Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Kawabata Yasunari

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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyLun 24 Mar 2008 - 21:39

- Kyôto
Citation :
"A l'endroit où l'arbre penche fortement, un peu en dessous, on devine deux petites cavités dans le tronc ; dans chacune des cavités, ont poussé des violettes. Et, chaque printemps, apparaissent des fleurs. D'aussi loin que Chieko se souvienne, il y a toujours eu ces deux souches de violettes sur l'arbre.
Trente centimètres environ séparent les violettes du haut de celles du bas. La jeune fille qu'était Chieko en venait à se demander :
« Arrive-t-il que les violettes du haut et celles du bas se rencontrent ? [...] »" (page 5).
Ce début est symbolique d'une manière très évidente - trop ? - pour quiconque a lu les deux premières lignes de la quatrième de couverture ou a lu les posts précédents : oui, l'héroïne a une soeur jumelle.
On trouve également des grillons dans des vases, qui ne connaissent du monde que l'intérieur du vase, encore un symbole évident.

Chieko, une jeune fille, est une enfant trouvée. Elle a été élevée par un couple sans enfants, des marchands en gros assez aisés issus d'une vieille famille, Shige et Takichirô.
Citation :

"Quand Takichirô eut succédé à son père, la médiocrité gagna aussi ses esquisses. Et il s'en lamentait. Se retirer dans le monastère de Saga répondait pour lui au désir de retrouver quelque inspiration." (page 24).
Les temps changeant, ses motifs abstraits ne pourraient-il pas avoir du succès ? "Mais Takichirô approchait, alors, de la soixantaine..." (page 24).
Que va devenir l'affaire ? Chieko pourra-t-elle prendre la suite ?

Au gré des allées et venues de Chieko, le lecteur fait une petite visite touristique...
Le roman est essentiellement cela (le titre du roman n'est donc pas trompeur), une visite de la ville, une présentation des traditions, des fêtes, des cortèges. Exemple :
Citation :
"Grande ville que la « Capitale » et, pourtant, que la couleur du feuillage y est belle !
Si même nous oublions ces bouquets de pins qui parsèment la villa impériale de Shûgaku-in, ceux du Palais impérial, tous ces arbres dans les grands jardins des vieux temples, il y a en plein coeur de la ville les avenues bordées de saules de Kiyachô et celles des vies de la Takasegawa, ces avenues aux saules pleureurs de Gojô ou de Horikawa, qui aussitôt frappent les yeux du voyageur. [...]
Et, à présent, c'est le printemps. A l'est, apparaît la jeune végétation aux teintes chatoyantes du Higashiyama. Si l'air est limpide, se laisse découvrir le chatoiement de la jeune végétation sur les pentes du mont Hiei.
Que les arbres soient beaux tient sans doute à la beauté de cette ville, à sa méticuleuse propreté. [...]
Il en est de même vers Nishijin, où se fabriquent les kimonos. Même par là, où se dissimulent de petites boutiques dont la seule vue éveille la tristesse, non, finalement les rues ne sont pas sales." (page 43).

La ville, sa description, son histoire phagocyte l'histoire, qui n'est là presque que comme un prétexte à parler des kimonos, de leur fabrication traditionnelle, des motifs.

Problèmes de ventes qui déclinent, de mariage, de successions, interrogations sur les origines de Chieko... L'histoire "personnelle de Chieko" fait un peu artificiel, marquée du signe du hasard.

Le livre parle des beautés de Kyoto, son caractère intemporel, et craint son évolution. "D'ici peu, j'ai l'impression que tout Kyôto sera un hôtel-restaurant." dit Takichirô (page 136). Le livre, qui fait souvent guide touristique, inciterait donc les lecteurs à venir visiter la ville, mais en même temps les craint.

C'est donc un roman curieux, qui semble manquer d'unité : nombreux passages didactiquo-folkloriquo-historiques sur la ville, considérations sur la Nature, l'Homme, le temps qui passe... et histoire curieusement bancale de Chieko.

Ce n'est pas le meilleur roman de Kawabata, pas le plus profond, on sent trop d'éléments disparates mis côte à côte. Simplicité - apparente ? - de l'histoire, hasards... on se dit qu'il doit y avoir autre chose, mais quoi ?

Cécile Sakai, dans Kawabata, le clair-obscur, écrit que ce roman, apprécié en Occident , "sans doute pour ses longues pages consacrées à l'ancienne capitale, ses fêtes et ses saisons, est discuté au Japon, les critiques n'appréciant guère son intrigue sinueuse et ses coïncidences hasardeuses. Kawabata s'en explique, notamment dans la postface du livre édité en 1962 chez Shinchôsha, en incriminant une inspiration défaillante, due à son intoxication concomitante aux somnifères : "« On peut dire que c'est un roman que les somnifères m'ont fait écrire. »" (page 76).
Elle met en évidence l'attirance secrète de Takichirô pour sa fille adoptive (une des obsessions de Kawabata), attirance qui se révèle dans le motif "à la Klee" qu'il a dessinée pour une ceinture de kimono (obi) - et dont un jeune tisserand perçoit le fond ravagé, morbide.


S'il y a une ambiguïté dans le roman, elle se situe dans la relation entre le père et la fille. Sinon, l'opacité habituelle de Kawabata, ciselée comme un diamant rempli de fumée, manque cruellement.
Pays de Neige, ou le Grondement dans la Montagne sont très supérieurs.
Bon, je l'emporterai peut-être à Kyoto, ça remplacera le Guide du Routard Very Happy
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troglodyte
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyMer 26 Mar 2008 - 22:21

Domo arigato, eXPie-san !
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Arabella
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyMer 2 Avr 2008 - 20:11

Le grondement de la montagne




Ce roman nous raconte quelques mois de la vie de Shingo, un soixantenaire, chef de famille plus ou moins en déliquescence. Le grondement de la montagne du titre du livre, est un bruit étrange qu’il entend, prémices de la mort qui arrive petit à petit. Autour de lui, sa famille dont la grande spécialité semble être les mariages ratés. Déjà le mariage de Shingo et Yasuko, il était en réalité très attiré par la très belle sœur de son épouse, mais à la mort de cette dernière, il s’est décidé pour la sœur moins gâtée par la nature, sans qu’il sache vraiment pourquoi. Ensuite les enfants de Shingo, Fusako, sa fille en plein divorce et Shûichi, son fils qui malgré une jeune et charmant épouse a une maîtresse. Shingo développe un attachement de plus en plus prononcé pour sa belle-fille, Kikuko, qui elle aussi semble de plus en plus apprécier la compagnie de son beau père. Cette relation tendre et un peu trouble, qui constitue le dernier grand bonheur de Shingo est au cœur du livre.

Ce roman est d’une certaine façon plus réaliste que les autres livres de Kawabata que j’ai eu l’occasion de lire, il décrit très simplement les événements quotidiens de la vie d’un vieil homme, il y a moins d’aspects oniriques. Mais cela rend aussi à mon sens les personnages plus proches de nous, Shingo est très palpable, ses motivations et sentiments plus clairement perceptibles. Le style de l’auteur, plus dépouillé, ascétique aurait-je envie de dire participe de beaucoup à cette impression de réalité. Nous participons à cette fin de vie, un peu morne et guerre passionnante, identique à beaucoup d’autres, un homme qui à travers en particulier les échecs de ses enfants, revit ses propres échecs et insatisfactions, mais qui en même temps vit également des petits plaisirs, qui pour certains s’avèrent finalement plus essentiels que les grandes questions et décisions à partir desquelles on a tendance à juger la vie d’un homme.

Une fois de plus j’ai été émerveillée par l’écriture et l’univers de Kawabata, qui à partir de petites choses du quotidien arrive à évoquer toute la complexité de la condition humaine, entrelacement du plaisir et de la souffrance, l’extrême ambivalence des sentiments, les étranges détours des désirs, l’envie d’aimer et de détruire.
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyMer 2 Avr 2008 - 20:23

Tiens, je croyais que le grondement de la montagne serait celui d'un volcan!
Merci pour cette belle critique Arabella, on y sent vraiment ta passion pour cet auteur! cheers
Je note, je note...
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Arabella
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyMer 2 Avr 2008 - 20:58

Très heureuse si j'ai pu transmettre un peu ma grande passion pour Kawabata, et encore plus si j'arrive à donner envie de le lire, c'est un tel bonheur pour moi que j'ai très envie de le partager.
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyMer 2 Avr 2008 - 23:02

arabella a écrit:
Très heureuse si j'ai pu transmettre un peu ma grande passion pour Kawabata, et encore plus si j'arrive à donner envie de le lire, c'est un tel bonheur pour moi que j'ai très envie de le partager.

Merci pour cet enthousiasme, justifié... et qui risque d'être communicatif!
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyJeu 1 Mai 2008 - 16:07

Je pose ma modeste pierre....
"Kyôto"


Deux soeurs jumelles sont séparées à la naissance et ont été élevées dans des milieux différents: l'une dans une famille de marchands en ville, l'autre dans une famille paysanne dans la montagne. Chieko sait qu'elle a été adoptée par la famille Takichirô, Naeko a été reccueillie après le décès de ses parents par une famille d'exploitants forestiers, notamment de cryptomères. Au cours d'une fête traditionnelle, la fête de Gion, elles vont se rencontrer au pied d'un reposoir où elles ont allumé un cierge pour les divinités. Pour les jeunes filles c'est une immense émotion et une rencontre entre deux styles de vie: Chieko est une jeune fille de la ville, de la modernité, Naeko est la jeune fille de la campagne, de la tradition. La première peut faire fi de certaines conventions tandis que la deuxième respecte profondément les différences sociales et ne veut surtout pas bouleverser la vie de Chieko. Pourront-elles se rejoindre et surtout se comprendre malgré leur éducation éloignée l'une de l'autre? Chieko et Naeko sont comme les reflets d'une société japonaise qui s'ouvre au monde extérieur et au mode de vie américain tout en souhaitant conserver ce qui fait son identité profonde et immémoriale.
Kawabata parle des fêtes traditionnelles qui rythment le cours des saisons: le début du roman s'ouvre avec les cerisiers en fleurs, ce spectacle splendide et poétique que Chieko contemple en se promenant dans un parc réouvert aux japonais après l'occupation américaine. C'est un peu le nouveau Japon qui éclos et l'ancien Japon qui remonte au grand jour. Parmi ces cerisiers en fleurs, épanouis et ravissant la vue, une cérémonie du thé achève le tableau délicieusement désuet.
Le décor magique est très vite planté par la plume subtile et poétique de Kawabata: dans la cour de la famille de Chieko, un vieil érable vénérable abrite deux plants de violettes, symboles de ces deux soeurs qui ne se connaissent pas, symboles de ce Japon ancien et moderne. "Sur le tronc du vieil érable les violettes avaient éclos, Chieko le découvrait (...) A la hauteur des hanches de Chieko, le tronc s'incline légèrement vers la droite; un peu plus haut que sa tête, il penche fortement à droite. Après ce mouvement, les branches surgissent, s'étendent, et prennent possession du jardin. les longues branches, pesantes à leur extrémité, ploient légèrement.
A l'endroit où l'arbre penche fortement, un peu en-dessous, on devine deux petites cavités dans le tronc; dans chacune de ces cavités, ont poussé des violettes. Et, à chaque printemps, apparaissent les fleurs. D'aussi loin que Chieko se souvienne, il y a toujours eu ces deux souches de violettes sur l'arbre."
(p 5) Le style Kawabata est là et bien là, l'air de rien et pourtant d'une présence extraordinaire.
Non seulement Kawabata conte au lecteur le déroulement des fêtes, mais il décrit aussi les kimonos et les obis. D'ailleurs, le thème des kimonos, est l'occasion de pointer du doigt la mercantalisation qui peu à peu imprègne le commerce: la tradition est malmenée par l'exigence du marché dans le monde moderne. Les sujets de décoration des tissus pour kimono ou obi se doivent d'être attirant et donc modernes....le père de Chieko s'efforce d'emprunter le chemin de la nouveauté et de briser son manque d'inspiration en s'isolant dans un monastère en compagnie de reproductions d'oeuvres de Paul Klee, Matisse et Chagall, recueil offert par sa fille "espérant, qui sait! qu'ils éveilleraient en lui une sensibilité nouvelle" (p 37)....pourtant, Chieko porte divinement les kimonos aux ornements traditionnels que sont les motifs, de pivoine, de chrysanthème, de pins ou de cryptomères ou les reprises des motifs Edo Kamon du maître Komiya.
Le roman est parsemé de petites touches descriptives vraiment superbes de cerisiers en fleurs, de forêt de cryptomères, ces arbres dont la rectitude est acquise à coups d'élagage par les hommes afin qu'ils puissent être exploités pour la fabrication de meubles et d'objets utilisés pour la cérémonie du thé. Il s'en dégage une ambiance particulière et indicible...il faut se plonger dans cette lecture pour en saisir le parfum délicat, chatoyant et nostalgique et suivre en imagination les déambulations dans les cerisaies ou les promenades à l'ombre de ces immenses arbres, droits au tronc lisse. Le lecteur est dans l'ambiance des vieux quartiers de Kyoto, la ville des kimonos, la ville aux multiples fêtes, dans l'ambiance des ateliers de tissage, des arrières boutiques de tissus mais aussi au coeur de la chaleur d'une cuisine où le tofu est préparé et présenté avec art. Les petits riens du quotidien, les détails insignifiants, a priori, d'un paysage urbain ou rural, deviennent presque grandioses sous la plume de Kawabata, attaché aux rapports étroits, presque en symbiose, avec la nature.
"Kyôto" est un roman nostalgique d'une société qui cède peu à peu la place à une modernité dans laquelle l'auteur semble avoir du mal à se reconnaître. Kawabata paraît déchiré entre deux mondes, entre deux styles de vie, et souffre du déchirement qu'il subit comme beaucoup d'écrivains japonais de son époque: l'âme et la pensée confrontées à d'autres cultures, d'autres visions du monde provoquent une cassure au coeur du monde qui s'effondre. sans doute est-ce pour cette raison que Kawabata achève son roman sur une averse de neige légère?... La neige qui tient une grande place dans son oeuvre.
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyJeu 1 Mai 2008 - 19:48

Chatperlipopette a écrit:
Je pose ma modeste pierre....
"Kyôto"



Le roman est parsemé de petites touches descriptives vraiment superbes de cerisiers en fleurs, de forêt de cryptomères, ces arbres dont la rectitude est acquise à coups d'élagage par les hommes afin qu'ils puissent être exploités pour la fabrication de meubles et d'objets utilisés pour la cérémonie du thé. Il s'en dégage une ambiance particulière et indicible...il faut se plonger dans cette lecture pour en saisir le parfum délicat, chatoyant et nostalgique et suivre en imagination les déambulations dans les cerisaies ou les promenades à l'ombre de ces immenses arbres, droits au tronc lisse.

Je me demande si ce ne sont pas ces descriptions sublimes qui me plaisent le plus chez Kawabata...
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyJeu 1 Mai 2008 - 19:58

Cela fait maintenant un certain moment que j'ai lu ce livre.. et à chaque fois que quelqu'un en dit quelque chose où comme Chatperlipoptte en fait un commentaire (merci pour ta "pierre" Wink ), je me retrouve dans ce parc, dans l'atelier de couture.. c'est un roman que je vais sûrement encore relire plusieurs fois drunken
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyJeu 1 Mai 2008 - 20:06

coline a écrit:


Je me demande si ce ne sont pas ces descriptions sublimes qui me plaisent le plus chez Kawabata...

Moi aussi, et ce qui me stupéfie, c'est leur rémanence dans la mémoire, la façon dont elles vont se rappeler à nous des années après la lecture.
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyJeu 1 Mai 2008 - 20:47

C'est l'art extraordinaire de Kawabata. Il sème ses description tout au long de ses romans et ces moments colorés, parfumés même, chatoyants ou nostalgiques restent imprimés dans l'inconscient du lecteur. Dès que je vois une photo de cerisiers en fleurs, je pense à Kawabata et lorsque je verrai un ustensile de cérémonie du thé j'aurai une pensée émue pour ces forêts de cryptomères au tronc si blanc et si lisse.
Je pourrais parler des heures durant de ces fugaces images qui demeurent pourtant très longtemps dans notre imaginaire.
Tout est dans l'atmopshère mise en place...j'oserai comparer ces petites touches descriptives qui éclairent le roman au fameux petit pas de mur jaune du tableau de Vermeer "Vue de Deft".
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyLun 5 Mai 2008 - 13:29

Je viens de finir Kyôto, et comme beaucoup d'entre vous j'ai aimé ce roman, mais curieusement je n'en fais pas tout à fait la même lecture, je vous mets un post dès que possible et vous me direz ce que vous en pensez ...
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyLun 5 Mai 2008 - 13:49

Merci Domreader, je suis impatiente de lire ton interprétation! Wink
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptySam 17 Mai 2008 - 0:20

Eh bien, quelle passion vous mettez dans vos commentaires!
Je me demande si j'ai réellement bien fait de m'inscrire ici car ça fait encore deux commandes suplémentaires, et cette fois-ci à propos de cet auteur avec Kyoto et Belles endormies qui semblent avoir convaincu l'assemblée. Very Happy

Moi qui ai envie d'explorer la littérature japonaise, me voilà allègrement servi et je vous en remercie.
Je posterai mes réactions une fois que j'aurai lu les livres (vu la tartine que j'ai à lire, c'est pas pour tout de suite!).
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MessageSujet: Re: Kawabata Yasunari   Kawabata Yasunari - Page 7 EmptyDim 18 Mai 2008 - 20:30

Le lac


Ce roman nous fait suivre l'errance de Ginpei, un ancien professeur chassé de l'enseigement pour avoir eu une liaison avec une de ses élèves. Il survit tant bien que mal, se rappelant son passé, sa liason avec Hisako, mais aussi des épisodes de son enfance, où était présent le lac du titre.

Le livre oscille en permanence entre la réalité et le rêve, le fantasme, et l'obsession. Celles de Ginpei mais aussi celles des personnes, et en particulier des femmes qu'il croise. Comme Miyako une jeune femme entretenue par un vieillard et qui s'imagine suivie en parmanence par les hommes dans la rue, au point de lancer son sac rempli d'argent à Ginpei pour tenter de l'assomer.

Ce roman est sensé être le premier que l'auteur a écrit en continue et non plus par fragments destinés à la publication dans des magazines. Or étrangement c'est celui de ses livres qui me paraît le plus décousu, le moins fluide et harmonieux. C'est sans doute à cause du sujet, et de ces personnages qui semblent faire en permanence des aller et retour entre la réalité et une sorte de folie douce, mais j'avoue que j'ai moins apprecié ce livre heurté que les autres romans de Kawabata quej'ai lu jusqu'à présent.

Cela dit il faut relativiser, cela reste un excellent livre, mais disons que ce n'est pas celui que je relirai en premier.
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