La pensée du jour

bix229 a écrit:

Je suis sur que vous avez noté la perversité profonde des objets à notre égard !

L' exemple d' Exini ces jours-ci m' a rapelé des souvenirs personnels et franchement révoltants...

Par exemple la sonnerie rancuneuse du - ou des réveil - le matin quand il faut aller bosser. Inutile d' insister... Que celui qui n' a jamais eu envie de massacrer le -ou les- réveille-matin me jette la première pierre !
J' en ai connu des gens outrés qui sont passé à l' acte et, notamment un ami qui a pulvérisé un révail russe aussi massif qu' un char d' assaut et garanti incassable...

Et puis il y a les portes qui se jettent sur vous -surtout le matin ou tard le soir, quand votre attention est émoussée. Et les savonnettes qui vous glisssent malicieusement entre les mains.
La douche qui vous ébouillante ou vous glace le sang sans le moindre avertissement.

Les verres rancuneux et les couverts sauteurs. Qui dira l' agressivité des poelles et des casseroles chaudes  qui vous ébouillantent sans prévenir.
Le lait que vous surveillez attentivement, justement prévenus  contre ses débordements volcaniques et qui trompe quand meme votre vigilance ! 

Les voitures qui refusent de démarrer malgré l' injection directe ou qui calent à la moindre pente, qui cherchent visiblement à vous échapper pour aller copiner avec une autre voiture ou un poid lourd. Ou prendre la clé des champs au prochain virage ! Mais quelle lacheté !

Et à mesure que vous vieillissez, tous les appareils à mesurer le temps  vous trompent et vous abusent et vous donnent  à penser que le temps est  pure fantaisie, je dirai meme caprice... Ce qui vous plonge dans des abimes de réflexion amère et impuissante.

Et puis, il y a le genre -faussement bénin- des vetements que vous retrouvez à l' envers : pulls, vestes de pyjamas...  Et les chussettes, ah, les chaussettes... Combien de chaussettes se font la paire au moment du lavage. Ce qui fait que je me trouve  avec des chaussettes dépareillées et que préssé par le temps j' enfile quand meme.
En imaginant  la tete que feraient les infirmiers si j' étais hospitalisé d' urgence !

Qui dira la sournoiserie héréditaire des parapluies. Qui refusent obstinément de s' ouvrir au plus fort de l' orage ou qui manifestent la volonté de s' envoler au moindre souffle de vent... Et qui cassent et perdent leurs baleines dans des accès de rage pure !

Je me souviens d' un conte de l' enfance ou d' une chanson qui s' apellait la révolte des joujoux.
L' enfance, oui, ça devrait etre le bon moment pour apprendre à se méfier.

     
C'est une façon de vivre les choses !!!
Pour ma part , ma perception est moins" envolée "de ce genre de désagréments : je pense qu'on échappe pas à la loi de cause à effet ! Et je me sais totalement responsable de ce qui m'arrive ! Alors je peste intempestivement contre moi-même à longueur de temps !!!Ce qui , du reste , ne sert à rien : il serait plus judicieux d'essayer de m'améliorer !

On n' échappe pas à grand chose. A commencer pas soi meme... Lisez Laborit !

bix229 a écrit:

On n' échappe pas à grand chose. A commencer pas soi meme... Lisez Laborit !

Oui, l'éloge de la fuite m'a été conseillé par une amie ....Il est dans ma Lal .....

bix229 a écrit:

colimasson a écrit:

 Merci pour ce texte Bix. Entre colère et autodérision, tu as réussi à me faire rire...

Pour ma part, je n'ai jamais réussi à me convaincre que les objets étaient responsables de ma maladresse ou de ma fatigue. Et je n'ai jamais eu non plus envie de bousiller mon réveil... davantage envie de bousiller les gens du boulot par contre, ceux qui m'obligent à devoir me lever...

 Moi non plus jusqu' à une certaine époque  -en fait jamais !- Je suis moins sage que toi ou moins patient
Et plus agé ! Et donc, tu peux encore changer d' avis...

Et puis, tu sais, finalement, ça soulage parfois de se mettre en rogne, quand on les maudit ou qu' on les jette...En psycho on appelle ça un comportement détourné.

Oui, oui, je me laisse tout à fait le droit de changer d'avis  
Viendra sans doute un moment où je prendrais grand plaisir à engueuler et à malmener les objets autour de moi qui me rendent la vie dure.

églantine a écrit:

bix229 a écrit:

On n' échappe pas à grand chose. A commencer pas soi meme... Lisez Laborit !

Oui, l'éloge de la fuite m'a été conseillé par une amie ....Il est dans ma Lal .....

Je confirme... ce livre est émerveillant

Toute vie humaine est un roman non écrit. Et qui se termine avec elle.

J' avais aimé cette réflexion d' Hamadou Hampathé Ba, qui écrivait que "chaque vieillard qui meurt est
une bibliothèque qui brule."
Et je me suis souvent dit, en pensant à la vie de gens que j' ai connus où dont j' ai entendu parler que leur vie ferait un roman très convenable. Bon ou mauvais je ne sais pas. Mais la matière brute est là déjà.

Telle l' histoire de cet ami, fils de russe "blanc" et qui quitta la Russie de Lénine en 1919, en meme temps que les armées "blanches" chassées par l' Armée Rouge de Trotzki.
Il aurait pu dans sa fuite croiser aussi cet anarchiste ukrainien qui mena une guerilla victorieuxe contre les tzaristes avant d' etre lui-meme pourchassé par l' Armée rouge et contraint à l' exil.
Qui traversa l' Europe avant d' attérir dans les Cévennes où, en tant qu' ingénieur, il prospectait des mines. C' est là qu' il rencontra une institutrice et qu' il l' épousa.

Ou cet autre, un Polonais, que j' ai connu enfant, qui fut raflé par l' armée allemande et envoyé illico sur le Front Russe, déjà en débandade. Il devait avoir alors tout juste 17 ou 18 ans.
En 1945, il fut  fait prisonnier avec les allemands et envoyé en France avec eux. On les fit travaillerr chez des paysans ou en  usine. Et  au bout de 2 ou 3 ans, je ne sais plus, il purent rentrer chez eux.
Mais le Polonais resta à la fonderie où il avait été envoyé. Il épousa une française, mais comme
tout exilé, il n' oublia jamais son pays, sa famille et leur écrivit régulièrement.
Avant de revoir sa mère bien plus tard en France où elle était venue le voir.
Mais ceci est une autre histoire.
Celle du Polonais était riche d' évènements nombreux, mais dont il parla seulement après de longues années de silence. Et encore partiellement.
Son frère ainé était passé dans la Résiistance en Pologne. Un jour, il confia une mission secrète à son ado de frère et il disparut à jamais.  Et le Polonais songeait sans cesse avec douleur à son destin à lui. Il se sentit toujours coupable envers son peuple et envers les Français qui l' avaient accueilli.

Des histoires comme celles-là qui n' en a connu ? Tout aussi exceptionnelles, mais parfois beaucoup plus banales. Du moins en apparence. On a la vie qu' on peut.
Et les plus humbles ne sont pas forcément les moins interessantes.

C' est ce que pensait en tout cas un écrivain. Selon lui, on devrait inciter les gens à tenir un journal.
Il pensait, je suppose, à tous ces journaux qu' on a trouvé ici ou là et qu' on a parfois publiés parce qu' ils étaient des témoignages humains en détresse. Souvent bouleversants et parfois touchés par la grace de l' écriture.

Une toute petite pensée :

Je n' ai jamais su orthographier le verbe VROMBIR. La preuve ? Je viens à l' instant de vérifier
sur le Robert.
Je ne l' ai jamais utilisé, ni à l' écrit ni à l' oral. Pourtant, il fait sonore et bien trouvé...

mais les insectes aussi vrombissent ! il n'y a pas que les moteurs. huhu.

ma question du jour c'est "est ce que  Fouzia va m'appeler pour aller au parc aujourd'hui?"

marc et cie a écrit:

ma question du jour c'est "est ce que  Fouzia va m'appeler pour aller au parc aujourd'hui?"

Question existentielle des plus importantes : s'il s'agit du Parc de la Tête d'Or qui est un endroit magique   .....pendant des années je l'ai fréquenté de 6h à 8h du matin(j'habitais à côté) avant la grande agitation et j'y ai fait de belles rencontres !

Spoiler:

... Et tu vas les observer la nuit venue tous ces animaux... 

Bix, vérifie, car dans mon dictionnaire, ils écrivent VVRRRROMBIRRRRR.

topocl a écrit:

Bix, vérifie, car dans mon dictionnaire, ils écrivent VVRRRROMBIRRRRR.

Aiiiiiiie ! Arrete, ça me fait grincer des dents et j' ai les oneilles qui vibrent !

églantine a écrit:

marc et cie a écrit:

ma question du jour c'est "est ce que  Fouzia va m'appeler pour aller au parc aujourd'hui?"

Question existentielle des plus importantes : s'il s'agit du Parc de la Tête d'Or qui est un endroit magique   .....pendant des années je l'ai fréquenté de 6h à 8h du matin(j'habitais à côté) avant la grande agitation et j'y ai fait de belles rencontres !

Spoiler:

effectivement il s'agit du parc de la tête d'or. Un endroit magique je le confirme. J'y vais aussi régulièrement le matin car je vais au travail en vélo et j'ai la chance de pouvoir y passer. Quel bonheur de pouvoir y écouter les oiseaux et le bruit de la nature en pleine ville. Nous avons de la chance nous autres lyonnais.

marc et cie a écrit:

il s'agit du parc de la tête d'or

je viens de faire une petite balade via images sur internet... et ben, je confirme, vous avez de la chance

Oui, Marc et Cie, ce serait un endroit idéal pour moi ! Tu devrais en parler encore et nous mettre des
photos...