Nevil Shute

Nevil Shute Norway est né en 1899 à Londres et il est mort en Australie en 1960. C’est un auteur qui a connu ses heures de gloire en tant qu’écrivain pendant les années 50 et une partie des années 60, et bon nombre de ses livres furent des best-sellers polulaires internationaux. Je disais en tant qu’écrivain, parce qu’il était aussi ingénieur aéronautique et pilote et qu’il a fait une carrière plutôt brillante dans ce domaine aussi.
Il était déjà célèbre comme écrivain au début de la 2ème guerre mondiale et il travaillait en même temps sur des projets aéronautiques importants pour l’armée. Il émigre en Australie après la guerre et y restera jusqu’à sa mort ;
Ses romans ont souvent la deuxième guerre mondiale et l’aviation pour toile de fond, et les thèmes abordés sont ceux du courage, des relations entre les classes sociales, du racisme, ou encore de la religion. Dans sa période australienne, ses romans expriment une admiration sincère pour ce pays.
Nombre de ses romans ont été portées à l’écran.

Ses romans les connus en français sont :

- Le testament (1950) – A Town Like Alice et Le Dernier Rivage – On the Beach (1957).
- On peut voir la liste complète des œuvres traduites en français sur Wikipédia.

Le Testament
A Town Like Alice
Nevil Shute

Pour écrire ce roman Nevil Shute s’est inspiré en partie d’une histoire vraie qui s’est passée à Sumatra pendant la dernière guerre mondiale.
Noel Strachan, un homme veuf et vieillisssant, avoué londonien de son état, se voit nommé exécuteur testamentaire d’un vieil homme dont les descendants vivants se trouvent en Malaisie. Peu après la seconde guerre mondiale, le vieil homme meurt et sa fortune échoit à une jeune femme, Jean Paget, qui travaille et vit plutôt chichement à Londres depuis son retour de Malaisie. Strachan est pris de sympathie pour cette jeune femme simple et directe et entreprend de l’initier aux plaisirs de la vie londonienne : spectacles, musées, opéra. En l’apprivoisant il se rend compte à quel point elle est extraordinaire, en particulier quand elle lui dévoile ce qu’elle a vécu en Malaisie pendant 3 ans lorsque les Japonais ont envahi ce pays et qu’elle a été faite prisonnière avec un groupe de femmes et d’enfants britanniques. En fait ce récit plutôt passionnant constitue les deux tiers du livre, et c’est la partie qui m’a vraiment tenue en haleine, cette marche hallucinée de femmes harassées sur des milliers de kilomètres à travers toute la Malaisie où plus de la moitié du contingent mourra. Le dernier tiers du récit nous emmène en Australie, mais il est plus convenu et prévisible.

Nevil Shute est un romancier efficace, ‘à l’ancienne’ si l’on peut dire et les histoires qu’il choisit de nous raconter sont souvent très prenantes. J’avais lu ‘Le Dernier Rivage’ (On The Beach) il y a plus de 20 ans et j’en ai gardé une impression très forte et très durable, même si je ne place pas Shute au panthéon de la littérature. Je comprends bien l’engouement qu’il a suscité dans les années 50 et 60 et je comprends aussi pourquoi la maison d’édition Vintage a ré-édité la plupart de ses romans récemment. Ils sont toujours très lisibles et comme dit Kena ce sont des ‘page-turners’ ! D’ailleurs nombre d’entre eux avaient été portés à l’écran dont ‘A Town Like Alice’. A ne pas bouder !