Rax Rinnekangas [Finlande]

La photo le montre devant deux de ses photos


Rax Rinnekangas est né en 1954 à Rovaniemi en Finlande. Il s’illustre très tôt comme photographe, cinéaste et romancier. Les noms d’Edward Hopper et d’Andrei Tarkovsky sont très souvent cités pour parler de ses créations mêlant réalisme et métaphysique. De nombreux prix ont récompensé ses films, ses expositions et ses écrits. Il est l’un des plus célèbres artistes finlandais actuels. La lune s’enfuit, publié en 1991, est le premier roman de Rax Rinnekangas à être traduit en français.
(source : éditeur)

La lune s'enfuit

Citation :

4e de couverture
La lune s'enfuit C'est l'été en Finlande. Comme tous les ans, Lassi passe ses vacances à Latvala, dans la ferme de son oncle et de sa tante. Comme tous les ans aussi, il y retrouve ses cousins, Sonja et Léo. Mais cet été-là, le , treizième de sa vie, rien n'est plus pareil. Sonja, belle et fascinante, entraîne les deux garçons dans un monde de mystérieuses ténèbres. Par la magie d'un érotisme lumineux, les trois jeunes adolescents accèdent à une incandescente intimité. Mais la mort rôde sous le ciel de juillet. Ce qui était ne sera jamais plus. Et la joie va laisser place à un immense chagrin. La littérature finlandaise offre, avec La lune s'enfuit, l'un de ses plus beaux joyaux, tant l'écriture cristalline de Rax Rinnekangas parvient à saisir avec une rare précision les émois et les méandres de l'adolescence.

Cette 4e de couverture a été entre temps remplacé sur le site de l’éditeur par un texte qui révèle quasiment tout de qui se passe dans le livre. Ce n’est qu’un livre de 145 pages, d’accord, mais si on ne peut dire rien d’autre dessus à part donner toute l’intrigue, qu’on ne le fasse pas !

En ce qui concerne mes impressions, j’ai été happé par l’écriture et la description des premières pages m’a ramené dans plus d’un film pour enfants qui se déroulent en ces pays nordiques.
Mais il ne laisse pas son lecteur dans le doute.. dès la première phrase il parle de la mort, non sans avoir donné à la première partie de ce court roman le titre de « La Joie ». Il aurait pu aussi parler du paradis.. parce que c’est cela qu’il nous présente. Le paradis de l’enfance, de l’été, de la liberté enfantine.
Mais ni la joie ni le paradis sont définis de rester pour toujours et ce récit ne montre pas la différence.
Impossible de révéler plus afin de ne pas gâcher le plaisir de découvrir soi-même ce roman.
Pour moi il s’ajoute aux livres qui parlent de la perte de l’enfance, de l’innocence. Le moment qu’on doit affronter une réalité d’adultes est certainement un des plus durs dans ce roman, mais j’ai passé un bon moment avec ce livre.


et un bout de commentaire de Evene.fr qui résume bien mes propres ressentis

Citation :

On lit d’une traite ce court et beau roman de Rax Rinnekangas, écrivain également connu en Finlande pour ses films et pour son œuvre de photographe et de plasticien : quelques pages lui suffisent pour acclimater le lecteur au ton de son jeune narrateur, et son évocation des fantasmes et des tourments des âmes adolescentes touchent immédiatement juste, avec une grande économie de moyens. Au-delà de l’histoire, celle d’une sortie brutale et poignante de l’enfance et du paradis, c’est aussi une peinture de la mentalité dans les campagnes finlandaises (le récit n’est pas daté) et de leur religiosité omniprésente. Un superbe récit.

La lune s'enfuit


Quelques pages de ce livre lues au moment de sa parution ne m’avaient guère donné envie de poursuivre… C’était à croire que nos chemins n’étaient pas encore faits pour se croiser, car aucun doute, cette fois n’était la bonne.
Lu d’une traite, l’ouvrage vous happe par son écriture, et ne vous lâche plus. Simple en apparence, l’écriture sait parfaitement transcrire la chaleur de cet été finlandais, la pesanteur et l’austérité de ces paysans, l’inconscience et l’insouciance de ces enfants confrontés ( comme le lecteur qui prend cela de plein fouet) au drame et au secret qui s’impose à eux.
Malgré une première partie intitulée la joie, nous voyons le drame arriver. L’écriture accompagne tout cela jusqu’au bout la confrontation ente l’austérité adulte et le parcours initiatique de ces enfants.

contente de voir se fil remonter et surtout contente que tu as quand même donné une 2ème chance à cet auteur
il va y avoir du nouveau de lui en janvier et je suis toute curieuse de voir ce que cela donne

Je vpis que la version poche sort le 3 janvier. Avec une couverture très "pointue" !

Si le vert paradis des amours enfantines existe, alors  ces trois-là l' ont connu. Chaque été, ils se
retrouvent dans la grande ferme où vivent un couple de fermiers et leurs deux enfants, un garçon et une fille.
C' est là que les rejoint leur cousin.

Les parents sont des gens très austères, anesthésisés par les rites religieux et les prières.
Cette rigueur sans chaleur, cette ferveur aveugle protèges les trois enfants, agés d' une douzaine
d' années, et qui vivent dans une intimité incandescente.

Ils passent des jeux imaginaires et innocents  à ceux de l' amour qui l' est tout autant.
L' ame de ce trio est une fille forte, brillante, imaginative, et pleine de malice.
C' est elle qui décide, mène et malmène les deux autres autres, totalement fascinés.

Mais le paradis ne dure qu' un instant dans le cerveau imaginatif des enfants. Avant d' exploser et de se fracasser sous le regard malveillant et malsain des adultes.