chon, ancien Navy Seal, et la belle O partagent tout. Ben et Chon sont à la tête d’un business florissant. Les graines ramenées par Chon de ses missions et le génie de Ben ont donné naissance au meilleur cannabis qui soit. Même s’il est officiellement produit pour des raisons thérapeutiques, ils en dealent partout avec la complicité de Dennis, un agent des stups. Leur affaire marche tellement bien qu’elle attire l’attention du cartel mexicain de Baja, dirigé d’une main de fer par Elena.

Avec Savages, Oliver Stone revient à un cinéma ludique et narquois, bien que son sujet soit au demeurant plutôt sérieux. Mais le réalisateur de Wall Street, aidé par un scénario simple et imperturbable, a décidé de sen donner à coeur joie dans un esprit cartoon où la violence, omniprésente, sert d'exutoire. On pense à Tarantino, quand il est en forme, entre autres. Les personnages principaux de cette histoire du pot de terre (des botanistes dealers de cannabis) contre le pot de fer (un cartel mexicain) sont de jeunes acteurs immédiatement crédibles qui laissent de plus chevronnés jouer sur un mode quasi caricatural. Travolta, Hayek et surtout Del Toro s'amusent comme des petits fous avec des personnages excessifs et monstrueux. Ironique, l'ami Oliver Stone se joue du spectateur jusqu'au bout avec une fausse fin qui prend par surprise. L'esprit n'est pas si éloigné de celui d'un Tom Wolfe, en littérature, en plus noir et sardonique. On hésite à écrire que Savages est un film jubilatoire, tellement il pousse le bouchon assez loin, au-delà du second degré, mais c'est presque l'état d'esprit dans lequel on le reçoit, à la condition expresse de ne pas être dupe de son aspect joueur et manipulateur.

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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyMer 26 Sep 2012 - 23:05

Hâte de voir ce film qui semble se rapprocher de son (Fabuleux!) Tueurs Nés et ton avis me rassure (j'avais peur que Savages soit indigeste à force de foutraque et de débordements)
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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyMer 26 Sep 2012 - 23:09

Si pour les tendances divertissement dans le moule mais un peu plus ça tient aussi bien que l'enfer du dimanche ça doit pouvoir le faire.
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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyVen 28 Sep 2012 - 19:28

Oliver Stone Savage10

SAVAGES


Un film très cooool. Et Oliver Stone ne fait pas dans la surenchère Djeun de drogue, flingue, sexe et rock'n roll pour tenir le post ado en haleine. Ce n'est pas un film fin non plus, ni réaliste, mais un vrai bon divertissement qui sait doser ses ingrédients, sait tenir son rythme, sait garder le fil de son scénario. Il y a des choses qu'on voit venir de loin (parce qu'il nous le montre de son gros doigt exprès) mais c'est toujours le comment on va y arriver qui tient l'attention.

Et la petite histoire des gars proprets qui vont du côté obscur à cause du vilain pas beau auquel ils sont confrontés, c'est du vu revu, remâché, et un thème qu'aime bien Oliver Stone j'ai l'impression, mais ça fonctionne. On les aime bien ces gars qui s'en prennent plein la tronche et voient leur petite bulle parfaite exploser.

Il y a une intensité charnelle, et des acteurs qui y vont à fond dans leur jeu tout ce qu'il faut grossi à la loupe pour faire qu'on y croit, et distille un humour parfois inattendu et salvateur dans la moiteur ambiante.
Et puis, Oliver Stone arrive à glisser ces petites notes de tendresse au milieu de la violence pure, comme cette fabuleuse histoire qu'était Tueurs Nés. Ainsi, évidemment, cette histoire de trio amoureux inséparables, qui s'accrochent les uns aux autres parce qu'ils n'ont personne d'autres. Ou encore l'histoire de la mère, étouffante, maladroite, qu'interprète Salma Hayek. Et face à ça, un homme immolé vif, une fille droguée au ghb (probablement) et violée.

Un scénario qui, aussi, surprend, qui a une certaine ampleur, et sort de sa simple sphère Règlement de compte. Avec des moments terriblement bien montés et orchestrés comme une embuscade de transporteurs de fond ou la scène de filature dans le centre commercial. Des scènes toujours efficaces, qui ne traînent pas en poursuite ou combats. Des éliminations en plein jour discrètes, précises et qui se camouflent avec une facilité angoissante dans le quotidien.

Vraiment très bien foutu ce Savages !

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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyMar 2 Oct 2012 - 1:12

Savages

Malgré un savoir-faire indéniable, je n'ai pas été sensible au propos du film qui m'a semblé particulièrement convenu et prévisible...Queenie évoque une décontraction mais la mise en scène devient très vite paresseuse à mon goût, tandis que l'interprétation oscille entre cabotinage (Salma Hayek, Benicio Del Toro) et transparence (Taylor Kitsch, Blake Lively) sans éviter lourdeur et surenchère. Oliver Stone est bien trop maladroit pour être joueur et son recours à l'esthétique publicitaire apparait lassante.
Savages est une récréation qui manque d'habileté, de prise de distance pour convaincre, avec un humour plaqué sur des scènes pour apporter une respiration artificielle. A l'image de l'ensemble, le final choisit la facilité sans la moindre perspective.
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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyMar 26 Nov 2013 - 16:24

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Queenie a écrit:
son (Fabuleux!) Tueurs Nés
Voilà tout ce que j'ai trouvé sur ce fil concernant Tueurs Nés et ça résume parfaitement bien le film.

FABULOUS !

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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyMar 26 Nov 2013 - 18:55

Ah. Ce film.
Il a tellement marqué mon adolescence.
Je le SurKif.

Je crois que c'est un des premiers films qui m'a appris qu'on pouvait faire des films foutraques, avec des tas de références, un rythme effréné, se marrer avec du glauque, du malsain et du violent. Qu'on pouvait montrer des amours différents aussi. Et que les cinglés c'était parfois fascinant.
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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyMar 26 Nov 2013 - 19:40

Tu en parles biiiien.
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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyMar 23 Déc 2014 - 21:16

Oliver Stone Screen10

Platoon (1986)

Le fameux film. A l'inspiration autobiographique.

Avec son casting à rallonge (en devenir) qui commence par Charlie Sheen, Tom Berenger et Willem Dafoe.

C'est l'histoire de Chris (Sheen), engagé volontaire par un mélange de désarrois, d'incertitude et culpabilité. Sur place, c'est dur, ça fait peur et se retrouver dans les victimes faciles (les nouveaux arrivés) n'est pas évident, encore moins sécurisant.

Quelque chose à se prouver qui persiste, avec le besoin de survivre et deux personnages, soldats endurcis, professionnels, dont les personnalités émergent : Barnes (Berenger) du genre brute mais malin, increvable et violent, voire sanguinaire d'un côté et Elias de l'autre. Medic, très efficace aussi mais faisant passer au premier plan sa conscience et qui essaye de maintenir une certaine humanité avec les nouveaux arrivés... ou les populations civiles.

Un nœud du film étant une opération sur un village qui s'accompagne de débordements par forcément prévus.

Autour on voit aussi beaucoup d'autres soldats, souvent issus des milieux les plus modestes (ou carrément pauvres) qui constituent le gros des troupes "dispensables". On assiste aussi à quelques faiblesses de commandement dans ce sinistre monde.

Grand film pas vu depuis bien longtemps, plus petit dans ses moyens que ne le laisse souvenir sa renommée. Un peu plus écrit ou binaire à travers les deux figures paternelles (quand même) opposées en bien et en mal, Chris sous la pression vivant des deux, en craignant une plus que l'autre. Par cette opposition plus simple que "si grand".

Néanmoins les scènes de jungle et d'accrochages, de peur(s), qui empêche un complet développement, entretiennent le brouillard inquiétant, cruel, traumatisant, louche, irrésolu marquer les esprits. Et c'est certainement pour ça, en plus du côté direct mais humain, trop rapide (mais c'est un bon point ici, le temps qui manque pour assimiler, comprendre, faire avec) qu'on regarde un assez grand film.

A charge contre la guerre sans simplifier ou discourir, il faut surtout rester choqué par certaines images (l'arrivée des secours à la fin, après la bataille, est pas mal pour ça).
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MessageSujet: Re: Oliver Stone   Oliver Stone EmptyLun 11 Mai 2015 - 21:38

Oliver Stone Salvad10

Salvador

En 1980, Richard Boyle (James Woods) journaliste fauché part à l'arrache, sentant que la situation va vite mal tourner, au Salvador accompagné de son pote 'Dr Rock' (DJ sans emploi de son état, James Belushi)). Lui est à l'affût de l'article et des quelques photos qui pourront faire sensation et lui permettre de se refaire un nom et surtout quelques billets. L'autre est encore plus défoncé donc il bougonne mais ça se passe...

Une fois sur place ils sont vite dans le bain après l'exécution sommaire d'un étudiant. Boyle recherche d'anciens contacts, prêt à tout pour quelques billets et une carte de presse. Il retrouve une femme et sa famille, son compère se défonce et picole de plus en plus. La tension monte dans la capitale et dans le pays, d'autres personnages apparaissent : des humanitaires, l'ambassadeur, des "conseillers", un reporter en quête de LA photo. Le nombre des "disparus" ne cesse d'augmenter, sous l'oeil noir des hommes de mains du régime (death squads) les soirées moites et arrosées sont de plus en plus tendues.

Nos parfaites loques qui courent après leurs intérêts personnels sont pris dans le courant, pour Dr Rock c'est une découverte, pour Boyle un retour, on sent l'attachement sous-jacent, presque une maladie. Elections américaines (Reagan), situation qui éclate avec l'assassinat de l'archevèque, offensive des guérilleros, ...

Ce film, qui précède de peu Platoon, en a déjà certains traits, les mêmes préoccupation dans l'approche aux airs de documentaire déjà, mais aussi pour un sentiment déraciné d'attachement, sorte de révélation d'impossible et de gros gâchis. Et tout comme Platoon et peut-être de façon plus incisive et critique le film est une explicite critique de ce qui fait office de politique extérieure (inclus un argument d'armes sophistiquées aux mains des rebelles). Le film penche d'un côté c'est vrai mais ne donne pas non plus dans l'angélisme.

La tension permanente, le souci de rendre le danger omniprésent pour ceux qui se marginalisent de leur statut d'américains, posent les questions qu'il ne faut pas, qui à bout de nerfs essayent... le fossé toujours qui malgré tout les met un peu plus à l'abris que le reste de la population. Un zeste de rédemption face à une situation injuste et de plus en plus cauchemardesque, ce ne sont pas les tensions dramatiques qui manquent !

Un film très solide, très bien foutu (mieux que Platoon ?) qui laisse surnager de façon mélanger beaucoup de tendances contradictoires et appuie assez bien sur la distance (cruelle) que l'on peut avoir avec ces conflits lointains mais pas tant que ça.

Servi par des acteurs impeccables et tout aussi impressionnant que dans mon souvenir (et étonnant, à force, avec sa façon de ne pas mâcher ses mots).


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