Predrag Matvejevitch

Predrag Matvejevitch (1932- )

Source : Wikipédia

Né d'un père russe, né à Odessa et d'une mère Croate née en Herzégovine dans l'alors le Royaume de Yougoslavie, il se qualifie lui-même d'ethniquement impur impur et de Yougoslave (et non de Croate). De 1994 jusqu'en 2007, il a tenu une chaire de langues slaves à l'Université de Rome « La Sapienza » et a été nommé conseiller pour la Méditerranée dans le « groupe des sages » de la Commission européenne. C'est un militant d'une Yougoslavie unitaire. Il est lauréat du prix européen de l’essai Charles Veillon) et du Prix français du meilleur livre européen 1993.). Il est vice-président du Pen Club international de Londres et président de la fondation Laboratorio Mediterraneo de Naples. La Légion d’honneur lui a été décernée.
Ancien professeur de français à l'Université de Zagreb, , il a quitté la Croatie en 1991 au début des invasions serbes qui ont marqué l'éclatement de la Yougoslavie et n'a cessé depuis de lutter contre la guerre et les nationalismes. Depuis, il se partage entre Paris et Rome, « entre asile et exil », comme il le dit lui-même. Il enseigne les littératures slaves à la Sorbonne et à la Sapienza à Rome.

L’autre Venise

L’ambition de l’auteur est de nous montrer, derrières les clichés et les images que tous les médias ont données de Venise depuis des lustres, une vision différente de cette ville, légèrement décalée, une vue de derrière le décor apparent. Il nous parle donc des herbes qui se cachent dans les interstices, des jardins inaccessibles et qui disparaissent progressivement, des sculptures murales qui s’érodent avec les ans, des tessons d’anciens rebuts de céramiques fabriquées il y a des siècles. D’une ancienne île engloutie, dont des recherches récentes ont permis d’explorer les dérisoires trésors enfouis. D’un cimetière à l’abandon.

Comme si la vraie beauté et poésie se cachaient loin des fastes et des images de papier glacé pour se réfugier dans des coins obscurs et déserts, prêtes à se donner à celui qui veut les voir, se baisser pour les ramasser. Mais ce monde est fugace, en voie de disparition, plus rapide qui la disparition annoncée de la ville sous les eaux de la mer.

C’est joliment écrit, un peu plus pensé que ressenti vraiment à mon sens, un petit peu trop savant peut être, mais c’est un voyage ma foi bien agréable. Cela me donne envie de me plonger dans Le bréviaire méditerranéen, l’ouvrage le plus cité de l’auteur.

Merci pour ce fil
Puisque Venise m'intéresse, ce livre est déjà noté

C'est un livre court composé de petits textes, c'est vite lu, tu ne risques donc pas grand chose à l'essayer.